Utilisateur:Arroser/Chambre

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Voir IFM page 13[1] Voir Ormen page 517[2] La Chambre syndicale de la haute couture est une des trois composantes de la Fédération Française de la couture du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode (1973). Les deux autres chambres sont la Chambre syndicale du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode et la Chambre syndicale de la mode masculine. Spécificité exclusivement française, la haute couture se voit dotée dès la seconde moitié du XIXe siècle d'un organisme la représentant et la régissant.

Historique[modifier | modifier le code]

Bien que française, parisienne, le première représentation des couturiers est fondée à Paris par un anglais, Charles Frédéric Worth, « inventeur » de la haute couture. Il prend la vice-présidence de la Chambre syndicale des nouveautés confectionnées qui regroupe fabricants et marchands de tissus[3].

Quelques tailleurs, activité purement masculine deviennent « tailleurs pour dames » vers cette époque, élargissant ainsi leurs activités ; certains, à l'image de Redfern, deviendront même couturiers, membres de la Chambre syndicale des années après.

Vers les années 1880 apparait le terme même de « haute couture »[4], parfois appelé aussi « grande couture »[5]. En 1885, la Chambre syndicale des couturiers et des confectionneurs est présidée, durant trois ans, par Gaston Worth, fils ainé de Charles Frdérick[6].

// présidence, voir Grumbach page 104

En 1910, la Chambre syndicale de la couture, des confectionneurs et des tailleurs pour dames est dissoute.

Le 15 janvier 1911 est fondé l'Union des tailleurs pour hommes et pour dames. En 1911, La Chambre syndicale de la couture parisienne est constituée, sous la présidence de Léon Réverdot. Appartiennent à la haute couture uniquement les maisons présentant leurs collections durant le calendrier établi par la chambre, avec 400 modèles[7]. Les maisons qui ne défilent pas sont classées en « moyenne couture »[n 1].

En 1913, Redfern, à l'ortgine un tailleur pour homme, a la vice présidence de la Chambre syndicale, aux cotés de Paul Poiret et Jean Worth.

En 1922, Madeleine Vionnet fonde avenue Montaigne l'Association de protection des industries artistiques saisonnières (PAIS)[8].

En 1927 ouvre l'École de la chambre syndicale de la couture parisienne.

En 1928, les status précisent que les maisons de couture étrangères peuvent faire partie de la Chambre syndicale[6].

En 1929, parallèlement à la haute couture, la Chambre syndicale de la confection en gros pour dames et fillettes se transforme en la Chambre syndicale de la confection et de la couture en gros.

En 1930, le nombre de créations à présenter lors d'un collection de haute couture est ramené à une centaine, puis à 75 douze ans plus tard[7]. Juste avant la Guerre, Robert Ricci, fils de Nina Ricci pour qui il fondé la maison de couture portant son nom en 1932, est président de la Chambre. En 1943, l'usage des termes « couture » et « couturier » est réglementée.

En 1944 est fondé la Fédération nationale de la couture.

En 1945, Jean Gaumont Lanvin le directeur de la maison homonyme remplace Lucien Lelong à la tête de la Chambre syndicale de la couture. Lucien Lelong est président d'honneur à vie (Grumbach page 105)

En 1945 est créé la Fédération nationale de la couture. l'année suivante, ce sont cent-six maisons qui sont agrées par la Chambre syndicale[9].

Début 1950, J. Gaumont-Lanvin est président de la Chambre syndicale de la couture. En 1951, Raymond Barbas est président de la Chambre syndicale de la couture.

En 1957, sur l'impulsion de Jacques Heim est constitué au sein de la Chambre syndicale de la couture un groupement « prêt-à-porter création » composé de Carven, Grès, Madeleine de Rauch, Nina Ricci, la maison Maggy Rouff, Lanvin, Jean Dessès, Jacques Griffe, puis Guy Laroche. Heim prend la présidence jusqu'en 1962[10].

En 1966, lors de la révolution du prêt-à-porter symbolisée, entre autres, par Courrèges et Saint Laurent, le nombre de maison de haute couture passe de trente-neuf à dix-sept[n 2].

Devant la prédominance du prêt-à-porter, la Chambre syndicale du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode est fondée en 1973 et Pierre Bergé en prend la présidence[12].

En 1985, la Chambre syndicale des maisons de tissus de création, fondée quinze ans plus tôt, est dissoute[12].

Dès 1992, puis en 2001, la Chambre modifie les règles d'adhésion.

En 1994, le nombre de maisons remonte à vingt et un[11]. En 1997 arrivent au sein de la Chambre syndicale de la couture Jean Paul Gaultier et Thierry Mugler, premiers « Membres invités », disposant de l’appellation « Couture » . L'année suivante, Didier Grumbach prend la présidence de la chambre.

En 2001, comme en 1992 la chambre, devenue Chambre syndicale de la haute couture, assouplit la réglementation de 1945 afin de permettre l'adhésion de nouveaux membres. Un système de parrainage et d'élection est mis en place[12], le nombre d'employés imposés baisse à vingt salariés[9]. Mais les critères principaux sont maintenus, comme le fait de fabriquer des vêtements sur mesure, présenter au moins vingt-cinq modèles à chacune des deux collections annuelles[9]

En 2013, la Chambre compte quatorze maisons agréées et quatre « Membres invités » et trois « Membres correspondants »[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Les dates sont issues des chronologies disponibles dans les ouvrages Paris Haute Couture p. 274 à 277 et Histoires de la mode p. indiqués en section « Bibliographie ».

  1. La « petite couture » est représentée par les couturières de quartier.
  2. Sur une période plus longue, on peut remarquer qu'entre 1946 qui représente le début de l'âge d'or de la haute couture, et 1967, le nombre de maisons chute de 87, passant de cent six à dix-neuf[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. David Zajtmann, « L'organisation professionnelle comme source de légitimité. Le cas de la Fédération de la couture, du prêt-à-porter des couturiers, et des créateurs de mode. », Mode de recherche, Institut français de la mode, vol. Le luxe, no 16,‎ , p. 13 à 29 (lire en ligne)
  2. Catherine Örmen, Modes XIXe et XXe siècles, Éditions Hazan, , 575 p. (ISBN 2 85025 730 3), « Haute couture : un moteur tourné vers l'avenir », p. 517
  3. Françoise Tétart-Vittu, « Aux origines de la haute couture », dans Paris Haute Couture, Skira, , p. 19
  4. Alexandra Bosc, « Le couturier et ses clientes dans la seconde moitié du XIXe siècle », dans Paris Haute Couture, Skira, , p. 19
  5. Anne Zazzo, « Paris mondain et industrieux », dans Paris Haute Couture, Skira, , p. 52
  6. a et b Didier Grumbach 2008, p. 104
  7. a et b Paris Haute Couture 2012, p. 274
  8. Emmanuelle Serrière, « L'invention de la griffe », dans Paris Haute Couture, Skira, , p. 27
  9. a b c et d « Qu'est-ce que la haute couture ? », Le Parisien Magazine, vol. Supplément au Parisien,‎ , p. 43
  10. Madeleine Delpierre et Davray-Piékolek, Le costume : la haute couture 1945-1995, Paris, Flammarion, coll. « Tout l'art », (1re éd. 1991), 80 p. (ISBN 2-08-011236-8), « La haute couture de 1940 à 1960 », p. 16
  11. a et b Olivier Saillard, « Paris haute couture », dans Paris Haute Couture, Skira, , p. 13
  12. a b et c Paris Haute Couture 2012, p. 276

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Presse[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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