Une dernière fois (film)

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Une dernière fois
Réalisation Olympe de G.
Acteurs principaux
Sociétés de production Canal+
Kidam
Olympe de G. Productions
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Film pornographique
Sortie 2020
Durée 70 minutes

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Une dernière fois est un film français de fiction comprenant des scènes sexuellement explicites, réalisé par Olympe de G., co-produit par Kidam et Canal+ et sorti en 2020. Il met en vedette l'actrice française Brigitte Lahaie[1],[2]. Il a fait l’objet d’une coordination d’intimité lors du tournage des scènes intimes. Le consentement est aussi présent tout au long des dialogues du film. Le film se veut un plaidoyer pour le droit des femmes à jouir librement de leur corps, toute leur vie et jusque dans la mort.

Contexte et production[modifier | modifier le code]

Une dernière fois est le premier long métrage de la réalisatrice féministe Olympe de G.[3]

Le projet reçoit des fonds lors d'une campagne de financement participatif lancée par la réalisatrice[4]. La création du film a duré un an et demi, tandis que le tournage a duré dix jours avec un budget réduit[3]. Le film est tourné à Paris[4].

Brigitte Lahaie est âgée de 64 ans lorsqu'elle tourne ce film[1]. Elle n'avait joué dans aucun film sexuellement explicite depuis 1995[2].

Dans ce long métrage, Lahaie entend « lever un tabou sur la sexualité après 50 ans »[5],[2]. Olympe de G. affirme faire preuve de body positivisme en traitant « la manière d'éprouver sa sexualité lorsque l'on est une femme de plus de 60 ans »[6]. Elle déclare que les scènes sexuellement explicites ont pour objectif d'être « centré autour du clitoris »[2],[6]. Les deux scènes intimes représentant des pénétrations montrent les personnages féminins en position du chevauchement comme une « métaphore du pouvoir féminin »[6].

Lahaie a néanmoins souhaité que son sexe n'apparaisse pas dans le film[2].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Bien qu'elle soit en bonne santé, Salomé (Brigitte Lahaie), 69 ans, a décidé de mourir dans six mois[6]. Après une vie remplie d'aventures, elle planifie son dernier rapport sexuel. Le , accompagnée de la documentariste Sandra, elle sélectionne son dernier partenaire lors d'un casting de sept candidats (dont un couple) qui ont répondu à son annonce parue dans le journal[2]. Elle s'essaie ainsi à des corps différents et des fantasmes variés et confie ses impressions à Sandra après chaque entrevue. Les deux femmes se lient d'amitié. Se sentant plus vivante que jamais, Salomé choisit finalement un partenaire pour une dernière aventure qui sera aussi une première fois[7].

Le film comprend notamment des scènes de masturbation, de cunnilingus, deux scènes de pénétration en chevauchement[6], ainsi qu'une scène lesbienne[8].

Distribution[modifier | modifier le code]

  • Brigitte Lahaie : Salomé
  • Heidi Switch : Sandra
  • Alexandra Cismondi : Sandra (voix)
  • Philippe Sivy : J.-B.
  • Arsène Laclos : Jérôme
  • Francis Mischkind : Guy
  • Misungui Bordelle : Fleur
  • Rico Simmons : Mickaël
  • Mélodie Giraud : Natalie

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Diffusion[modifier | modifier le code]

Une dernière fois est diffusé pour la première fois sur Canal+ le dimanche à h 38[9].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Le magazine chEEk qualifie le film de « féministe » en ce qu'il « met le consentement en son centre » et « se concentre sur le plaisir féminin »[3]. Une critique du média féministe Déculottées juge Brigitte Lahaie « crédible et touchante » et loue le « réalisme des scènes », même si elle estime le jeu lesbien « peu convaincant et naturel ». Elle qualifie aussi le film de « porno féministe » avec « un sexe plus slow, moins spectaculaire que dans les pornos de sites gratuits. »[8]

Frédéric Mignard de CineDweller loue « l'amour et le respect de l'autre » présents dans le film ainsi que le rôle de Brigitte Lahaie dans l'œuvre. Selon lui, le long métrage montre « les différentes facettes de cette femme publique »[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Martin Cangelosi et Rémi Duchemin, « Brigitte Lahaie se (re)met à nu pour Canal + », Europe 1, (consulté le ).
  2. a b c d e et f Verduzier 2020.
  3. a b et c Tissier 2020.
  4. a et b Guzzo 2020.
  5. Briand-Locu 2020.
  6. a b c d et e Frontera 2020.
  7. a et b Mignard 2020.
  8. a et b Tatiana 2020.
  9. « Programme : Canal+ / dimanche 7 juin 2020 », sur Télé-Loisirs (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Culte, classe, divine, unique... Une dernière fois avec Brigitte Lahaie », Le Journal du Hard, Canal+,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jean-François Frontera, « Une dernière fois : Quand la pornographie devient existentielle devant la caméra d'Olympe de G. », Le Journal du Hard,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Julia Tissier, « “Une dernière fois”, le premier long métrage porno et engagé d'Olympe de G », chEEk Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Pauline Verduzier, « Olympe de G. et Brigitte Lahaie, entretien croisé avec deux figures du porno féministe », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Marie Briand-Locu, « Brigitte Lahaie, de retour dans un film érotique, se confie », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Interview radiophonique d'Olympe de G. et Brigitte Lahaie par Paola Guzzo, « Une dernière fois », Les Impromptus, Fréquence protestante,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Tatiana, « “Une dernière fois”, un porno féministe sensible et érotique », Déculottées,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Frédéric Mignard, « Une dernière fois : la critique du film porno de Canal + de Juin 2020 », sur CineDweller, (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]