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Kenneth[modifier | modifier le code]

Kenneth Ier d'Écosse le Hardi (vers 810-858 ; Cináed mac Ailpín) fut, selon la mythe nationale écossaise, le premier roi d'Écosse. La mythe nous dit que Kenneth et ses écossais assistèrent au massacre de la noblesse picte qui sera nommé la trahison de Mac Alpin. Après le massacre Kenneth était le premier roi de son nouveau royaume et les pictes disparaissaient pour toujours.

Les origines[modifier | modifier le code]

Très peu est connue des origines de Kenneth. Son père Alpin n'existait pas pour les moines en Irlande qui composèrent les annales. Le royaume de Dalriada, dont la mythe fit Kenneth le dernier roi, disparait dans l'obscurité pendant le dernier quart de la VIIIe siècle. Même les royaumes des Pictes ne sont connus que très indirectement. Mais on peut imaginer que l'advient des Vikings posa une problème plus immediate pour les moines-chronicleurs.

On suppose que Kenneth était un membre du clan de Gabran, roi de Dalriada qui mourrut vers 550. Il était le clan du plupart des rois de Dalriada, et dont les futurs rois d'Écosse réclamèrent à eux. Il faut dire que rien ne soit plus facile que fabriquer une génealogie. On ne doit pas trop réposer sur des telles sources, quand même, le clan de Gabran dut être très grande après trois siècles, il y avait beaucoup de nobles, soit écossais, soit pictes, qui purent se vanter d'être de la descendance de Gabran à l'epoque.

Une défaite brutale des Pictes en 839 fit périr la plus grande partie de la noblesse incluant le roi des Pictes et Uven (ou Eogan), son frère Bran, et « de nombreux autres », y inclus le supposé roi de Dalriada, Aed mac Boanta. Cela ouvrit le trône aux concurrents, Kenneth y compris. Kenneth se débarrassa de ses énnemis, le roi Drust IX fut le dernier, et resta le seule roi des Pictes vers 848.

Le roi des Pictes[modifier | modifier le code]

Une liste des rois écossais nous montre que Kenneth s'occupait de l'affaire la plus importante pour un roi de son ère, faire la guerre contre ses voisins pour gagner le butin et la gloire. La liste reclamat pour Kenneth six campagnes contre les anglais de Northumbrie, ses voisins du sud.

Après son arrivé au sommet, les chroniques irlandaise ne nous apportent que trois autres nouvelles de Kenneth. La première chose est le fait que les reliques de Saint Colombe furent traduit de Iona et divisé entre l'Irlande et l'Écosse. Kenneth mit la moitie écossaise dans l'église, ou peut-être déja la cathedrale, de Dunkeld. Bien que Dunkeld fut une centre réligieuse importante dans les règnes des rois pictes de Constantin des Pictes à son neveu Eogan, le futur Saint Andrews, le Cennrigmonaid de l'époque, semblait plutot la centre preferé. Kenneth aurait pu préfèré se differencier de ces prédecesseurs, mais on peut aussi remarquer que Dunkeld est bien eloignée des côtes et, par consequent, des Vikings.

La deuxième chose, difficile à comprendre, surtout si Kenneth était vraiment roi de Dalriada, est une annonce dans une chronique irlandaise, moins fiable on doit dire, qui nous informe que Kenneth donna le royaume de Dalriada à un roi irlandais qui se nomma Godfroi (Gofraid mac Fergusa). On imagine que l'ancien Dalriada est en tant que royaume maritime, n'occupant que les côtes et les isles, beaucoup plus victime des Vikings que les royaumes pictes et irlandais. Il peut-être plus facile de supposer que Gofriad possedait le Dalriada, soit en héritage, soit par conquête, dès le mort de Aed mac Boanta en 839. Si Kenneth donna un royaume à Godfroi, c'est un royaume qu'il ne possèdait jamais.

La troisième chose, qui peut sembler assez banale, est le mort de Kenneth vers 858. La chose importante est la manière de l'annonce. Les chroniques nous disent que Kenneth, roi des Pictes, est mort. Et elles nous apportent a même nouvelle, untel roi des Pictes est mort, pour chacun de la famille de Kenneth, jusqu'a 900, quand le petit-fils de Kenneth, Donald II d'Écosse mourut et elles annonce le mort de Donald, roi d'Alba. Les historiens actuels, plus stricte que les moines, réservent le titre "premier roi des Écossais" pour le successeur de Donald, son cousin Constantin II d'Écosse, encore un petit-fils de Kenneth.

