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Affaire Valérie Bacot[modifier | modifier le code]

L'affaire Valérie Bacot est une affaire judiciaire française survenue en Saône-et-Loire en 2016, à la suite du meurtre de Daniel Polette, tué d’un coup de revolver dans la nuque par son épouse Valérie Bacot le 13 mars 2016[1].


Suite à la découverte du corps de Daniel Polette dans la forêt de La Clayette, le 3 octobre 2017, Valérie Bacot est mise en examen pour assassinat et placée en détention provisoire[2]. Deux de ses enfants ainsi que le compagnon de sa fille sont placés sous contrôle judiciaire. Devant les enquêteurs, Valérie Bacot témoigne pour la première fois des violences, abus sexuels et de la prostitution qu’elle a subis durant plusieurs décennies par son beau-père incestueux, devenu son mari.


Le procès de Valérie Bacot, initialement prévu en avril 2020 devant la cour d’assises de Chalon-sur-Saône, est finalement repoussé à la période du 21 au 25 juin 2021 dans un contexte de crise sanitaire[3] (Covid-19). Elle y comparaît libre, sous contrôle judiciaire.


Valérie Bacot raconte son histoire dans un livre, Tout le monde savait (Fayard), publié en 2021[4].


Un comité de soutien à Valérie Bacot, qui demande son acquittement, est créé en novembre 2020.

Description générale[modifier | modifier le code]

Le 13 mars 2016, dans une forêt de Saône-et-Loire, Valérie Bacot, âgée de 35 ans, tue Daniel Polette d’un coup de revolver dans la nuque, à l’intérieur du monospace qui abrite l’activité de prostitution à laquelle ce dernier l’oblige à se livrer régulièrement. Valérie Bacot affirme avoir agi sans préméditation suite à une passe avec un client particulièrement violent, poussée à bout par la peur, la violence physique et les menaces quotidiennes qui pesaient sur elle et sa famille et qui s’étaient encore amplifiées au cours des dernières années. Le meurtre s’inscrit, selon elle et ses avocates, dans un contexte de 23 années de violences psychologiques et physiques, dénigrements, insultes, attouchements, viols conjugaux et prostitution forcée exercés sur elle depuis l’âge de 12 ans[5].

Biographie de Valérie Bacot[modifier | modifier le code]

Valérie Bacot est née le 16 novembre 1980 à Roanne dans une famille de trois enfants. Elle a un grand frère, Christophe, et un petit frère, Jérôme. La famille vit dans le village de La Clayette, où la mère de Valérie Bacot tient une mercerie.


Enfant, alors qu’elle a douze ans, elle rencontre Daniel Polette, âgé de 25 ans de plus qu’elle. Il est l’amant de sa mère, et devient son beau-père. C’est avec lui qu’elle a ses premières relations sexuelles, non consenties. Pour ces faits, Daniel Polette est condamné à 4 ans de prison pour viol sur mineure de moins de 15 ans et incarcéré en 1995. Dès sa sortie de détention, deux ans et demi plus tard, il réintègre le domicile maternel et impose à nouveau à Valérie des relations sexuelles. L’adolescente tombe enceinte à l’âge de 17 ans. Sa mère l’expulse alors du domicile familial. Sous l’emprise de son beau-père et sans autre alternative, Valérie débute une vie commune avec Daniel. Ils ont quatre enfants : trois garçons, Dylan, Kévin et Erwan, et une fille, Karline[6].


Valérie Bacot obtient un BEP agricole en services à la personne, mais ne travaillera pas car son conjoint s’y oppose. Daniel Polette exerce la profession de chauffeur de poids lourds. La famille, qui n’a aucune vie sociale, est installée dans un quartier pavillonnaire de Baudemont, en Saône-et-Loire. Elle y vivra en vase clos pendant dix-huit ans. Le couple se marie le 15 novembre 2008 à la mairie de Baudemont. Valérie Bacot a 27 ans, Daniel Polette a 52 ans.


Au cours de sa vie conjugale, Valérie Bacot et ses enfants tenteront par deux fois d’alerter la gendarmerie sur la situation de la famille, sans être entendus.


Après le meurtre, le 13 mars 2016, Valérie Bacot enterre Daniel Polette dans le bois situé derrière le château de La Clayette. Elle est aidée de deux de ses fils âgés de 16 et 17 ans et du petit-ami de sa fille, âgé de 16 ans. C’est par la mère de celui-ci que l’histoire est découverte. Au printemps 2017, elle répète aux gendarmes les révélations que son fils lui a faites quelques mois plus tôt. Une information judiciaire est ouverte pour assassinat.


Valérie Bacot et ses enfants sont interpellés le 2 octobre 2017. Elle est incarcérée et placée en détention provisoire. Mise en examen pour assassinat, elle risque la prison à perpétuité.


En septembre 2018, après un an de détention, Valérie Bacot est remise en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès. Elle est défendue par Me Janine Bonaggiunta et Me Nathalie Tomasini[7], les deux avocates de Jacqueline Sauvage[8].

{{DEFAULTSORT:Affaire Valérie Bacot}} [[Catégorie:Affaire criminelle en France]] [[Catégorie:Homicide en France]] [[Catégorie:Justice]] [[Catégorie:Violence contre les femmes]] [[Catégorie:Violence conjugale]] [[Catégorie:Violence contre les hommes]] [[Catégorie:Fait divers en France]] [[Catégorie:Prostitution]]

  1. « RÉCIT. Battue, violée, prostituée, Valérie Bacot a tué son mari (1/3). L'épouse victime et accusée », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le )
  2. « GRAND FORMAT [extrait]. Crime de La Clayette : la nuit où tout a basculé », sur www.lejsl.com (consulté le )
  3. « Crime de La Clayette : le procès reporté en raison du confinement », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le )
  4. « RÉCIT. Femme battue, violée, prostituée, Valérie Bacot a tué son mari (3/3) « Tout le monde savait » », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le )
  5. « RÉCIT. Battue, violée, prostituée, Valérie Bacot a tué son mari (1/3). L'épouse victime et accusée », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le )
  6. « RÉCIT. Battue, violée, prostituée, Valérie Bacot a tué son mari (1/3). L'épouse victime et accusée », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le )
  7. « Assassinat de La Clayette : qui sont les deux avocates qui défendent Valérie Bacot ? », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le )
  8. « Affaire Valérie Bacot : la "nouvelle Jacqueline Sauvage" témoigne sur W9 », sur RTL.fr (consulté le )