Monastère des Célestins de Marcoussis[modifier | modifier le code]

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Le monastère des Célestins de Marcoussis est un monastère en ruines, dédié à la Sainte-Trinité, situé dans la commune de Marcoussis, en pays Hurepoix, dans l'actuel département de l'Essonne et la région Île-de-France à vingt-six kilomètres au sud-ouest de Paris.

Situation[modifier | modifier le code]

Le monastère des Célestins de Marcoussis est situé dans la vallée de la Salmouille sur la rive droite de la rivière environ un kilomètre de l'actuel centre-ville. Lui et le château des Célestins appartiennent, aujourd'hui, à la commune de Marcoussis depuis 1974. Il est situé en plein milieu de la vallée, dans le lieu-dit appelé le Mesnil.

Historique[modifier | modifier le code]

Le 5 août 1392, le Roy de France Charles VI part pour la Bretagne. A la sortie du Mans, la chaleur est accablante, le Roy, effrayé, sort son épée et commence à tuer ses gens. Son surnom passe alors de Charles "Le Bien-aimé" à Charles "le Fou". Jean de Montagu, marmouset du Roy, alors en voyage à Avignon, apprend la nouvelle et fait une promesse : Si le Roy recouvre la raison, il édifiera un monastère en l'honneur de la Sainte-Trinité. En 1388, il reçoit la seigneurie de Marcoussis de son oncle Ferric de Cassinel, et à partir de 1402 commence des travaux de grande envergure dans cette seigneurie : En 10 ans, il rachète tous les petits fiefs et créer en 1402 la châtellenie de Marcoussis, en 1403 il commence à bâtir son château sur l'ancienne motte féodale de Marcoussis, la même année il reconstruit l'église de Marcoussis. Puis sa fille Elisabeth lui rappelle sa promesse et décide d'édifier le monastère et choisit l'ordre des célestins. Les travaux commencent en 1406 et la première pierre est posé et bénite par Gérard de Montagu, évêque et frère de Jean de Montagu. Pour l'inauguration, le duc Jean de Berry offre au monastère une magnifique statue de la Vierge attribué à Jean de Cambrai, aujourd'hui connue sous le nom de "La Vierge à l'enfant". En quelques années, le monastère devient l'un des monastères les plus riches et les plus puissants de l'ordre, avec des terres dans toutes la France et au-delà. En 1562, en pleines guerres de religion, les calvinistes arrivent en Hurepoix et ravagent tous les édifices religieux de Marcoussis. Ils pillent et brûlent le monastère, l'incendie est, dit-on, miraculeusement arrêté par la Sainte-Barbe. En 1682, le sous-prieur du monastère, le frère Simon Delamotte achève son écrit, commencé en 1674 : "Celestinorum de Marcouciaco" qui regroupe la vie de Jean de Montagu, l'histoire du monastère et la liste des prieurs de 1408 à 1682. En 1778, Louis XV abolit l'ordre des Célestins à cause de la corruption à l'intérieur de l'ordre. La Révolution va achever le monastère déjà bien fatigué. Les révolutionnaires ont besoin de poudre à canon, qui à l'époque se fabrique à partir de salpêtre et de plomb et les toits et les cercueils du monastère sont en plomb. Jean Dioudonnat, en 1798, s'occupent de raser le monastère, les sépultures des seigneurs sont violées et jetées dans une fosse commune. Dioudonnat détruira 8 ans plus tard, le château de Montagu à quelques pas du monastère. La famille des Chastenet de Puységur récupère les anciens terrains du monastère et les inclus dans le parc de l'ancien château (de Montagu ). Puis les terrains passe à leur cousins: les De la Baume Pluvinel qui construisent, en 1859, avec l'architecte Parisien François-Claude Latour un manoir à l'ancien emplacement du dortoir et de la bibliothèque. Lors des travaux pour la chaufferie au sous-sol, découvrent le cellier des moines et la crypte. Ils décident de murer une partie du cellier et cette partie n'a toujours pas été redécouverte. Le château est surnommé "Le château des Célestins" ou "Le château du Petit-Mesnil" à cause du lieu-dit. En 1974, la commune de Marcoussis rachète le château est y installe l'Ecole des Arts qui enseigne la musique, le chant, le théâtre, les arts plastiques.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le monastère était construit autour d'un cloître, avec des batîments constitué de cuisines, réfectoire, dortoir, écuries, bibliothèque, scriptorium, chapelle et église. dans les dépendances autour du monastère : vignes, champs, étangs à poissons, maisons.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

"Histoire de Marcoussy" par Perron de Langres, 1692
"Celestionorum de Marcouciaco" par Frère Simon Delamotte, 1682
Des Abruzzes aux Célestins, AHM, 2006

Iconographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

"Histoire de Marcoussy" par Perron de Langres, 1692
"Celestionorum de Marcouciaco" par Frère Simon Delamotte, 1682
"Vie de Jean de Montagu" Lucien Merlet, 1932
"Histoire de Marcoussis, de son château et de son monastère" Victor-Adolphe Malte-Brun, 1864
"Monographie de Marcoussis" Henri Germain, 1973
Collection Gagnières