Écoute (thème biblique)

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L'écoute est un thème récurrent dans la Bible. Pour l'israélite de la Bible, le sens le plus important est l'écoute[1].

La relation interpersonnelle se joue entre parler/dire et entendre/écouter.

Le vocabulaire de l'écoute en hébreu[modifier | modifier le code]

Dans la Bible hébraïque, deux racines expriment l'écoute : שמע et אזן. Le verbe formé sur שמע, qui y tient un rôle plus important, a une signification plus large que son équivalent français : selon le contexte, il peut signifier « entendre », « écouter », « obéir » ou même « apprendre ». La deuxième racine אזן donne habituellement un substantif signifiant « oreille », mais le verbe correspondant est attesté lui aussi, « prêter l'oreille », « tendre l'oreille ». Il a une connotation plus poétique que שמע, pour lequel il sert souvent de parallèle synonymique.

L'importance de l'écoute chez les prophètes de l'Ancien Testament[modifier | modifier le code]

L'écoute tient un rôle important dans le contexte de la vocation religieuse ou spirituelle. En effet, la vocation, du latin vocare, appeler, c'est, dans ce contexte, répondre à l'appel de Dieu, appel qu'on devra d'abord écouter. Les grands personnages de la Bible (Abraham, Moïse, David...) ont pour particularité d'être à l'écoute de la volonté divine ; les prophètes s'en font le relais et ont pour mission de transmettre la parole que Dieu leur transmet, et qu'ils écoutent.

Samuel[modifier | modifier le code]

Dans le premier livre de Samuel[2], Samuel est un enfant, serviteur du prophète Élie. La nuit, plusieurs fois de suite, il entend la voix de Dieu qui l'appelle par son nom. Il se précipite vers Élie, pensant que l'appel vient de lui. Élie, comprenant que c'est Dieu qui appelait Samuel, lui conseille, la prochaine fois qu'il s'entendra appeler, de répondre « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ». L'écoute devient un élément central de la relation entre Samuel, futur prophète, et Dieu, et plus largement, une porte d'entrée vers l'accomplissement de la volonté divine.

Élie[modifier | modifier le code]

Dans le premier Livre des Rois[3], Élie, seul survivant des prophètes de YHWH et menacé de mort après avoir passé par les armes 400 prophètes de Baal, fuit au désert. Après un long cheminement, il se réfugie dans une grotte de l'Horeb.

« 19:11 L'Éternel dit: Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l'Éternel! Et voici, l'Éternel passa. Et devant l'Éternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers: l'Éternel n'était pas dans le vent. Et après le vent, ce fut un tremblement de terre: l'Éternel n'était pas dans le tremblement de terre.

19:12 Et après le tremblement de terre, un feu: l'Éternel n'était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger.

19:13 Quand Élie l'entendit, il s'enveloppa le visage de son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la caverne. »

— 1 Rois, 19:11-13

Comme dans Samuel, l'écoute se retrouve comme thème central, permettant à Élie de reconnaître Dieu ; ici, l'écoute est présentée comme une écoute subtile, presque l'écoute du silence, qui permet à ceux qui sont attentifs de reconnaître les œuvres dans lesquelles Dieu est.

L'écoute dans le Deutéronome[modifier | modifier le code]

L'écoute est un thème qui revient souvent dans ce livre, avec des formules répétées. La plus connue[Interprétation personnelle ?] est celle du « grand commandement » : « Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l'unique. tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force » (Dt 6,4)[réf. non conforme]. Nous[style à revoir] avons dans le Deutéronome 6 fois l'impératif « Écoute » adressé à Israël[4][source insuffisante]. Ce qui indique l'importance de cette injonction[5][source insuffisante]. La tradition juive a donné une grande place à ce commandement. Il est l'origine d'une des grandes prières[Interprétation personnelle ?] de la piété juive (le Shema Israël[6]). Pour aller plus loin[pas clair], il est nécessaire de voir ce que veut dire écouter dans le Deutéronome.

