Young Men's Christian Association

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Young Men's Christian Association
Image illustrative de l’article Young Men's Christian Association
Logo de l’association.
Situation
Région 119 pays
Création 1844 à Londres (Angleterre)
Type Association à but non lucratif
Organisation non gouvernementale internationale
Siège Genève (Suisse)
Organisation
Personnes clés George Williams, fondateur

Site web ymca.int

La YMCA (Young Men's Christian Association) ou l’UCJG (Union chrétienne de jeunes gens) est une association et une ONG d'origine chrétienne protestante interconfessionnelle. Elle regroupe plus de 15 000 associations locales de jeunes, présentes dans 120 pays, représentant 65 millions de membres qui œuvrent dans de nombreux domaines. La première YMCA a été fondée à Londres en 1844 par George Williams (1821-1905). Le siège mondial se trouve à Genève, en Suisse.

Historique[modifier | modifier le code]

Premier local ouvert à Genève en 1852.

Le , consterné par les conditions de vie difficiles des jeunes travailleurs londoniens, George Williams rassemble un groupe de collègues et fonde la Young Men's Christian Association ou YMCA à Londres (Association Chrétienne des Jeunes Gens) afin de mobiliser les jeunes hommes pour leur vie spirituelle [1].

La YMCA s'établit en 1850 en Australie, à Montréal au Canada en 1851 et à Boston aux États-Unis la même année[2]. La YMCA de Montréal ouvre un camp de vacances en 1894, le camp Kanawana, le plus ancien camp de vacances au Québec[réf. nécessaire].

En Suisse, la première Union Chrétienne de Jeunes Gens (UCJG) est fondée à Genève à l'initiative d'Henri Dunant, l'initiateur de la Croix-Rouge, et de Maximilien Perrot, issu d'une vieille famille genevoise, en 1852[3].

En 1855, l'association mondiale des YMCA (Young Men's Christian Association) est fondée et devient engagée dans la promotion d'activités sportives pour les jeunes [4].

En 1891, le basket-ball est inventé par James Naismith, un enseignant canadien, moniteur d'une université YMCA. Le jeu enthousiasme les élèves, si bien que, immédiatement, ils décident de le baptiser « Naismith-ball » : cela amuse beaucoup l'inventeur mais il refuse. Alors le chef de la classe propose qu'on le nomme simplement « basket-ball » puisqu'il y a « a basket and a ball » (« un panier et une balle »). En 1895 c'est le volley-ball qui est inventé par un professeur d'une YMCA.

Affiche de soutien aux foyers du soldat (1917).

En Europe, lors de la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918, l'YMCA accompagne le débarquement des troupes américaines sur le sol français[5]. Elle assure alors le bien-être des unités alliées dans les cantonnements à travers ses foyers du soldat qui organisent spectacles, bibliothèques et activités sportives. Elle contribue ainsi largement à l'implantation du basket-ball et du volley-ball dans les classes populaires françaises. À cette même époque, des brochures de découverte de la langue internationale espéranto sont distribuées par l'YMCA auprès des prisonniers de guerre. En 1919, avant le ré-embarquement des unités américaines, l'YMCA participe largement à la construction du stade Pershing et à l'organisation des Jeux interalliés.

Aux États-Unis, dans les années 1920, l'évangile social favorise l'établissement de centres de remise en forme avec des bibliothèques pour les jeunes ouvriers, gérés par l'organisation[6],[7]. Puis dans les années 1930, certaines sections locales commencent à s'engager pour la défense des droits civiques[8].

En 1930 c'est le futsal (Fútbol de Salón) qui est lancé par Juan Carlos Ceriani Gravier, un prêtre argentin immigré en Uruguay en 1929, devenu directeur de l'Asociación Cristiana de Jóvenes (YMCA) de Montevideo, en Uruguay.

But des YMCA[modifier | modifier le code]

Carte de membre, 1965.

