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Le Salon du dessin[modifier | modifier le code]

Nature[modifier | modifier le code]

Un Salon mixte : Marché et Musée[modifier | modifier le code]

Le Salon du Dessin est un Salon de spécialité, focalisé sur les arts graphiques. C’est un Salon mixte, à la fois marchand et d’exposition. Des institutions muséales y sont en outre invitées chaque année pour y présenter leurs collections graphiques ; les oeuvres à vendre se trouvent quant à elles au sein des stands des galeries invitées à participer au Salon. L’événement rassemble donc chaque année une sélection d’oeuvres graphiques à la fois dans et hors le commerce qui sont vues, au cours de la semaine, par environ 13 000 visiteurs[1].

Caractère international[modifier | modifier le code]

Le Salon du dessin est un événement international. Les premières galeries étrangères y font leur entrée en 1995, tendance maintenue et accrue depuis. Ainsi, si lors de l’édition 1996, 9% seulement des galeries étaient étrangères, elles étaient 50% en 2007 et même 53% en 2008[2]. Lors des éditions de la dernière décennie, la proportion de galeries étrangères est stable, et oscille entre 45 et 50% du total des exposants. L’idée de l’événement est de rassembler en un point les acteurs et oeuvres phares d’un marché entier.

À noter : le marché du dessin que représente le Salon est occidental ; la majeure partie des galeries étrangères est européenne (les autres, américaines) et les artistes représentés sont presque tous européens également. Il existe un marché asiatique du dessin qui n’est que peu, d’après l’étude des galeries et oeuvres ayant figuré au Salon depuis sa création, représenté[3]. Lors de l’édition 2019 cependant, une encre de l’artiste chinois Zhu Da[4] s’est vendue 4 millions d’euros[5].

Définition du dessin[modifier | modifier le code]

Le Salon du dessin se cantonne aux arts graphiques, mais quelle en est sa définition ? Le dictionnaire Larousse définit le dessin comme la « Représentation sur une surface de la forme (et éventuellement des valeurs de lumière et d'ombre) d'un objet ou d'une figure, plutôt que de leur couleur. »[6] : son critère distinctif est donc celui du trait, ce qui donne une définition assez restrictive, excluant les autres formes de dessin que celle du « dessin linéaire »[7].

Le Salon du dessin adopte quant à lui une définition au sens large du dessin, considérant comme tels toutes les oeuvres exécutées sur des supports assimilés à du papier : papier, carton, parchemin, vélin... Peu importe la technique, fruit des outils et des matériaux utilisés par l’artiste. En 2005, le musée des Beaux-arts de Rouen acquiert à la Galerie Philippe Heim une oeuvre de Frits Thaulow (1847-1906), La vague : bord de mer en Normandie, qui est un pastel sur toile préparée[8]. Cela prouve la définition inclusive du dessin adoptée par le vetting committee du Salon.

Périodes du dessin[modifier | modifier le code]

Si la vocation initiale du Salon, comme le montre sa première dénomination, « Salon du dessin de collection »[9], était de présenter une sélection de dessins anciens uniquement, ce n’est plus le cas depuis 2009. Au cours de cette édition, les premières galeries présentant des dessins contemporains font leur apparition parmi les stands[10].

Sélection des oeuvres[modifier | modifier le code]

La sélection des oeuvres présentées sur les stands est bien sûr celle des galeristes auxquels elles appartiennent. Toutefois, un vetting committee, composé d’experts et consultants extérieurs au Salon, est dépêché sur place quelques jours avant l’événement afin d’inspecter la globalité du corpus annuel. Les professionnels qui le composent examinent chaque dessin et peuvent émettre des réserves sur sa qualité, entendue comme la réunion de trois facteurs : son état, son authenticité (pour les dessins attribués ou portant des cachets de collections), et de son intérêt à figurer au Salon (la plupart des galeries y présentent les plus beaux dessins qu’elles ont pu acquérir au cours de l’année).

Les rapports rendus par le vetting committee au sujet de la qualité et de l’authenticité ne font pas office de garantie juridique, mais apparaissent comme une garantie supplémentaire qui rassure l’éventail des acheteurs potentiels.

