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Utilisateur:Jean Valéro/Brouillon

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Escalier principal de l'Observatoire de Paris

Présentation d'Antoni Taulé[modifier | modifier le code]

Antoni Taulé est un artiste Catalan né le 25 Août 1945 dans la maison familiale de Sabadell[1].
Classé peintre hyperréaliste, il sait aussi faire de l'abstrait ; A vingts ans, il questionne sur la peinture par des performances artistiques dans la rue ; par exemple, il a peint dans la rue ce qui se trouvait derrière lui en regardant un grand miroir installé exprès.
Après avoir obtenu son diplôme d'architecte à Barcelone en 1970, il vit entre Londres, Paris et Formentera...
Antoni Taulé peint ses tableaux par séries, comme certains impressionnistes, mais contrairement à eux, il ne nous montre pas des scènes émotives de la vie quotidienne, mais cherche seulement à nous faire partager l'"instantané" d'une émotion vécue ou à vivre à volonté. Par le travail de la lumière l’œuvre peut être si éblouissante qu'elle semble mystique ou au moins importante, et si importante qu'elle ne distrait pas ; elle nous pose en fait les questions infinies et fondamentales de l'humanité. Le sujet de Taulé est de ce degré d'importance qui dépasse l'atmosphère terrestre ; aussi il est très reconnu pour ses multiples œuvres déclinant toute la richesse symbolique, architecturale ou au moins cinématographique des situations entre l'intérieur construit et l'extérieur, quel qu'il soit.


"Religion de la lumière? Offices profanes du dieu ou de la déesse soleil? Attente ou pressentiment d'une révélation? D'une catastrophe? De la venue d'un messie? Perte du sentiment de la révélation? Reconstitution tâtonnante d'une religion perdue? Théâtralisation de l'absence du sacré? La lumière de Taulé pose des questions métaphysiques par sa seule incursion à l'intérieur de la demeure des hommes"[2] Alain Jouffroy, attaché culturel à l'ambassade de France à Tokyo


Comme l'a dit Armelle Héliot dans un article du quotidien de Paris, l’œuvre de Taulé est "un laboratoire de lumière". Ce laboratoire hisse un dialogue avec la transposition de l'artiste différent pour chaque spectateur,"En se laissant guider par cette lumière changeante on perçoit la transformation incessante des choses et de soi-même"[3]"


Peinture[modifier | modifier le code]

La représentation majeure du maître en huile sur toiles est de mêler la lumière à un espace vide ou à un espace de vide . Si cette lumière est perçue dès le premier regard comme une onde de choc, c'est parce qu'avec de l'obscurité, Taulé l'a mêlée, découpée ou déchirée, au point de la rendre surréelle. Ce qu'il dessine part du jeu de la ligne et du cercle, et marque l’œuvre dans son contexte ; donc dans son architecture de décor mathématique car géométrique. Les personnages, peints souvent avec ses modèles, sont rares voire absents (suggérés), mais forcément mis en scène comme au moment ultime d'une représentation théâtrale. S'ils sont là, le décors est implanté autant pour eux que pour nous ; s'ils n'y a personne d'autre, il est fait juste pour nous. Comme dirait Édouard Michel, ce que Taulé fait ressentir est "la densité de la solitude et le mouvement de l'attente..." [4]
La maison où Antoni Taulé a grandi, qui était vaste pour sa famille, l'a plus inspiré vers le dessein du vide que vers la représentation compliquée d'une scène avec foule d'acteurs. Il y a consacré l'une de ses premières séries de tableaux. En Septembre 1977 il expose la série Contre jour à la galerie Fabien Boulakia à Paris : "ce qui demeure l'essentiel de ce travail : une approche mentale du monde, un au delà de l'image qui nie la tautologie réaliste" Gérald Gassiot-Talabot[5]
Avec l'aide d'Alain Jouffroy, Taulé expose au Japon à Tokyo (institut franco-japonais), à Nagoya (galerie Takagi), à Osaka (galerie ABC), au musée municipal de Kitakyushu, et au musée de la ville de Fukuoka
La série des tableaux de grottes illuminées Seuil de la caverne est exposée à la Galerie Kiron à Paris. Ces grottes sontinspirées de celles de Formentera ; la plus emblématique etant celle située en contrebas du phare du Cap de Barbaria à Formentera. L'artiste a fait don d'une des grottes à la fondation France libertés nouvellement créée. Alain Jouffroy explique dans le catalogue de l'exposition : "la nuit est sa toile, le jour est son pinceau". Taulé expose à la galerie Kiron une série intitulée contribution à l'étude de la manière dont elle ne met en scène qu'elle même. Calibrations of Latitude, une nouvelle de Harry Mathews, accompagne l'exposition. En 1994, Taulé expose Intérior à la galerie Oda, à Barcelone.
En 1982, au château de Rochefort-en-Yvelines, Taulé étudie la mise en scène et la lumière ; il peint la série Psychosynthesis, inondée d'architectures rigoureusement minimaliste et monumentale.
En 2002 il présente une grande série de tableaux, l'empire du vide I et II, dans laquelle l'architecture est très épurée et va à l'essentiel, bien qu'elle soit improbable, mais réaliste comme doit l'être un livre de science fiction.


