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Après des études à [[Göttingen]], [[Tübingen]] et [[Berlin]], il crée en [[1884]] la Société pour la colonisation allemande (''Gesellschaft für Deutsche Kolonisation''). À l'automne de la même année, il part pour l'[[Afrique de l'Est|Afrique orientale]], et conclut de nombreux traités avec les chefs tribaux au nom de sa société. De retour en Allemagne au début de 1885, il crée la Société allemande d'Afrique de l'Est (''Deutsch-Ostafrikanische Gesellschaft''), qui obtient une charte impériale.
Après des études à [[Göttingen]], [[Tübingen]] et [[Berlin]], il crée en [[1884]] la Société pour la colonisation allemande (''Gesellschaft für Deutsche Kolonisation''). À l'automne de la même année, il part pour l'[[Afrique de l'Est|Afrique orientale]], et conclut de nombreux traités avec les chefs tribaux au nom de sa société. De retour en Allemagne au début de 1885, il crée la Société allemande d'Afrique de l'Est (''Deutsch-Ostafrikanische Gesellschaft''), qui obtient une charte impériale.


Il retourne en Afrique en 1888 pour secourir [[Emin Pacha|Emin Pasha]] à titre privé. Au début des années 1890, il signe un traité avec le roi d'[[Ouganda]] en faveur de l'[[Empire allemand|Allemagne]]. Cependant, il doit fuir devant l'avancée de la Compagnie impériale britannique d'Afrique de l'Est (''Imperial British East Africa Company''), avant d'apprendre que selon les accords entre Allemagne et la Grande-Bretagne, l'Ouganda entre dans la sphère d'influence britannique et le traité qu'il a fait signer devient donc caduc. De retour en Allemagne, il est comblé d'honneur, fait paraître le récit de ses voyages, avant d'être nommé haut-commissaire pour le district du [[Kilimandjaro]]. Il est notamment chargé de participer aux opérations de délimitation des frontières anglo-allemandes dans la région.
Il retourne en Afrique en 1888 pour secourir [[Emin Pacha|Emin Pasha]] à titre privé. Il y fait la rencontre de l'écrivaine prussienne [[Frieda von Bülow]] qui le décrit dans son roman ''Im Lande der Verheißung'' (1899)<ref>{{Article |langue=en-gb |auteur1=Wolfgang U. Eckart |auteur2=Philipp Osten |titre=Schlachtschrecken — Konventionen |périodique=Neuere Medizin- und Wissenschaftsgeschichte |date=2011 |issn= |doi=10.1007/978-3-86226-459-9 |lire en ligne=https://link.springer.com/book/10.1007/978-3-86226-459-9 |consulté le=2021-01-27 |pages= }}</ref>. Au début des années 1890, il signe un traité avec le roi d'[[Ouganda]] en faveur de l'[[Empire allemand|Allemagne]]. Cependant, il doit fuir devant l'avancée de la Compagnie impériale britannique d'Afrique de l'Est (''Imperial British East Africa Company''), avant d'apprendre que selon les accords entre Allemagne et la Grande-Bretagne, l'Ouganda entre dans la sphère d'influence britannique et le traité qu'il a fait signer devient donc caduc. De retour en Allemagne, il est comblé d'honneur, fait paraître le récit de ses voyages, avant d'être nommé haut-commissaire pour le district du [[Kilimandjaro]]. Il est notamment chargé de participer aux opérations de délimitation des frontières anglo-allemandes dans la région.


