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Utilisateur:Sissoko2020

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ToponymieModifier[modifier | modifier le code]

La république du Mali tient son nom de l'ancien empire du Mali fondé par Soundiata Keïta au xiiie siècle et qui a connu son apogée au xive siècle.

En 1959, les deux colonies françaises du Soudan français et du Sénégal fondent la fédération du Mali qui obtient son indépendance. Lors de l'éclatement de cette fédération, les Soudanais conduits par Modibo Keïta, déclarent leur indépendance et donnent à leur pays le nom de république du Mali.

GéographieModifier[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Géographie du Mali et Liste des villes du Mali.

Image satellite du Mali

Le Mali, avec ses 1 241 238 kilomètres carrés, est le plus vaste État d'Afrique de l'Ouest après le Niger. Il est enclavé à l’intérieur de l’Afrique occidentale entre le tropique du Cancer et l'Équateur. Il est traversé par deux grands fleuves : le Sénégal et le Niger. La plus grande part de la population habite en zone rurale. La densité, très variable, passe de 90 hab./km2 dans le delta central du Niger à moins de 5 hab./km2 dans la région saharienne du Nord.

Le pays possède des frontières communes avec la Mauritanie, l'Algérie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal.

Outre la capitale Bamako, les villes principales sont Kayes, Ségou, Mopti, Sikasso, Koulikoro, Kidal, Gao, Tombouctou.

Le pays possède trois zones climatiques :

  • les deux tiers nord du pays, entièrement désertiques, appartiennent au Sahara méridional, avec des précipitations annuelles inférieures à 127 mm. Cette région est traversée par des nomades avec leurs troupeaux ;
  • le centre : la région sahélienne, relativement sèche (aux pluies tropicales relativement insuffisantes), est couverte de steppe remplacée progressivement vers le sud par la savane. La vallée du Niger est cultivée grâce à certains travaux de mise en valeur : on y trouve du riz, du coton, du karité (appellation en langue bambara), de l'arachide, du mil, du sorgho. Une vaste étendue dans le centre du Mali est constituée de marécages, dus aux nombreux bras du Niger ;
  • la région soudanaise est une zone avec des précipitations de 1 400 mm par an et des températures moyennes comprises entre 24 °C et 32 °C. Elle est, dans sa partie nord, couverte de savane devenant de plus en plus dense et se transformant progressivement en forêt vers le sud.

Le relief est peu accentué. Les plaines alluviales, très vastes, sont toutefois dominées par quelques plateaux calcaires et de grès (plateaux mandingues et dogon). Le point culminant du Mali est le mont Hombori (1 155 m).

En 2019, la ville a atteint un niveau de canicule record.

Article détaillé : Savane soudanienne occidentale.

HistoireModifier[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire du Mali.

Histoire pré-colonialeModifier[modifier | modifier le code]

En 1339, Angelino Dulcert, cartographe de la très réputée école majorquine de cartographie, signale le Mali sur l'un des tout premiers portulans connus.

Cinq empires ou royaumes importants s'y succédèrent : l’empire du Ghana, l’empire du Mali, l’Empire songhaï, le royaume bambara de Ségou et l'empire peul du Macina. Son économie reposait sur l’agriculture, l’élevage et le commerce transsaharien avec les peuples d’Afrique du Nord intéressés par l’or, le sel et les esclaves mais aussi la culture. À son apogée l’Empire s’étendait de l’Atlantique au Nigeria et du Nord de la Côte d’Ivoire au Sahara.

Des années 1880 à 1960, une colonie françaiseModifier[modifier | modifier le code]

Drapeau du Soudan français et de la République soudanaise.

La conquête coloniale à partir de la colonie du Sénégal s'est effectuée lentement et les entités progressivement annexées ont été regroupées sous l'appellation Haut-Fleuve, territoire placé sous commandement militaire avec pour chef-lieu Kayes et dirigé par un commandant supérieur. Par décret du 18 août 1888, le Haut-Fleuve devient une entité administrative autonome de la colonie du Sénégal sous le nom de Soudan français. Son premier titulaire, le chef de bataillon Louis Archinard, qui succède à Galliéni le 10 mai 1888, en devient véritablement le premier commandant supérieur. Par décret du 22 octobre 1890, le commandant supérieur exerce la tutelle sur les services administratifs. Par décret du 27 août 1892 le Soudan français devient une colonie autonome et Archinard, promu lieutenant-colonel en mai 1890, en devient le premier gouverneur et accède au grade de colonel en septembre 1892.

Avec la conquête par la France à partir du début des années 1880, le Mali devint une colonie française le 27 août 1892 sous le nom de Soudan français, nom repris du décret du 18 août 1890 qui avait donné ce nom à la région du Haut-Fleuve de la colonie du Sénégal. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la tentative d'implanter une usine d'huile d'arachide se heurte aux obstacles mis en place par le Régime de Vichy pour favoriser les huileries du Sénégal.

Drapeau de la Fédération du Mali (1959-1960).

Lors du référendum du 28 septembre 1958, les électeurs du Soudan français votèrent massivement (97 %) en faveur de la création de la République soudanaise au sein de la Communauté française. Le 4 avril 1959, le Sénégal et la République soudanaise se regroupèrent pour former la fédération du Mali, qui accéda à l'indépendance le 20 juin 1960. Deux mois plus tard, le Sénégal se retira de la fédération et proclama son indépendance. Le 22 septembre 1960, la République soudanaise proclama à son tour son indépendance sous la conduite de Modibo Keïta, tout en conservant le nom de Mali.

