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Évangéliaire de la Reine Theuteberge
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Auteur La Reine Theutberge de Lotharingie
Pays Lotharingie, entre 855 et 880
Préface Saint Jérôme
Genre Manuscrit enluminé
Version originale
Langue Latin Carolingien
Version française
Date de parution entre 825 et 850
Nombre de pages 200 pages de faite de vélin

L’Évangéliaire de la Reine Theutberge[modifier | modifier le code]

Introduction[modifier | modifier le code]

L’Évangéliaire de la reine Theutberge, manuscrit de type enluminé, ce manuscrit est reconnu pour ces riches couleurs, son exceptionnel état de conservation et le contenu du manuscrit qui est très riche lui aussi pour un document datant du milieu du IXe siècle de l’époque carolingienne.[1]

               De plus, il fait partie des rares documents de l’époque carolingienne à contenir le « Capitulaire romain des leçons d’évangile pour l’année liturgique ». Et aurait été écrite entre 825 et 850 à l’abbaye bénédictine Sainte-Glossinde de Metz en France, selon les recherches et traces historiques sur le document en question.

Origine[modifier | modifier le code]

L’origine de ce manuscrit a été établie qu’il aurait été fabriqué dans un atelier de Lorraine dans la ville de Metz. Toutes les personnes qui ont eu le privilège d’inspecter le manuscrit s’accorde pour dire qu’il est d’une très grande qualité. Il aurait selon la tradition appartenue à la Reine Theutberge de Lotharingie qui est la raison pourquoi le manuscrit en porte le nom.[2] À partir de 867, le manuscrit serait demeuré dans l’abbaye de Sainte-Glossinde, qui lui aurait appartenu à la Reine Theutberge et aurait été l'abbesse du monastère, elle aurait par la suite conservé le manuscrit jusqu'à son décès.[3] Lors du décès de la Reine Theutberge en 875, qui aurait été enterré à l’abbaye de Sainte-Glossinde. Elle était l’abbesse de l’abbaye de Sainte-Glossinde à Metz depuis 867, date où elle a décidé de rejoindre définitivement le couvent. Donc, toutes ses possessions ont été données aux sœurs de l’abbaye incluant le manuscrit.[4]

Description[modifier | modifier le code]

Cet évangéliaire riche en couleur propose un exceptionnel contenu de l’époque carolingienne de la fin du IXe siècle. Les pages du manuscrit sont faites de vélin, qui était très utilisé au moyen âge par les calligraphes, relieurs et miniaturistes de l’époque carolingienne. Pour la raison de la qualité du vélin qui était doux et très fin, d’ailleurs on peut voir par endroit l’écriture des deux côtés de la même page tellement celui-ci est fin.[5]

Tables canoniques de l'Évangéliaire richement décoré

Décoration[modifier | modifier le code]

Les tables canoniques qui comptent un total de seize pages sont richement décorées par quatre arches soutenues de cinq colonnes. Ces colonnes sont colorées de bleu, vert, rouge, orange et jaune. Elles sont peintes de façon à imiter le marbre et on peut y voir des visages d’humains et d’animaux dans le haut des colonnes et de pattes animales dans le bas.[1]

Passage de l'Évangéliaire de la Reine Theutberge, on peut y voir l'écriture en minuscule carolingien avec de l'encre noir, verte et rouge.

L’encre utilisée pour l’écriture est surtout le noir, mais aussi le rouge et le vert par endroit. Les noms de chaque table canonique sont écrits à l’encre rouge, ainsi que chaque titre qui sépare les textes. La première lettre est écrite en capitale au début de chaque paragraphe, elle est soit de couleur rouge ou verte.[1]

Il est intéressant aussi de constater que le manuscrit ne contient aucune image de Saint, d’Évangéliste ou d’enluminure colorés, ce qui vient donner une allure modeste au manuscrit en question[5].

Contenu[modifier | modifier le code]

Le manuscrit contient les quatre Évangiles soit ceux de Mathieu, Marc, Jean et Luc, ainsi que les tables canoniques de Eusèbe de Césaré. Une préface écrite par Saint-Jérôme sur la traduction des Évangiles et une lettre de Eusèbe de Césarée expliquant les tables canoniques. Il y a aussi une préface dite standard avec un résumé pour chaque Évangile et un capitulaire romain d’enseignement des Évangiles pour l’année liturgique compréhensible et complète.[2]La dédicace écrite par Saint-Jérôme a été faite en réponse à une demande du pape Damase, qui aurait demandé à Saint-Jérôme de faire une traduction juste des évangiles. La préface serait une copie venant d’un autre manuscrit, qui reste inconnu pour le moment, et aurait simplement été recopié dans l’évangéliaire.[2]

