Utilisateur:Ruyblas13/Remparts gallo-romains de Bourges

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Rempart gallo-romain de Bourges
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La promenade des remparts, à Bourges
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Canton Bourges-1
Commune Bourges
Site archéologique Fortification
Protection Logo monument historique Classé MH (1886, Fragment de rempart gallo-romain)
Logo monument historique Classé MH (1914, Tour gallo-romaine)
Logo monument historique Classé MH (1935, Chapiteau)
Logo monument historique Classé MH (1964, Vestiges de l'enceinte gallo-romaine)
Logo monument historique Inscrit MH (1996, Segments du rempart gallo-romain)
Coordonnées 47° 04′ 34″ nord, 2° 25′ 37″ est
Géolocalisation sur la carte : Cher
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Rempart gallo-romain de Bourges
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Rempart gallo-romain de Bourges
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Rempart gallo-romain de Bourges
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Rempart gallo-romain de Bourges
Rempart gallo-romain de Bourges
Histoire
Antiquité Haut Empire gallo-romain
Antiquité tardive Bas Empire gallo-romain
Rempart gallo-romain de Bourges
Une tour antique appartenant au rempart gallo-romain de Bourges
Présentation
Type
Destination initiale
Destination actuelle
Promenade, site archéologique, Monument historique, lieu touristique.
Style
Matériau
Envergure
2,5 km
Propriétaire
État et Commune de Bourges
Patrimonialité
Logo monument historique Classé MH (1886, Fragment de rempart gallo-romain)
Logo monument historique Classé MH (1914, Tour gallo-romaine)
Logo monument historique Classé MH (1935, Chapiteau)
Logo monument historique Classé MH (1964, Vestiges de l'enceinte gallo-romaine)
Logo monument historique Inscrit MH (1996, Segments du rempart gallo-romain)
Site web
« Promenade des Remparts »
Localisation
Pays
Département
Arrondissement
Commune
Adresse
« Rue des Trois Maillets »
« Rue de Molière »
« Rue Bourbonnoux »
Coordonnées
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Les remparts gallo-romains de Bourges est un monument antique localisé sur la commune de Bourges, commune située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Bien que des historiens aient antérieurement estimé que la muraille défensive aurait été construite entre le IIIe et le IVe siècle apr. J.-C., cet ensemble de fortifications antiques, en raison du mobilier mis en évidence sur le site de Bourges, a probablement été érigé vers le milieu du IVe siècle apr. J.-C., au cours du Bas Empire[1],[2],[3]. Le contexte dans lequel cette muraille a été construite est celui d'un important remaniement de l'aire urbaine visant à redéfinir le plan et la parure monumentale de la cité antique se déployant alors sur une superficie totale d'environ 25 ha[2]. En outre, l'érection de cette enceinte monumentale pourrait être également une réponse aux grandes invasions du IVe siècle apr. J.-C., l'ouvrage défensif permettant alors de protéger la ville antique[4]. Lors de sa mise en place, la muraille gallo-romaine, qui ceinture l'ensemble de cet espace urbain, est percé de 3 portes[2]. Ces trois accès monumentaux correspondent aux actuelles porte de Lyon, située au sud ; à la porte de Gordaine, positionnée du côté est ; ainsi qu'à la porte d'Auron[Note 1], implantée à l'ouest[4],[2]. À ces trois points d'accès a été ultérieurement adjointe la « porte Neuve », égélement dénommée « porte de Saint-André » qui elle est percée au niveau de la partie nord du rempart[2].

L'ensemble de la construction défensive de Bourges, dont le plan se présente sous la forme d'une ellipse, se développe sur une longueur totale estimé entre 2 100 et 2,5 km[2]. Ces courtines sont séparées par près de 50 tours fortifiées[2].