De 1960 à aujourd'hui, après l'indépendanceModifier[modifier | modifier le code]

En 1968, Modibo Keïta fut renversé par un coup d'État conduit par un groupe d'officiers ayant à leur tête le lieutenant Moussa Traoré, qui instaura une dictature. Le 26 mars 1991, celui-ci fut renversé à son tour par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré. Après une période de transition, ce dernier instaura la démocratie avec l'élection d'Alpha Oumar Konaré en 1992, qui sera réélu en 1997.

En 2002, le général Amadou Toumani Touré, qui avait pris sa retraite de l'armée pour se présenter, fut élu président de la République du Mali, et réélu en 2007. Le 22 mars 2012 Amadou Toumani Touré fut renversé par un putsch, mené par le capitaine Amadou Haya Sanogo. Après une transition, Ibrahim Boubacar Keïta fut élu président de la République en septembre 2013 après une élection présidentielle.

2012-2020, des conflits croisésModifier[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Guerre du Mali.

De janvier à avril 2012, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), allié aux groupes Ansar Dine, Mujao et Aqmi, mena des attaques sur les camps militaires maliens et les villes situés dans les régions de Gao, de Tombouctou et de Kidal, remettant en cause l'unité territoriale du Mali dont l'armée fut mise en difficulté.

Le 22 mars 2012, le gouvernement fut renversé par un coup d'État conduit par de jeunes militaires dénonçant son incapacité à gérer le conflit sévissant au nord du pays. L’unité politique du pays était ainsi plus que jamais menacée. Ces soldats mutins dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo prirent le contrôle de la présidence, puis annoncèrent la dissolution des institutions et la suspension de la Constitution ; et ceci, à un mois de l'élection présidentielle. Ce coup d'État entraîna le départ d'Amadou Toumani Touré et la mise en place d'un couvre-feu temporaire. Les violences qui suivirent le renversement du pouvoir eurent pour conséquence la mort d'une personne et une quarantaine de blessés.

Le 1er avril 2012, la rébellion touareg, constituée du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et de plusieurs mouvements salafistes dont Ansar Dine, Mujao et Aqmi, gagna le contrôle sur les trois régions situées au nord du Mali. Le MNLA réclamait l'indépendance de l'Azawad tandis qu'Ansar Dine souhaitait imposer la charia. Les deux mouvements revendiquaient le contrôle des principales villes.

Le 4 avril, le MNLA décida unilatéralement la fin des opérations militaires à compter du 5 avril à minuit (TU). Deux jours plus tard, le 6, le MNLA proclama l'indépendance de l'Azawad.

La proclamation de l'indépendance de l’Azawad par les Touaregs du MNLA fut condamnée de façon catégorique par les différents partis maliens ainsi que par l’Union africaine et la communauté internationale ; ces partis affirmaient que l’intégrité territoriale du Mali n’était pas négociable et souhaitent que le MNLA revienne à la raison, de gré ou de force.

Le 27 juin, le Mujao chassa le MNLA de Gao lors du premier combat de Gao. En novembre, le MNLA lança une contre-offensive qui fut cependant repoussée près d'Ansongo par les forces d'Aqmi et du Mujao. Après un premier échec, au combat de Tagarangabotte, les islamistes prirent l'avantage lors de la bataille d'Idelimane. Le 19 novembre, Ménaka fut conquise.

Le 15 novembre 2012, François Hollande, président français, reçut le président nigérien à l'Élysée pour discuter une intervention française et la protection des exploitations française des mines d'uranium, au Niger, à la frontière avec le Mali.

Le 11 janvier 2013, devant la progression des groupes djihadistes au-delà de la ligne de cessez-le-feu et la prise de la localité de Konna, verrou stratégique dans la marche sur Bamako, l'état d'urgence fut déclaré dans le pays. À la suite de la demande du président du Mali par intérim Dioncounda Traoré, le Tchad vint au secours du Mali avec un nombre important de militaires. Ensuite la France sollicita l'accord de l'ONU pour déclencher une intervention militaire (opération Serval) de libération du pays. Dans un premier temps, les djihadistes reculent. Suite à cette reconquête, il a été décidé de substituer l’opération Barkhane à l'opération Serval, pour sécuriser la bande sahélo-saharienne, avec la mission d’empêcher la reconstitution de sanctuaires terroristes. Le nouveau dispositif fut officiellement lancée le 1er août 2014. Mais la situation resta très précaire, avec de nombreuses attaques djihadistes. Les conflits communautaires persistèrent, occasionnant des centaines de morts, particulièrement dans la région de Mopti. En 2018, l'armée française a poursuivi ses opérations et particulièrement dans le Liptako Gourma, une zone entre le centre du Mali, le sud-ouest du Niger et le Burkina Faso.

Durant la deuxième moitié des années 2010, les djihadistes s'adaptèrent à une guerre asymétrique : il se terrèrent, procèdant par attaques surprises et par des attentats, tout en utilisant les ressentiments locaux et les conflits intercommunautaires. Un piège se referma progressivement sur les troupes françaises, de plus en plus critiquées localement : poursuivre le combat avec un risque d’enlisement et de compromission. Ou se retirer ce qui serait pire encore.