Théâtre[modifier | modifier le code]

C'est en 1982 à Grenoble, à la maison de la culture, qu'Antoni Taulé réalise son premier décor de théâtre pour Les Trois soeurs de Anton Tchekov, pour ce qui sera aussi la première mise en scène d'Ariel Garcia Valdès. En même temps, il expose la série de toiles Tableaux de bord, au style très géométrique :

"Ainsi est mis en évidence ce qui est sa passion la plus profonde : l'exigence d'une science mathématique rigoureuse pour la construction d'une fiction peinte, distincte, malgré les apparences, de la fiction théâtrale ou cinématographique"[6] En 1993 Antoni Taulé participe à la réalisation des décors de la Senyora i el seu amor Homer avec Mario Gas d'après Mercè Rodoreda au théâtre Romea de Barcelone.

La même année, il travaille avec Ariel Garcia Valdès pour la réalisation des décors de La corona d'Espines d'après Josep Maria de Sagarra au théâtre Romea de Barcelone. Taulé remporte le prix pour la scénographie.


Architecture[modifier | modifier le code]

L'Architecture est omniprésente dans l’œuvre de Taulé ; aussi elle se qualifie dans le sillon de son parcours sur le globe (Niger où il a traversé le désert pendant un mois en caravane de touareg, Égypte, où il a dormi dans une pyramide, Grand Canyons, ou il a vécu avec les Apaches et les Huda, New York d'où à éclot Contre jour, ...). En 1976, Taulé fait une importante mise en scène picturale dans les châteaux aux alentours de [www.commune-taule.fr/‎/ Taulé], village du Finistère. En 1980, il transforme le bâtiment-usine "acier" de Malakoff pour en faire un atelier d'artiste qu'il utilise toujours tantôt.
En 1991, Taulé fait une visite exceptionnelle de la grotte de Lascaux ; il visite aussi celle de Pech Merle, et de Rouffignac en compagnie de Jacques Robert.
En Avril 1981, il réalise avec des amis une importante mise en scène picturale : Le double et son modèle dans le château de Rochefort-en-Yvelines qu'il occupe alors.
En Septembre, Antoni Taulé participe à la publication de Laboratoire de Lumière aux éditions César Rancilio, une monographie de quinze écrivains placés sous la tutelle de Marc de Smedt.


Rencontres[modifier | modifier le code]

