Aller au contenu

Utilisateur:Cercleclisson/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Cercle celtique Olivier de Clisson (CCOC) est une association de danses et musiques traditionnelles bretonnes créée en 1959 à Clisson, en Loire-Atlantique. Il évolue en catégorie Excellence au sein de la confédération Kenleur.

Les activités du cercle gravitent autour de cinq groupes suivants : le groupe scénique adulte, le groupe enfant, les musiciens, le groupe couture et le groupe loisir, rouvert en septembre 2019[1].

Cercle Celtique Olivier de Clisson
Logo de l’association
Logo actuel du CCOC, janvier 2020
Cadre
Forme juridique Association loi 1901
But Préservation et partage des danses et musiques bretonnes
Zone d’influence Pays du Vignoble nantais
Fondation
Fondation 1959
Fondatrice Jacqueline Hautebert
Identité
Siège Clisson, Loire-Atlantique, France
Structure Association
Site web http://www.cercledeclisson.fr/

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Cercle celtique Olivier de Clisson voit le jour en 1959 dans le Vignoble Nantais sous la direction de Jacqueline Hautebert (1922-1997), présidente de Tréteau et terroir à l’époque[2]. Il fut l’un des premiers cercles celtiques a rallié la confédération War’l Leur lors de sa création en 1967[3]. Depuis 2004, le groupe évolue en première catégorie pour finalement atteindre le rang 1+ en 2015.

En janvier 2020, le CCOC revoit sa charte graphique et change officiellement son logo. Il représente la silhouette d'une danseuse portant un costume reconstitué à partir d'archives des années 1930 ainsi que la Câline, coiffe emblématique du Pays Nantais.

En juin 2020, les confédérations War'l Leur et Kendalc'h fusionnent pour former Kenleur[4]. Le CCOC rallie Kenleur dès sa création, se classant dans la catégorie Excellence.

À ce jour, le Cercle celtique Olivier de Clisson est composé d’une trentaine de danseurs et de musiciens qui pérennisent sur scène les traditions musicales, chantées et dansées du Pays Nantais et d’ailleurs.

L'association doit son nom à l'emblématique personnage de la ville, le connétable de France Olivier V de Clisson (1336-1407).

Collections[modifier | modifier le code]

Costumes[modifier | modifier le code]

Lors de ses prestations, le Cercle celtique Olivier de Clisson met en scène un panel de costumes de travail et de fête du territoire clissonnais allant de 1850 à 1920. Le groupe de couture œuvre à la reconstitution la plus fidèle possible des costumes au travers d’un important travail de documentation.

La diversité des costumes présentés sur scène repose sur un travail de collectage de témoignages et de documents d’époque piloté par Daniel et Marie-Blanche Crémet, ainsi que Françoise Costiou. Ces derniers ont récolté de précieuses informations entre 1970 et 1985 auprès de témoins, la plus âgée étant née en 1876. La connaissance actuelle du cercle repose en grande partie sur le témoignage de Céline, une ancienne lingère et repasseuse de coiffes.

Les pratiques et styles vestimentaires variant d'un bourg à l'autre, le champ de recherche fut limité à Clisson et aux communes voisines (Haute-Goulaine, Le Pallet, Monnières, Saint-Hilaire de Clisson et Vallet). Ce travail est appuyé par la consultation des archives du musée du Château de Ducs de Bretagne, mais aussi par la collecte de documents iconographiques (photographies, cartes postales) auprès des particuliers.

Coiffes[modifier | modifier le code]

Avant 1900, les habitantes du sud Loire arboraient diverses coiffes, chacune ayant sa propre utilisation.

  • La Câline, réalisée en tissu, se distinguait par son plissage minutieux aux doigts, son amidonnage et son séchage délicat pli par pli au fer à braise, en faisant ainsi une coiffe adaptée au travail quotidien.
  • La Dorlotte, confectionnée en mousseline, non amidonnée et plissée à l'eau, était réservée aux sorties et prisées par les femmes aisées des bourgs.
  • La Dormeuse, paillée et amidonnée, confectionnée avec un tulle très fin, était considérée comme plus élégante bien que plus délicate et exigeante à entretenir.

Au tournant du siècle, les coiffes plissées à l'eau avaient quasiment disparu de toute la région nantaise, laissant la place aux coiffes paillées.

Pour porter ces coiffes, les femmes portaient fréquemment un bonnet de tulle non amidonné pour maintenir les cheveux en place. À partir des années 1890-1900, le bonnet est progressivement remplacé par la résille.

Afin de faire tenir la résille, les cheveux sont séparés par une raie centrale, formant un chignon carré de tresses. La résille est ensuite recouverte d'un velours, maintenu fermement par des tresses de laine entrelacées. La fixation se fait à l'arrière avec des pinces à chignon, évitant que le pignon ne dépasse. L'ensemble est épinglé sur la tresse de laine aux extrémités de la passe, conférant à la coiffe une allure soignée et traditionnelle[5].

Danse[modifier | modifier le code]

Répertoire[modifier | modifier le code]

Pour l'écriture de ses chorégraphies, le cercle travaille essentiellement à partir de danses traditionnelles de toute la Bretagne. Il s'accorde également quelques emprunts aux danses vendéennes comme la maraîchine et le branle de Noirmoutier, et parfois même à des régions plus lointaines, comme la valse, la rumba et quelques danses du continent africain pour le spectacle Racines Vagabondes (2009).

Chorégraphies[modifier | modifier le code]

2013 : « Jazz à Nantes », inspiré par le premier concert de Jazz en France, au théâtre Graslin en 1918.

