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Les chaînes de télévision satellitaires (francophones et arabophones) sont très prisées de la population, qui s'est équipée en conséquence. Le nombre de paraboles serait de 20 millions.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première chaîne de télévision apparue en Algérie est une émanation de la Radiodiffusion-télévision française (RTF).

Le , la Radiodiffusion-télévision française (RTF) inaugure dans les départements français d'Algérie son premier émetteur de télévision au standard VHF 819 lignes, installé au Cap Matifou, face à Alger dont il est distant de quinze kilomètres. L'émetteur, qui a couté 1 200 000 000 francs, couvre presque toute la ville d'Alger, sa banlieue et une grande partie de la Mitidja.

Une astuce technique permet la diffusion simultanée du son en deux langues (français et arabe) pour certaines de ses émissions. La RTF Télévision en Algérie est ainsi la première au monde à être bilingue et à émettre des spectacles français et arabes commentés dans les deux langues. Les speakerines francophones et arabophones se partagent à tour de rôle la présentation des programmes, les unes apparaissant en direct à l'écran pendant que les autres font la traduction en voix off, et inversement le lendemain. Les émissions sont entièrement réalisées sur place, aucun relais n'étant possible avec la Métropole.

Trente et une heures de programmes sont diffusés chaque semaine en , composés de films, de théâtre, de musique et d'œuvres lyriques, de variétés, d'information, de magazines, de reportages sportifs et d'émissions pour la jeunesse. La télévision métropolitaine fournit 11 heures de programmes sur ces 31 heures hebdomadaires, essentiellement du théâtre, des variétés et des ouvrages lyriques.

Le journal télévisé est diffusé à 20 heures et rediffusé à 22h30 et est présenté par Jean Luc, Jean Lanzi, Jean-Claude Narcy et Jean-Pierre Elkabbach. Il est réalisé entièrement sur place à l'aide de bandes envoyées par United Press et France Vidéo auxquelles s'ajoutent deux ou trois reportages tournés localement chaque jour avec des commentaires en français et en arabe pour une diffusion simultanée sur les deux canaux sonores.

De nombreux programmes (émissions musicales, folkloriques, enfantines, concerts, théâtre, et courts-métrages) sont spécialement créés pour alimenter la grille des émissions arabophones placées sous la direction de Fathallah Benhassine, déjà responsable des émissions en langues arabe et kabyle à la radio RTF France V. Dès sa naissance, la Télévision d'Algérie souhaite donc s'adresser à toutes les composantes de la population algérienne susceptibles de la recevoir.

Station locale de l'EPTV à Oran en 2013

Un second émetteur de télévision est inauguré par le Directeur Général de la RTF, Gabriel Delaunay, pour desservir Alger le . Oran est la seconde ville équipée d'un émetteur de télévision, installé sur l’immeuble Perret qui dresse ses quinze étages au carrefour de la rue Mostaganem et de la route du Port, et qui rayonne très correctement sur toute l’étendue de l’agglomération dès le . Le réseau s'étend avec la construction d'un émetteur de télévision à la station de ski de Chréa en janvier 1960, puis la mise en service de l'émetteur de Constantine le .

La RTF présente sa dernière édition en direct du journal télévisé le , veille du référendum d'autodétermination.

À la suite de l'indépendance de l'Algérie le , la Radiodiffusion-télévision algérienne (RTA) se substitue à la RTF le dans ses prérogatives et attributions en Algérie (infrastructures, bâtiments...). Un accord de coopération technique entre les deux organismes de radiodiffusion est signé le . La RTA opère alors trois chaînes de radio et une unique chaîne de télévision. L'État lui a consacré plus de 310.000.000 de DA au budget d'équipement.

Cet investissement réalisé en un temps relativement court a entraîné l'extension et la modernisation des réseaux nationaux de radiation sonore et de la télévision, la couverture du sud du pays par transmission satellite, l'équipement des centres de production en matériel moderne, et par la suite l'introduction de la couleur à la télévision. L'unification de la diffusion du programme national de télévision au nord du pays par faisceaux hertziens est réalisée le .

La RTA abandonne le standard français 819 lignes norme E pour la diffusion télévisée et adpote le système PAL 625 lignes norme B pour sa diffusion en couleur en . La diffusion de la télévision s'élargit dès avec l'inauguration de nouveaux centres de diffusion à Ain N’sour, Tiaret, Nadhour, Hassi Dib, Aflou à l’Ouest et Reghiss, Bouilef et Metlili à l’Est et la diffusion satellitaire pour la desserte des zones à fortes densités de population dans le grand sud saharien.

En , la RTA est entrée de plein pied dans le monde de la communication, en s'équipant de façon conséquente, en participant à des expériences de pointe tel que le système d'échange de news par satellite pour la région africaine, d'échange d'information et de programmes entre les pays arabes et européens principalement satellites Arabsat, Eutelsat, Intelsat et enfin, en formant de nouvelles générations de techniciens rompus aux technologies nouvelles.

Le décret n° 86-147 du sépare les activités gérées par la RTA et la structure en quatre organismes autonomes : l'Établissement national de télévision (ENTV) chargé de la télévision, l'Éntablissement national de radiodiffusion sonore (ENRS) chargé de la radio, l'Établissement national de production audiovisuelle (ENPA) chargé de la production audiovisuelle et l'Établissement national de télédiffusion d'Algérie (ENTA) chargé de la télédiffusion.