Le bilan[modifier | modifier le code]

On peut voir en Kenneth, tout comme Hugues Capet en France, plutot le fondateur d'une dynastie qu'un roi important en soi pour ses actions.

Et est-ce que la mythe nationale est trompeuse ? Oui, les faits la contredit, mais quand même si Kenneth ne peut pas être nommé roi d'Écosse, sa descendance y regnait toujours. Et encore oui, il n'a pas fait l'Écosse. Mais si les racines du processus se trouve bien avant 700, avec l'adoption de la langue écossaise, et quelques elements de la culture irlandaise, par la noblesse picte. Et meme si ce processus est probablement lié aux liens réligieux entre l'Écosse et l'Irlande, le fait que Kenneth choisit Dunkeld pour les reliques de Saint Colombe, Dunkeld qui était dans la région d'Atholl - un nom qui veut "la nouvelle Irlande", et une region ou les noms écossais sont plus communs que d'ailleurs - avait pour conséquent la forte montée de la culture et langue écosso-irlandaise dans la siècle qui suivait son mort. Donc, on doit admettre que Kenneth, et ce n'est que par hasard, contribua aussi à la création de l'Écosse.

Picts[modifier | modifier le code]

Le nom Pictes vient d'une épithète latine, signifierait littéralement « hommes peints ». Il fut attribué par les Romains au IIIe siècle. Leur nom à eux n'est pas connu, mais les Irlandais les appèllent cruithne en langue gaélique, qui correspond avec priteni en langue brittonique, d'où vient Bretons. Les Pictes correspondaient aux tribus Caledoniens mentionnés par le conquérant romain Agricola en 80. Selon l'historien Ammianus Marcellinus (vers 390), les Dicalydones, avec les Verturiones, formaient le peuple picte.

Le nom « Pictes » évoque les relations belliqueuses qu'eurent les tribus établies au-delà du mur d'Hadrien avec Rome, puisque les peintures auxquelles ce qualificatif fait allusion étaient vraisemblablement des peintures de guerre.

Il évoque aussi le concept — probablement étranger à ceux qu'il désigne — d'une appartenance des nombreux peuples et tribus de Calédonie à un groupe ethnoculturel commun. En l'absence de sources historiques fiables et précises, les contours d'un tel groupe demeurent hypothétiques. Cependant, les études modernes sont d'accord: les Pictes étaient Bretons insulaires d'origine mais l'évolution de leur culture et leur langue pendant l'occupation romaine de la Grand Bretagne suivaient un cours qui les a differencié des Bretons de la zone d'influence romaine.

La disparation des Pictes était complète au XIe siècle au moment que la langue gaelique remplaça la langue picte entièrement. Le processus de remplacement déroulait pendant cinq siècles et l'histoire événementielle ne l'explique pas.

Histoire[modifier | modifier le code]

On ignore à peu près tout de l'origine des Pictes. Leur première mention est due à l'orateur breton Eumenius, en 297 : ce dernier les cite aux côtés des Hibernii (les Irlandais) comme ennemis des Bretons. En 310, une mention des « bois et des marécages des Calédoniens et d'autres Pictes » est connue : sa traduction exacte pose problème et autorise ou non à compter les Calédoniens parmi les Pictes. Peu après, Ammien Marcellin mentionne que les Pictes sont divisés en deux groupes : les Dicalydones et les Verturiones.

Par ailleurs, des noms celtiques de tribus qui peuplaient le nord de l'île de Bretagne durant la période romaine sont connus à travers la géographie de Claude Ptolémée (au milieu du IIe siècle) : les Cæreni, (gens du mouton) les Lugi, (du corbeau), les Smertæ (les enduits, ou les peints) et les Decantae (nobles). À proximité des Caledonii (forts ?) se trouvaient les Vacomagi et les Venicones. Il faut leur ajouter, enfin, les Epidii sur la côte ouest et les Damnonii, les Novantæ et les Selgovæ, établis plus au sud, mais ces tribus ne devenaient pas picte. Les Pictes sont probablement issus de regroupements et de divisions qui agitèrent ces tribus à la fin du troisième siècle de l'ère chrétienne, bien que certains historiens aient proposé la date des campagnes flaviennes pour les distinguer (au plus tard l'année 97).