  • de juin à Septembre 1965:
Taulé travaille dans les ateliers de David Margoliés et Le Corbusier.
Taulé rencontre Emili Bou Cabré en fréquentant les membres de l'Omnium cultural Catalunya(association fondée par des résistants catalanistes). Emili devient un très bon ami de Taulé et lui présente Michelangelo Antonioni à l'occasion d'une projection de l'Aventura.
  • 1974 :
Lors d'un voyage au Brésil, à San Salvador de Bahia Taulé rencontre Jorge Amado. A Rio de il rencontre Gilberto Gil.
en Mai il découvre les chapelles peintes par les artistes du quattrocento.
  • 1975 :
Taulé rencontre Joaquim Sala-Sanahuja, originaire de Sabadell tout comme lui
  • 1978 :
Il rencontre l'écrivain Lluis Permanyer qui rend possible une exposition de l'artiste au Salo del Tinell à Barcelone, ce même salon[7] où Christophe Colomb avait été reçu par Ferdinand et Isabelle les rois catholiques d'Espagne à son retour des Amériques. Quarante cinq œuvres des séries Laboratoires d'attentes I, II et III
César Rancilio devient un très bon ami de Taulé, et son mécène. Il créera la galerie Flora, rue Hippolyte Maindron, qu'il inaugurera en compagnie de Taulé.
  • 1982 :
Lors d'un déjeuner à l'Élysée sur invitation de François Mittérand, Taulé rencontre René Girard, un philosophe qui l'avait marqué depuis longtemps.
  • 1983:
La rencontre avecJorge Luis Borges " je me suis rendu compte que Borges s’il pouvait qualifier ce qu’il voulait sans le secours d’aucun adjectif, il le faisait ainsi. Ou, en tout cas, il mettait un adjectif, un seul, mais il ne tombait pas dans l’énumération qui mène facilement à la boursouflure."[8]
Jack Lang, ministre délégué à la culture, confère à Taulé le titre de chevalier de l'Ordre des Arts et des lettres. Il devient grand ami du peintre Jean-Jacques Lebel, et réalise un film bibliographique sur lui.
  • 1984 :
Giorgio Strehler, qui dirige à l'Odéon est présenté à Taulé par les acteurs Nada Strancar et Didier Sandre.
Il rencontre l'actrice Glenn Close au Beckett Theater à New York, où sont interprétées les pièces Enfance et Pour un oui, pour un non.
  • 1985 :
Antoni Taulé rencontre Rudolf Noureev avec qui il monte un projet chorégraphique, le Washington Square d'après le roman de Henry James. La représentation aura lieu à l'Opéra de Paris sur une musique de Charles Ives et sera reprise au Metropolitan Opéra House de New York.
Aux rencontres de Cerisy-la-Salle, se tient une réunion de physiciens pour parler spécialement de la mécanique quantique, suite à laquelle Taulé sera missionné pour réaliser des illustrations d'ouvrages de science, et suite à laquelle l'un de ses tableaux figurera en page de garde de la thèse de doctorat de Patrick Dupré.
Lors d'un déjeuner à l'Hôtel Matignon, Taulé rencontre Pina Baush, qu'il admire.
  • 1986 :
Il rencontre Marguerite_Duras/Marguerite Duras, pour qui il réalisera le décor de Savannah Bay dans la mise en scène de Hermann Bonin au théâtre Romea de Barcelone.
  • 1988 :
visite d'Arthur Miller dans ses ateliers de Malakoff.


Collections[modifier | modifier le code]

  • Acadèmia de belles-arts, Sabadell, Espagne.
  • Ajuntament de Formentera, Espagne.
  • Banco Sabadell, Espagne.
  • Barcelona Museum of Contemporary Art, Barcelone
  • National Library of Luxembourg|Bibliothèque nationale de Luxembourg.
  • Caixa d’Estalvis de Sabadell, Espagne.
  • Centre national des arts plastiques (CNAP), France.
  • Fonds national d’art contemporain (FNAC), France.
  • Fundació Stämpfli, Sitges, Barcelone.
  • Fundació Vila Casas, Barcelone.
  • Fundation « La Caixa », Barcelone.
  • Generalitat de Catalunya, Barcelone.
  • Palladium Group.
  • Hastings Foundation, New York.
  • Mairie de Montrouge, France.
  • Mairie de Villeurbanne, France.
  • Maison de la culture du Le Havre|Havre, France.
  • Maison de la culture de Grenoble, France.
  • Météo France.
  • Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris|Musée d’art moderne de la Ville de Paris]].
  • Musée de Besançon, France.
  • Musée de Pau, France.
  • Museu art 2000, Torroella de Montgri, Espagne.
  • Museu d’art modern, Barcelone.
  • Museu de la Diputacio, Barcelone.
  • Radio France internationale (RFI).
  • Tour d'Argent|Tour d’Argent, Tokyo.
  • Villa Tamaris centre d’art, La Seyne sur Mer|Seyne-sur-mer, France.


Expositions[modifier | modifier le code]

