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Utilisateur:D'Alajou/Brouillon

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Histoire[modifier | modifier le code]


Préhistoire[modifier | modifier le code]

Depuis la Préhistoire, le lieu a été occupés par les hommes. Des vestiges ont été découverts.

On dénombre 3 menhirs : celui du Rajolas, celui du Pas de Pertus et celui des Cauvarels et 4 dolmens : les 2 du Mont Estrémal, celui de Corombel et celui des Sotchs.[1]

La grotte des Mounios au Nord-Est de la commune, a également été occupée pendant le Néolithique final , elle avait la double fonction de grotte-citerne et de grotte sépulcrale. Du mobilier a été découvert. (plus tard elle fût utilisée comme cave d'affinage de fromage de brebis, devant l'entrée de la grotte se trouve un bâtiment ruiné qui daterait du XVIe siècle.

Epoque Romaine[modifier | modifier le code]

Une bataille légendaire livrée par les autochtones contre l'envahisseur romain aurait eu lieu dans une plaine entre les communes du Cros, de Saint Félix de l'Héras et du Caylar (plus tard appelé le plo d'Alajou). Les romains, vainqueurs, auraient élevé un autel immense sur une butte en l'honneur de Jupiter : Ara Jovis , avec le temps ce nom serait devenu Alajou. Cet éminence située aux abords de la grande route actuelle au niveau de l'intersection du chemin du Caylar à Saint-Michel avec celui allant au Cros, faite de mains d'hommes faisait, du nord au sud environ 152 mètres et de l'est à l'ouest 223 mètres. Elle fût amoindrie au moment de la construction de la grande route ( aujourd'hui la RD9).[2]

Plusieurs sites gallo-romains ont été répertoriés et localisés.

Moyen-Age[modifier | modifier le code]

On le trouve écrit sous la forme Crocho en 804 dans le Cartulaire de Gellone[3].

Durant le Moyen-Age, vers les XIe et XIIIe siècles, le territoire de la commune actuelle qui se situait au coeur de l'ancienne viguerie carolingienne du Pays d'Alajou [In Yaice Alagone ][4], était composé de plusieurs villæ attestées dès l'an 988 : Crosos [Le Cros][5], Pruneto [Prunet] (lieu ou se situait l'église paroissiale) [6], Grassino [Graissan][7][8], Monte Vinairoso [?] ; également des mansus qui en dépendaient : Calmels (mentionné en 1206)[9] , Falgueirollis, Cumba Rubea, Fontanillis, Petito, Peyronencho (mentionnés vers 1162)[10] (ces 3 dernières manses appartenaient à Aldebert Segnoret, chanoine à Lodève qui les céda à l'Evêché de Lodève en 1265) , Martene (en 1210)[11] , Grimaldeiras/Grimaldenca (mentionné en 1140)[12] , ...{il est difficile aujourd'hui de localiser certaines de ces manses}.; le territoire comptait également l'Hospital de Aussarram avec sa chapelle Ma Dona Sancta Mariae della Tregena et son cimetière, fondés vers 1188 par Claude Alzaram, qui avait pour vocation l'assistance des plus démunis, l'accueil des pèlerins et des voyageurs.

L'église paroissiale était Beate Mariae de Pruneto nommée aussi Sancte Mariae de Pruneto [Notre-Dame-de-Prunet ou Sainte-Marie-de-Prunet] située à coté de Villa Pruneto. Elle est mentionnée en 1135, et appartenait à l'abbaye de Joncels. Ce n'est qu'en 1210 que Bernard De Magalas, abbé de Joncels en fait don avec ses dîmes et ses prémisses à "Pierre IV" Raymond De Montpeyroux, évêque de Lodève. En 1294, Gaucelin De La Garde, évêque de Lodève achète à Philippe IV le Bel , Roi de France la moitié de la juridiction de Lauroux et du Cros. C'est à ce moment-là que la paroisse Sainte-Marie-de-Prunet passe sous la protection mais aussi sous le pouvoir du Diocèse de Lodève (Dioecesis Lotevensis), l'évêque étant haut-justicier et seigneur du Cros ; et ce, pendant tout le Moyen-Age.