Selon une tradition tardive (du IXe siècle ?), connue grâce à une copie sur parchemin du XIVe siècle (ms. Colbertin ou ms. Latin 4126 de la Bibliothèque nationale française), la fondation du peuple picte remonte à un mythique Cruithne, fils de Cinge qui régna un siècle et eut sept fils : Fib, Fidach, Fotlaig, Fortrenn, Cait, Ce et Circinn. Ces derniers divisèrent alors l'île blanche (Alban, la Grande Bretagne) en sept clans reprenant leur nom : Fortriu, Cat, Circind, etc. Ces informations apparaissent dans la Liste des rois pictes et dans un texte nommé De Situ Albanie, attaché à cette liste : les deux font partie de la Chronique picte.

En 600, c'est sous la plume d'Isidore de Séville qu'apparut la première référence au fait que les Pictes tiraient leur nom des tatouages qui ornaient leur corps. Cette idée a été rapprochée par les historiens modernes d'une information que rapporte Jules César à propos des Bretons :

« Omnes vero se Britanni vitro inficiunt, quod cæruleum efficit colorem, atque hoc horridiores sunt in pugna aspectu »,

c'est-à-dire « en vérité, tous les Bretons se teignent artificiellement avec ce qui produit une couleur bleue, de sorte qu'ils sont plus terribles d'aspect au combat ».

Les « royaumes » pictes[modifier | modifier le code]

En ce qui concerne l'organisation des Pictes, il semble que, d'origine, les « rois pictes », comme les rois Irlandais, ne régnèrent jamais que sur une confédération de chefferies : il y eut plusieurs « royaumes » pictes contemporains les uns des autres et leur nombre put varier de deux à sept, si l'on en croit les sources postérieures ou les brêves mentions faites par les sources étrangères. L'organisation de ces royaumes demeure largement hypothétique, mais il est possible qu'un « sur-roi » existât. En tous cas, la « royauté » des Pictes devait être clanique et l'on ignore si elle s'exerçait sur un territoire bien délimité.

Dès le VIe siècle, le royaume de Fortriu dominait les terres du nord : son nom est à rapprocher de celui de la tribu des Verturiones, cités au IIe siècle par Claude Ptolémée ; Bède cite encore le royaume de Fib (Fife) à cette époque. La Chronique picte livre quant à elle une liste de sept royaumes (le caractère symbolique du chiffre peut en avoir dicté le nombre, et il aurait pu être significatif que le royaume des Écossais était divisé en sept comtés pendant le XIe et XIIe siècles) :

  1. Cait (Caithness et Sutherland modernes)
  2. Ce (Peut-être Mar et Buchan modernes)
  3. Circinn (Peut-être Angus et Mearns modernes)
  4. Fib (Fife et Kinross modernes ; Fife est encore connu sous l'appelation de kingdom of Fife)
  5. Fidach (On ne sait pas où il se trouvaient)
  6. Fotla (Atholl moderne, dont le nom vient d'Ath-Fotla)
  7. Fortriu (Moray et Ross modernes)

À l'époque de Bède, et si l'on en croit encore ce dernier, au début du VIIIe siècle, un « royaume des Pictes du nord » et un « royaume des Pictes du sud » étaient établis de part et d'autre des montagnes Grampians. Depuis le VIIe siècle il parait que le royaume de Fortriu était le plus important des royaumes, et le royaume des Pictes devenait plutot unitaire, mais toujours avec plusiers rois.

Toujours est-il que, malgré leurs divisions, les Pictes résistèrent toujours à l'Empire romain, puis aux envahisseurs germaniques pendant plusieurs siècles. Leurs voisins les Scots et les Anglo-Saxons de Northumbrie souffraient des guerres civiles interminables, au moment que les Pictes profitaient d'une série de rois puissants, de Bridei fils de Bili vers 680, qui arreta l'expansion Northumbrien en 685 à Dunnichen, a Oengus fils de Fergus, marteleur des Scots de Dal Riada, qui mourut en 761.