L'écoute, c'est d'abord une caractéristique de l'être vivant, comme on le voit a contrario en Dt 4,28[Quoi ?], où les faux « dieux qui sont l'ouvrage de la main des hommes » sont « incapables de regarder et d'écouter, de se nourrir et de sentir ». Il s'agit non seulement du vivant au sens biologique (se développer et se reproduire), mais encore du vivant capable d'entrer en relation personnelle, d'entrer en dialogue[Interprétation personnelle ?].

C'est également l'attitude normale d'un fils vis-à-vis de ses parents. Cela va très loin car l'attitude envers les parents conditionne l'attitude envers Dieu, ce qui est une responsabilité pour les deux parties... car la faute du fils peut devenir une faute envers Dieu, éventuellement punissable de mort, dans la logique du Deutéronome (Dt 21,18-21)[réf. non conforme][Interprétation personnelle ?].

L'écoute est d'abord une manifestation de la capacité à entrer en dialogue. Dialogue avec les autres, dialogue avec Dieu.[Interprétation personnelle ?]

Écoute et autorité[modifier | modifier le code]

Moïse éprouve le besoin de donner des consignes en ce sens à ceux sur qui il va pouvoir se décharger partiellement de sa fonction de juge. « vous écouterez les causes de vos frères, et vous trancherez avec justice les affaires de chacun avec son frère, ou avec l'émigré... Vous n'aurez pas de partialité dans le jugement : écoutez donc le petit comme le grand, n'ayez peur de personne, car le jugement appartient à Dieu. » (Dt 1,16-17)[réf. non conforme]. Cette autorité est une autorité déléguée, elle appartient en propre à Dieu. C'est sur cette conviction que s'appuie l'impartialité du jugement[Interprétation personnelle ?]. Or comme le montre la citation plus haut, l'impartialité du jugement commence par l'impartialité de l'écoute[Interprétation personnelle ?].

Écoute et obéissance de l'homme de Dieu[modifier | modifier le code]

Moïse reçoit la Parole de Dieu et peut ensuite la transmettre au Peuple rassemblé. On distingue Josué à chaque fois derrière lui, lui qui prendra sa succession.

De fait, celui qui écoute Dieu peut susciter l'obéissance à Dieu en devenant un intermédiaire[Interprétation personnelle ?]. « Toi, approche pour écouter toutes les paroles de YHWH notre Dieu. Toi, tu nous rediras tout ce que YHWH notre Dieu t'aura dit, et nous l'écouterons, nous le mettrons en pratique » (Dt 5,27)[réf. non conforme]. Ce dernier texte nous[Interprétation personnelle ?] permet de rappeler que le verbe « écouter » peut parfois se traduire « obéir »[7][source insuffisante]. Le prêtre, le prophète et le roi assument tous une fonction d'intermédiaire entre Dieu et son Peuple[Interprétation personnelle ?]. Cela suppose de leur part une écoute de Dieu. Une écoute attentive[Interprétation personnelle ?].

Ce rôle d'intermédiaire, qu'illustra de manière emblématique Moïse[Interprétation personnelle ?], est clairement[Interprétation personnelle ?] décrit en Dt 5,4-5[réf. non conforme] : « YHWH a parlé avec vous face à face ... je me tenais entre YHWH et vous ... pour vous annoncer la parole de YHWH ». Non seulement cet intermédiaire transmet les paroles ou les commandements de Dieu, mais il peut intervenir comme intercesseur, et sa prière sauver le Peuple (Dt 9,19 ; 10,10)[réf. non conforme].

Un intermédiaire peut donc avoir un rôle éminemment positif, mais il peut tout au contraire se révéler désastreux[Interprétation personnelle ?]. Le faux prophète sera puni de mort[Interprétation personnelle ?] ! Dt 18,19-20 : « Si un homme n'écoute pas mes paroles qu'il [le prophète] dit en mon Nom, moi-même lui en demanderait compte. Mais si le prophète ose dire des paroles en mon Nom que je ne lui aurais pas commandé de dire ... il mourra, ce prophète ».

C'est pourquoi un discernement est toujours de mise. Le critère de discernement est l'attachement au seul Dieu d'Israël[Interprétation personnelle ?] (tout Dt 13, spécialement les versets 2 à 5). Au contraire les « nations » s'égarent en écoutant différents types de manipulateurs (magicien, sorcier, astrologues et devins...) Dt 18,14 ; car elles n'ont rien pour s'en défendre.