Le but de l'association créée par George Williams était d'atteindre l'harmonie entre le corps, l'intellect et l'esprit. L'insigne de l'YMCA - un triangle équilatéral - représente les trois domaines que l'être humain doit développer pour demeurer en équilibre. « Le triangle est l'exemple d'une symétrie essentielle à l'homme sur les plans spirituel, intellectuel et physique » (Luther Gulick, professeur d'éducation physique du YMCA et créateur du symbole triangulaire des YMCA en 1891). Aujourd’hui, on parle du développement holistique de la personne.

Les YMCA partagent un certain nombre de textes adoptés lors des assemblées générales de l'Alliance universelle des YMCA : comme la Base de Paris (1855)[9], les principes de Kampala (1973)[10] et Défi 21 (1999) Texte relevant les défis du XXIe siècle[11]. Ils témoignent de l'évolution des YMCA de 1855 à nos jours. Les nouveaux textes n'annulent pas les précédents, mais les complètent.

YMCA empowering young people : Développer l’autonomie, le sens et la prise de responsabilités des jeunes.

Domaines d'intervention[modifier | modifier le code]

Les YMCA œuvrent dans divers domaines sociaux qui varient selon les pays. En France, les YMCA œuvrent dans trois domaines principaux. L'insertion par l’emploi, la formation, le logement, la santé ainsi que l’accueil de réfugiés et demandeurs d’asile[12], le tourisme Social et Solidaire avec 13 centres de séjours[13] et la Jeunesse par des missions de volontariat en France et à l'étranger[14]. Au Canada, il y a des programmes pour les jeunes, des services pour les nouveaux arrivants et des programmes d'alphabétisation[15]. Au Togo, il y a des sensibilisations sanitaires, la prévention du VIH/Sida, l'alphabétisation, la formation technique, l'aide aux prisonniers[16],[17].

Diversité des YMCA[modifier | modifier le code]

D'une YMCA à une autre (et parfois d'une Alliance nationale des YMCA à une autre), les actions humanitaires[18], les activités (réflexion biblique, activités sportives, camps d'été, hôtellerie, foyer d'étudiants, foyer de jeunes travailleurs, cours du soir, formation professionnelle, piscine...), les statuts des collaborateurs (professionnels appelés « secrétaires » et bénévoles), l'ambiance (consumériste ou militante), les usages sont très divers.

Identité chrétienne des YMCA[modifier | modifier le code]

Immeuble qui a hébergé le premier YMCA en Amérique du Nord, Montréal (Canada).

À l'origine les YMCA étaient des associations chrétiennes à visée d'abord interconfessionnelle puis œcuménique, indépendantes des Églises. Chaque YMCA étant indépendante, son positionnement confessionnel est variable :

  • en Scandinavie, elles sont proches des Églises luthériennes nationales ;
  • en France, un mouvement « initié par des protestants » est de fonctionnement laïque ;
  • en Belgique, « des associations aux bases œcuméniques de fonctionnement laïque » ;
  • au Canada et aux États-Unis, « des associations promotrices de valeurs judéo-chrétiennes et humanistes ».

Les statuts de nombreuses YMCA comptent des distinctions de statuts parmi les adhérents :

  • membres actifs (chrétiens confessant la Base de Paris uniquement) seuls habilités à devenir administrateurs ;
  • membres associés ;
  • membres adhérents ou utilisateurs.

Relations entre les YMCA et les Églises orthodoxes[modifier | modifier le code]

L'Alliance universelle des YMCA a statué que l'œcuménisme et l'interdénominationalité relevait des Alliances nationales. Chaque Alliance nationale a statué par la suite.

En 1911, les YMCA ont entamé un partenariat avec les Églises orthodoxes dans les pays concernés.

En 1913, les YMCA ont décidé d'accepter les orthodoxes parmi les membres actifs.

Relations entre les YMCA et l'Église catholique[modifier | modifier le code]

Dans les pays majoritairement ou partiellement catholiques, les YMCA comptent de nombreux membres catholiques romains (pratiquants ou non). Le , l'Église catholique romaine a interdit à ses fidèles de fréquenter les YMCA, considérées comme « apostates » en 1920 (Acta Apostolicae Sedis, Vol. XII, p. 595-597[19])[20]. Les évêques des Philippines ont rappelé cette interdiction aux catholiques des Philippines en 1954[21]. Le décret sur la liberté religieuse du concile Vatican II a annulé cette interdiction en 1965[22] ,[23]. Le Secrétariat pour l'unité des chrétiens, devenu le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, et l'Alliance universelle des YMCA sont en dialogue depuis 1984.

