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Utilisateur:POULAIN Géromine VOSTERS Aurèle NICOLAS Lise LORENT Clémence/Brouillon

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Ernestine Albertine du Pont d’Oye (1756-?)[1] est issue d’une famille noble luxembourgeoise, les du Bost-Moulin.

Avertissement[modifier | modifier le code]

Les sources et informations disponibles au sujet de la famille du Bost-Moulin, marquis du Pont d'Oye et principalement de leur plus jeune fille, Ernestine Albertine (parfois prénommée Charlotte Albertine), sont fort peu nombreuses et il n’est pas rare qu’elles se contredisent l’une l’autre. C’est pourquoi, les informations données dans cette notice seront brèves et bien souvent à utiliser avec précaution. Nous mentionnerons dans cette notice les informations confirmées par plusieurs documents ainsi que celles qui nous paraissent les plus fiables, toutefois, comme nous l’avons déjà fait savoir, des contradictions peuvent apparaître. En l’absence de documents corroborant l’une ou l’autre hypothèse, nous citerons les deux.

Famille[modifier | modifier le code]

La famille du Bost-Moulin[2] dont descend Ernestine Albertine par son père, Christophe-Charles (1714-1785), est originaire de Forez, dans le Lyonnais, en France. Cette famille s’installa dans le pays du Luxembourg au XVIIe siècle lorsque Gaspar du Bost-Moulin, trisaïeul d’Ernestine Albertine, racheta la seigneurie d’Esch-sur-Sûre. Christophe-Charles du Bost-Moulin, fut adopté, en 1733 par son parrain, François-Laurent de Raggi, Marquis du Pont d’Oye, célibataire et sans héritier. A la mort de celui-ci, le 3 février 1742[3], il hérita donc de l’imposante et riche seigneurie du Pont d’Oye[4] (également écrit Pont d’Oie), comprenant notamment, outre le château construit en 1652[5], plusieurs forges (des Epioux, du Pont d’Oye, de Chamleux, du Prince,….) et fourneaux, des usines, une platinerie, des terres,…..A l’époque en effet, le bassin de la Rulles, offrant d’importantes ressources en bois, eau et minerai, connaissait une spectaculaire prospérité et les usines métallurgiques (forges, platineries, fourneaux,…) tournaient à plein rendement.

Le 3 mai 1742, Christophe-Charles épousa Louise Thérèse de Lambertye (1720-1773), une noble française élevée à la cour du roi Stanislas Leszczynski à Nancy[6]. De cette union naquirent 8 enfants[7] :

• Stanislas Charles du Bost (1743-1815)

• Marguerite Charlotte Thérèse du Bost (1744- ?)

• Charles Philippe du Bost (1745-1801?)[8]

• Camille Joseph du Bost (1746-1825), qui prit le nom de Lambertye à la place de du Bost.

• Conrard Maurice Ange du Bost (1747- c.1820)[9]

• Louise Françoise Victoire (ou Victorine) du Bost (1748- ?)

• Françoise Thérèse Catherine du Bost (1750- ?)

• Ernestine-Albertine du Bost dite Charlotte Albertine dite Titine (1756- ?)

Le 16 octobre 1748, Christophe-Charles du Bost-Moulin est fait marquis du Pont d’Oye par l’Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche[10]. Les multiples mondanités organisées au domaine par la marquise puisent profondément dans la trésorerie familiale. Au fil des ans, le domaine est largement démembré et le couple, acculé par les dettes, se sépare en 1762, la marquise restant à Habay et son époux partant chercher du travail à Montigny-sur-Chiers[11].

Biographie[modifier | modifier le code]

