Utilisateur:Eli185.2/Charlotte von Mendelssohn-Bartholdy

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Lotte von Mendelssohn-Bartholdy [1] (née Charlotte Reichenheim le 25 mars 1877 à Berlin ; décédée sous le nom de comtesse von Wesdehlen le 6 juin 1946 à Genève ) était une auteure et collectionneuse d'art allemande.

Vie[modifier | modifier le code]

Vincent van Gogh : Tournesols, anciennement partie de la collection Lotte et Paul Mendelssohn-Bartholdy, aujourd'hui Musée d'art Sompo, Tokyo
Henri Rousseau : Portrait de Monsieur

Charlotte Reichenheim, dite Lotte, est née à Berlin en 1877. Ses parents étaient l'entrepreneur Georg Reichenheim et son épouse Margarete, née Eisner. Les deux parents étaient issus de familles juives, mais se sont convertis à la foi chrétienne évangélique à l'occasion de leur mariage. Son frère Hans est né en 1879. [2] Il mourut étudiant à Munich en 1900. La famille vivait dans le quartier chic de Tiergartenviertel à Berlin.

Enfant, elle a suivi des cours particuliers. Dès son plus jeune âge elle était entourée des oeuvres d'art dans la maison de ses parents. En 1903, son père mourut et laissa ses biens, estimés à 4 700 000 marks, à sa femme et la moitié à sa fille. Sa mère Margarete a construit une importante collection d'art impressionist. En 1906, elle épousa pour la deuxième fois le chimiste et entrepreneur Franz Oppenheim.

Lotte Reichenheim s'est mariée avec le banquier Paul von Mendelssohn-Bartholdy en 1902. Le mariage est resté sans enfant. L'ami architecte Bruno Paul a transformé le château de Börnicke près de Bernau en résidence de campagne pour le couple et a conçu pour eux un villa luxueux sur l'Alsenstrasse à Berlin. [3] Lotte von Mendelssohn-Bartholdy a travaillé comme rédactrice à partir de 1915 pour le magazine Wieland dont Bruno Paul a été co-fondateur et rédacteur en chef. Elle était responsable de l'acquisition d'articles et correspondait avec des auteurs tels que Richard Dehmel, Wilhelm Bode et Max J. Friedländer. [4] Ses propres essais sont parus sous son surnom de Lotte v. Mendelssohn Bartholdy . [4] Elle a également écrit pour le magazine Die Dame . [5]

Avec son mari, Paul, Lotte von Mendelssohn-Bartholdy a constitué une importante collection d'art. [6].

Conseillé par Alfred Flechtheim, Bruno Paul et Wilhelm Uhde, Lotte et Paul von Mendelssohn-Bartholdy furent parmi les premiers en Allemagne à collectionner des tableaux du peintre Henri Rousseau,,Pablo Picasso, Georges Braque [7], et Vincent van Gogh en Allemagne. Ils acquièrent ses tableaux auprès de Paul Cassirer à Berlin et de Heinrich Thannhauser à Munich, mais achètent également des œuvres de van Gogh aux galeries parisiennes Eugène Druet et Bernheim-Jeune. [8] Les œuvres de Van Gogh dans la collection comprenaient les peintures Mme Roulin avec son enfant (aujourd'hui le Metropolitan Museum of Art de New York), Park in Arles (collection privée), L'Arbre (collection privée), Arbres dans le jardin de l'hôpital. Saint-Paul ( Armand Hammer Museum of Art, Los Angeles), L'Homme au bleuet (collection particulière), L'Hôtel de Ville d'Auvers le 14 juillet (collection privée) et une version de la célèbre série des Tournesols ( Sompo Museum d'Art, Tokyo). Un autoportrait de la collection qui était auparavant attribué à van Gogh est désormais considéré comme un faux ( Fondation EG Bührle Collection, Zurich). [8] La série de peintures de Picasso de la collection comprenait Tête de femme inclinée ( Staatsgalerie Stuttgart ), Portrait d'Angel Fernández de Soto (collection privée), Le Moulin de la Galette et Fernande à la mantille noire (tous deux Musée Solomon R. Guggenheim, New York), Garçon conduisant un cheval ( Musée d'Art Moderne, New York) et Garçon avec une pipe (collection privée). Il y avait aussi des œuvres d'autres artistes comme Edgar Degas, Édouard Manet, Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, André Derain, Marie Laurencin, Maurice de Vlaminck, William Hogarth et Paul Signac. [9]