Organisations des YMCA[modifier | modifier le code]

YMCA de Jérusalem, association fondée en 1878 et bâtiment érigé en 1928-1933.

On trouve des YMCA dans 120 pays. Chaque YMCA est une association indépendante.

Alliances régionales, nationales, continentales, et universelle des YMCA[modifier | modifier le code]

Au sein des alliances nationales on trouve parfois des alliances régionales (en Allemagne), parfois linguistiques (en Suisse).

Les YMCA d'un même pays adhèrent à une fédération nationale.

Les fédérations nationales des YMCA adhèrent à l'Alliance universelle des YMCA et à des alliances continentales (Afrique : 22 fédérations, Asie et Pacifique : 26 fédérations, Europe : 36 fédérations, Amérique Latine et Caraïbes : 29, Moyen-Orient : 6 fédérations et YMCA isolées, Amérique du Nord : 2 fédérations). L'Alliance universelle est basée à Genève où sont également conservées ses archives. L'alliance européenne est basée à Prague.

Certaines Alliances nationales des YMCA font alliance avec les YWCA (Young Women's Christian Association ou Unions Chrétiennes de Jeunes Filles) comme la Suisse.

En France[modifier | modifier le code]

Les YMCA France, anciennement appelé Union chrétienne des jeunes gens, sont des associations ouvertes à tous créées par des protestants et de fonctionnement laïque. YMCA France, branche française du mouvement des YMCA présent dans 120 pays, regroupe 20 associations représentées par l’Alliance nationale des YMCA France. L'association est créée en 1867, à Nîmes, elle est titulaire de l'agrément d'éducation populaire et créée au JO en 1927. Elle est reconnue association d'utilité publique depuis 1948.

Dans le cadre des missions du réseau qui est d’œuvrer pour une société équitable en accompagnant l’individu, l’Alliance nationale anime et fédère le réseau et le représente au niveau national et international. Tournées vers les jeunes et les personnes en difficulté, celles-ci œuvrent pour une société équitable en accompagnant l’individu. Les YMCA accueillent les personnes avec leurs particularités et leur fournissent l’espace nécessaire à leur épanouissement et développement.

Les membres interviennent dans trois domaines : l’insertion, le tourisme social et solidaire et la jeunesse.

Les actions que le mouvement soutient[24] :

  • Tourisme social et solidaire : hébergements touristiques à prix accessibles, classes de découvertes, séjours scolaires, camps de vacances, etc.
  • Insertion : aide à l’hébergement, accompagnement vers l’emploi et l’emploi adapté, accueil et accompagnement de migrants (demandeurs d’asile et des réfugiés…), formations, accompagnement des personnes en situation de handicap et des personnes cérébro-lésées…
  • Jeunesse : organisation de séjours pour les jeunes, échanges internationaux, missions de volontariat en France et à l’international, participation à des programmes internationaux YMCA, formation BAFA…

De surcroît, les YMCA proposent également des programmes liés au sport et à la culture ; allant de la compagnie de théâtre, des démarches de création et d’expression jusqu’à l’accompagnement des personnes en situation de handicap vers l’affirmation de leur identité. En outre, les centres proposent des activités sportives et culturelles.

Histoire des YMCA en France[modifier | modifier le code]

Le 14 rue de Trévise (Paris), siège de YMCA France, héberge également le théâtre Trévise.