Tout cela souligne l'importance d'un prophète authentique[Interprétation personnelle ?], qui transmet vraiment la parole qu'il a reçue de Dieu[Interprétation personnelle ?] (Dt 18,15 : « un prophète du milieu de toi, d'entre tes frères, comme moi (Moïse), sera mis en évidence pour toi par YHWH ton Dieu, c'est lui que vous écouterez ». Ce verset suscitera l'attente d'un prophète extraordinaire, l'égal de Moïse, et alimentera l'attente messianique. « Un homme qui n'écouterait pas mes paroles qu'il (le prophète) dit en mon Nom, moi-même je lui en demanderai compte » (Dt 18,19). En effet, la fin du Deutéronome précise bien « Il ne s'est plus levé en Israël de prophète comme Moïse, qui connaissait YHWH face à face » (34,10).

L'intermédiaire qui écoute Dieu n'est pas le relais d'un tyran[Interprétation personnelle ?]. Dieu cherche à se faire obéir non comme un despote, mais comme un éducateur[Interprétation personnelle ?]. « Du ciel il t'a fait écouter sa voix pour t'éduquer » (Dt 4,36 ; voir aussi 8,5 ; 11,2). Cette obéissance (cette écoute) est la manière pour le Peuple d'accueillir l'Alliance que Dieu noue avec lui, elle est donc comme une condition de validité ou de pérennité de cette Alliance[Interprétation personnelle ?]. Voir Dt 7,12 ; 8,20.

En fait, les commandements de Dieu sont des moyens de s'ouvrir au bonheur dont Dieu veut combler son Peuple[Interprétation personnelle ?]. Ce bonheur est disponible, Dieu nous le propose, mais nous avons encore à nous en saisir, à nous l'approprier[Interprétation personnelle ?]. C'est une autre logique que l'apparent donnant-donnant, c'est la logique des deux voies : « Vois, je vous donne aujourd'hui bénédiction et malédiction, bénédiction si vous écoutez les commandements de YHWH votre Dieu ... malédictions si vous n'écoutez pas les commandements ... si vous vous écartez de la voie que je vous prescris » Dt 11,26...28. Voir[style à revoir] encore tout Dt 28, avec les bénédictions et les malédictions qui découlent de la fidélité ou de l'infidélité comme des clauses du contrat d'Alliance[pas clair].

Cette écoute obéissante constitue Israël comme le Peuple de l'Alliance, le Peuple de Dieu[Interprétation personnelle ?]. Voir[style à revoir] Dt 26,16-19 qui se présente comme une charte entre YHWH et Israël. L'écoute silencieuse de tout le peuple souligne la solennité du contrat d'Alliance avec Dieu[Interprétation personnelle ?]. Effort de silence[style à revoir] nécessaire pour une « intensité » de l'écoute en accord avec l'importance du moment[Interprétation personnelle ?] : « Fais silence et écoute, Israël, aujourd'hui YHWH ton Dieu t'a constitué comme son Peuple. Tu écouteras la voix de YHWH ton Dieu et tu agiras selon les commandements et les décrets que moi je te commande aujourd'hui » Dt 27,9-10.

Écoute et proximité de Dieu[modifier | modifier le code]

L'écoute de Dieu suppose une proximité. Celle-ci peut être redoutable ou/et harmonieuse[Interprétation personnelle ?]. La Bible affirme que « nul ne peut voir Dieu sans mourir »[8]. C'est pourquoi cette proximité déclenche la peur et le besoin d'un intermédiaire[Interprétation personnelle ?] (Dt 18,16-17). En même temps le Deutéronome montre que l'audition de Dieu est possible, elle est même l'un des grands privilèges d'Israël[Interprétation personnelle ?]. Le texte majeur[Interprétation personnelle ?] à ce sujet est Dt 4,32-40, mais nous[style à revoir] pouvons nous contenter de citer Dt 5,24 : « ... nous avons vu que Dieu parlait avec l'homme et que celui-ci restait vivant ». Il semblerait que l'audition permette un premier contact avec Dieu[Interprétation personnelle ?]. La vision irait plus loin dans la proximité. Dt 4,12 insiste : « ... une voix parlait, et vous l'écoutiez, mais vous n'aperceviez aucune forme, il n'y avait rien d'autre que la voix ».

