Utilisateur:Assassas77/brouillon langues des signes

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Langue des signes des Indiens des Plaines
Pays États-Unis, Canada, Mexique
Classification par famille
Codes de langue
IETF psd
ISO 639-3 psd
Glottolog plai1235
Carte
Image illustrative de l’article Assassas77/brouillon langues des signes
  • Étendue historique attestée de la langue des signes des Indiens des plaines
  • Extraits du film de la conférence de 1930 sur la préservation du langage des signes.
    Un journal de 1900 censé illustrer certains gestes de la langue des signes des Indiens des plaines.

    Les langues des signes des Indiens des Plaines (LSIP) ou les langues des signes des autochtones des plaines (LSAP) sont diverses langues gestuelles développées et utilisées par des peuples d'Indiens des Plaines des États-Unis et du Canada. La plus connue est la langue des signes standard des Plaines, anciennement utilisée comme langue auxiliaire internationale entre ces peuples[1]. Ces langues ont été utilisées pour narrer des histoires, pour les discours et diverses cérémonies, et par les sourds pour leur vie quotidienne[2].

    Histoire[modifier | modifier le code]

    Les possibles antécédents des LSIP sont inconnus, en l'absence de sources écrites, mais les premiers témoignages de contact entre Européens et Amérindiens dans la région côtière du Golfe du Mexique, actuellement au Texas et au nord du Mexique, mentionnent qu'une langue des signes complètement formée était déjà en usage à l'arrivée des Européens[3]. Parmi ces récits, on note ceux d'Álvar Núñez Cabeza de Vaca en 1527 et de Francisco Vásquez de Coronado en 1541.

    Divers facteurs, dont l'effondrement démographique des Amérindiens et leur américanisation, ont fait fortement décliner les LSIP depuis l'arrivée des Européens. En 1885, on estimait que plus de 110 000 Indiens en faisaient usage, dont les Pieds-Noirs, les Cheyennes, les Sioux, les Kiowas et Arapahos. Dans les années 1960, il n'en restait « qu'un très faible pourcentage »[4]. Il y a peu d'usagers des LSIP aujourd'hui[5].

    William Philo Clark, qui a servi dans l'armée américaine dans les plaines du nord lors des guerres indiennes, est l'auteur de The Indian Sign Language, publié en 1885. L'ouvrage The Indian Sign Language with Brief Explanatory Notes of the Gestures Taught Deaf-Mutes in Our Institutions and a Description of Some of the Peculiar Laws, Customs, Myths, Superstitions, Ways of Living, Codes of Peace and War Signs contient un lexique exhaustif de signes informant aussi sur l'histoire et les cultures indigènes.

    Géographie[modifier | modifier le code]

    L'utilisation de cette langue a été documenté parmi des locuteurs de 37 langues orales de 12 familles différentes[6], réparties sur une surface de 2,6 millions de km²[2],[7]. Dans l'histoire récente, elle était très développée chez les Crows, les Cheyennes, les Arapahos et les Kiowas parmi d'autres.

    Cette langue des signes aurait débuté dans le sud, peut être dans le nord du Mexique ou le Texas, et ne se serait répandue dans les plaines que récemment, bien que cette hypothèse semble être issu d'une erreur d'observation des Européens[citation nécessaire]. La langue des signes des plaines s'est répandue parmi les Sauks, les Mesquakies, les Potéouatamis, les Cherokees, les Chicachas, les Chactas et les Caddos après leur déplacement forcé vers l'Oklahoma. Au travers des Crows, elle a remplacé la langue des signes des plateaux[citation nécessaire] dans les nations de l'Est qui l'utilisaient, Cœur d'Alène, Sanpoil, Okanagan, Nlaka'pamux, Lakes, Secwepemc et Coleville en Colombie britannique, et les nations de l'Ouest se tournant vers le jargon chinook.