Elles sont apparues dans les régions protestantes de France à partir des années 1850 : Cévennes, Dauphiné, Normandie, Charentes, Paris, Pays de Montbéliard et Alsace. Leur fondation officielle date de 1852[25]. Elles étaient les filles du Réveil protestant et du Piétisme. Centrées sur le développement spirituel de ses adhérents (uniquement masculins jusqu'en 1956), les YMCA se saisissent des domaines intellectuels (bibliothèques, cours du soir, théâtre) et sportifs (basket-ball, volley-ball, piscine) dans le dernier quart du XIXe siècle[26],[27],[28]. À partir du début du XXe siècle elles investissent le domaine du plein air (camping, randonnée, scoutisme avec les éclaireurs unionistes en 1911). Plusieurs associations en France sont créées à l’initiative de jeunes travailleurs protestants : elles rejoignirent alors le mouvement des YMCA, sous la dénomination française des UCJG (Unions Chrétiennes de Jeunes Gens). C'est la naissance des premières YMCA en France (l’Union de Paris, Nîmes et Strasbourg). Chaque association revèle une histoire particulière et un engagement personnel. Le mouvement est mondialement reconnu.

En , à la Conférence Internationale de Paris, l'Alliance nationale est constituée et se réunira tous les trois ans.

En 1909, l'Alliance nationale accueille pour la première fois des réfugiés. Les YMCA françaises, américaines et britanniques apportent confort et récréation aux soldats alliés (bibles, livres, équipements sportifs): les Stades Unionistes. En 1939 avec d'autres mouvements de jeunesse protestants, elles fondent la Cimade (Comité Inter Mouvement d'Aide aux Évacués). En 1941, à l'image des camps de vacances unionistes, un secrétaire de l'Alliance universelle des UCJG, le pasteur Charles Guillon (1883-1965), ouvre le camp Joubert au Chambon-sur-Lignon dans la Haute-Loire. Des réfugiés espagnols, autrichiens, allemands et belges bâtissent 9 chalets de bois (chalets 1 à 7, chalet Williams, du nom de George Williams, fondateur de la première union et chalet Espérance, du nom du journal unioniste français).

En 1950, pour rester indépendantes des Églises protestantes, l'Alliance nationale des UCJG de France refuse d'adhérer au projet d'Alliance des équipes unionistes (AEU), soutenu par l’Église réformée de France qui rassemblait la Fédé (Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants qui a pris son indépendance des UCJG au début du XXe siècle), les UCJF (Unions Chrétiennes de Jeunes Filles), les Éclaireuses Unionistes et les Éclaireurs unionistes (deux mouvements distincts qui ont pris leur indépendance respectivement des UCJF et des UCJG dans les années 1920) et les groupes de jeunes d'Églises. Ce choix des UCJG de France a installé une certaine défiance entre les mouvements de jeunesse entre eux et entre les UCJG de France et les Églises protestantes de France en général et l’Église réformée de France en particulier. Le projet de fusion des mouvements de jeunesse protestants en 1965 a mis un coup d'arrêt à l'Alliance des équipes unionistes.

Dès 1878 les UCJG en France organisent des sections cadettes pour les jeunes de 12 à 16 ans. Des sections pour les plus jeunes apparaissent : cadets (8 à 14 ans) et juniors (14 à 18 ans). Après-guerre, les cadets sont scindés en deux tranches d'âge : les cadets (8 à 12 ans) et préjuniors (12 à 14 ans). Les activités des sections, hebdomadaires, hébergées dans des locaux de paroisses protestantes ou d'unions, s'apparentaient à des patronages, à des clubs d'enfants et d'adolescents ou encore à des accueils de loisir sans hébergement. Les derniers groupes hebdomadaires ont disparu en 1993 (Strasbourg Paroisse Saint Thomas, EPCAAL), en 1994 (UCJG Colmar) et en 1996 (UCJG Schiltigheim). Le dernier camp cadet organisé par le groupe Alsace des UCJG a eu lieu au Chambon-sur-Lignon en 1999. Depuis deux UCJG (le groupe Alsace des UCJG et l'UCJG Loire) organisent toujours des séjours de vacances. Ils ont signé une charte de l'accueil des jeunes en centre de vacances[29].

En 2019, YMCA France compte 23 associations dans son réseau.

En Belgique[modifier | modifier le code]

Déjà en 1843, un groupe de jeunes chrétiens bruxellois, dont Philippe Hoyois, Adolphe Nett, Charles Graeffe et Alexandre Bijl, se réunissaient pour prier, chanter des cantiques et méditer les Saintes Écritures dans les locaux de l'Église de l’Observatoire. Le cinq jeunes hommes, Edouard de Faye, étudiant en médecine à l'Université Libre de Bruxelles, François Bredan, commis-négociant, John Kirkpatrick, agent de la Société biblique britannique et étrangère, Gosset et Lear fondèrent la première Union Chrétienne de Jeunes Gens à Bruxelles. Ils furent bientôt rejoints par Charles Graeffe, commis de banque, bientôt fabricant de sucre et Jules Pagny, industriel. C’est alors que fut fondée une deuxième Union à Anvers comprenant une vingtaine de membres allemands et néerlandais qui travaillaient dans les firmes de la cité portuaire dont Herman Voskamp, diplômé de l'Institut des diacres de Duisbourg, premier salarié au service du mouvement belge.

La fondation des Alliances universelle et nationale belges[modifier | modifier le code]

Du 19 au , une centaine de jeunes gens, appartenant à huit pays, dont la Belgique, représentée par le pasteur J. Kessler, réunis à Paris fondaient l’Alliance Universelle des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens. Au cours de l’année 1857, six Unions se créèrent à Jumet, Liège, Nessonvaux, Seraing, Strée et Taintignies. Ces Unions étaient en correspondance les unes avec les autres, mais restaient totalement indépendantes, même si la plupart avaient adopté des statuts inspirés de ceux de Bruxelles. L’Union de Bruxelles prit alors l’initiative de constituer une Alliance Nationale. Le , le docteur en médecine Edouard de Faye reçut le mandat de s’enquérir auprès des autres Unions de leur sentiment à ce sujet. Les réponses furent positives et le fut fondée l’Alliance des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens de Belgique par six Unions sur les huit qui existaient à cette date. Seules restèrent en dehors de l’Alliance les Unions d’Anvers et de Strée. C’est le que les statuts et règlements de la nouvelle Alliance Nationale furent adoptés en assemblée générale à Bruxelles.

Domaines spécifiques[modifier | modifier le code]

À travers les années les Unions Chrétiennes de Jeunes Gens (YMCA) de Belgique ont su reconnaître les besoins de la communauté et se sont adaptées aux circonstances. Elles ont lancé des initiatives qui sont maintenant tombées dans le domaine public: le camping éducatif, les Cadets et les Éclaireurs Unionistes, le basket-ball, le volley-ball, le foyer de jeunes et la profession d'animateur de jeunesse. Elles ont fait figure des pionniers dans l'assistance aux émigrants au départ d'Anvers, l'ouverture à Bruxelles du plus grand foyer du soldat au monde, l'Aide aux prisonniers de guerre pendant les deux Guerres mondiales, l'alphabétisation de travailleurs chinois dans la campagne flamande, l'entrainement des athlètes belges pour les Jeux Olympiques d'Anvers de 1920, le soutien aux Displaced Persons la Fraternité des Garçons d'Europe et le lancement d'un mouvement YMCA au Congo belge. Les YMCAs belges ont toujours veillé à promouvoir le bien être psychique, physique et intellectuel des jeunes sans distinction de religion, race, sexe et culture.

YWCA[modifier | modifier le code]

Affiche ancienne de la YWCA.

La Young Woman Christian Association est le pendant féminin du YMCA.

Personnalités notables des YMCA[modifier | modifier le code]

Quatre prix Nobel de la paix ont été attribués à d'anciens responsables YMCA :

George Williams été anobli. Un vitrail de l'abbaye de Westminster rend hommage à son œuvre ainsi qu'aux services rendus par les YMCA pendant la Première Guerre mondiale. Le musée Madame Tussauds à Londres avait une figure de cire à son effigie, dans la section religieuse, entourée par celle des réformateurs Martin Luther, John Knox, John Wesley et Jean Calvin.

Évocations dans les arts[modifier | modifier le code]

La chanson YMCA[modifier | modifier le code]

Les associations YMCA ont inspiré aux Village People leur célèbre chanson sortie en 1978 : Y.M.C.A.[30]. Lues au premier degré, les paroles de la chanson sont un hymne au mouvement YMCA. La chorégraphie du clip de cette chanson représente les lettres « Y M C A » avec les bras des interprètes. Mais la chanson abonde aussi en sous-entendus qui font allusion à l'existence d'une culture homosexuelle dans les YMCA[31].

