Victor de Marolles
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Président Syndicat des journalistes français | |
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Nicolas-Michel Quatresolz de Marolles (arrière-grand-père) |
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Le vicomte Victor-Charles de Quatre Solz de Marolles ( à Pontoise - à Paris), appelé par convenance Victor de Marolles, magistrat puis journaliste au service de La Corporation, journal de l’Œuvre des cercles catholiques d’ouvriers, fut le premier président du Syndicat des journalistes français, créé en 1886.
Biographie
[modifier | modifier le code]Procureur puis journaliste et syndicaliste
[modifier | modifier le code]Victor de Marolles était originaire de Marolles-en-Brie, dont le château appartenait depuis le XVIe siècle à sa famille, les Quatresolz, très active au Parlement de Paris. Arrière petit-fils de Nicolas-Michel Quatresolz de Marolles, il est le fils de Paulin Quatre-Solz de Marolles, président du tribunal de Mantes, et de Victoire Amélie de Corlieu. Il épouse une petite-fille d'Alexandre Roëttiers de Montaleau.
Docteur en droit, procureur sous le Second Empire de Napoléon III, puis procureur de la République après 1870, il démissionne de la magistrature lors des premiers décrets d'expulsion des congrégations.
Il a dirigé l'organe officiel de l’Œuvre des cercles catholiques d’ouvriers, qui s'appelait alors La Corporation[1].
Devenu ainsi journaliste, il fonda le , en la fête de l'Annonciation, la première des corporations prévues par le programme des Cercles: la "Corporation des publicistes chrétiens", qu'il présida le premier.
Lors d'une première réunion préparatoire qui a lieu le [2] dans les bureaux de l’Œuvre des cercles catholiques d’ouvriers, il est proposé de la créer sous le titre « Association de journalistes et publicistes chrétiens » et des statuts sont rédigés. Mais des objections mènent finalement à l’appeler plutôt « Corporation des chrétiens publicistes, syndicat des journalistes et des écrivains français ». La fondation officielle est effectuée le [3]. L'association est domiciliée dans les locaux de l’Œuvre des cercles catholiques d’ouvriers.
Vouée à l’apostolat par l’écriture, cette corporation avait une communion d’idéal, de défense des intérêts professionnels, de dévouement et de cordialité. Victor de Marolles institua des dîners mensuels auxquels étaient invités des personnages de marque, visiteurs étrangers et autres, précédés par des "messes corporatives", généralement dites par l’Aumônier de la Corporation. Un Bulletin mensuel fut créé deux ans plus tard, le [4].
Écrivain
[modifier | modifier le code]Également écrivain, Victor de Marolles a publié plusieurs livres, dont « Lettres d'une mère, Épisode de la terreur 1791-1793 » regroupant les lettres que son aïeule Mme Charlotte de Quatre-Solz de Marolles, née de Barentin de Montchal écrivit pendant la Révolution française à son fils, lieutenant au régiment de Béarn, devenu régiment d'Agénois, à Saint-Domingue, ainsi que divers autres textes liées à son arrestation, sa condamnation et sa décapitation. Ce texte donne des aperçus sur cette période tragique.
En 1895, la « Corporation des chrétiens publicistes, syndicat des journalistes et des écrivains français » décida de se scinder en deux sections : la presse et le livre. Les statuts, déposés à la Préfecture, constatent la fondation cette année-là du Syndicat des journalistes français et d’un Syndicat des écrivains français, qui deviendra le Syndicat des écrivains catholiques. En 1895, la Corporation décide de fonder une caisse de retraite, suivie en 1903 d'une caisse de prévoyance[3].
En 1904, Victor de Marolles fut élu président de ce Syndicat des écrivains, qui comptait alors 62 membres, tandis qu'il y en avait 136 au Syndicat des journalistes français[4].
Maire de Marolles-en-Brie
[modifier | modifier le code]Représentant du « comte de Chambord » dans l'arrondissement de Coulommiers, Victor de Marolles est maire de Marolles-en-Brie de 1888 à 1892. Il mourut subitement le en ouvrant l’assemblée générale de la Corporation. Victor Taunay lui succède mais démissionne deux ans après pour raison de santé[4], remplacé par Alfred Tastevin de Nouvel pour le syndicat des journalistes, tandis que René Bazin, professeur de droit à Angers devient président de la Corporation des publicistes chrétiens.
Publications
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- "Politique et poids du passé dans la France fin de siècle", par Jean El Gammal, aux Presses Universitaires de Limoges, 1999 [1]
- « Premiers exemplaires du bulletin, réimprimés en 1904 » [2]
- "Paul Parisot, la traversée du siècle d’un journaliste engagé, Éditions Aria-Nord, mai 2010, page 154
- Histoire de l'Association des écrivains catholiques [3]
Sources
[modifier | modifier le code]- Jacques Tuchandler, Les Roëttiers de la Tour et de Montaleau: orfèvres, francs-maçons, industriels - XVIIIe et XIXe siècles, 2014
- Michel Jarrige, L'antimaçonnerie en France à la belle époque: personnalités, mentalités, structures et modes d'action des organisations antimaçonniques, 1899-1914, 2006
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la littérature :
- Journaliste français du XIXe siècle
- Journaliste français du XXe siècle
- Magistrat français du XIXe siècle
- Patron de presse
- Nom de convenance
- Commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
- Maire de Seine-et-Marne
- Personnalité légitimiste du XIXe siècle
- Lauréat du prix Montyon
- Naissance en juillet 1836
- Naissance à Pontoise
- Décès en mars 1912
- Décès dans le 1er arrondissement de Paris
- Décès à 75 ans