Le parement de cette structure fortifiée est constituée d'un appareillage de moellons en calcaire taillés sous la forme de cubes et alternés par des rangées de briques[3]. Les soubassements reposent sur des fondations massives dont les blocs de pierre taillée non-liées les uns aux autres se sont révélés être des remplois issus d'autres bâtiments précédemment édifié au cours du Ier siècle apr. J.-C.[3]. À cet égard, des bas-reliefs sont encore visibles à la surface de quelques-uns de ces blocs destinés aux fondations de la muraille[3]. Ces fondations ont été encastrées dans le sol jusqu'à une profondeur équivalente à 6 m[3]. Les soubassements des courtines se déploient sur une largeur variant entre 6 et 8 m[3].

En outre le rempart antique possède la particularité de ne pas être doublé ou entouré d'un fossé d'enceinte[3].

L'utilisation de l'ancienne muraille antique cesse à partir du XIIe siècle et se trouve remplacé par un second mur d'enceinte dans les années 1160[5]. Dès la fin des années 1180, sous le règne de Philippe Auguste, ses structures sont progressivement et entièrement remaniées et/ou arasées[5]. Certaines de ses portions font l'objet d'un remploi, servant dès lors d'assises à de nouveaux monuments situé dans le cœur historique de Bourges tels que la cathédrale Saint-Étienne, le palais ducal du Berry, ou encore le palais Jacques-Cœur[2].

Au cours des années 1980, le site gallo-romain, après avoir fait l'objet de nombreuses prospections archéologiques, est transformé en promenade publique. Cette transformation, réalisée en parallèle d'important travaux de restauration, permet à la commune, alors propriétaire des lieux, de sauvegarder l'édifice.

Localisation[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Bien que des historiens aient antérieurement estimé que la muraille défensive aurait été construite entre le IIIe et le IVe siècle apr. J.-C., cet ensemble de fortifications antiques, en raison du mobilier mis en évidence sur le site de Bourges, a probablement été érigé vers le milieu du IVe siècle apr. J.-C., au cours du Bas Empire[1],[2],[3].

Le contexte dans lequel cette muraille a été construite est celui d'un important remaniement de l'aire urbaine visant à redéfinir le plan et la parure monumentale de la cité antique se déployant alors sur une superficie totale d'environ 25 ha[2]. En outre, l'érection de cette enceinte monumentale pourrait être également une réponse aux grandes invasions du IVe siècle apr. J.-C., l'ouvrage défensif permettant alors de protéger la ville antique[4].

à cette époque, la parure monumentale de la capitale berrichonne s'accroît également (est également adjointe) d'un portique, d'un mur de soutènement (ferait aussi partie du rempart) et d'un vaste réseau de galerie[6].

L'utilisation de l'ancienne muraille antique cesse à partir du XIIe siècle et se trouve remplacé par un second mur d'enceinte dans les années 1160[5]. Dès la fin des années 1180, sous le règne de Philippe Auguste, ses structures sont progressivement et entièrement remaniées et/ou arasées[5]. Certaines de ses portions font l'objet d'une spolia, servant dès lors d'assises à de nouveaux monuments situé dans le cœur historique de Bourges tels que la cathédrale Saint-Étienne, le palais ducal du Berry, ou encore le palais Jacques-Cœur[2].

Postérieurement à une découverte fortuite au sein des caves de palais ducal de Bourges, les premières fouilles du site sont entreprises vers le milieu du XIXe siècle par l'archéologue Jules Dumoutet[7].

Au cours des années 1980, le site gallo-romain, après avoir fait l'objet de nombreuses prospections archéologiques, est transformé en promenade publique. Cette transformation, réalisée en parallèle d'important travaux de restauration, permet à la commune, alors propriétaire des lieux, de sauvegarder l'édifice.

Description[modifier | modifier le code]

Lors de sa mise en place, la muraille gallo-romaine, qui ceinture l'ensemble de cet espace urbain, est percé de 3 portes[2]. Ces trois accès monumentaux correspondent aux actuelles porte de Lyon, située au sud ; à la porte de Gordaine, positionnée du côté est ; ainsi qu'à la porte d'Auron[Note 2], implantée à l'ouest[4],[2],[6]. À ces trois points d'accès a été ultérieurement adjointe la « porte Neuve », égélement dénommée « porte de Saint-André » qui elle est percée au niveau de la partie nord du rempart[2],[7].

