Walerian Borowczyk

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Walerian Borowczyk
Naissance
Kwilcz (Pologne)
Nationalité Drapeau de la Pologne Polonaise
Décès (à 82 ans)
Le Port-Marly (France)
Profession Réalisateur
Films notables Contes immoraux
La Bête

Walerian Borowczyk est un réalisateur et plasticien polonais né le à Kwilcz, près de Poznań (Pologne), et mort le à Port-Marly (Yvelines)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

La Pologne[modifier | modifier le code]

Walerian Borowczyk est un réalisateur et plasticien polonais influencé par le surréalisme. Il réalise d'abord des affiches de cinéma, puis des films expérimentaux en utilisant la technique de l'animation (Dom (en)). Ces premiers films lui valent un grand succès dans les festivals européens. Walerian Borowczyk quitte la Pologne en 1958 et s'installe définitivement à Paris. Il ne retournera qu'une fois en Pologne (en 1975) pour réaliser le long métrage L'Histoire du péché. Malgré sa réputation sulfureuse, l'œuvre de Borowczyk reste méconnue en Pologne. En 2008, une rétrospective a permis de montrer l'ensemble de ses films (et œuvres plastiques) à Varsovie[2].

La France[modifier | modifier le code]

La maison au Vésinet dans les Yvelines où l'artiste a vécu une trentaine d'années, jusqu'à la fin de sa vie.

En France, Walerian Borowczyk réalise plusieurs courts-métrages (Les Astronautes, Rosalie) et collabore avec Chris Marker. En 1967, il réalise seul un long-métrage d'animation pour adultes en papier découpé (Le Théâtre de monsieur et madame Kabal), film teinté d'humour noir rendant hommage à Alfred Jarry.

Délaissant partiellement l'animation pour la prise de vue réelle, Walerian Borowczyk réalise plusieurs longs-métrages produits par Anatole Dauman. Il obtient des succès critiques avec Goto, l'île d'amour, Blanche, Contes immoraux, La Bête, L'Histoire du péché ou La Marge avec Sylvia Kristel. Se spécialisant dans l'érotisme, la carrière de Borowczyk décline. Il est choisi pour réaliser Emmanuelle 5 avec Monique Gabrielle dans le rôle-titre mais quitte le tournage. Il réalise ensuite des épisodes de Série rose sur France 3.

Néanmoins, il réalisera deux films notables et très personnels en fin de carrière, Docteur Jekyll et les femmes et Cérémonie d'amour. Ces derniers films sont liés à l'œuvre d'André Pieyre de Mandiargues, ami et auteur fétiche de Walerian Borowczyk.

Le plasticien[modifier | modifier le code]

Tout au long de sa carrière, Walerian Borowczyk a continué à mener des recherches cinématographiques formelles au travers de courts-métrages expérimentaux (Brief Von Paris, Scherzo infernal, Une collection particulière, Les Escargots de Vénus…), travaux d'écriture (L'Anatomie du diable) et œuvres plastiques polymorphes (collection du musée-château d'Annecy)[3]. André Breton a commenté à propos de Walerian Borowczyk : « L’imagination fulgurante »[réf. nécessaire].

Égéries[modifier | modifier le code]

On peut diviser la carrière de Walerian Borowczyk en deux parties. Chaque partie étant dominée par la présence d'une actrice (ou égérie) magnifiée. De 1958 à 1977, l'actrice polonaise Ligia Branice[4] (ou Ligia Borowczyk) qui fut la compagne et l'actrice privilégiée de Walerian Borowczyk, tournera dans de nombreux films tels que Dom (le premier film), Blanche et Intérieur d'un couvent (leur dernière collaboration). De 1977 à 1990, l’actrice italienne Marina Pierro[5] figurera dans une très grande partie de la filmographie de Walerian Borowczyk, depuis Intérieur d'un couvent (sa première collaboration) jusqu'à Cérémonie d'amour.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Rétrospective[modifier | modifier le code]

  • Un hommage a été rendu à Walerian Borowczyk à Varsovie en (b.boro.borowczyk)[7],[8]. Pour la première fois la totalité de ses films ont été présentés en Pologne, accompagnés de ses travaux plastiques.

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • Venise ; Bergame ; Bruxelles ; Londres ; New York ; Los Angeles ; Annecy ; Berlin ; Locarno ; San Remo ; Milan ; Tours ; Knokke-le-Zoute ; Oberhausen ; Lisbonne ; Mannheim ; Rodez ; Melbourne ; Philadelphie ; Prades ; Cracovie ; Varsovie; Paris ; Bilbao, etc.
  • 1967 : prix Max-Ernst[9]
  • 1971 : Gold Medal from the President of the Italian Republic

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. http://www.kontakt.erstegroup.net/events/2008-02_CSW+Poland_boro+borowczyk
  3. « Walerian Borowczyk », sur awn.com via Wikiwix (consulté le ).
  4. « Ligia Branice - IMDb », sur imdb.com (consulté le ).
  5. « Marina Pierro - IMDb », sur imdb.com (consulté le ).
  6. « Almanach des adresses des demoiselles de Paris », sur kinematoscope.org (consulté le )
  7. « http://www.kontakt.erstegroup.net/events/2008-02_CSW+Poland_boro+borowczyk/en »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  8. (pl) « "B. BORO. BOROWCZYK. WALERIAN BOROWCZYK (1923-2006)" », sur Culture.pl (consulté le ).
  9. « Walerian Borowczyk, Filmography », sur awn.com via Wikiwix (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]