2014 : « En Avant 14 », abordant la thématique de la mobilisation et de l'entrée en guerre française au cours de l’été 1914.

2015 : « Machinations », retraçant l'essor des industries autour de la Sèvre Nantaise pendant la seconde moitié du XIXème siècle.

2017 : « New-York », présenté en l'occasion du centième anniversaire de l'arrivée des soldats américains à Nantes et à Saint-Nazaire lors de la Première Guerre mondiale.

2022 : « Karkan », une ode à la liberté en référence à l'abandon des corsets et aux périodes de confinement de la pandémie de COVID-19.

2023 : « Dañs An Diaoul » (Trad. danse du diable), une création originale mêlant culture bretonne et métal, en référence au festival Hellfest (Clisson)[6].

Spectacles[modifier | modifier le code]

2009 : Racines Vagabondes.

2018 : Femme(s) d’avant-garde.

À l’occasion de ses 60 ans et du Musca'Deiz Ha Noz, le cercle présente le spectacle Femme(s) d’avant-garde. En compagnie du Bagad de Nantes, ce spectacle regroupe les chorégraphies montées indépendamment sur les cinq années précédentes[7]  : « Jazz à Nantes », « En Avant 14 », « Machinations », « New-York », ainsi qu'une suite composée avec le Bagad de Nantes.

Chaque tableau relate des événements ayant impacté le quotidien des habitants du vignoble nantais à l’aube et au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Musique[modifier | modifier le code]

Le groupe scénique est accompagné sur scène et en défilé par un ensemble de musiciens amateurs (guitare, chant, clarinette, bombardes, cornemuses...) également en costume. Ils occupent une place importante dans l'élaboration de nouvelles chorégraphies en composant chaque année l'accompagnement musical. Les morceaux sont inspirés à la fois du répertoire traditionnel mais aussi contemporain.

Les affinités tisées avec le Bagad de Nantes ont donné lieu à trois suites (gavotte des montagnes, kas a-barh / laridé / fisel ainsi qu'une valse) que les deux groupes ont l'occasion de montrer lors de prestations communes, comme les 60 ans du cercle[8].

Événements[modifier | modifier le code]

Musca'Noz[modifier | modifier le code]

Créé en 2014, le Musca'Noz est un fest-noz organisé chaque année par le CCOC au Quatrain (Haute-Goulaine).

En 2018, le CCOC célèbre ses 60 ans d'existence sur deux soirées avec la représentation de son spectacle Femme(s) d'Avant-Garde, suivi de la quatrième édition du Musca'Noz le lendemain[7]. Il faut attendre octobre 2020 pour que la captation vidéo du spectacle soit diffusée sous forme de DVD[9].

Les éditions 2020 et 2021 ont été annulées en raison de la pandémie de COVID-19, donnant lieu à une rediffusion du spectacle Femme(s) d'Avant-Garde le 20 mars 2020 sur Facebook.

Tendañs[modifier | modifier le code]

Lancé en décembre 2019, les Tendañs sont des fest-noz miniatures dans le Vignoble nantais, ouverts aux danseurs et musiciens de tous niveaux. Organisés par le CCOC, ces événements proposent une expérience immersive, allant des chants de ronde traditionnels aux scènes ouvertes où les talents locaux peuvent s'exprimer.

Son slogan "Entrez dans la danse !" est une invitation à découvrir et à participer à l'héritage vivant des danses et musiques bretonnes.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

2012 : Prix musique de la Confédération War’l Leur[10]

2013 : Champion Bretagne de danse traditionnelle (Joseph Lebreton)[11]

2014 : Coup de cœur artistique de la Confédération War’l Leur pour la chorégraphie « En Avant 14 »[10]

2015 : Prix « primo-visionneur » (Louis Ramin)[10]

2018 : Prix « visionneur » (Timothée Ho)[10]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Clisson. Le Cercle Olivier de Clisson ouvre une section loisir », sur Ouest-France, (consulté le )
  2. « Avec Jacqueline Hautebert le folklore nantais renaît », sur Ouest-France, (consulté le )
  3. Cario et al. 1999, p. 124
  4. Nelly CLOAREC, « Kenleur scelle l’avenir de la danse bretonne », sur Ouest-France, (consulté le )
  5. « Cercle celtique Olivier De Clisson », sur Filets Bleus (consulté le )
  6. « Le Cercle celtique olivier de Clisson : entre musique traditionnelle et métal », sur Ouest-France, (consulté le )
  7. a et b « A Haute-Goulaine, le Cercle celtique Olivier de Clisson prépare un week-end marathon », sur L'Hebdo de Sèvre et Maine (consulté le )
  8. « CERCLE DE CLISSON/BAGAD DE NANTES lors du 60ème anniversaire à Haute Goulaine », sur YouTube, (consulté le )
  9. « Clisson. Le Cercle celtique sort un DVD », sur Presse Océan, (consulté le )
  10. a b c et d « Classement Championnat de Bretagne – WAR 'L LEUR » (consulté le )
  11. « Joseph Lebreton, champion de Bretagne de danse traditionnelle », dans Hebdo Sèvre et Maine, 03 octobre 2013 (consulté le 31 décembre 2019)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alan Pierre et Daniel Cario (préf. Alan Stivell), La danse bretonne : Un ouvrage essentiel pour connaître et mieux pratiquer les danses bretonnes, Coop Breizh, , 142 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

{{Portail|Danse|Bretagne|Musique bretonne|Loire-Atlantique}} [[Catégorie:Cercle celtique]] [[Catégorie:Clisson]]