L'ensemble de la construction défensive de Bourges, dont le plan se présente sous la forme d'une ellipse, se développe sur une longueur totale estimé entre 2 100 et 2,5 km[2]. Ces courtines sont séparées par près de 50 tours fortifiées[2].

Le parement de cette structure fortifiée est constituée d'un appareillage de moellons en calcaire taillés sous la forme de cubes et alternés par des rangées de briques[3]. Les soubassements reposent sur des fondations massives dont les blocs de pierre taillée non-liées les uns aux autres se sont révélés être des remplois issus d'autres bâtiments précédemment édifié au cours du Ier siècle apr. J.-C.[3]. À cet égard, des bas-reliefs sont encore visibles à la surface de quelques-uns de ces blocs destinés aux fondations de la muraille[3]. Ces fondations ont été encastrées dans le sol jusqu'à une profondeur équivalente à 6 m[3]. Les soubassements des courtines se déploient sur une largeur variant entre 6 et 8 m[3].

En outre le rempart antique possède la particularité de ne pas être doublé ou entouré d'un fossé d'enceinte[3].

Les tours[modifier | modifier le code]

Les courtines[modifier | modifier le code]

Mise en valeur du site[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Troadec et Olivier Ruffier, « Bourges (Cher). Collège Littre. », Revue archéologique du centre de la France, t. 26, no fascicule 1,‎ , pages 89-91 (lire en ligne, consulté le ).
  • Jean François Lefèvre, « A propos des récentes découvertes. Quelques peintures de Bourges (Cher). », Revue archéologique de Picardie, no Numéro spécial 10,‎ , pages 189-194 (DOI 10.3406/pica.1995.1868, lire en ligne, consulté le ).
  • Ruffier Olivier, Troadec Jacques. Bourges (Cher). Haut de la rue moyenne. In: Revue archéologique du Centre de la France, tome 26, fascicule 1, 1987. p. 87.

http://www.persee.fr/doc/racf_0220-6617_1987_num_26_1_2513_t1_0087


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cet accès monumental est également connu sous le nom de « porte Auronaise » ou encore « porte Turonaise »[2].
  2. Cet accès monumental est également connu sous le nom de « porte Auronaise » ou encore « porte Turonaise »[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Ancien rempart gallo-romain », sur le site de la Base Mérimée du Ministère de la Culture et de la Communication, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Chevrot, Provost et Troadec 1992, p. 101.
  3. a b c d e f g h i j k l m et n Chevrot, Provost et Troadec 1992, p. 102.
  4. a b c et d Denis Jeanson, « Le rempart gallo-romain de Bourges » [html], sur le site de L'Encyclopédie de Bourges (consulté le ).
  5. a b c et d Roland Narboux et Denis Jeanson, « Le rempart de Philippe Auguste à Bourges », sur le site de L'encyclopédie de Bourges, (consulté le ).
  6. a et b Jean-Pierre Adam et Claude Bourgeois, « Un ensemble monumental gallo-romain dans le sous-sol de Bourges (Cher). », Gallia, t. 35, no fascicule 1,‎ , pages 115 à 117 et pages 121 à 125 (DOI 10.3406/galia.1977.1558, lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées jules-dumoutet-rempart-trois-portes-descrtpition-histo-fouilles-Bourgeois-Adam-115-117-121-122