Si Israël écoute son Dieu, il apparaîtra comme sage et avisé, il sera admiré des autres nations[Interprétation personnelle ?]. Car la connaissance de la Loi lui permet d'agir en se fondant sur de vraies valeurs[Interprétation personnelle ?], et de savoir les mettre en pratique[Interprétation personnelle ?]. Israël aura la réputation d'être intelligent[Interprétation personnelle ?]. Les préceptes de sa Loi seront pour cela enviés[Interprétation personnelle ?]. Alors YHWH pourra répondre aux invocations de son Peuple et ainsi montrer qu'il en est proche[Interprétation personnelle ?] (Voir Dt 4,5-8).

De fait, Dieu écoute aussi[Interprétation personnelle ?]. Il a écouté son Peuple en premier, avant même qu'il soit un Peuple[Interprétation personnelle ?]. La libération d'Égypte est le grand témoin de YHWH compatissant pour son Peuple[Interprétation personnelle ?] (par ex. Dt 26,7-8). L'exaucement est une preuve (pas toujours donnée) de cette écoute, au point que parfois on traduira "écouter" par « exaucer »[9]. Dans l'autre sens, Dieu n'écoute pas les ennemis de son Peuple[Interprétation personnelle ?] : (Dt 23,6) « YHWH ton Dieu n'accepta pas d'écouter Balaam, et YHWH ton Dieu retourna la malédiction en bénédiction car il t'aime, YHWH ton Dieu ». L'écoute doit devenir une attitude réciproque et elle devient alors un dialogue où devient perceptible cette vérité[pas clair] : « il t'aime, YHWH ton Dieu ».

Écoute et conversion[modifier | modifier le code]

La proximité harmonieuse est la conséquence de la conversion, de l'écoute réciproque, attitude d'adhésion à Dieu[Interprétation personnelle ?] : « ... dans les jours à venir, tu reviendras à YHWH ton Dieu et tu écouteras sa voix. » (Dt 4,30). C'est cette attitude que cherche l'impératif « Écoute, Israël ».

Cette exigence de Dieu a pour but le Bonheur[Interprétation personnelle ?] : « Tu écouteras, Israël, tu seras attentif à accomplir ce qui te fera du bien et te multipliera » (Dt 6,3 ; voir aussi 4,40 plus clair mais sans le verbe « écouter »). Le simple bonheur naturel est inclus dans ce projet bienveillant de Dieu (voir Dt 11,13-15 ; 28,1-14 [4 mentions de l'écoute]) tout en le débordant et en se transmettant aux générations futures (Dt 12,28).

Avec tous ses sens de l'écoute nous[style à revoir] pouvons maintenant revenir sur le premier verset qui a retenu notre attention[style à revoir] : « Écoute, Israël, YHWH est notre Dieu, YHWH est un/unique, tu aimeras YHWH ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta vigueur » (Dt 6,4-5). Il existe bien des traductions de ce verset (par ex.: « YHWH est notre Dieu, YHWH seul »), mais par rapport à notre[style à revoir] thème, l'essentiel est clair[Interprétation personnelle ?]. L'impératif « Écoute » introduit la nécessité (non arbitraire mais découlant de la nature des choses) d'aimer YHWH[Interprétation personnelle ?]. Nous pouvons déduire de ces versets que l'écoute est la première étape de l'amour de YHWH[Interprétation personnelle ?]. Ce commandement est, par l'impératif « Écoute », un appel à l'attention nécessaire pour aimer Dieu, pour cultiver sa proximité et les moyens de s'y maintenir[Interprétation personnelle ?]. Ces moyens sont l'obéissance, le discernement et l'écoute des vrais prophètes, l'impartialité dans le jugement...[Interprétation personnelle ?]

La suite du texte peut être vue comme une description de l'écoute comme attitude englobant toute la personne[Interprétation personnelle ?] : « Ces paroles que moi je te commande aujourd'hui, [qu'elles soient] dans ton cœur ». En conséquence « tu les inculqueras à tes fils, tu en parleras ... » [en toutes circonstances] (Dt 6,6-7). Ici nous[style à revoir] retrouvons aussi le fait que l'éducation des parents conditionne l'attitude envers Dieu[Interprétation personnelle ?].