Cinéma[modifier | modifier le code]

Dans le film Gremlins, les gremlins veulent se multiplier en plongeant dans une piscine d'une YMCA américaine.

Dans La Grande Évasion, pendant une scène de briefing dans la bibliothèque de l'Oflag, on peut voir des caisses de livres, estampillées du triangle unioniste, envoyées par les YMCA aux prisonniers de guerre. Comme la Croix-Rouge, les YMCA soutenaient les soldats en captivité.

Dans l'Armée des ombres, Lino Ventura, se retrouve dans un club à Londres où des jeunes gens s'amusent. On peut y voir affiché sur un mur les quatre lettres de l'association.

Dans Green Book : Sur les routes du sud, le docteur Don Shirley se rend, un soir, lors de sa tournée, dans un YMCA, où il a une aventure homosexuelle.

Controverses[modifier | modifier le code]

Au début du XXe siècle, les YMCA deviennent peu à peu involontairement un lieu de rencontre et de sociabilité pour les jeunes hommes homosexuels ou bisexuels en quête d'un lieu où ils pourraient vivre cet aspect de leur sexualité, à l'époque très mal vu, sans trop de craintes. L'existence de cette sous-culture transparaît ponctuellement dans les médias à l'occasion de plusieurs scandales[31]. L'une des premières affaires de ce genre éclate en 1912 à la YMCA de Portland, dans l'Oregon, la neuvième plus grande structure des YMCA aux États-Unis : un journal local lance des accusations de sodomie et d'incitation de mineurs à la délinquance contre de nombreuses personnalités masculines de la ville, dont quelques-unes vivaient à la YMCA ou en fréquentaient les installations sportives[31]. Un scandale similaire éclate en 1919 à la Station d'entraînement naval de Newport, à Rhode Island[31]. La YMCA réagit à ces scandales par des mesures contre les homosexuels : être suspecté d'homosexualité ou d'incitation à des relations homosexuelles devient un motif d'exclusion de l'association, et cela alors même que de nombreux employés de bureau des YMCA y travaillaient parce qu'ils appréciaient la tolérance habituelle de ces associations envers l'homosexualité[31]. Les YMCA demeurent malgré cela un lieu de rencontre homosexuelle jusqu'à l'émergence d'un mouvement militant public en faveur des droits des homosexuels dans les années 1960, période où d'autres lieux de sociabilité apparaissent[31].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. J. Gordon Melton, Encyclopedia of Protestantism, Infobase Publishing, USA, 2005, p. 575
  2. Mehmet Odekon, W. George Scarlett, Encyclopedia of World Poverty, SAGE Publications, USA, 2006, p. 1207
  3. Maximilien Perrot, Notices historiques sur l'Union Chrétienne de Jeunes Gens de Genève, de 1852 à 1878. Rapport rédigé pour le 25e anniversaire de cette société, 1878.
  4. Mark Juergensmeyer, Wade Clark Roof, Encyclopedia of Global Religion, Volume 1, SAGE, USA, 2012, p. 1395
  5. Immanuel Ness, Encyclopedia of American Social Movements, Routledge, Abingdon-on-Thames, 2015, p. 968
  6. Gwendolyn Mink, Alice O'Connor, Poverty in the United States: An Encyclopedia of History, Politics, and Policy, Volume 1, ABC-CLIO, USA, 2004, p. 838-839
  7. Christopher H. Evans, The Social Gospel in American Religion: A History, NYU Press, USA, 2017, p. 116
  8. Gwendolyn Mink, Alice O'Connor, Poverty in the United States: An Encyclopedia of History, Politics, and Policy, Volume 1, ABC-CLIO, USA, 2004, p. 839
  9. « ymca.int/who-we-are/mission/pa… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. « ymca.int/who-we-are/mission/ka… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. « ymca.int/who-we-are/mission/ch… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  12. « Alliance Nationale des YMCA de France - Coordination SUD », sur Coordination SUD (consulté le ).
