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Utilisateur:Stavianne/Brouillon

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Monastère des Dominicaines d'Estavayer-le-Lac[modifier | modifier le code]

Le monastère des dominicaines d'Estavayer-le-Lac est un monastère de l'Ordre des Prêcheurs, aussi appelé Ordre dominicain. Les moniales dominicaines y sont présentes sans interruption depuis 1316. Il appartient au diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. Le monastère est rattaché à la fédération Notre Dame des Prêcheurs.

Historique[modifier | modifier le code]

Les moniales de l'Ordre des Prêcheurs ont pris naissance quand saint Dominique rassembla en 1206 dans le monastère Sainte Marie de Prouille des femmes converties par lui à la foi catholique, ne s'occupant que de Dieu, associées par la prière et la pénitence à sa « Sainte Prédication ». D'autres monastères furent fondés par la suite. Vers 1290, une communauté de moniales dominicaines se fonda près de Lausanne. Elles s'installèrent à Estavayer-le-Lac en 1316 pour des raisons de sécurité et furent reçues dans la maison du chanoine Guillaume de Stavayer. Depuis lors, durant 700 ans sans interruption, les sœurs ont chanté tous les jours la louange du Seigneur. Notons quelques moments importants: En 1316, donation de la maison par Guillaume d'Estavayer et installation des moniales en 1316/1317. En 1475, sac de la ville par les Bernois. Le monastère donna refuge à des bourgeois d'Estavayer en ses murs. En 1536, suppression du couvent des frères dominicains à la suite de la Réforme. Les sœurs sont privées du soutien de leur Ordre. En 1565, épidémie de peste qui décime Estavayer. Seules deux ou trois moniales y réchappent et maintiennent la louange du Seigneur. En 1599, effondrement d'une partie des bâtiments. 1687-1735, reconstruction des bâtiments du monastère. En 1788, le monastère passe sous la juridiction de l'évêque de Lausanne. En 1798, loi interdisant la réception des novices, le noviciat fut réouvert en 1803. En 1857, prédiction du saint curé d’Ars: "Le monastère subsistera encore longtemps et fera beaucoup de bien."

Le monastère compte aujourd'hui une douzaine de moniales vivant sur place, il est rattaché à la Fédération Notre-Dame des Prêcheurs qui rassemble les monastères de France, Suisse romande et Norvège. Il est actif dans le Service des Contemplatives de Suisse romande. Les moniales dominicaines organisent des retraites pour filles, des retraites théologiques, des stages monastiques. L'aumônerie est assurée par un frère de la Province dominicaine de Suisse.

Église[modifier | modifier le code]

L'église du monastère est ouverte chaque jour, les fidèles peuvent participer aux offices religieux de la communauté. Le sanctuaire du XV° siècle a été construit en pierre grise de la Molière par la générosité d'Humbert de Savoie, dit Humbert le Bâtard, au retour de sa captivité. On voit aussi des grilles à ses armoiries qui clôturent ce qui fut sa chapelle funéraire. La nef fut reconstruite en 1697-1699 en pierre jaune de Neuchâtel. Une série de vitraux de l'atelier Camille Ganton de Gand en Belgique siècle retrace l'histoire du monastère. Ils ont été réalisés en 1904 lors de la restauration de l'église par le Père Gonsalve Barthier, dominicain. Par ailleurs, l'église contient plusieurs œuvres d'art remarquables: Le triptyque de la Nativité sorti de l'atelier du sculpteur Hans Geiler en 1527. Outre les panneaux latéraux représentant les scènes de la nativité, il montre la Vierge de l'Apocalypse, saint Dominique et saint Thomas d'Aquin. Il a été commandé par sœur Maurice de Blonay, sœur de ce monastère, et son cousin Claude d'Estavayer, évêque de Belley qui se sont fait représenter sur les panneaux arrière. Le triptyque est actuellement exposé au Musée d'art et d'histoire de Fribourg en attendant un prochain retour à Estavayer où des travaux doivent être entrepris pour assurer sa conservation. L'arbre généalogique (huile sur bois par J. Rolbels 1675) représente un motif classique de l'iconographie : une famille religieuse représentée sous forme d’arbre généalogique avec le fondateur à sa base. Il s'agit ici de saint Dominique et de l'Ordre des Prêcheurs qu'il a fondé, aussi appelé ordre dominicain. Le grand Christ en bois noir de la nef provient de l'ancienne abbaye de Jumiège. Les deux vitraux du sanctuaire sont l’œuvre de l’artiste fribourgeois Bernard Schorderet. Réalisés en 1975, ils sont tout d’or et de lumière. Ces deux œuvres lumineuses, alliées à la beauté de la pierre jaune et grise donne une image de paix et de sérénité et créent une atmosphère de chaleur et de douceur favorable à la prière. Le tabernacle porte des émaux du Bordelais Raymond Mirande représentant les disciples d'Emmaüs.