Lotte von Mendelssohn-Bartholdy a été co-fondatrice et présidente de l'Association des femmes pour la promotion des beaux-arts allemands, qui a l'acheté d'œuvres d'art d'artistes allemands afin de les transmettre aux musées. Elle était également membre de la Société allemande pour l'art d'Asie de l'Est . En tant que mécène, elle a fait don de deux marionnettes d'ombres égyptiennes en cuir au département islamique du musée Kaiser Friedrich (aujourd'hui musée d'art islamique ) en 1912. [10]

Lotte et Paul von Mendelssohn-Bartholdy ont divorcés en 1927. Le couple a partagé leur collection d'art et Lotte von Mendelssohn-Bartholdy a reçu des pensions alimentaires élevées de son ancien mari, de sorte qu'elle était financièrement indépendante. [10]

En 1930, elle épousa en deuxième noces Georg Graf von Wesdehlen (1869-1938), capitaine à la retraite. D. de la noblesse prussienne. Son grand-père était le diplomate Georges Frédéric Petitpierre.

Sa mère, Margarete Oppenheim décède en 1935, laissant un testament complexe.

Lorsque les nazis sont arrivés au pouvoir en 1933, Lotte, ses parents et son ancien mari Paul ont été persécutés en raison de leur héritage juif. Exilée en Suisse et connue désormais sous le nom de son deuxième mari, la comtesse Charlotte von Wesdehlen vit des difficultés financières. L'héritage de ses parents ne lui était plus accessible. Son premier mari, Paul, décéda en 1935, et son deuxième mari, Georg, décéda en 1938.

Veuve, elle fut de plus en plus contrainte de vendre des œuvres d'art de sa propre collection. Parmi les peintures qu'elle a pu apporter à temps en Suisse figurent, par exemple, les tableaux La femme à la corbeille de Juan Gris, une nature morte à la rose de Pierre-Auguste Renoir et des œuvres de Camille Pissarro et Alfred Sisley. [11] Les ventes comprennent la Nature morte aux pêches et aux prunes de Renoir à l'entrepreneur Emil Georg Bührle (maintenant une collection privée) et La Muse qui inspire le poète d'Henri Rousseau au Kunstmuseum Basel. Avant son achat, le Basel Rousseau a été vendu de sa valeur estimée de 20 000 francs à 12 000 francs, un «prix honteusement bon marché», selon le directeur du musée Georg Schmidt, qui était au courant du sort du collectionneur lors de son achat. [12] De plus , les photos Portrait de M. Après des négociations difficiles, la comtesse Charlotte von Wesdehlen a reçu 11 000 francs suisses pour le tableau de Picasso, ce que le président de l'Art Society zurichoise Franz Meyer a qualifié de «prix très avantageux». [13] Il a donc recommandé aux comités du Kunsthaus de « profiter de cette opportunité ». [13] Les acheteurs privés et les musées ont profité des difficultés financières du collectionneur exilé. [14] Charlotte Comtesse von Wesdehlen est décédée à Genève en 1946.

