Einigen

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Einigen
Einigen
Église d'Einigen
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Berne Berne
Arrondissement administratif Frutigen-Bas-Simmental
Commune Spiez
NPA 3646
Géographie
Coordonnées 46° 43′ 00″ nord, 7° 38′ 00″ est
Altitude Min. 558 m
Divers
Langue Allemand
Localisation
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Einigen est une ancienne commune bernoise, intégrée depuis 1834 au territoire de Spiez, dans le canton de Berne en Suisse. La Kander y débouche dans le lac de Thoune depuis la correction de ce cours d’eau en 1711-1714.

Histoire[modifier | modifier le code]

Einigen est attesté en 1228 sous la forme Ceningen et s’écrivait Zeinigen jusqu’au XVIIIe siècle. Le territoire comprend le village d’Einigen, ainsi que diverses habitations et fermettes isolées. Einigen appartenait à la juridiction de Spiez, qui passa en 1338 des seigneurs de Strättlingen à la famille des Bubenberg, puis en 1506 aux Diesbach, en 1516 aux Erlach, et en 1839 au canton de Berne.

La paroisse d’Einigen a été rattachée en 1761 à celle de Spiez, mais le village a pu conserver son église et son école.

Vue aérienne de 1932, par Walter Mittelholzer

Anciennement, les habitants d’Einigen se consacraient essentiellement à la viticulture et à l’agriculture. Même si la correction du cours de la Kander en 1714 a suscité une nouvelle route en direction de Thoune et un pont franchissant le ravin de la Kander, la population n’a guère varié entre 1764 (187 habitants) et 1900 (290). Ce n’est au XXe siècle qu’elle a notablement augmenté, grâce à de meilleures communications (dès 1906 ligne du chemin de fer Berne-Lötschberg-Simplon, débarcadère sur le lac de Thoune en 1929, puis enfin l’autoroute A6), et grâce à une diversification des emplois (gravière de la Kander 1913, tourisme, artisanat).

Durant la Seconde Guerre mondiale, le «barrage d’Einigen» était le premier obstacle à l’entrée du Réduit national sur la rive gauche du lac de Thoune, l’obstacle naturel que constitue le fossé de la Kander étant intégré à la ligne de défense. Ce barrage d’Einigen est classé monument d’histoire militaire d’importance nationale.

Église[modifier | modifier le code]

L’église d’Einigen, dédiée à saint Michel, fut un lieu de pèlerinage. Elle est attestée dans les archives dès 1228, mais son architecture des Xe et XIe siècles a des racines qui remontent même au VIIe siècle, puisqu'une salle absidiale de cette dernière époque a été découverte lors de fouilles en 1954. Selon la chronique de Strättligen, elle serait l’église mère des douze sanctuaires du lac de Thoune, à savoir Amsoldingen, Aeschi, (Einigen,) Frutigen, Hilterfingen, Leissigen, Scherzligen, Sigriswil, Spiez, Thierachern, Thun et Uttigen. Le clocher date sans doute de la fin du XVe siècle. Dans la nef, le plafond boisé présente des éléments décoratifs sculptés vers 1500. Fonts baptismaux avec armoiries de Bubenberg, après 1446. Chaire de style Renaissance, sans doute de 1665[1].

Vitraux: Huit petits vitraux illustrent, dans l'abside, la prière du Notre Père. Leur restauration et étude en 1987 a démontré qu'à une époque indéterminée ils avaient été légèrement coupés et réassemblés selon un ordre différent de celui d'origine. Deux panneaux des années 1560 peuvent être attribués au peintre Mathis Walter. Les autres,légèrement postérieurs, sont d'une autre main. Mais tous s'inspirent de gravures sur cuivre du «maître CV», gravées d'après des dessins de Hans Holbein le Jeune illustrant une publication d'Érasme, la Praecatio Dominica (Bâle, Johann Froben, 1523)[2], qui explique la prière du Notre Père[3].

Deux vitraux d'alliance d'Erlach-Schmid, 1519. Un vitrail Franz Ludwig von Erlach, 1608[1].

L’église a été rénovée en 1954-1955 par l’architecte et sculpteur Erwin Friedrich Baumann [4].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • H.G. Keller: Einigen, 1946.
  • Friedrich Oswald et al.: Vorromanische Kirchenbauten. Prestel Verlag, Munich 1966-1971.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) Hans Jenny (dir.), Kunstführer durch die Schweiz : Basel-Landschaft, Basel-Stadt, Bern, Freiburg, Jura, Solothurn, vol. 3, Zurich, Société d’histoire de l’art en Suisse /Büchler Verlag, , 1108 p. (ISBN 3-7170-0193-0), p. 404 .
  2. Erasme, Praecatio dominica, Bâle 1523 [1]
  3. Verena Stähli-Lüthi, Die Vaterunserscheibe in der Kirche Einigen, Reformierte Kirche Einigen 1992, 18 p.
  4. E.F. Baumann: Wenn ein Baufachmann zu philosophieren beginnt. In: Zentralblatt der Schweizerischen Akademischen Turnerschaft, Nr. 1, 1957.

Cette notice est traduite, entièrement ou en partie, de la version allemande Einigen.