Les accusations de mauvais traitements des populations locales s'accumulent, et en [[1892]], il est contraint de rentrer en Allemagne, où il travaille dans l'administration coloniale à Berlin pendant que des poursuites sont menées contre lui. Ces poursuites aboutissent en 1897 à son renvoi de la fonction publique avec perte de ses droits à la retraite. Il s'installe ensuite à [[Londres]], où il crée une société pour le compte de laquelle il explore la région du [[Zambèze]], découvrant des sites archéologiques et des mines d'or.
Les accusations de mauvais traitements des populations locales s'accumulent, et en [[1892]], il est contraint de rentrer en Allemagne, où il travaille dans l'administration coloniale à Berlin pendant que des poursuites sont menées contre lui. Ces poursuites aboutissent en 1897 à son renvoi de la fonction publique avec perte de ses droits à la retraite. Il s'installe ensuite à [[Londres]], où il crée une société pour le compte de laquelle il explore la région du [[Zambèze]], découvrant des sites archéologiques et des mines d'or.

Version du 28 janvier 2021 à 11:20

Carl Peters
Carl Peters
Biographie
Naissance
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Autres informations
Propriétaire de
Dr. Carl Peters Estates and Exploration (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Archives d'Altena (d) (NL Pe)
Archives fédérales allemandes (BArch, N 2223)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Carl Peters ( - ) est un explorateur allemand de l'Afrique et l'un des principaux organisateurs de la colonisation allemande.

Biographie

Après des études à Göttingen, Tübingen et Berlin, il crée en 1884 la Société pour la colonisation allemande (Gesellschaft für Deutsche Kolonisation). À l'automne de la même année, il part pour l'Afrique orientale, et conclut de nombreux traités avec les chefs tribaux au nom de sa société. De retour en Allemagne au début de 1885, il crée la Société allemande d'Afrique de l'Est (Deutsch-Ostafrikanische Gesellschaft), qui obtient une charte impériale.

Il retourne en Afrique en 1888 pour secourir Emin Pasha à titre privé. Il y fait la rencontre de l'écrivaine prussienne Frieda von Bülow qui le décrit dans son roman Im Lande der Verheißung (1899)[1]. Au début des années 1890, il signe un traité avec le roi d'Ouganda en faveur de l'Allemagne. Cependant, il doit fuir devant l'avancée de la Compagnie impériale britannique d'Afrique de l'Est (Imperial British East Africa Company), avant d'apprendre que selon les accords entre Allemagne et la Grande-Bretagne, l'Ouganda entre dans la sphère d'influence britannique et le traité qu'il a fait signer devient donc caduc. De retour en Allemagne, il est comblé d'honneur, fait paraître le récit de ses voyages, avant d'être nommé haut-commissaire pour le district du Kilimandjaro. Il est notamment chargé de participer aux opérations de délimitation des frontières anglo-allemandes dans la région.

Les accusations de mauvais traitements des populations locales s'accumulent, et en 1892, il est contraint de rentrer en Allemagne, où il travaille dans l'administration coloniale à Berlin pendant que des poursuites sont menées contre lui. Ces poursuites aboutissent en 1897 à son renvoi de la fonction publique avec perte de ses droits à la retraite. Il s'installe ensuite à Londres, où il crée une société pour le compte de laquelle il explore la région du Zambèze, découvrant des sites archéologiques et des mines d'or.

Pendant l'époque nazie, il est mis en avant comme un précurseur du nazisme, par exemple dans un film de propagande qui porte son nom. De nombreuses rues portent son nom, comme la Petersallee dans l'Afrikanisches Viertel de Berlin ; en raison des crimes qui lui ont été reprochés et du caractère raciste de ses écrits, ces dénominations sont aujourd'hui remises en cause par de nombreuses polémiques, et des rues ont déjà été débaptisées[2].

Références

  1. (en-GB) Wolfgang U. Eckart et Philipp Osten, « Schlachtschrecken — Konventionen », Neuere Medizin- und Wissenschaftsgeschichte,‎ (DOI 10.1007/978-3-86226-459-9, lire en ligne, consulté le )
  2. (de) Maritta Adam-Tkalec, « Afrikanisches Viertel : Umbenennung der Petersallee rechtswidrig », Berliner Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le )

Sources

Bibliographie

  • (de) Uwe Wieben: Carl Peters. Das Leben eines deutschen Kolonialisten. Neuer Hochschulschriftenverlag, Rostock 2000.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes