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Utilisateur:Cercle Périclès/Brouillon

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L'Enracinement[modifier | modifier le code]

La notion d'enracinement est une notion politique qui décrit le fait pour un individu ou pour une collectivité d'être ancré dans une territorialité et une histoire. Cette notion est utilisée notamment comme critique du mondialisme et du phénomène dit du "déracinement" qui empêche cet ancrage territorial, historique, culturel, ou dans des valeurs particulières. L'enracinement implique un sentiment d'appartenance et de stabilité qui contribue à l'identité et au bien-être. D'abord popularisé par l'écrivain Maurice Barrès dans son ouvrage principal Les Déracinés (roman), ce concept, propre à la Modernité, sera longuement défini par la philosophe Simone Weil dans son ouvrage L'Enracinement.

Dans le débat public, cette notion d'enracinement est principalement reprise par les groupements et figures de droite (Patrick Buisson[1]par exemple était attaché au concept) ou d'extrême droite (le thème est repris par le Bastion social et ses émanations comme Tenesoun, Des tours et des lys, Lyon populaire, etc.).

La notion d'enracinement ne fait pas l'objet d'une définition claire et précise, et n'a pas été étudiée de manière poussée dans sa définition purement politique jusqu'à présent, aucun ouvrage ne cherche à le théoriser en tant que phénomène politique, sinon l'ouvrage de Weil.

L'enracinement pour Maurice Barrès[modifier | modifier le code]

L'ouvrage de Maurice Barrès Les déracinés décrit l'arrivée à Paris d'un groupe de jeunes Lorrains la tête pleine d'idéaux. Barrès décrira, à longueur de page, leur déracinement progressif, leur retrait de la mentalité lorraine. Le thème sera récurrent, de manière expressive ou latente, chez l'auteur, qui n'aura de cesse de décrire la beauté des paysages de sa lorraine natale et de défendre les particularismes régionaux, prônant à ce sujet une décentralisation culturelle.

Cette défense de l'enracinement — ou plutôt ce refus du déracinement — va avec la conception politique du nationalisme barrésien.

L'enracinement pour la Nouvelle-Droite[modifier | modifier le code]

En 1975, le GRECE, le Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne, dont Alain de Benoist fut l'une des figures de proue, organise deux séminaires autour de la question de l'Enracinement. Seront publiés plusieurs actes de ces séminaires[2]. On y trouvera cinq grands articles : Le territoire et le clan, par Yves Christen ; La formation de l'unité française, par Jean-Claude Valla ; Le nord et le sud, par Alain de Benoist ; La conception française de l'Etat, par Michel Norey ; et enfin des Réflexions sur l'enracinement, par M. de Benoist.

Seront mentionnés principalement des sujets attenants à la tradition territoriale française, à sa tradition politique, à la nécessité d'un ancrage territorial. De Benoist citera Albert Delaval :

« L'adaptation au milieu est la condition sine qua non de la pérennité des espèces. L'adaptation fait partie du patrimoine héréditaire, elle est incluse dans les gènes »[3]

Ainsi, des études scientifiques sont mises en avant pour justifier la notion d'enracinement et la nécessité pour l'homme de s'implanter, à la fois dans un territoire et dans une tradition.

  1. « La stratégie de Patrick Buisson pour la droite : "Plumer la volaille frontiste" », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
  2. « Revue Éléments - Qu'est-ce que l'enracinement ? - PDF », sur Revue Éléments (consulté le )
  3. Albert Delaval. La nature n'est pas d'accord. Le Courrier du Livre, 1971