Église Notre-Dame d'Yvrandes

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Église Notre-Dame
Vue septentrionale.
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Culte catholique
Construction
XIVe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de Normandie
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Localisation sur la carte de France
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L'église Notre-Dame est une église prieurale du XIVe siècle située à Tinchebray-Bocage (Yvrandes), en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située dans le département français de l'Orne, à Tinchebray-Bocage dans le petit bourg d'Yvrandes.

Historique[modifier | modifier le code]

L'église, datant du XIVe siècle, est inscrite au titre des monuments historiques depuis le [1]. Elle fait partie des bâtiments du prieuré d'Yvrandes affilié au prieuré du Plessis-Grimoult.

La charte de fondation par le roi d'Angleterre Henri II en 1170 donne aux chanoines augustins du Plessis-Grimoult pour établir sept chanoines à Yvrandes :

  • l'église Notre-Dame avec ses dîmes, dépendances et le fief presbytéral délimité par une enceinte de haies doubles avec fossés extérieurs et intérieurs.
  • le patronage des églises de Ger, Buais, La Cambe, et Saint-Clément-des-Veys.
  • le droit de chauffage et de passage dans les forêts de Lande Pourrie, du Passais, de Tinchebray, d'Andenne
  • le vivier de la Pommeraie, une rente perpétuelle de 100 livres et le droit de construire un moulin (moulin d'Yvrandes à Saint-Cornier-des-Landes).

Les successeurs d'Henri II augmentent la charte avec le patronage des églises de Saint-Martin-du-Fougeray, de Saint-Christophe-de-Chaulieu, Saint-Pierre de Beauchêne, Saint-Michel de Montsecret, de Canville, de Fresnes, de Burcy et de Saint-Cornier-des-Landes.

Le prieuré subsiste jusqu'à la Révolution française, puis est vendu comme bien national à la famille Chancerel qui, le culte repris, rétrocède l'église et le cimetière à la commune[2].

Architecture[modifier | modifier le code]

Sur le point le plus élevé d'Yvrandes, au milieu de la Cour d'Yvrandes, au nord du manoir du prieur et des bâtiments de services organisés autour d'une cour[3], l'église du XIVe siècle a la forme d'une chapelle sans transept ni bas-côtés, l'abside est ajourée par de larges baies en ogives avec des meneaux trilobés et des tympans ornés d'étoiles et de trèfles.

Le fief de 70 à 75 ha est protégé par une haie double qui était encore visible en 1840 et qui correspondait à la description de la charte de 1170.

C'était une masse de terre de 2,50 m de haut sur 8 m de largeur protégée à la base par deux fossés de 2,50 m de largeur, l'un intérieur, l'autre extérieur et couronnée à son sommet par deux rangées de hêtres très drus formant un double rempart impénétrable avec une voie au milieu pour l'exploitation du bois[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église », notice no PA00110972, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Henri Moulin, Notice sur l'ancien prieuré d'Yvrande, pages: 335, 342, 343.
  3. AD 61: Cadastre napoléonien
  4. Henri Moulin, Notice sur l'ancien prieuré d'Yvrande, page: 345.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Moulin, Notice sur l'ancien prieuré d'Yvrande dans le tome 7, 1885/12 des Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts de l'Avranchin

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]