Bien que pendant le IXe siècle les Pictes souffraient des attaques par les Vikings, le royaume des Scots disparait, le royaume de Bretons de Strathclyde étaient fortement frappé, et le royaume de Northumbrie tombaient sous le controle des rois Vikings. Pour les Pictes, le resultat le plus important de l'arrivé des Norvegiens et Danois étaient l'affaiblisment du royaume de Fortriu, très exposé aux attaques et avoisinent des régions saisi par les Vikings. Le coeur du royaume picte passait du nord au sud, autour de Perth et Dunkeld moderne, le royaume de Fotla. Fotla, plus précisement Ath-Fotla, veut dire la nouvelle Irlande.

Les rois écossais du haut moyen âge imaginaient, et leurs poètes étaient d'accord, que leurs ancestres scots ont conquis le royaume des Pictes, en 843 et en la personne de Kenneth I, Cinaed fils d'Alpin. Ils savaient que il n'y avait plus de royaume Picte, mais seulement un royaume des Écossais, parlant langue gaélique. Cinaed, ils supposaient, avait conquis le royaume Picte par force d'armes et créait l'Écosse. Depuis mille ans, cette histoire était raconté aux grands et aux petits, et elle devenait une partie intégrale de la mythe nationale.

Cette histoire n'est pas fiable. Les chroniques irlandais, qui ont employé les informations contemporaines, employaient les titre « roi des Pictes » et « roi de Fortriu » pendant tout le IXe siècle. Le premier roi dont ils écrivaient « roi des Écossais » pendant toute sa règne et Constantine II, petit-fils

Il semble, si on croit les chroniqes irlandais de l'époque et pas les historiens du bas moyen age, que le roi Constantine II, petit-fils de Kenneth I, qui règnait de 900 à 943, était le premier roi des Écossais. Il y avaient des rois pictes d'ascendance scotto-irlandaise depuis le fin du VII{e} siècle, Kenneth I n'est pas certainement y compris, mais ca n'était pas suffisant en soi. Il y avaient deux facteurs qui aurait pu être d'importance capitale en la création de l'Écosse, et aussi pour le remplacement de la langue picte par la langue gaélique écossaise.

Un autre facteur de l'intégration des Pictes et des Scots au sein d'un royaume unique put, enfin, être une trahison. Un document du XIVe siècle, le Polichronicon de Ranulph Higden, contient, en effet, un passage probablement dérivé de la Chronique picte qui mentionne un massacre des nobles pictes par les Scots, lors d'une entrevue organisée par ces derniers, vers 850.

Culture[modifier | modifier le code]

La source historique la plus abondante sur les Pictes est à peu près la seule à nous renseigner sur leur culture : il s'agit de L'Histoire ecclésiastique du peuple anglais de Bède le Vénérable.

Selon certains historiens, les Pictes utilisaient peut-être une langue celte, du groupe brittonique. L'Irlandais saint Colomba, au VIe siècle, ne la comprenait pas. Ils connaissaient l'écriture oghamique, dérivée de l'écriture latine, mais les inscriptions qu'ils ont laissées sont généralement inintelligibles.

Des études plus récentes semblent indiquer que la langue originelle des Pictes — ou du moins un important substrat linguistique de leur langue — ne faisait pas partie du groupe indo-européen, même si la pauvreté du vocabulaire connu ne permet aucune conclusion certaine.

Les Pictes ont laissé de nombreuses pierres dressées ornées de figures géométriques (y compris de croix après leur christianisation), ou figuratives : quadrupèdes, oiseaux, chaudrons, chariots à roues. Ces pierres, dites « symboliques », avaient sans doute un caractère sacré, peut-être associé à des rites funéraires.

On attribue encore aux Pictes certains brochs, ces tours rondes préhistoriques qui constellent l'Écosse.

Chronologie[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Haut-Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Bibliographie et liens[modifier | modifier le code]

  • William F. Skene, Chronicles of the Picts, Chronicles of the Scots, and other Early Memorials of Scottish History, H.M. General Register House, Édimbourg, 1867
  • F. T. Wainwright, The Problem of the Picts, Thomas Nelson and Sons, Ltd., Édimbourg, 1955
  • Michel Duchein, Histoire de l'Écosse, Éditions Fayard, Paris, 1998. (ISBN 221360228X)