Historique[modifier | modifier le code]

Le Salon du dessin est créé en 1991 par Hervé Aaron[11]. Directeur des dix-sept premières éditons, jusqu’en 2014, il garde des fonctions au sein du commissariat du Salon, continuant d’exposer par l’intermédiaire de sa galerie éponyme. L’embryon de Salon du dessin qui se tient en 1991 se nomme « Salon du dessin de collection » ; il accueille dix-sept galeries au sein des sous sols de l’hotêl Georges V, à Paris, sous une première affiche dessinée par l’écossais Alec Cobbe (né en 1945).

Après un passage au Grand Palais en 1993 et une année d’interruption (en 1994), l’exposition reprend au sein de l'hôtel Georges V sous la présidence de François Laurenceau. Elle prend alors son nom actuel de « Salon du dessin ». Lors de cette édition 1995, dont le dessinateur Pierre Le Tan (1950-2019) signe l'affiche, c’est une caractéristique majeure du Salon actuel qui apparaît : l’événement s’internationalise avec l’invitation de quatre galeries étrangères.

Au cours des années suivantes, le Salon continue d’évoluer dans son ampleur et sa visée internationale, avec par exemple l’arrivée en son sein de quelques galeries extra européennes. En 1998, alors installé aux Salons Hoche, à Paris, il prend une autre dimension : lors de cette édition, il entreprend de s’allier, au sein de la capitale, avec d’autres acteurs du monde du dessin. Ainsi, les portes des collections de dessin des musées parisiens s’ouvrent au public à l’occasion du Salon, et des conférences destinées aux conservateurs de musées français et étrangers y sont animées. Le Salon collabore aussi avec le monde des enchères, puisque plusieurs Commissaires-priseurs du quartier Drouot organisent au moment du Salon leurs ventes annuelles de dessins. Les ventes publiques et le Salon se font mutuellement grandir, drainant chacun leur lot d’amateurs et/ou d’acheteurs, susceptibles de se tourner ensuite l’un vers l’autre.


Lors de l’édition 1999, deux conférences publiques ont lieu à l'occasion du Salon du dessin. En 2004, le Salon se déplace au sein du Palais Brongniart, ex Palais de la Bourse, dans le deuxième arrondissement de Paris. Cette édition est marquée par la collaboration du Musée du Louvre, qui y expose une partie de ses collections d’arts graphiques. L’année suivante, le Musée d’Orsay et l’Ecole des Beaux-arts de Paris choisissent la Semaine du dessin pour inaugurer leurs départements du dessin. En 2005 naissent les « Rencontres internationales du Salon du dessin », conférences sur le thème des arts graphiques présidées par l’académicien Pierre Rosenberg.

Événements[modifier | modifier le code]

1) LES ÉVÉNEMENTS INTÉGRÉS AU SALON[modifier | modifier le code]

Le Salon du dessin accueille en son sein, chaque année depuis 2014, au moins deux acteurs muséaux : une institution publique et une institution privée, souvent une fondation.

Chaque année, un musée et une fondation privée exposent leurs collections graphiques à l'occasion du Salon. La Fondation d’art contemporain de Daniel et Florence Guerlain est un acteur privé récurrent du Salon : il est présent lors de toutes les éditions depuis 2009.

Les Rencontres internationales du Salon du dessin voient le jour au cours de l’édition 2006 du Salon[12]. Elles prennent la forme d’un colloque se tenant pendant deux journées, au cours desquelles interviennent divers acteurs liés au milieu muséal et universitaire. Ces colloques sont placés sous la présidence de Pierre Rosenberg. Le thème des conférences replace le dessin au sein du processus qui l’a fait naître : étude, plan, mise en scène...

Le Prix du dessin Guerlain[13] est organisé au sein du Salon depuis 2006 par Florence et Daniel Guerlain, créateurs de la Fondation du même nom. C’est un concours doté que remporte chaque année un dessinateur contemporain vivant.