L'écoute de Dieu conduit les membres de son Peuple non seulement à une attitude filiale envers Dieu, mais encore à une attention aux autres membres du Peuple[Interprétation personnelle ?]. En d'autres termes, l'écoute théologale conduit à une écoute plus humaine (voir Dt 26,12-15 avec l'expression « j'ai écouté la voix de YHWH »). Inversement le refus d'écouter YHWH aura pour conséquence l'Exil, la confrontation et l'immersion dans des cultures et des langues qu'Israël ne saura pas écouter[Interprétation personnelle ?] (= comprendre): Dt 28,47-64 en particulier 28,49 & 62.

En fait, l'Alliance contractée et assumée ouvre des capacités d'écoute (compréhension) pour lire les évènements de l'histoire comme autant de signes de Dieu[Interprétation personnelle ?] : « jusqu'aujourd'hui, YHWH ne vous avait pas donné un cœur pour connaître, des yeux pour voir, des oreilles pour écouter » (Dt 29,3). Cela concerne en particulier l'évènement fondateur de la sortie d'Égypte mentionnée en 29,1-2.

C'est cela la circoncision du cœur[Quoi ?] (Dt 30,1-10), qui procure cette proximité, cette intimité de Dieu permanente[Interprétation personnelle ?] (Dt 30,11-14). « Écoute Israël, tu aimeras YHWH ton Dieu » car « il t'aime, YHWH ton Dieu ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Norbert Lohfink, Écoute, Israël ! : Commentaires de textes deutéronomiques, X. Mappus, Coll. Lumières bibliques n°2, Lyon, 1968.
  • Yves Congar, « "Écouter" et "voir" », dans la revue La vie spirituelle, n°560, 1969, pp. 501-511.
  • Catherine Chalier, Sagesse des sens ; le regard et l'écoute dans la tradition hébraïque, Albin Michel, 1995.
  • Michel Hubaut, Un Dieu qui parle ! Comment Dieu se révèle-t-il à l’homme ?, Cerf, 2012.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « On trouve dans le judaïsme et ses rites une très grande méfiance vis-à-vis du regard et du sens de la vue. Régulièrement présentés comme susceptibles de détourner l'homme du droit chemin, ils sont perçus comme moins fiable que d'autres sens, l'ouïe notamment. » Delphine Horvilleur, En tenue d'Eve / Féminin, pudeur et judaïsme, Grasset, Paris, 2013, p. 100-101.
  2. « Ancien Testament », sur bible-en-ligne.net (consulté le ).
  3. « Ancien Testament », sur bible-en-ligne.net (consulté le ).
  4. Dt 4,1 ; 5,1 ; 6,4 (voir aussi le verset 3) ; 9,1 ; 20,3 ; 27,9
  5. À titre de comparaison, les autres livres de la Bible hébraïque où la formule apparaît plus de 3 fois sont les livres d'Isaïe (4x) ; de Jérémie (5x) et d'Ézéchiel (7x).
  6. « La prière la plus centrale du judaïsme, la plus célèbre sans doute, est-elle appelée le « Shema Israël ». « Shema » signifie littéralement « écoute ». Il est une invitation à entendre les commandements et les injonctions du divin à l'égard de son peuple. La parole divine s'écoute mais ne se « voit » pas : la révélation est d'abord et avant tout auditive. » Delphine Horvilleur, En tenue d'Eve / Féminin, pudeur et judaïsme, Grasset, Paris, 2013, p. 101.
  7. À ce sujet, comparer les traductions de la Bible de Jérusalem (BJ) et celle de la TOB pour les références suivantes : Dt 11,13.27.28 ; 17,12 ; 26,14 ; 28,1.15.45.62 ; 30.8.10 ; 34,9
  8. Voir par ex. Ex 3, 6 ; 19,21 ; 20,19 ; 33,20.23. etc.
  9. Ici encore on peut comparer la BJ et la TOB en Dt 9,19 ; 10,10.

Articles connexes[modifier | modifier le code]