Utilisateur:CaféBuzz/Mouvement social républicain

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Le Mouvement social républicain (Movimiento Social Republicano, MSR) est un parti politique espagnol d'extrême droite actif durant les années 2010.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le MSR, parti qualifié de néonazi[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7] ou néofasciste[4],[8],[9] est formé en 1999 et dissous en 2018[réf. nécessaire] sur les bases du parti Alternativa Europea (es) (ou Alternativa Europea-Liga Social Republicana, AE-LSR), « émulatrice du phénomène national-bolchévique de la Russie post-soviétique »[10]. Son organisation de jeunesse est la Liga Joven (littéralement « Ligue jeune »)[11],[12]. Il débouche en 2014 sur une nouvelle organisation néonazie, baptisée Hogar Social Madrid (« Foyer social Madrid »), qui rencontre un certain écho médiatique à travers des occupations de bâtiments et en fournisssant une aide sociale réservée aux « nationaux »[13],[14].

Dans une interview en 2010, son ancien leader, Juan Antonio Llopart, s’affirme « suiveur de la ligne de Strasser »[15], membre de la dénommé « aile gauche » du Parti national-socialiste des travailleurs allemands. L’organisation, qui s’est elle-même qualifiée de « national-bolchévique »[16] et s’est définie comme « une entité nationale-révolutionnaire dont les axes d’action politique sont : la nation, la République et la socialisation ». Le MSR est anti-sioniste mais l’islamophobie n’a pas été acceptée unanimement au sein de ses membres[17].

Bulletin de vote portant la candidature du MSR aux élections à la Junte générale de la principauté des Asturies célébrées en 2012.

La listes de ses candidats aux élections générales de 2004 incluait 17 militants de l’organisation terroriste nénazi Blood and Honour, interdite en Espagne pour « association illicite » et détention d'armes[18].

Le 13 septembre 2009, le MSR signe un accord de collaboration politique avec les partis España 2000 et Frente Nacional (es), dont il annonce la rupture en octobre de l’année suivante à l’unanimité de son comité central, pour divergences avec le premier[19].[source insuffisante] En novembre de la même année, le Parti national britannique (BNP) affirme que l’Alliance européenne des mouvements nationaux (AENM) comprend 9 partis politiques de toute l’Europe, parmi lesquels figurent le MSR[20].

En 2012, une partie des personnes impliquées dans l’agression d’un mineur à Manresa était liée au MSR, d’après le rapport de l’instruction de l’affaire[21]

En 2014 le MSR manifesta son soutien au parti grec Aube dorée, appartenant au Front national européen, dans la campagne des élections au Parlement européen de la même année[22].[source insuffisante]

Le 2 avril 2014, des militants de Liga Joven, sa branche juvénile, attaquèrent une cérémonie de soutien aux victimes de la dictature franquiste à l'Université complutense de Madrid, en jetant des cahiers, des parapluies, du mobilier et des objets en exposition, en arborant un drapeau de l'Espagne et en tenant des messages menaçants à l’encontre des personnes présentes. L’un des activistes pour la mémoire historique fut violemment frappé à coup de chaises. Quelques semaines auparavant ils avaient tenté de perturber une intervention d’Ada Colau (future mairesse de Barcelone), en sa qualité de porte-parole de la Plateforme des victimes du crédit hypothécaire à l’université autonome de Madrid, en proférant des cris, insultes et menaces[11]. Le 10 juillet de la même année, plusieurs autres membres de la Liga Joven furent détenus après une dénonciation du Sindicato de estudiantes, dans laquelle ils altertaient de l’escalade des agressions dont souffraient les collectifs étudiants et les organisations de gauche[23].

Après ces actions, la majorité des membres du comité exécutif abandonnèrent le MSR pour fonder un autre parti nommé Soberanía y Libertad (« Souveraineté et Liberté »), y compris son fondateur Juan Antonio Llopart, son président d’honneur Juan Antonio Martínez Cayuela, la coordinatrice générale Carmen Martín Padial et au moins dix autres membres, ce qui obligea le parti à convoquer un congrès extraordinaire[7].

Le MSR se présenta à différentes élections, sans jamais remporter de résultats significatifs — 6,009 votes (0.04%) aux européennes de 2009[24] —. Aux municipales de 2011, les résultats du MSR n’apparaissent pas sur les données communiquées par le ministère de l’Intérieur, ce qui signifient qu’il a obtenu moins de 0.02 % des voix%[25].[source insuffisante] Il obtint un conseiller à Heras de Ayuso, municipalité de 260 habitants dans la province de Guadalajara[26]. Il participa également aux élections au Parlement européen de 2009 avec Llopart comme tête de liste et obtint 8 875 voix (0.05 %)[27].[source insuffisante]

Après la célébration de son 8e congrès le 11 novembre 2017 à Madrid, l'organisation décida de son autodissolution, qui fut rendue publique le 20 janvier suivant à travers un communiqué[réf. nécessaire].

Dans ses dernières années, le MSR est étroitement lié au parti d’extrême droite España 2000[13],[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en espagnol intitulée « Movimiento Social Republicano » (voir la liste des auteurs).