  1. « T4T35 - Mégalithes du monde : Recherche sur les sites du Hérault en France », sur www.t4t35.fr (consulté le )
  2. Marc Antoine François Gaujal, Mémoire sur les antiquités du Larzac, Hardel, (lire en ligne)
  3. Cartulaires des abbayes d'Aniane et de Gellone / publiés d'après les manuscrits originaux par l'abbé Cassan,... [et] E. Meynial,..., 1898-1910 (lire en ligne)
  4. Cartulaires des abbayes d'Aniane et de Gellone / publiés d'après les manuscrits originaux par l'abbé Cassan,... [et] E. Meynial,..., 1898-1910 (lire en ligne), page 119
  5. (la) Cartulaire de la ville de Lodève, dressé d'après des documents inédits pour servir de preuves à l'Histoire de la ville de Lodève depuis ses origines jusqu'à la Révolution (lire en ligne), page 13
  6. Gérard Alzieu, Un Diocèse languedocien: Lodève, Saint-Fulcran : 1000 ans d'histoire et d'archéologie (lire en ligne), page 47
  7. Cartulaire de la ville de Lodève, dressé d'après des documents inédits pour servir de preuves à l'Histoire de la ville de Lodève depuis ses origines jusqu'à la Révolution (lire en ligne), page 13
  8. Gérard Alzieu, Un Diocèse languedocien: Lodève, Saint-Fulcran : 1000 ans d'histoire et d'archéologie (lire en ligne), page 47
  9. (en) Johannes Plantavit de La Pause, Chronologia Praesvlvm Lodovensivm, Sumptibus Authoris, (lire en ligne)
  10. Livre vert : cartulaire de l'Église de Lodève / par J. Rouquette ; [notes topographiques par l'abbé Guichard], (lire en ligne)
  11. (en) Johannes Plantavit de La Pause, Chronologia Praesvlvm Lodovensivm, Sumptibus Authoris, (lire en ligne)
  12. (la) Cartulaires des abbayes d'Aniane et de Gellone (lire en ligne), page 413 , 417


Temps modernes et contemporains[modifier | modifier le code]

C'est à la fin du XVIe siècle, que la seigneurie ecclésiastique du Cros, tombe dans le patrimoine laïque des seigneurs , lorsque l'évêque René De Birague la vend à Jacques d'Albesquier en 1577 pour 1370 livres ; puis revendue par sa veuve à Pierre De Julien, seigneur du Cros. Ce dernier est, sans doute, à l'origine de la modification actuelle du château du Cros, ancienne résidence d'été des évêques de Lodève (vers 1617). C'est en 1627 que la seigneurie passe et demeure pendant un siècle aux mains de la famille De La Treilhe De Fozières , seigneurs de Fozières et du Cros. En 1723 Jean François De La Treilhe De Fozières vend à Antoine De Mazerand, major général de cavalerie, la seigneurie du Cros. Cela sera la dernière famille seigneuriale(1770).

Mais dès 1639, Le Cros fut administré en tant que communauté : deux consuls, six conseillers politiques et douze membres du Conseil général.

La commune possédait un four, et payait au seigneur pour l'usage un setier de blé ou de froment. Elle possédait également et possède encore un puits et trois lavognes.

Au cours des siècles, la communauté centralise les habitations sur un village : Le Cros [Villa Crosos] (le village actuel) ; sur 2 petits hameaux : Prunet [Villa Pruneto] qui s'appellera ensuite La Gleye (en 1602), puis La Gleyze-Yonne (en occitan: l'église éloignée, dû à son emplacement à coté de l'église Notre-Dame) et Le Mas de Grimal [mansus Grimaldeiras] (le dernier recensement dans ces deux lieux date de 1872, tous deux sont en ruines aujourd'hui) ; et sur plusieurs fermes et métairies : Calmels (seul écart encore habité) ; Sallegraissan [villa Grassino] (habité au moins jusqu'au XVIIe siècle, puis utilisé comme bergerie, en ruines de nos jours)[1] ; La Barraque (ancienne hôtellerie sur le passage de la grande route, habitée jusqu'en 1860 environ, puis en ruines) ; Le Mas de Granier (attesté mais non localisé) ; Le Mas de Crassous .

L'Hôpital d'Ausseran ou Nosseran qui n'est plus en activité vers le XVIIe siècle, est cédé avec ses terres par l'évêché à l'Hôpital de Lodève en 1696. Plus tard en état de ruines, seul reste la chapelle N.-D. de la Trégéna qui est modifiée et agrandie au fil des siècles pour devenir un bâtiment agricole : la Bergerie de l'Hôpital.

Jusqu'au début du XVIIe siècle, Notre-Dame-de-Prunet reste l'église paroissiale du village avec son presbytère et son cimetière, ce n'est qu'en 1618 qu'une nouvelle église fût construite au centre du village pour plus de commodité pour les villageois mais aussi car elle était dans un mauvais état. Cette nouvelle église construite placée sous le vocable de L'Assomption devint la paroissiale du village. Au milieu du xixe siècle, cette église considérée comme trop petite a été remplacée par une nouvelle construction au même endroit vers 1848. Seule une chapelle de l'ancien édifice a été conservée. Elle est toujours nommée sous le vocable de l'église de L'Assomption du Cros .

En 1795, il n'y avait pas d'école dans le village; les enfants se rendaient à Saint-Michel ou à sorbs.

En 1806, une institution libre donnait l'instruction à 25 enfants du Cros et de Sorbs; la rétribution scolaire était de 1Fr. 25 par mois et l'instituteur recevait 5 hectolitres de froment par an.

Vers 1882, une nouvelle école mixte fût construite au Cros, dès sa création elle accueillit 37 élèves.

Elle ferma ses portes définitivement vers 1965, les enfants du village allèrent à l'école à Saint-Michel puis au Caylar.

  1. « 91 EDT 1 - Compoix de [1602]. 91 EDT 1 - 1602-1745 - Archives départementales de l'Hérault », sur Archives départementales de l'Hérault (consulté le )