Visites de personnages célèbres:[modifier | modifier le code]

Au cours de ses sept siècles d'existence, le monastère des dominicaines d'Estavayer-le-Lac a reçu de nombreuses visites. Citons entre beaucoup d'autres:

Saint Vincent Ferrier en 1404: les prédications qu'il fit aux moniales, au clergé et au peuple d'Estavayer ont été éditées.

Sainte Colette de Corbie en 1425 alors qu'elle visitait et réformait les monastères de clarisses.

Saint Benoît-Joseph Labre en 1775 qui donna une petite statuette de la Vierge aux moniales pour les remercier de leur hospitalité.

Le Père Henri-Dominique Lacordaire, restaurateur de l'Ordre dominicain en France en 1842.

Plusieurs Maîtres de l'Ordre des Prêcheurs ont visité le monastère: entre autres les Pères Fruhwirth, Cormier, Fernandez, Vincent de Couenongle, Damian Byrne, Timothy Radcliffe, Carlos Azpiroz Costa, Bruno Cadoré,…

Les offices[modifier | modifier le code]

Depuis le XIVème siècle, la vie de la communauté est centrée sur la prière personnelle et liturgique, le tout représentant cinq heures par jour. L'office divin, basé sur les psaumes et la Parole de Dieu scande la journée, matin, midi et soir.

Laudes à 6h30, le dimanche à 7h 15 – Chapelet et heure médiane à 11h 30 – Vêpres à 17h 30 – Complies et Vigiles à 20h 15. Messes à 7h 30 en semaine et à 11h le dimanche.

La Journée d'une moniale[modifier | modifier le code]

La journée des moniales est partagée entre la prière, le travail et les tâches quotidiennes d'entretien de la maison. Comme tout le monde, les moniales doivent travailler pour gagner leur vie. Elles confectionnent une eau de toilette, le Bouquet de Provence ainsi que des confitures avec les fruits du jardin, des biscuits et autres artisanats. Le potager leur fournit des légumes frais.

Hôtes et retraitants sont accueillis dans leur hôtellerie monastique La Source, une ancienne grange transformée en maison d'accueil en 1997. La Source est dotée de chambres, de dortoirs et de salles de réunion, et reçoit de nombreux groupes et individuels pour des séjours à vocation spirituelle, culturelle, ou autre. Plusieurs formules sont proposées, de l'autogestion à la pension complète.

Magasin du monastère[modifier | modifier le code]

Le petit magasin du monastère est ouvert de 9h00 à 11h 30 et de 14 h 30 à 17 h 00. On y trouve les produits fabriqués par les religieuses, ainsi que des produits de monastères français et suisse, des cartes postales et cartes photos et des objets de piété Mission Les moniales dominicaines ont pour mission: la contemplation, la méditation et la prière et l'accueil fraternel de toute personne ou groupe, cherchant le silence, la prière et un soutien moral.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

ADRIEN DAUBIGNEY, Six siècles d'existence, le Monastère d'Estavayer de l'Ordre de saint Dominique, Estavayer, 1913

MARCELLE DALLONI, Sept siècles de prière,

ROMAIN JUROT, "Dominicaines – Estavayer-le-Lac", Helvetia Sacra, Abteilung IV Band 5, p. 657-703, Basel

Notes et références

Liens externes

Site des moniales dominicaines d'Estavayer-le-Lac

Site des monastères dominicain de la Fédération Notre-Dame des Prêcheurs

Site des moniales dominicaines en France

Site de l'Ordre dominicain

Site de l'Unité pastorale Saint-Laurent