Ernestine (Charlotte) Albertine du Bost du Pont d’Oye naquit le 3 août 1756, à Habay (Anlier). Il est rapporté qu’en 1771, alors âgée de 15 ans, elle aurait obtenu une prébende à Andenne sur Meuse et serait devenue chanoinesse de Sainte Begge[12]. Toutefois, des sources plus fiables ne font mention d’une prébende à Andenne à la même époque, que pour sa sœur Marguerite-Charlotte-Thérèse[13]. D’écrits de Pierre Nothomb, il ressort qu’une demande de prébende pour Albertine est également introduite en 1771, à force d’intrigues menées par sa mère et l’abbé Pagès, personnage qualifié de peu scrupuleux[14]. Les manigances n’aboutiront cependant pas et Albertine restera aux côtés de sa mère jusqu’au décès de celle-ci en 1773. Elle aurait résidé à Habay, et vraisemblablement pour partie au Pont d’Oye, et aurait effectué plusieurs voyages au Luxembourg ou vers Metz avec sa mère[15]. Dans son roman « La dernière marquise du Pont d’Oye », Léon Wocquier dresse quant à lui le portrait, sans doute romancé, d’une enfant puis d’une jeune fille qui prodigue grand soin à sa mère, laquelle l’obligera toutefois à partir avec son frère Maurice vers Montigny-sur-Chiers alors qu’elle est âgée de 17 ans, afin de chercher un mari et d’échapper à la disgrâce qui frappe la marquise ruinée[16]. Après la mort de sa mère, il devient difficile d’encore suivre sa trace. Des correspondances recueillies par Pierre Nothomb [17]parlent d’elle comme résidant à Habay avec son père le marquis, en février ou mars 1774 puis comme « reléguée »[18] dans un couvent à Luxembourg où elle ferait pénitence d’actes et de dépravations cependant peu précisés. On ne sait combien de temps elle resta ainsi cloîtrée. En 1785 et 1790, elle aurait résidé à Pont-à-Mousson.[19] Elle est mentionnée comme célibataire en 1790.[20] D’autres documents tendent plutôt à montrer qu’elle serait retournée au Pont d’Oye où elle aurait « mené une vie fort peu édifiante » et qu’en 1790, une fois le château vendu, elle serait alors allée vivre chez sa sœur à Pont-à-Mousson[21]. Au sujet de sa mort, les informations divergent une fois encore. En effet, selon certains, elle aurait quitté Pont-à-Mousson et aurait rejoint une communauté religieuse à Luxembourg où elle semblerait être décédée[22] tandis que selon d’autres, elle serait décédée « à la fleur de l’âge » à Pont-à-Mousson chez sa sœur aînée[23].

Ses armes[modifier | modifier le code]

Les armes de la famille du Bost-Moulin dont Ernestine Albertine du Bost du Pont d’Oye est l’une des dernières descendantes (il n’y en a actuellement plus[24]) sont « D’or au chêne au naturel englanté d’or, au sanglier issant de derrière le chêne »[25]. L’anoblissement de Christophe-Charles du Bost-Moulin en tant que Marquis du Pont d’Oye ajoutera aux armes une couronne de marquis ainsi que, en tant que support, « deux lions d’or armés et lampassés de gueules »[26].

Le Château[modifier | modifier le code]

Ruinés, les enfants du Bost seront contraints de vendre le château le 5 mars 1790 au duc de Corswarem-Looz[27], cinq ans après la mort de Christophe-Charles du Pont d’Oye, lequel château sera détruit la même année au cours des troubles de la Révolution française[28]. Il sera reconstruit en 1820 par le baron de Vauthier Baillamont, pour passer ensuite aux mains de Constant d'Hoffschmidt. Il est, depuis 1932, propriété de la famille Nothomb. Seuls subsistent du bâtiment originaire le porche d’entrée et les dépendances y attenantes[29].

Références Bibliographiques[modifier | modifier le code]

