« Bel Hadj El Maafi » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
DickensBot (discuter | contributions)
article orphelin, aucun article de l'encyclopédie ne pointe vers lui
AgisdeSparte (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 10 : Ligne 10 :


Après des études coraniques, il rejoint la [[France métropolitaine]] en [[1923]] ou [[1927]], selon les sources<ref name=":0" /><ref>{{Chapitre|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=André|titre chapitre=Commémorer et réprimer|titre ouvrage=Une prison pour mémoire : Montluc, de 1944 à nos jours|éditeur=ENS Éditions|collection=Sociétés, Espaces, Temps|date=2022-11-28|isbn=979-10-362-0575-0|lire en ligne=http://books.openedition.org/enseditions/42901|consulté le=2023-05-04|passage=31–82}}</ref>. Il est envoyé à [[Lyon]] par la confrérie soufie [[Rahmaniyya]] à laquelle il appartient, et qui est alors la plus importante confrérie d'[[Algérie]]<ref name=":1" /><ref>{{Ouvrage|titre=Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire|éditeur=PERSEE Program|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3406/horma|consulté le=2023-05-04}}</ref>.
Après des études coraniques, il rejoint la [[France métropolitaine]] en [[1923]] ou [[1927]], selon les sources<ref name=":0" /><ref>{{Chapitre|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=André|titre chapitre=Commémorer et réprimer|titre ouvrage=Une prison pour mémoire : Montluc, de 1944 à nos jours|éditeur=ENS Éditions|collection=Sociétés, Espaces, Temps|date=2022-11-28|isbn=979-10-362-0575-0|lire en ligne=http://books.openedition.org/enseditions/42901|consulté le=2023-05-04|passage=31–82}}</ref>. Il est envoyé à [[Lyon]] par la confrérie soufie [[Rahmaniyya]] à laquelle il appartient, et qui est alors la plus importante confrérie d'[[Algérie]]<ref name=":1" /><ref>{{Ouvrage|titre=Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire|éditeur=PERSEE Program|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3406/horma|consulté le=2023-05-04}}</ref>.

En 1933, avec l'aide du maire de Lyon, [[Édouard Herriot]] et du préfet du Rhône, Achille Villey-Desmeserets, il demande l'ouverture du premier lieu de culte musulman à Lyon<ref name=":2">{{Ouvrage|prénom1=Neil|nom1=MacMaster|titre=Colonial migrants and racism : Algerians in France, 1900-62|éditeur=St. Martin's Press|date=1997|isbn=0-333-64466-2|isbn2=978-0-333-64466-9|isbn3=0-333-68700-0|oclc=35174905|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/35174905|consulté le=2023-05-04}}</ref>. Cette demande est refusée par le ministre de l'Intérieur, [[Camille Chautemps]], qui déclare<ref name=":2" /><ref>{{Ouvrage|prénom1=Geneviève|nom1=Massard-Guilbaud|titre=Des Algériens à Lyon : de la Grande Guerre au Front populaire|éditeur=CIEMI|date=1995|isbn=2-7384-3256-5|isbn2=978-2-7384-3256-8|oclc=33197336|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/33197336|consulté le=2023-05-04}}</ref> :

{{Citation bloc|Ces prétendus mokkadems cherchent, sous couvert de prosélytisme religieux, des avantages purement temporels, notamment des dons d'argent extorqués à leurs coreligionnaires musulmans.}}

Dès les [[années 30]], il collabore avec les autorités françaises ; il devient secrétaire adjoint du Comité de protection des travailleurs nord-africains mais aussi auxiliaire du Service des nord-africains de la préfecture du Rhône, dont une des tâches est de surveiller la communauté algérienne et de repérer les individus indépendantistes<ref name=":0" /><ref name=":2" />. Pour ce faire, il aide un agent de police nommé Azario dans sa tâche de surveillance<ref name=":2" />.


== Résistance ==
== Résistance ==

Version du 4 mai 2023 à 11:51

Bel Hadj El Maafi (1899-) est un imam et mufti français et algérien né à l'oasis de Lichana, près de Biskra, qui exerce dans la ville de Lyon de 1923 à sa mort. Intermédiaire privilégié des autorités françaises avec les algériens de Lyon, il s'engage dans la résistance et sauve de nombreux Juifs pendant la Seconde guerre mondiale, notamment des Juifs marocains qu'il peut dissimuler comme étant des musulmans.

Avant et pendant la guerre d'Algérie, El Maafi choisit de collaborer avec les autorités françaises et s'oppose à l'indépendance de l'Algérie. Il soutient ainsi le Mouvement national algérien (MNA), opposé au Front de libération nationale (FLN). Dans le cadre de la guerre des cafés, il est visé par un attentat du FLN auquel il survit.

Malgré les différents politiques ayant eu cours lors de la guerre d'Algérie, il reste très apprécié de la communauté musulmane de Lyon jusqu'à sa mort, notamment grâce à sa longévité ainsi qu'à ses visites aux prisonniers, aux malades et aux militaires musulmans.

Jeunesse et Entre-deux-guerres

Bel Hadj El Maafi naît à l'oasis de Lichana, à dix kilomètres de la ville de Biskra, en Algérie française en 1899[1][2]. Il est issu d'une famille d'imams, son frère étant aumônier militaire mort pour la France lors de la Première Guerre mondiale[2].

Après des études coraniques, il rejoint la France métropolitaine en 1923 ou 1927, selon les sources[1][3]. Il est envoyé à Lyon par la confrérie soufie Rahmaniyya à laquelle il appartient, et qui est alors la plus importante confrérie d'Algérie[2][4].

En 1933, avec l'aide du maire de Lyon, Édouard Herriot et du préfet du Rhône, Achille Villey-Desmeserets, il demande l'ouverture du premier lieu de culte musulman à Lyon[5]. Cette demande est refusée par le ministre de l'Intérieur, Camille Chautemps, qui déclare[5][6] :

« Ces prétendus mokkadems cherchent, sous couvert de prosélytisme religieux, des avantages purement temporels, notamment des dons d'argent extorqués à leurs coreligionnaires musulmans. »

Dès les années 30, il collabore avec les autorités françaises ; il devient secrétaire adjoint du Comité de protection des travailleurs nord-africains mais aussi auxiliaire du Service des nord-africains de la préfecture du Rhône, dont une des tâches est de surveiller la communauté algérienne et de repérer les individus indépendantistes[1][5]. Pour ce faire, il aide un agent de police nommé Azario dans sa tâche de surveillance[5].

Résistance

Références

  1. a b et c « L'imam Ben Maafi », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c Solenne,. Jouanneau, Les Imams en France, (ISBN 978-2-7489-1160-2 et 2-7489-1160-1, OCLC 1153447129, lire en ligne)
  3. Marc André, « Commémorer et réprimer », dans Une prison pour mémoire : Montluc, de 1944 à nos jours, ENS Éditions, coll. « Sociétés, Espaces, Temps », (ISBN 979-10-362-0575-0, lire en ligne), p. 31–82
  4. Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, PERSEE Program (lire en ligne)
  5. a b c et d Neil MacMaster, Colonial migrants and racism : Algerians in France, 1900-62, St. Martin's Press, (ISBN 0-333-64466-2, 978-0-333-64466-9 et 0-333-68700-0, OCLC 35174905, lire en ligne)
  6. Geneviève Massard-Guilbaud, Des Algériens à Lyon : de la Grande Guerre au Front populaire, CIEMI, (ISBN 2-7384-3256-5 et 978-2-7384-3256-8, OCLC 33197336, lire en ligne)