Plus tard, la loi n° 91-100 du érige l'ENTV en établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), administré par un conseil d'administration et astreint à un cahier de charges. Ils devient ainsi « Établissement public de télévision (EPTV) ».

La télévision numérique terrestre (TNT) arrive en Algérie début , installée en mode Test. Le processus de numérisation démarre dans certaines régions du pays avant de s’étendre à tout le territoire national, signant alors l’arrêt de la diffusion hertzienne analogique vers . La numérisation du réseau hertzien permet de faire passer plus de chaînes numériques là où ne circulait que l’Unique. La qualité numérique offre aux téléspectateurs une image et un son parfait, digne de la qualité d’un DVD. Le choix du MPEG-4 permet de libérer de la place sur la TNT, car cette norme permet de compresser la vidéo bien mieux que ne le fait le MPEG-2 vieux de 10 ans () : c’est une norme stable qui est, certes, récente ().

Lors d'un discours prononcé en , en plein Printemps arabe, le président Bouteflika promet de libéraliser le champ audiovisuel. Cependant, le gouvernement laisse se créer plusieurs chaînes privées émettant depuis l'étranger, généralement la Jordanie.

Le , le ministre de la Communication Mohamed Saïd confirme l'octroi d'agrément aux chaînes privées Echourouk TV, Ennahar TV et El Djazairia, ce qu'il leur permet d'ouvrir des représentations à Alger[1], d'être informées de l'agenda du gouvernement, de démarcher des annonceurs nationaux et de traiter avec les banques algériennes[2]. Mais cette autorisation administrative est provisoire et celle-ci était valable jusqu'au [1],[3].

Le , le projet de loi qui ouvre l'audiovisuel, monopole de l'État depuis l'indépendance, au privé, est adopté par l'Assemblée populaire nationale. L'ouverture, remisée au placard au début des violences armées des années 90', reste soumise à de fortes limitations. Selon cette loi, c'est l'Autorité de régulation qui va lancer des appels d'offre pour la création de chaînes thématiques.

Modes de diffusion[modifier | modifier le code]

Car régie HD de l'EPTV en août 2013

Télévision hertzienne analogique[modifier | modifier le code]

Télévision numérique terrestre[modifier | modifier le code]

Station d’émission[modifier | modifier le code]

Télévision par satellite[modifier | modifier le code]

Télévision par ADSL[modifier | modifier le code]

Le premier et seul service de télévision IP en Algérie, Assilabox II, a été lancé en par le fournisseur d'accès à Internet Eepad.

Télévision sur web[modifier | modifier le code]

Acteurs publics[modifier | modifier le code]

Établissement public de télévision[modifier | modifier le code]

Télédiffusion d'Algérie[modifier | modifier le code]

Autorité de régulation de l'audiovisuel[modifier | modifier le code]

Liste des chaînes[modifier | modifier le code]

Bien que l'ouverture du champ audiovisuel n'a été votée qu'en , plusieurs chaînes privées diffusant via satellite ont été créées depuis . Leur nombre a explosé à partir de mais aucune ne diffuse sur le réseau hertzien (mis à part les chaînes publiques).

Audience[modifier | modifier le code]

Fichier:Ennahar TV microphone.png
Microphone d'Ennahar TV

Programmes télévisés[modifier | modifier le code]

Information
Talk-shows
Fi Darna, Jek El Mersoul, Le Grand Sbitar, Ness Nessma, System DZ
Téléréalité
Alhane Wa Chabab, Deal or No Deal, Familetna, Tekdar Terbah, Zidni
Séries et feuilletons
Akham N Da Meziane, Bibiche w Bibicha, Caméra Café, Dhakirat al-Jassad, Djemai Family, Edhikra El Akhira, Sultan Achour 10, Switchers
Séries étrangères
Beni Affet, Dr. House, FBI : Duo très spécial, Indie à tout prix, My Lovely Sam Soon, NCIS : Enquêtes spéciales, The Big Bang Theory
Dessins animés
Barbapapa, Oggy et les cafards, Shaun le mouton, Teen Titans : Les Jeunes Titans, Tom et Jerry
Émissions importées
C'est pas sorcier, Intersection, Le plus grand musée du monde, Matière Grise, Street Dance, Wetten, dass..?

Personnalités marquantes[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

Chaque année l'opérateur de téléphonie mobile Ooredoo organise une cérémonie, appelée Media Star, pour décerner ses prix aux meilleurs programmes et professionnels de la télévision algérienne. D'autres concours existent également comme le Prix Omar Ourtilène pour la liberté de la presse, organisé par le groupe El Khabar.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ali Khidr, « Les chaînes de télévisions d'Ech-Chourouk, E-Nahar et El Djazairia autorisées à ouvrir leurs représentations à Alger », sur Algérie 1, (consulté le )
  2. Marie-Hélène Soenen, « En Algérie, l'info se déchaîne à la télé », sur Télérama, (consulté le )
  3. « Numidia News, Dzaïr TV et Atlas TV préfèrent attendre », sur L'Expression (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Catégorie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]