  13. « Tourisme social et solidaire - YMCA - Mouvement de Jeunesse », YMCA - Mouvement de Jeunesse, (consulté le )
  14. « Jeunesse - YMCA - Mouvement de Jeunesse », YMCA - Mouvement de Jeunesse, (consulté le )
  15. « Initiatives communautaires », sur YMCA CWP (consulté le ).
  16. « « Le Togo ne dispose pas d’une politique nationale de réinsertion » Togo : La… », sur horizon-news.info via Internet Archive (consulté le ).
  17. « ymcatogo.org/index.php/program… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  18. Voir, par exemple, Célébration : Ymca Sénégal fête ses 30 ans au service de l’éducation et de la formation, Le Soleil 24 novembre 2012 (via Seneweb.com).
  19. http://www.vatican.va/archive/aas/documents/AAS%2012%20[1920]%20-%20ocr.pdf.
  20. « time.com/time/magazine/article… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  21. « cbcponline.net/documents/1950s… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  22. http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decl_19651207_dignitatis-humanae%20(1)_fr.html.
  23. « carlislefamilyymca.org/daxFron… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  24. « YMCA - Mouvement de Jeunesse - », sur YMCA - Mouvement de Jeunesse (consulté le )
  25. Brezger Dieter, Chevalley Geneviève. La Fédé : presque 90 ans (survol historique). In: Autres Temps. Les cahiers du christianisme social. No 18, 1988. p. 79-85..
  26. Marion Kindermans, « A Paris, le plus vieux terrain de basket au monde va être enfin restauré », sur Les Echos, (consulté le )
  27. Pauline Darvey, « Il abrite la plus vieille salle de basket au monde… à Paris, le YMCA va faire peau neuve », sur Le Parisien, (consulté le )
  28. « Adopte une lame • YMCA Paris », sur adopteunelame (consulté le )
  29. http://www.ucjg.fr/IMG/pdf_UCJG-YMCA-charte_jeunesse-2007-05.pdf.
  30. (en) Michael Campbell, Popular Music in America : The Beat Goes On, Cengage Learning, (lire en ligne), p. 267.
  31. a b c d e et f YMCA, article de Caryn E. Neumann dans GLBTQ : An Encyclopedia of Gay, Lesbian, Bisexual, Transgender, and Queer Culture, 2004. Page consultée le 11 novembre 2016.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens internes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • H. R. Boudin, Histoire des Unions chrétiennes de jeunes gens (YMCA) en Belgique, Librairie des éclaireurs unionistes, Flavion-Florennes, 1983, 480 p., illustré avec liste exhaustive de toutes les activités UCJG-YMCA en Belgique et au Congo belge ou pour des Belges.
  • (en) Stefan Huebner, Pan-Asian Sports and the Emergence of Modern Asia, 1913-1974, Singapour: NUS Press, 2016: chapitres 1-2 (YMCA et sport en Asie)
  • Bernard Charles, Les Unions Chrétiennes de Jeunes Gens-UCJG-YMCA 1855-2005, Éditions Olivétan (ISBN 978-2-35479-096-7)
  • (en) Charles Howard Hopkins, History of the YMCA in North America, Association Press, New York, 1951, 818 p.
  • John Jaques, Histoire des unions chrétiennes de jeunes gens de la Suisse romande [1852-1902], Eggimann, Genève, 1902, 296 p.
  • Notice historique sur les Unions belges depuis leur fondation en 1853 jusqu'en 1883. Rapport présenté par le Comité central à l'occasion de la 25e Réunion Générale tenue à Liège-Seraing les 13- par Louis de Looper, Bruxelles, 1883, 16 p.
  • Balty, V., Les Unions belges 1858-1928. Les cinquante premières années de l'Alliance Nationale des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens de Belgique. Notice historique, Comité national des U.C.J.G., Nessonvaux, 1908, 126 p. illustré.
  • Dans le sillon. trois quart de siècle d'activité des U.C.J.G. de Belgique 1858-1933. Alliance Nationale des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens de Belgique, Jumet, 1933, 63 p. illustré.

Liens externes[modifier | modifier le code]