    Parmi les nations qui ont utilisé cette langue, on trouve, regroupées par famille de langue :

    Une forme distincte a aussi été signalée chez les Wyandot dans l'Ohio[citation nécessaire].

    Les Navajos comptent un nombre de locuteurs significatifs sachant communiquer dans le dialecte navajo de la langue des signes des Indiens des plaines. Les Navajos disposent aussi d'une langue de signes spécifique[8],[9].

    Il existe une variété de langue des signes dans la Confédération des Pieds-Noirs. On sait peu de choses sur celles-ci, si ce n'est qu'elle a été utilisée par les membres sourds de la communauté, ainsi que par la communauté dans son ensemble pour transmettre des traditions « orales » et des histoires[10].

    Gestuelle[modifier | modifier le code]

    Il y a quatre composantes dans la langue des signes des plaines : la position de la main, son mouvement, sa forme et son orientation[11]:

    • Position de la main dans l'espace[12] — Les signes peuvent changer de signification lorsqu'ils sont réalisés dans une différente position, par exemple, en face du visage au lieu de la poitrine[13].
    • Mouvement — cela concerne le mouvement des mains lors de la formation des signes[12]. Par exemple, les signes pour l'après-midi et midi forment une paire minimale car le signe formé est identique, la seule différence est que le signe de midi est réalisé immobile tandis qu'après-midi est un geste commençant au dessus de la tête en faisant un mouvement d'arche sur le côté[7],[14].
    • Forme de la main — Les signes formés sont un paramètre clef. Par exemple, les signes pour « oui » et « je sais » sont identique mis à part pour la forme de la main. « Oui » est réalisé avec la forme J et « je sais » est formé avec la forme L[7].
    • Orientation — correspond à l'orientation de la paume[12]. On distingue ainsi « au-dessus » de « ajouter ». Dans les deux signes, la main gauche sert de base à partir de laquelle la main droite s'élève. Cependant, pour « au-dessus » la main non-dominante à la paume tournée vers le bas, tandis que pour « ajouter » la paume est tournée vers le haut[14].

    D'autres paramètres comme les expressions du visage fonctionnent comme les unités suprasegmentales et les quatre paramètres ci-dessus sont les plus importants[12].

    Ces quatre paramètres agissent de concert pour former un signe[12] mais la distinction à faire pour obtenir deux signes différents (phonèmes) n'est pas nette.

    Forme de la main[modifier | modifier le code]

    Le Bureau d'ethnologie américaine a publié un glossaire de mots illustrant les formes possibles de la main[15]. Des lettres de l'alphabet ont été assignées aux différentes formes[pourquoi ?].

    • Poing fermé, le pouce devant les doigts (A ou B)
    • Poing fermé, le pouce à côté des doigts (C)
    • Doigts complètement repliés, le pouce touchant le milieu de l'index (D)
    • Doigts pliés, le pouce sur le bout de l'index (E)
    • Doigts pliés, le pouce à côté des doigts (F)
    • Doigts pliés, le pouce sur le bout des doigts (G)
    • Doigts légèrement pliés, le pouce touchant le bout de l'index sur le côté (H)
    • Poing fermé à l'exception de l'index formant un cercle avec le pouce (I)
    • Fist, except index finger fully extended (J, K, or M)
    • Fist, except index finger and thumb extended, thumb bends at last joint to form 90 degree angle with index finger (L)
    • Fist except index and middle fingers fully extended (N)
    • Thumb, index, and middle finger pointing upward and separated, ring finger and pinky curved horizontally (O)
    • All fingers and thumb pointing upward and separated, palm cupped (P and Q)
    • All fingers and thumb fully extended and separated (R)
    • All fingers and thumb fully extended and held together (S and T)
    • Fingers gathered to a point, palm cupped, with thumb in the middle (U)
    • Fingers slightly bent, thumb at side of index finger (V)
    • All fingers and thumb extended, relaxed (Y)

    Position[modifier | modifier le code]

