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Utilisateur:JSKR 81/Brouillon

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Éduc'alcool

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Éduc'alcool est un organisme à but non lucratif et indépendant fondé en 1989 à Montréal, au Québec. Il a été mis sur pied avec la finalité de développer et de mettre en place au sein de la société des programmes de prévention, d’éducation et d’information pour aider les populations jeunes et adultes dans leur rapport avec l'alcool. Concrètement, Éduc'alcool cherche à équiper ces populations des connaissances nécessaires pour qu'elles soient en mesure d'agir par elles-mêmes sur les contextes de consommation, mais aussi et surtout, de prendre des décisions responsables et éclairées en matière de consommation de l’alcool[1].

Son slogan La modération a bien meilleur goût est largement connu du public, puisque selon un sondage CROP de 2012, ce dernier fait état d'un taux de notoriété de 96 %[2]. En outre, il est considéré comme étant plus convaincant que le slogan français L'abus d'alcool est dangereux pour la santé[3].

Le champ d'action d'Éduc'alcool fait collaborer plusieurs entités institutionnelles telles que des associations de l’industrie des boissons alcooliques, des institutions parapubliques ainsi que des personnes de la société civile provenant de milieux variés (santé publique, universités, journalisme)[1].

Éduc’alcool a vu le jour en 1989 sous l’impulsion de ses membres fondateurs, dont faisaient partie Ghislain K-Laflamme et Claude-J. Marier, et qui avaient à l’esprit la mise en route de programmes concrets de prévention et d’éducation sur l’alcool[4]. Dès le départ, l’idée sous-jacente était de mettre l’emphase sur la dimension qualitative plutôt que quantitative de la consommation d’alcool. En d’autres termes, il s’agissait de faire des buveurs québécois de bons buveurs plutôt que de gros buveurs. En toute logique, ce sont donc de nombreux programmes qui ont été créés en ce sens depuis la fondation tout en élargissant son champ d'action à la prévention secondaire[1].  

Éduc’alcool développe des partenariats avec d'autres organismes de santé publique et à vocation sociale et c'est notamment ce qui lui a permis d'occuper le rôle d'interlocuteur de première importance non seulement au Québec, mais également à l'étranger[1]. Un des premiers partenariats à avoir attiré l'attention des médias au début des années 1990 a été la campagne Moi j'embarque, partenariat réalisé entre Éduc’alcool et la Sûreté du Québec[5]. La campagne avait été lancée pour la période estivale 1992 et visait à ce que les automobilistes fassent un pacte avec un de leurs proches pour les éviter de conduire après avoir consommé de l'alcool de façon excessive. Il s'agissait de mettre en place un équivalent de Nez Rouge pendant le temps des fêtes, puisque comme le mentionnait M. Jean-Guy Dubuc, président du conseil d'administration d'Educ'alcool de l'époque, "bien qu'au temps des fêtes, nous soyons tous sensibilisés au danger de la conduite avec facultés affaiblies, bien peu de gens savent que l'on rencontre une fois et demie plus de problèmes en juillet et août"[5].    

Prise de façon globale, la mission d’Educ’alcool consiste à faire évoluer positivement le lien qu’entretiennent les Québécois avec l’alcool. De façon plus précise, sa mission est d’une part d’outiller la population québécoise consommatrice d’alcool en connaissances et en informations afin de générer chez elle des habitudes de consommation modérées et réfléchies en matière d’alcool. Et d’autre part, sa mission consiste à avoir des actions concrètes sur les différents contextes de consommation d’alcool[1].

En somme, Educ’alcool promeut une culture de l’alcool dans un contexte de dégustation au lieu d’une culture de consommation ayant pour objectif l’ivresse et pouvant conduire à des dépendances[1].

L'organisme fonde son développement sur 10 objectifs clés, dont par exemple celui d'agir en tant qu’acteur à portée éducative sur l’alcool auprès du grand public et tout spécialement auprès des jeunes, communiquer et informer sur les conséquences physiologiques et psychologiques de l'alcool, défaire les mythes associés à la consommation d'alcool, promouvoir la modération et une consommation sensée au détriment de l'ivresse ou encore, agir en tant qu'acteur pour la réalisation et le soutien de recherches scientifiques et sociales[1].

Organisation interne

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Conseil d'administration

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Le conseil d'administration d'Éduc'alcool se compose des huit membres suivants[6] :

  • Louise Nadeau, présidente
  • Dominique-Ann Coffin, vice-présidente
  • Alain Bolduc, secrétaire
  • Nathalie Hamel, trésorière
  • Alain Mayrand
  • Raymond Lemieux
  • Christian Hébert
  • Hughes Latulippe

Les deux derniers membres du conseil d'administration, Christian Hébert et Hugues Latulippe, agissent en tant que représentants des différentes institutions, associations et adhérents regroupés au sein d'Éduc'alcool[6].

Direction générale

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La direction générale est assurée par Hubert Sacy. M. Sacy occupe cette fonction depuis 1990 et celle-ci consiste en quatre volets principaux[6] :

  1. Coordonner l'ensemble des activités d'Éduc'alcool.
  2. Développer et opérationnaliser non seulement les programmes de l'organisme, mais également ses campagnes et ses interventions.
  3. Élaborer les partenariats, diriger les dossiers et formuler des recommandations au conseil d'administration.
  4. Représenter l'organisme en de multiples circonstances auprès de groupes de travail, de comités conjoints ou d'instances de coordination.