  • 2012 Besharat Gallery, Atlanta, USA.
  • 2010 [www.fundaciovilacasas.com/‎/ Fudació Vila Casas], Musée Can Framis, Barcelone.
  • 2006 Villa Tamaris centre d’art, La Seyne sur Mer|Seyne-sur-mer, rétrospective (1966-2006).
  • 2006 Galerie Noordeinde, The Hague, Pays Bas.
  • 2005 Shanghai Art Fair, China.
  • 2002 Àmbit galeria d’art, Barcelone.
  • 2002 Galerie Ollier, Fribourg, Switzerland.
  • 1998 Galerie Kiron, Dallas-Fortworth, USA.
  • 1996 Alliance française]], Casa Taulé, Sabadell, Espagne.
  • 1995 Galerie Lucien Schweitzer]], Luxemburg.
  • 1995 Oda, Sala d’art, Barcelone.
  • 1994 Galeria AB, Granollers, Espagne.
  • 1993 Galerie Kiron, Paris.
  • 1992 Sala Gaspar], Barcelone.
  • 1990 Galeria Lola Cerdan, Barcelone.
  • 1989 Galeria Susany, Vic, Spain.
  • 1989 Galerie du Centre, Paris.
  • 1988 Institut d’estudis Ilerdencs, Lleida, Espagne.
  • 1987 [[Goya Museum, Castres, France.
  • 1986 Museum of Kitakyushu, Japon.
  • 1986 Museum of Fukuoka, Japon.
  • 1985 ABC Gallery, Osaka.
  • 1985 Takagi Gallery, Nagoya.
  • 1985 Institut franco-japonais]], Tokyo.
  • 1983 Hastings Gallery, New York.
  • 1979 Salo del Tinell, Barcelone.
  • 1977 Galerie Beaubourg, Paris.
  • 1976 Galerie Fabien Boulakia, Paris.
  • 1976 Galerie Maeght, Barcelone.
  • 1975 Galerie Mathias Fels, Paris.
  • 1973 Sala Gaudi]], Barcelone.
  • 1967 Palau Maricel, Sitges, Espagne.
  • 1966 Acadèmia de belles-arts, Sabadell, Espagne.


Expositions d’œuvres regroupées[modifier | modifier le code]

  • 2006 Holland art fair (HAF), Galerie Noordeinde, Pays-Bas.
  • 2004 Seoul museum of contemporary art, Seoul, South-Korea.
  • 1999 Homenaje a Joan Brossa, Diputacion provincial de Huelva, Espagne.
  • 1996 Le Noir est une couleur, Galerie Maeght, Barcelone.
  • 1994 Hommage à Julio Cortazar, Centre culturel du Mexique, Paris.
  • 1991 Jornades d’art cotemporani, Camprodon, Espagne.
  • 1988 Exposition itinérante en Catalogne, Del vell al nou.
  • 1987 Unesco, 40 ans, 40 pays, 40 artistes, Paris.
  • 1983 Photogénies, Palais de Tokyo, Paris.
  • 1983 Figurations révolutionnaires, de Cézanne à aujourd’hui, Bridgestone Museum of Art, Tokyo.
  • 1983 Nouvelles figurations en France, Galerie Seoul, South-Korean.
  • 1982 Tendances de la peinture contemporaine, Besançon et Belfort, France.
  • 1979 Tendances de l’art en France, II, Musée d’art moderne la Ville de Paris, France.
  • 1977 Exposition itinérante La Peinture espagnole contemporaine, Tuzla, Brcko, Doloj and Belgrad.
  • 1976 Jeune peinture, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, France.
  • 1967 XXe Salo de maig, Barcelona.
  • 1966 Museu d’art modern, Barcelona.


Biblioraphie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Louis Pradel et Robert Bonaccorsi, La pintura de Taulé, 1966-2006, Éd. Villa Tamaris centre d'Art Snoeck Ducaju, Anvers,
  • Joaquim Sala Sanahuja, Tauléfiliacions, Éd. par l'Alliance Française de Sabadell, imprimerie Snoeck-Ducaju Zoon,
  • Lætitia Ney d’Elchingen, Nox, Galerie Kiron,



LIENS[modifier | modifier le code]

Liens Utiles[modifier | modifier le code]

Site Officiel de l'artiste

informations sur les expositions et enchères

Vidéos[modifier | modifier le code]

Interview France24, 2008

Antoni Taulé au musée Cam Framis, Arte, Septembre 2012


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. "la Casa Taulé" devint l'Alliance Française de Sabadell sous la direction de Robert Ferrer
  2. article Qu'est-ce, mais qu'est-ce donc que la lumière?
  3. Laeticia Ney, La nuit s'efface, 1984
  4. Édouard Michel, Maison française
  5. Gérald Gassiot-Talabot, Contre jour, catalogue de l'exposition.
  6. Pierre Gaudibert, catalogue de l'exposition à Grenoble de la série de tableaux : Tableaux de bord, 1982.
  7. Les oeuvres étaient présentées dans la grande pièce avec une voûte de dix sept mètres de haut
  8. Julio Cortàzar, Prego, 1984
  9. Georges Raillard, écrivain et universitaire, a été cinq ans directeur de l'Institut français de Barcelone où il s'est lié d'amitié avec beaucoup d'intellectuels et d'artistes catalans, en particulier avec Miro et Tàpies.