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Utilisateur:Bettina YTHIER-RETSIN/Brouillon

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YTHIER CHRISTIAN ,Professeur Honoraire des Universités de NICE . Ancien doyen.


Premières années et formation[modifier | modifier le code]

Christian Ythier est né le 28 avril 1926 à Versailles (78). Il est le fils de Maurice Ythier, industriel, et de Christine Leenhardt sans profession.

  • Il est licencié de philosophie (Nice et Aix-en-Provence, septembre 1945)
  • certifié d’Etudes pratiques d’Allemand  (Paris 1959),
  • Docteur ès Sciences Physiques Paris 1959

Carrière d’enseignement[modifier | modifier le code]

Christian ythier et nommé Maître de Conférences (aujourd’hui professeur de 2e classe) à la Faculté des sciences de Marseille au 1er octobre 1961. À cette époque la 2ème ville de France n’a toujours pas d’enseignement nucléaire, malgré le voisinage du centre de Cadarache, et pour combler cette lacune le doyen de la Faculté porte son choix sur Christian ythier qui achève son stage de boursier postdoctoral du gouvernement hollandais auprès du Synchrocyclotron Philips d’Amsterdam ,où il se perfectionne en spectroscopie nucléaire.

Le Doyen le nomme dans un poste de chimie à l'Institut d'étude scientifiques de Nice, collège scientifique rattaché à Marseille, avec mission de créer à Marseille Saint-Charles un certificat de Physique Corpusculaire. Celui-ci est créé au 1er octobre 1962 et attire à Marseille de nombreux étudiants et même des ingénieurs et chercheurs de Cadarache. La réforme Aigrain de l’enseignement supérieur met fin en 1966- 67 à ce certificat. Le doyen viens d’ailleurs de désapprouver un projet de Christian ythier d’installer un accélérateur de particule dans le donjon du Fort Saint-Jean au Vieux Port de Marseille, pourtant bien accepté par l’arrondissement militaire.

A Nice, dès octobre 1962, Christian ythier a fait installer dans la cour de l’Élysée Palace, 127 rue de France, ancien grand- hôtel transformé en annexe du lycée Masséna, des baraques pour accueillir des Travaux Pratiques de Chimie et éviter à ses étudiants des déplacements à Marseille.

Comme le directeur de l’Institut est âgé et réside à  Marseille, Christian ythier est appelé à s’occuper de la gestion mais c'est surtout la préparation de la création de la future faculté des sciences dans le parc de Valrose en plein centre de Nice au pied de la colline de Cimiez qui l' occupe à partir de 1962-63.

Cette création a été voulu par le Doyen Jean Lépine, Adjoint à l’Enseignement du Maire Jean Médecin. Christian ythier s’occupe non seulement des futurs équipements scientifiques mais même de l’obtention de logements pour les professeurs et assistant des premières disciplines enseignées à la Faculté. Il va jusqu’à demander en 1964 au Conseil général des Alpes-Maritimes d’équiper  le Laboratoire de Chimie Atomique d’un accélérateur de particules de 2 million de volts,  et obtient satisfaction.

Malheureusement Christian ythier doit résister aux tentatives du Directeur de l’Enseignement Supérieur au Ministère qui demande qu’aussitôt livré l’appareil soit transféré à l’École Normale Supérieure de Paris.

Christian ythier fait alors appel au président de la République Charles de Gaulle et obtient que l’appareil demeure à Nice.

Mais à Nice, un Professeur obtient du Recteur de l’Académie de Marseille que cet appareil ne soit pas installé.

Il demeurera en caisse même après l’ouverture de la nouvelle Université de Nice au 1er octobre 1965 et jusqu’à ce que, fin 1968,

le Président Edgar Faure enjoigne au Recteur de l’Université de Nice d’autoriser l’installation du Van de Graff de 2 millions de volts. Elle se fera enfin dans les anciennes écuries du château de Valrose avec le concours d’un jeune ingénieur de l’Ecole Supérieure d’Electricité de Paris promu au rang d’ingénieur docteur de l’Université de Nice en 1967.

Celui-ci, fort de cette expérience niçoise, deviendra en 1973 le chef de la partie électrique du projet de réacteur à fusion nucléaire de Fontenay-aux-Roses et en 1974 le 1er adjoint au directeur du projet franco-anglais de fusion nucléaire d’Oxford ; enfin le 9 novembre 1991, il présidera à la première fusion d’un mélange de deux isotopes lourds de l’hydrogène et sera alors nommé Directeur Scientifique du « joint Taurus » d’Orford.

D’autres techniciens et ingénieurs doivent à leur passage au Laboratoire de Chimie Atomique de Nice d’être devenus par exemple Chef d’un grand service GESS à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique à Vienne, ou de veiller au bon fonctionnement du laboratoire de cette Agence en Principauté de Monaco en qualité de Chef du Service Technique et Electronique.

Mais revenons en 1964 et aux efforts de Christian ythier pour préparer l’ouverture de la Faculté des Sciences de la nouvelle université de Nice.

Il obtient du conseil de la Faculté des sciences de Marseille la nomination d’un professeur de mathématiques Jean-Alexandre Dieudonné qui en sera le premier doyen, attirera d’excellents mathématiciens et se verra décerner en 1970 la médaille Fields, l’équivalent du prix Nobel pour les mathématiques. Et à l’annonce des 3 prix Nobel français de médecine en 1966, Christian ythier persuade Jacques Monod de faire créer un institut de biochimie à  Nice  et il est même envisagé à ce moment d’y attirer le laboratoire de l'EMBO, l’Organisation Européenne de Biochimie Moléculaire.

Tous les docteur ès- Sciences qui furent  formés dans ce Laboratoire de Chimie Atomique sont aujourd’hui professeurs  d’Université soit en chimie, soit en physique, soit en physique médicale.

Bien qu’à la retraite en 1994 à 68 ans Christian ythier devenu Professeur Emérite fut autorisé à continuer à travailler à Valrose pour publier ses Travaux .

A 92 ans il a publié avec son ancienne éléve devenue son assistante Geneviève MOUZE ses derniers travaux à la Faculté de Sciences de MUNICH.