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Adam et Claude Bourgeois, « Un ensemble monumental gallo-romain dans le sous-sol de Bourges (Cher). », Gallia, t. 35, no fascicule 1,‎ , p. 115-140 (DOI 10.3406/galia.1977.1558, lire en ligne, consulté le ).
  • Jean Favière, « Recherches sur une portion de l'enceinte du Bas-Empire de Bourges. », Revue archéologique du Centre, t. 3, no fascicule 4,‎ (DOI 10.3406/racf.1964.1175, lire en ligne, consulté le ).
  • Jacques Troadec et Olivier Ruffier, « Bourges (Cher). Collège Littre. », Revue archéologique du centre de la France, t. 26, no fascicule 1,‎ , pages 89-91 (lire en ligne, consulté le ).
  • Jean François Lefèvre, « A propos des récentes découvertes. Quelques peintures de Bourges (Cher). », Revue archéologique de Picardie, no Numéro spécial 10,‎ , pages 189-194 (DOI 10.3406/pica.1995.1868, lire en ligne, consulté le ).
  • Olivier Ruffier et Jacques Troadec, « Bourges (Cher). Haut de la rue moyenne. », Revue archéologique du Centre de la France, t. 26, no fascicule 1,‎ , page 87. (lire en ligne, consulté le ).
  • Jean-François Chevrot (dir.), Michel Provost (dir.), Jacques Troadec (dir.) et al., « Communes : Bourges », dans Jean-François Chevrot, Michel Provost, Jacques Troadec et al., Carte archéologique de la Gaule : 18. Cher, Les Editions de la MSH, , 370 p. (lire en ligne), pages 101 à 103.
  • Collectif, « Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger / publiée sous les auspices du Ministère de l'instruction publique et des cultes », Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, Paris, Ministère de l'instruction publique et des cultes, t. 6, no 7,‎ , page 92 (lire en ligne, consulté le ).
  • de Benedittis Gianfranco, Lafaurie Jean. Trésor de monnaies carolingiennes du VIIIe siècle trouvé à Larino (Italie, Molise) [Les monnaies de Louis, roi d'Aquitaine (781-794)]. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 153, année 1998 pp. 217-243.
  • Gianfranco de Benedittis et Jean Lafaurie, « Trésor de monnaies carolingiennes du VIIIe siècle trouvé à Larino (Italie, Molise) [Les monnaies de Louis, roi d'Aquitaine (781-794)]. », Revue numismatique, vol. 6e série, t. 153,‎ , pages 217-243. (DOI 10.3406/numi.1998.2198, lire en ligne, consulté le ).
  • Jean Lafaurie, « Monnaies d'argent mérovingiennes des VIIe et et e siècles : les trésors de Saint-Pierre-les-Étieux (Cher), Plassac (Gironde) et Nohanent (Puy-de-Dôme). », Revue numismatique, vol. 6e série, t. 11,‎ , pages 98-219. (DOI 10.3406/numi.1969.982, lire en ligne, consulté le ).
  • Alain Ferdière et Yannick Rialland, « La prospection archéologique systématique sur le tracé de l'autoroute A 71 (section Bourges-sud du Cher). 1e partie /Systematic archaeological survey along the route of the a 71 motorway (section from Bourges to the Southern limit of the department of the Cher) (Part one). », Revue archéologique du Centre de la France,, t. 33,‎ , p. 7-86 (DOI 10.3406/racf.1994.2709, lire en ligne, consulté le ).
  • Ferauge Marc, Mignerey Pascal. L'utilisation du fer dans l'architecture gothique : l'exemple de la cathédrale de Bourges. In: Bulletin Monumental, tome 154, n°2, année 1996. pp. 129-148.

DOI : 10.3406/bulmo.1996.4550

http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1996_num_154_2_4550

  • de Vaivre J.-B. Jean Favière, L'hôtel de Jacques Cœur à Bourges (Caisse nationale des monuments historiques et Picard), 1992. In: Bulletin Monumental, tome 152, n°3, année 1994. pp. 382-385.

http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1994_num_152_3_3497_t1_0382_0000_5

  • Didier Bayard et Jean Luc Massy, « Chapitre. IX. La ville fortifiée. », Revue archéologique de Picardie, vol. Amiens romain. Samarobriva Ambianorum, no Numéro spécial 2,‎ , pages 221-246 (lire en ligne, consulté le ).
  • Charles Picard, « Circonscription de Paris (Sud). », Gallia, t. 17, no fascicule 2,‎ , pages 293-325 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]