    Plains Sign Talk uses the following locations. The various neutral spaces are the most common places for signs to occur.[13]

    • Left side of torso
    • Right side of torso
    • Neutral space (centered in front of torso)
    • Upper neutral space
    • Lower neutral space
    • Left neutral space
    • Right neutral space
    • Mouth
    • Nose
    • Chin front
    • Below chin
    • Cheek
    • Eye
    • Below nose (above mouth)
    • Forehead
    • Head top (attached to top of head)
    • Head side (attached to head above ear)
    • Head back (attached to back of head)
    • Side of head right (space to the right side of head)
    • Side of head left (space to the left side of head)
    • Side of head front right (space in front of head on the right)
    • Side of head front left (space in front of head on the left)
    • Above head
    • Ear (attached to head at ear)
    • Beside ear (space beside ear)
    • Wrist
    • Palm front
    • Palm back
    • Left side of hand
    • Right side of hand
    • Below hand
    • Above hand
    • Fingers
    • Before face (space in front of face)
    • Chest
    • Chest right
    • Chest left
    • Elbow
    • Forearm
    • Shoulder
    • Feet

    Orientation[modifier | modifier le code]

    These are the directions towards which the palm can face.[13]

    • Up
    • Down
    • Non-dominant side
    • Dominant side
    • Toward signer
    • Away from signer

    Mouvement[modifier | modifier le code]

    The movements below are found in Plains Sign Talk. They may be repeated in certain situations.[13]

    • Stationary (no movement)
    • Downward
    • Upward
    • Forward
    • Backward
    • Toward dominant side
    • toward non-dominant side
    • Upward arch
    • Downward arch
    • Backward arch
    • Forward arch
    • Toward dominant side arch
    • Toward non-dominant side arch
    • Diagonal up and right
    • Diagonal up and left
    • Diagonal down and right
    • Diagonal down and left
    • Rotating
    • Vertical circle
    • Horizontal circle

    Écriture[modifier | modifier le code]

    As most Native American languages lacked an indigenous alphabetic tradition, and as Plains Indian Sign Language was widely understood among different tribes, a written, graphic transcription of these signs is known to have functioned as a medium of communication between Native Americans on and off reservations during the period of American colonization, removal, and forced schooling in the late 19th and early 20th centuries.[16] The letter of a Kiowa student, Belo Cozad, in 1890 sent to Carlisle Indian School in Pennsylvania from his parents on a reservation in Oklahoma made use of such signs and becomes one of the only known indigenous written transcriptions of the Kiowa language.

    Annexes[modifier | modifier le code]

    Notes et références[modifier | modifier le code]

    1. Anne Garrait-Bourrier et Monique Venuat, Les indiens aux États-Unis : renaissance d'une culture, Paris, Ellipses, (ISBN 2729811850 et 9782729811853, OCLC 300190463, lire en ligne), p. 110
    2. a et b McKay-Cody Melanie Raylene, « Plains Indian Sign Language: A comparative study of alternative and primary signers », dans Deaf Studies V: Toward 2000--Unity and Diversity, Washington DC, Gallaudet University Press, (ISBN 1893891097)
    3. (en) Susan Wurtzburg, Lyle Campbell. « North American Indian Sign Language: Evidence for its Existence before European Contact. » International Journal of American Linguistics, vol. 61, no 2 (avril 1995), p. 153-167.
    4. Tomkins 1969, p. 7.
    5. (en) Fiche langue[psd]dans la base de données linguistique Ethnologue.
    6. (en) Jeffrey Edward Davis, Multilingualism and Sign Languages: From the Great Plains to Australia; Sociolinguistics of the Deaf community, vol. 12, Washington, DC, Gallaudet University Press, , « A historical linguistic account of sign language among North American Indian groups. », p. 3–35
    7. a b et c (en) Jeffrey Edward Davis, Hand talk : sign language among American Indian nations, Cambridge University Press, (ISBN 9780521870108, 0521870100 et 9780521690300, OCLC 535491235, lire en ligne)
    8. (en) Samuel J. Supalla, The Book of Name Signs, , p. 22
    9. (en) Jeffrey Edward Davis et Samuel J. Supalla, Sociolinguistics in Deaf Communities, Gallaudet University Press, , 77–106 p. (ISBN 978-1-563-68036-6), « A Sociolinguistic Description of Sign Language Use in a Navajo Family »
    10. « Language », Blackfoot Crossing Historical Park (consulté le )
    11. Bergmann 2007, p. 79-86.
    12. a b c d et e Bergmann 2007.
    13. a b c et d (en) Cody Iron Eyes, Indian talk : hand signals of the American Indians, Naturegraph Publishers, (ISBN 0911010831, 9780911010831 et 0911010823, OCLC 112881, lire en ligne)
    14. a et b Tomkins 1969.
    15. Bureau of American ethnology (Washington, D.C.). Auteur du texte, « Annual report of the Bureau of American ethnology to the Secretary of the Smithsonian institution », sur Gallica, (consulté le )
    16. « Who put Native American sign language in the US mail? - OUPblog », sur oup.com,

    Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    Bibliographie[modifier | modifier le code]

    • Yves Berger et Daniel Dubois, Les indiens des plaines, Paris, Editions du Rocher, (ISBN 9782268062464)
    • Ted J. Brasser, « Autochtones : les Plaines », L'Encyclopédie canadienne, Historica-Dominion,‎ (lire en ligne).
    • Paul Coze et René Thévenin, Mœurs et histoire des Indiens d’Amérique du Nord, Payot et Rivages, (1re éd. 1928) (ISBN 2-228-89858-9).
    • Angie Debo, Histoire des indiens des Etats-Unis, Paris, Albin Michel, (ISBN 2226069038 et 9782226069030, OCLC 30845062, lire en ligne)
    • Royal B. Hassrick, Les Sioux, Paris, Albin Michel, (ISBN 2226064796)
    • Philippe Jacquin et Daniel Royot, Go west! : histoire de l'ouest américain d'hier à aujourd'hui, Flammarion, (ISBN 2082118096 et 9782082118095, OCLC 301685417, lire en ligne)
    • Michel Le Bris (dir.), Indiens des plaines : les peuples du bison, Hoëbeke, , 190 p. (ISBN 2842301080).
    • (en) Hugh Aylmer Dempsey, Indian Tribes of Alberta, Calgary, AB, Glenbow Museum, , 100 p. (ISBN 0-919224-00-8).
    • (en) John C. Jackson, The Piikani Blackfeet : A Culture Under Siege, Mountain Press, .
    • (en) Walter Prescott Webb, « The Plains Indians », dans The Great Plains, University of Nebraska Press, , 525 p. (ISBN 0803297025 et 9780803297029, présentation en ligne, lire en ligne), p. 47-84.
    • (en) Leonard E. Newell, « A stratificational description of Plains Indian Sign Language », SIL International,‎ , p. 189-212 (lire en ligne, consulté le )
    • (en) Garrick Mallery, Sign Language Among North American Indians Compared With That Among Other Peoples And Deaf-Mutes : First Annual Report of the Bureau of Ethnology to the Secretary of the Smithsonian Institution, 1879-1880, Government Printing Office, Washington, (lire en ligne), p. 263-552
    • (en) William Philo Clark, The Indian Sign Language: : With Brief Explanatory Notes of the Gestures Taught Deaf-mutes in Our Institutions for Their Instruction and a Description of Some of the Peculiar Laws, Customs, Myths, Superstitions, Ways of Living, Code of Peace and War Signals of Our Aborigines, L.R. Hamersly & Company, , 443 p. (lire en ligne)

    Articles connexes[modifier | modifier le code]

    Liens externes[modifier | modifier le code]

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