  1. Büttner 2011, p. 185.
  2. (es) Ferrán Gallego, Una patria imaginaria : la extrema derecha española (1973-2005), Síntesis, , « Cruzando el río entre los árboles: La extrema derecha española tras la consolidación del régimen democrático (1994-2005) »
  3. (es) El Periódico, « Denuncian la autorización de una concentración neonazi en Zaragoza », El Periódico de Aragón,‎ (lire en ligne)
  4. a et b (es) « Neofascistas del MSR se juntan con el partido nazi griego Amanecer Dorado », Ara,‎ (lire en ligne)
  5. (es) « Detenido un ideólogo del movimiento nazi por apología del genocidio », Sur,
  6. (es) Guillermo Llona, « ¿Comunistas nazis? Sí, existen », ABC,‎ (lire en ligne)
  7. a et b (es) Germinal Esteves, « El partido neonazi MSR organiza una carrera con el apoyo del Ayuntamiento de Algete », Diagonal Periódico,‎ (lire en ligne)
  8. (es) Alberto Gayo, Joan Cantarero, Rocio Pérez et Iria Sobrino, « Neofascistas dan clase en Universidad Complutense », Interviú,‎
  9. (es) Joana Peris, « Varias organizaciones piden que la UE corte la financiación de partidos neofascistas », Diagonal,‎ (lire en ligne)
  10. Casals 2020, p. 370.
  11. a et b (es) Alejandro Torrús, « Un grupo estudiantil de extrema derecha "revienta" un acto de víctimas del franquismo », Público,‎ (lire en ligne)
  12. Lebourg 2015, p. 134.
  13. a et b (es) Carlos Hidalgo, « Los neonazis del Hogar Social lideran ya el movimiento de extrema derecha », ABC,‎ (lire en ligne)
  14. a et b (es) Somos Malasaña, « Perfil: ¿qué es realmente el Hogar Social Madrid? », El diario.es,‎ (lire en ligne)
  15. (es) Santiago Roncagliolo, « Guía ultra de Barcelona », El País,‎ (lire en ligne)
  16. Casals 2003, p. 255.
  17. Lebourg 2015, p. 135.
  18. (es) Tono Calleja, « 17 neonazis de 'Blood and Honour' fueron en listas a las generales », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) « Ruptura de toda relación con E2000 », Tribuna de Europa,
  20. (en) « BNP in alliance with nationalists », BBC News,‎ (lire en ligne)
  21. (es) Jesús García Bueno, « Agresión neonazi con el fútbol como trasfondo », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) « Visita a Amanecer Dorado », Movimiento Social Republicano,
  23. (es) Patricia López, « Detenidos cuatro miembros de las organizaciones neonazis Liga Joven y Respuesta Estudiantil », Público,‎ (lire en ligne)
  24. (es) « Acuerdo de 23 de junio de 2009, de la Presidencia de la Junta Electoral Central, por el que se procede a la publicación de los resultados de las elecciones de Diputados al Parlamento Europeo convocadas por Real Decreto 482/2009, de 3 de abril, y celebradas el 7 de junio de 2009, con indicación del número de escaños y de votos obtenidos por las candidaturas proclamadas », Boletín Oficial del Estado, no 152,‎ (lire en ligne)
  25. (es) Ministerio del Interior, Consulta de resultados electorales Municipales/Mayo 2011,
  26. (es) « Entrevista al concejal del MSR en Heras de Ayuso, Jacinto García », Tribuna de Europa,‎ (lire en ligne)
  27. (es) « Los cinco primeros candidatos para las europeas por el MSR », Tribuna de Europa,‎

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ca + en + es) Jordi Borràs (préf. Matthew Tree (en), Roger Prims, Carles Viñas (ca)), Plus Ultra : Una crònica gràfica de l’espanyolisme a Catalunya, Barcelone, pol·len Edicions, coll. « De l'ull al dit », , 350 p. (ISBN 978-84-86469-63-4), p. 162-163
  • (en) Frauke Büttner, « Right-wing extremism in Spain: Between parliamentary insignificance, far-right populism and racist violence », dans Nora Langenbacher et Britta Schellenberg (coord.), Eurasianism and the European Far Right: Reshaping the Europe–Russia Relationship, , 181-195 p. (ISBN 978-3-86872-617-6, lire en ligne)
  • (es) Xavier Casals, Ultrapatriotas. Extrema derecha y nacionalismo de la guerra fría a la era de la globalización, Barcelona, Crítica, (ISBN 84-8432-430-3)
  • (es) Xavier Casals, « La renovación de la ultraderecha española: una historia generacional (1966-2008) », Historia y política: Ideas, procesos y movimientos sociales, no 22,‎ , p. 233-258 (ISSN 1575-0361, lire en ligne)
  • (es) Xavier Casals, « De Fuerza Nueva a Vox: de la vieja a la nueva ultraderecha española (1975-2019) », Ayer, no 18,‎ , p. 365-380 (lire en ligne)
  • (en) Nicolas Lebourg, Arriba Eurasia? The Difficult Establishment of Neo-Eurasianism in Spain, Lanham, Lexington Books, , 125-142 p. (ISBN 978-1-4985-1068-4)

[1]

  1. « Los neonazis españoles importan el modelo social de Amanecer Dorado », sur www.publico.es, (consulté le )