Un fait intéressant est la présence du « Capitulaires Romains pour l’enseignement de l’évangile pour l’année liturgique », ce qui était très rare lors de l’époque carolingienne. Cet ajout vient donner du poids à la thèse que le manuscrit aurait appartenu à Theutberge étant l’abbesse de l’abbaye bénédictine de Sainte-Glossinde.[2] Le manuscrit contient des notes capitulaires inscrites dans la marge des pages, qui font référence aux tables canoniques. Ce qui serait une preuve de l’utilisation qui a été faite du manuscrit. Ce fait venant étayer l’hypothèse que le manuscrit aurait servie à la Reine Theutberge elle-même pour un usage personnel.[5][2]Le « Capitulaire romain pour l’enseignement de l’Évangile pour l’année liturgique » était des leçons pour permettre la lecture et l’interprétation des Saintes Écritures dans un but liturgique qu’il soit de masse ou officinale. Chaque Sainte Écriture devait être lue à un certain moment et montrée de façon qu’elle soit bien comprise de tous les gens qui venaient assister aux messes liturgiques.[6]

Carte du Diocèse de Toul, avec les noms des soixante-quinze places qui devaient un revenus au monastère de Remiremont.

Autour de l’an 1000, une carte de la région qui entour la ville de Toul entre Meurthe-et-Moselle,à été ajouté par le monastère de Remiremont. Incluant aussi une liste de soixante-quinze nom des endroit qui leurs devaient un revenus. Une note de marge écrite en anglais sur la carte vient confirmer qu’il s’agit d’une partie du diocèse de Toul dans La Lorraine, montrant l’emplacement des noms qui figurent sur la liste des soixante-quinze places .[5][2]

Provenance[modifier | modifier le code]

Sceau qui aurait été mis par les propriétaires.

Ce manuscrit a beaucoup voyagé et connu un nombre important de propriétaire depuis la mort de son premier possesseur. Selon des documents retrouvés dans le manuscrit, nous pouvons savoir que celui-ci était au monastère de Remiremont autour de l’an 1000. Il va par la suite disparaître de nouveau pour refaire surface dans la bibliothèque des pères dominicains, dont nous pouvons même trouver une étampe dans le document fait sur des notes parmi les pages des tables canoniques. Des notes qui auraient été en toute vraisemblance faite par les pères dominicains eux-mêmes au court du 19e siècle. Mais il n’y a aucune trace du manuscrit entre ces deux périodes, il est donc impossible pour l’instant de savoir à quel endroit il se trouvait.[5][1][2]

Le manuscrit va ensuite connaitre une série de différents propriétaires à partir de 1859, il sera vendu aux cours des années par Sotheby’s. Il changera de propriétaire de cette façon environ une dizaine de fois, toujours entre des mains de particulier jusqu’en 1946.[5] Moment, il sera acheté par l’exécuteur du "Major John Roland Abbey" de Londres durant une vente aux enchères par Sotheby’s et y restera jusqu’en 1975. Date à laquelle, il sera vendu de nouveau par Sotheby’s à d'autre main privée.[5]

Le manuscrit refera surface en 2015 chez Christie’s et vendu au enchère, il sera acheté par le Musée d’art métropolitain de New York. Pour la somme d’environ deux-millions de livres sterling (GBP). Depuis ce temps le manuscrit est exposé au grand public à New York, au The Met Cloisters pour le plaisir de tous.[1]

Notes, Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) « Gospel Book, Carolingian, The Met », sur https://www.metmuseum.org, 2014-2016 (consulté le )
  2. a b c d e f et g (en) VANDERPATTEN, Steven et West, Charles, « Inscribing Proprety, Rituals, and Royal alliances: th Theutberga Gospels' and the Abbey of Remiremont », Mitteilungen des instituts für österreichische Geschichtsforschung,‎ , p. 296-321
  3. LE BARON, Ernouf, Histoire de Waldrade, de Lothaire II et de leurs descendants, Paris, Librairie de Techener, , 508 p. (ISBN 9781136611575), p. 8-44
  4. (en) Jana K. Shulman, Rise of the medieval world : A biographical Dictionary, Greenwood Publishing Group, Incorporated, , 531 p. (ISBN 9780313308178), p. 418
  5. a b c d e f et g (en) « The Gospels of Queen Theutberga, in Latin, Illuminated Manuscript on Vellum », sur christies.com, (consulté le )
  6. « Le Parisien sensAgent », sur http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Principales références[modifier | modifier le code]

  • CHRISTIE'S, Lot 20, The ‘gospel of queen Theutberga’ in latin, illuminated manuscript on vellum, Londre, July 2015.
  • FERGUSON, Everett, “Lectionary”, Encyclopedia of early Christianity, New-York, Routledge, 1999, 2e edition, 1252p.
  • LE BARON, Ernouf, Histoire de Waldrade de Lothaire II et de leurs descendants, Paris, Librairie de Techener, 1858, 508p.
  • Metropolitan museum of art, collection manuscripts and illuminations, 2015.560.
  • SHULMAN, Jana K., Rise of the medieval world: A biographical dictonary, Greenwood publishing group, 2002, 531p.
  • VANDERPATTEN, Steven and Charles West, Inscribing Proprety, Rituals, and Royal alliances: th Theutberga Gospels' and the Abbey of Remiremont, Mitteilungen des instituts für österreichische Geschichtsforschung, 2016, 124 no. 2, 572p.