En 2021, ses héritiers ont demandé la restitution de La Muse qui inspire le poète d'Henri Rousseau. Le Kunstmuseum Basel lui l'avait acheté par l'intermédiaire du marchand d'art Christoph Bernoulli, Bâle, en 1940.[15] [16]

littérature[modifier | modifier le code]

  • Anna-Carolin Augustin : Matronage artistique berlinois : collectionneurs et mécènes des beaux-arts vers 1900, Wallstein Verlag, Göttingen 2018, (ISBN 978-3-8353-3180-8) .
  • Esther Tisa Francini, Anja Heuss, Georg Kreis : Propriété de fuite - propriété pillée : le transfert des biens culturels en Suisse et à travers la Suisse 1933-1945 et la question de la restitution . Publié par la Commission d'experts indépendants Suisse - Seconde Guerre mondiale, Chronos Verlag, Zurich 2001, (ISBN 978-3-0340-0601-9) .
  • Anna-Dorothea Ludewig, Julius H. Schoeps, Indes Sonder (éd.) : Départ vers la modernité : collectionneurs, mécènes et marchands d'art à Berlin 1880-1933 . DuMont, Cologne 2012, (ISBN 978-3-8321-9428-4) .

Notes[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Als Lotte von Mendelssohn-Bartholdy wurde sie als Autorin bekannt und trat auch so in der Öffentlichkeit auf. Siehe Anna-Carolin Augustin: Berliner Kunstmatronage: Sammlerinnen und Förderinnen bildender Kunst um 1900, S. 252.
  2. ↑ Sebastian Panwitz: „das Departement Kunst untersteht meiner Frau“. Margarete Oppenheim und ihre Sammlung in Anna-Dorothea Ludewig: Aufbruch in die Moderne: Sammler, Mäzene und Kunsthändler in Berlin 1880 - 1933, S. 120.
  3. ↑ Anna-Carolin Augustin: Berliner Kunstmatronage: Sammlerinnen und Förderinnen bildender Kunst um 1900, S. 252.
  4. ↑ a et b Anna-Carolin Augustin: Berliner Kunstmatronage: Sammlerinnen und Förderinnen bildender Kunst um 1900, S. 256.
  5. ↑ Anna-Carolin Augustin: Berliner Kunstmatronage: Sammlerinnen und Förderinnen bildender Kunst um 1900, S. 255.
  6. ↑ Anna-Carolin Augustin: Berliner Kunstmatronage: Sammlerinnen und Förderinnen bildender Kunst um 1900, S. 254.
  7. ↑ Anna-Dorothea Ludewig: Aufbruch in die Moderne: Sammler, Mäzene und Kunsthändler in Berlin 1880 - 1933, S. 14.
  8. ↑ a et b Anna-Dorothea Ludewig: Aufbruch in die Moderne: Sammler, Mäzene und Kunsthändler in Berlin 1880 - 1933, S. 187.
  9. ↑ Anna-Dorothea Ludewig: Aufbruch in die Moderne: Sammler, Mäzene und Kunsthändler in Berlin 1880 - 1933, S. 188.
  10. ↑ a et b Anna-Carolin Augustin: Berliner Kunstmatronage: Sammlerinnen und Förderinnen bildender Kunst um 1900, S. 411.
  11. ↑ Esther Tisa Francini, Anja Heuss, Georg Kreis: Fluchtgut - Raubgut : der Transfer von Kulturgütern in und über die Schweiz 1933 - 1945 und die Frage der Restitution, S. 219.
  12. ↑ Georg Kreis: Geschäfte in der Grauzone, Artikel in der Zeitung TagesWoche vom 14. November 2013
  13. ↑ a et b Esther Tisa Francini, Anja Heuss, Georg Kreis: Fluchtgut - Raubgut : der Transfer von Kulturgütern in und über die Schweiz 1933 - 1945 und die Frage der Restitution, S. 81.
  14. ↑ Esther Tisa Francini, Anja Heuss, Georg Kreis: Fluchtgut - Raubgut : der Transfer von Kulturgütern in und über die Schweiz 1933 - 1945 und die Frage der Restitution. S. 476.
  15. ↑ « Kunstmuseum Basel - Sammlung Online - La Muse inspirant le poète », sur sammlungonline.kunstmuseumbasel.ch (consulté le )
  16. ↑ (en) Keystone-SDA, « Basel art museum rejects restitution claim for Henri Rousseau painting », sur SWI swissinfo.ch, (consulté le )
Notices d'autorité :

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