Financement

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Les cotisations versées par les membres d’Éduc’alcool constituent la source du budget de l’organisme et dépendent du niveau de ventes d’alcool effectuées par ces derniers[6].

Les cotisations de membres proviennent de deux canaux, à savoir celui des membres qui vendent leurs produits à la Société des alcools du Québec (SAQ) et celui des membres qui écoulent leurs produits en dehors de son réseau. Dans le premier cas, la SAQ prélève les cotisations directement lorsqu'un produit est vendu dans ses succursales, alors que dans le second cas, les cotisations des membres sont versées directement à Éduc'alcool par ces derniers[6]

Publications

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Les publications d'Éduc'alcool couvre sept sujets : conseils, faits, famille, jeunesse, l'alcool et la santé, professionnels de la santé et programmes. Ci-dessous, la liste exhaustive des publications relatives à chaque sujet[7].

  • Conseils : Guide de survie St-Patrick 2016, Savoir recevoir et Le calage d’alcool.
  • Faits : Les Québécois et l’alcool, Verre standard, Mythes démystifiés, L’alcool pour les analphabètes et Boire, Conduire, Choisir.
  • Famille : Grossesse et alcool, Guide Parents – Enfants.
  • Jeunesse : Guide de survie à la fête nationale 2015, Guide de survie St-Patrick 2016, Alcool et lendemain de veille (pour les jeunes), Alcool et boissons énergisantes et Le calage d’alcool.
  • L'alcool et la santé : Les niveaux de consommation d’alcool à faible risque, Alcool et lendemain de veille, NCAFR Document scientifique, Les effets de la consommation modérée et régulière d’alcool, L’alcool et le corps humain, L’alcool et les aînés, Les effets de la consommation abusive d’alcool, Les effets de la consommation précoce d’alcool, Alcool et santé mentale, Alcool et les mélanges, Alcool et sommeil, L’alcool et les femmes, Alcool et activité physique.
  • Professionnels de la santé : Diététistes et nutritionnistes, Pharmaciens, Travailleurs sociaux, Psychoéducateurs et psychoéducatrices, Dentistes, Infirmières et infirmiers, Médecins et professionnels de la santé, Psychologues, NCAFR Document scientifique.
  • Programmes : Secondaire 5, Secondaire 4, Secondaire 3, Secondaire 2, Secondaire 1, Primaire 6, Primaire 5 et Boire, Conduire, Choisir.

Impact social

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Le modèle d'Éduc'alcool est considéré comme étant un très bon programme qui a fait et qui continue à faire ses preuves, qui fait la promotion d'informations objectives sur la consommation et les risques associés à l'alcool et enfin, comme étant un programme exempt de moralité[8].

Dans cette optique, il est intéressant de souligner les résultats du rapport "Global status report on alcohol and health" de l'Organisation mondiale de la Santé paru en 2014. Ce dernier présente la consommation d'alcool pur par personne et par pays[9]. En comparant la consommation en Amérique du Nord, le rapport montre qu'un Américain consomme en moyenne 13,30 litres par an, alors qu'un Canadien se situe presque au même niveau avec 13,20 litres d'alcool pur consommé par an. Pour obtenir les chiffres relatifs au Québec, il faut s'intéresser aux données publiées par l'Institut national de santé publique du Québec qui montrent qu'un Québécois consommait 8,5 litres par personne pour cette même année 2014[10]. Ainsi, force est de constater que les efforts d'Éduc'alcool visant à promouvoir la dégustation au détriment de l'ivresse "portent des fruits", comme l'indiquait en 2015 son directeur général, Hubert Sacy[11].

Références

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  1. a b c d e f et g « À propos de nous », sur educalcool.qc.ca, s.d. (consulté le )
  2. « Société des alcools du Québec », sur Wikipedia, (consulté le )
  3. Gilles Mathieu, « Concilier la valorisation du vin et les enjeux de la santé publique », Le Bien Public,‎
  4. « Nouvelles Éduc'alcool », sur educalcool.qc.ca, (consulté le )
  5. a et b La Presse, « Moi j'embarque pour décourager la conduite en état d'ébriété », La Presse,‎ , A5
  6. a b c d et e « La gouvernance », sur educalcool.qc.ca, s.d. (consulté le )
  7. « Publications », sur educalcool.qc.ca, s.d. (consulté le )
  8. Amnon J. Suissa, « Des miettes! », La Presse,‎ , A19
  9. Organisation mondiale de la Santé, Global status report on alcohol and health, Genève, , 392 p. (lire en ligne), p. 289-296
  10. Institut national de la santé publique du Québec, Portrait de la consommation d’alcool au Québec de 2000 à 2015, Québec, , 32 p. (lire en ligne), p. 8
  11. « La consommation d’alcool et l’alcoolisme diminuent au Québec, selon l’organisme Éduc’alcool », sur journaldemontreal.com, (consulté le )