  1. dite Ernestine Charlotte ou Charlotte (http://gw.geneanet.org/zzaj?lang=fr&v=DU+BOST-MOULIN&m=N, consulté le 14-04-2014, et NOTHOMB Pierre, La Dame du Pont d’Oye, Arlon, Editions du Sorbier, 1935, p.201).
  2. LOUTSCH Jean-Claude et JÉQUIER Léon, « Bost(du)ou Bost-Moulin (du)» in Armorial du pays du Luxembourg, Luxembourg, Ministère des arts et des sciences, 1974, p.250 et « Bost du Pont d'Oye (du)» in Annuaire de la noblesse belge, Bruxelles, Muquardt, 1877, P.119).
  3. BOURGUIGNON Marcel, «Note sur la Commune de Habay-la-Neuve», in Le Pays gaumais, n° 2, 3,4, Virton, Editions du Musée gaumais, 1960, p.121
  4. MERSCH Jules, « Des Francs-Maçons luxembourgeois au 18e siècle », in Biographie Nationale du Pays de Luxembourg depuis ses origines jusqu’à nos jours, Luxembourg, Imprimerie de la Cour Victor Buck, 1970, p.444 et BOURGUIGNON Marcel, op.cit., p.120, 121 et 124.
  5. http://www.intohistory.com/fr/chateau-du-pont-d-oye/, consulté le 03-04-2014.
  6. LECLER A. (Abbé), Généalogie de la maison de Lambertie, Limoges, Ed.Vve H. Ducourtieux, 1895, p.68 et MERSCH Jules, op.cit., p.446.
  7. MERSCH Jules, op.cit., p.461 à 465 et http://gw.geneanet.org/zzaj?lang=fr&v=DU+BOST-MOULIN&m=N, consulté le 14-04-2014.
  8. NOTHOMB Pierre, « La fin tragique de la marquise du Pont d’Oye vue et racontée par deux témoins», in Annales de l’Institut Archéologique du Luxembourg, T.LXVIII, Arlon, Imprimerie A.Willems, 1937, p.232.
  9. NOTHOMB Pierre, « La fin tragique de la marquise du Pont d’Oye vue et racontée par deux témoins », op.cit., p.226.
  10. LOUTSCH Jean-Claude et JÉQUIER Léon, op.cit., p. 250 et JANSSENS Paul, DUERLOO Luc, e.a., « Bost (du) » in Armorial de la noblesse belge du XVe au XXe siècle, Bruxelles, crédit Communal, 1992, p.350. A noter toutefois une source contradictoire datant la concession du titre de marquis au 3 mai 1742, date du mariage de l’intéressé (« Bost du Pont d’Oie (du)» in Annuaire de la noblesse belge, Bruxelles, Muquardt, 1877, P.121).
  11. NOTHOMB Pierre, op. cit., p.198 et suivantes.
  12. HUDEMANN-SIMON Calixte, La noblesse luxembourgeoise au XVIIIe siècle, Paris/Luxembourg, Publications de la Sorbonne/Publications de l’Institut Grand-Ducal, Section Histoire, 1985, p.187.
  13. MISSON Paul, Le Chapitre Noble de Sainte-Begge à Andenne, Bruxelles, Société Belge de Librairie, 2e éd., 1889, p.273.
  14. NOTHOMB Pierre, « La fin tragique de la marquise du Pont d’Oye vue et racontée par deux témoins », op.cit., p.163 et Informations transmises par le Professeur Philippe Annaert, Docteur en Histoire, archiviste actuel du Pont d’Oye, le 17-04-2014.
  15. NOTHOMB Pierre, « La fin tragique de la marquise du Pont d’Oye vue et racontée par deux témoins », op.cit., p. 198, 199, 201, 204 et 209.
  16. WOCQUIER Léon, op.cit., p.139 à 189.
  17. NOTHOMB Pierre, « La fin tragique de la marquise du Pont d’Oye vue et racontée par deux témoins », op.cit., p.221, 223 et 224.
  18. Idem.
  19. MERSCH Jules, op.cit., p.465.
  20. NOTHOMB Pierre, « La fin tragique de la marquise du Pont d’Oye vue et racontée par deux témoins », op.cit., p.164.
  21. MERSCH Jules, op.cit., p.465.
  22. Idem.
  23. WOCQUIER Léon, op.cit., p.271 et http://gw.geneanet.org/zzaj?lang=fr&v=DU+BOST-MOULIN&m=N, consulté le 14-04-2014.
  24. Idem.
  25. LOUTSCH Jean-Claude et JÉQUIER Léon, op.cit., p.250.
  26. Idem.
  27. MERSCH Jules, op.cit., p.450, WOCQUIER Léon, op.cit.,p.266 et BOURGUIGNON M., op.cit., p.121.
  28. http://www.intohistory.com/fr/chateau-du-pont-d-oye/, consulté le 03-04-2014.
  29. Idem.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Annuaire de la noblesse belge, Bruxelles, Muquardt, 1877.

BOURGUIGNON Marcel, Note sur la Commune de Habay-la-Neuve, in Le Pays gaumais, n° 2, 3,4, Virton, Editions du Musée gaumais, 1960.

JANSSENS Paul, DUERLOO Luc, e.a., Armorial de la noblesse belge du XVe au XXe siècle, Bruxelles, crédit Communal, 1992.

HUDEMANN-SIMON Calixte, La noblesse luxembourgeoise au XVIIIe siècle, Paris/Luxembourg, Publications de la Sorbonne/Publications de l’Institut Grand-Ducal, Section Histoire, 1985.

LECLER A. (Abbé), Généalogie de la maison de Lambertie, Limoges, Ed.Vve H. Ducourtieux, 1895.

LOUTSCH Jean-Claude et JÉQUIER Léon, Armorial du pays du Luxembourg, Luxembourg, Ministère des arts et des sciences, 1974.

MERSCH Jules, « Des Francs-Maçons luxembourgeois au 18e siècle », in Biographie Nationale du Pays de Luxembourg depuis ses origines jusqu’à nos jours, Luxembourg, Imprimerie de la Cour Victor Buck, 1970.

MISSON Paul, Le Chapitre Noble de Sainte-Begge à Andenne, Bruxelles, Société Belge de Librairie, 2e éd., 1889.

NOTHOMB Pierre, La Dame du Pont d’Oye, Arlon, Editions du Sorbier, 1935.

NOTHOMB Pierre, « La fin tragique de la marquise du Pont d’Oye vue et racontée par deux témoins », in Annales de l’Institut Archéologique du Luxembourg, T.LXVIII, Arlon, Imprimerie A.Willems, 1937.

WOCQUIER Léon, La dernière marquise du Pont d’Oye, T.1, Bruxelles, Imprimerie de A.Labroue et Compagnie, 1850.

http://gw.geneanet.org/zzaj?lang=fr&v=DU+BOST-MOULIN&m=N

http://www.intohistory.com/fr/chateau-du-pont-d-oye/