2) LES ÉVÉNEMENTS PÉRIPHÉRIQUES AU SALON[modifier | modifier le code]

La Semaine du dessin[14] désigne la collaboration au sens large de tous les acteurs du dessin de Paris et de ses alentours, au cours de la semaine d’ouverture du Salon, au mois de mars. Ainsi, Depuis l’édition 2000, les cabinets d’arts graphiques d’institutions publiques parisiennes ouvrent leurs portes à l’occasion de la Semaine du dessin. En 2007, on pouvait consulter notamment les collections graphiques du Musée du Louvre, du Musée d’Orsay, de la Bibliothèque Nationale de France et de l’Ecole des Beaux arts à Paris, mais aussi celles de musées périphériques à Paris comme le Musée Condé de Chantilly et le Château de Versailles.

La Semaine du dessin se tient aussi dans le quartier Drouot, au sein duquel plusieurs Commissaires- priseurs organisent des ventes spécialisées à l’occasion du Salon, pour profiter de ses retombées en terme d’acquéreurs potentiels. C’était le cas par exemple de la maison de ventes Millon & Associés le 2 avril 2012.[15]

Dans le cadre de la Semaine du dessin se tient également la La Foire internationale du dessin, fondée en 2007 par Serghei Litvin Manoliu. Elle permet à 90 étudiants venant de 40 écoles des beaux-arts de 14 pays européens d’exposer leurs oeuvres, à la Cité Internationale des arts à Paris.

Drawing now Art Fair est un Salon marchand consacré exclusivement au dessin contemporain. S’il est indépendant du Salon du dessin, il figure bien parmi les partenaires que ce dernier liste sur son site internet. Drawing now Paris a lieu chaque année au Carreau du Temple à Paris, et, tout comme le Salon du dessin, accueille des galeries et leur corpus d’oeuvres, exclusivement contemporaines.

  1. Chiffres de l'édition 2007 du Salon du dessin.
  2. Ces chiffres proviennent de la compilation des données issues des catalogues papier du Salon du dessin, pour chaque édition.
  3. La galerie Berès, exposante récurrente du Salon, a notamment pour spécialité l’estampe japonaise. Cependant, on peut parler à propos de l’estampe japonaise de réelle appropriation culturelle par la culture occidentale, comme le prouve l’influence que l’on lui connait sur le mouvement impressionniste notamment. Ce n'est donc pas un exemple valable d'ouverture vers le dessin asiatique.
  4. né en 1626, mort en 1705
  5. Yadira Castellanos Estrabao, « Rencontre avec Hervé Aaron, fondateur du Salon du Dessin », sur https://www.journaldeleconomie.fr/, (consulté le )
  6. Dictionnaire Larousse, « Dessin - définitions », sur larousse.fr
  7. Dessin focalisé sur la ligne qui forme les contours des figures et motifs, sans représentation des volumes ni des coloris.
  8. Didier Rykner, « Acquisitions des musées au Salon du Dessin 2 », sur https://www.latribunedelart.com/, (consulté le )
  9. « Salon du dessin - Historique », sur https://www.salondudessin.com/
  10. Avec notamment : - NEW GALERIE DE FRANCE qui présente une oeuvre de Martial Raysse (né en 1936), Bouge pas Camille, 2001 - THADDAEUS ROPAC qui présente une oeuvre de Georg Baselitz (né en 1938), Ohne Titel - 5/XII/06, 2006 (Informations issues des catalogues des éditions 2001 et 2006 du Salon du dessin)
  11. Yadira Castellanos Estrabao, « Rencontre avec Hervé Aaron, fondateur du Salon du Dessin »,
  12. Ces rencontres s'articulent autour du sujet suivant : « L’artiste collectionneur de dessins - de Vasari à aujourd’hui »
  13. « Le Prix de dessin de la Fondation d’art contemporain Daniel et Florence Guerlain », sur http://www.fondationdfguerlain.com/
  14. « Dossier - Semaine du dessin »
  15. « DESSINS, COLLECTION DE MONSIEUR S. 2ÈME PARTIE Lundi 02 Avril 2012 14:15 Drouot - Richelieu - Salle 2 », sur https://www.millon.com/