Aller au contenu

Tulsîdâs

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 novembre 2021 à 11:44 et modifiée en dernier par Huster (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Tulsîdâs
Tulsîdas (illustration reproduite dans une édition du Ramcharitmanas de 1949).
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Rajapur (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Assi Ghat (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
तुलसीदासVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
गोस्वामी तुलसीदासVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Prononciation
Œuvres principales

Goswami Tulsîdâs (vers 1532 - 1623 ; en hindi : तुलसीदास) est un poète et philosophe indien, principalement connu pour sa version en langue awadhi du Ramayana, le Ramcharitmanas[1], littéralement « Lac des légendes de Rāma ». C'est un des plus grands poètes d'expression hindie de la littérature religieuse indienne classique[2]. Il est souvent considéré comme l'équivalent pour la langue hindi de ce que Molière est au français ou Shakespeare à l'anglais.

Un jésuite belge missionnaire en Inde, Camille Bulcke (1909-1982), a beaucoup contribué à faire redécouvrir la dimension spirituelle des œuvres de Tulsîdas, notamment dans son livre autobiographique The faith of a Christian: devotion to Hindi and Tulsi.

Biographie

On sait peu de choses de la vie de Tulsîdâs. Son nom signifie « serviteur ou dévot (dâs)[3] du tulsi ». Le tulsi est une variété de basilic tenue pour sacrée en Inde où elle est tenue pour l'épouse de Vishnu[4].

Né probablement à Ayodhya[5], la cité d'où Rama serait originaire, en 1532 et mort en 1623 (dates les plus probables), il était sans doute membre d'une famille de brahmanes orthodoxes qu'il semble avoir quittée assez tôt pour embrasser l'état de moine errant, laissant derrière lui sa femme et ses enfants. Il parcourait les routes, mendiant sa nourriture et chantant les louanges de Râm[2], mais menant une vie misérable — une situation qu'il évoque parfois dans ses écrits[5].

Tulsîdâs vit à l'époque de la grandeur de la dynastie moghole, avec Akbar et Jahanghir, qui correspond à l'apogée de la littérature hindi classique. Il est le contemporain de Sûr-Dâs, célèbre pour ses hymnes à Krishna en langue braj. Tulsi a d'ailleurs aussi écrit des ouvrages en braj, mais pour composer son chef d’œuvre qui conte la geste de Râm, le Ramcharitmanas (aussi appelé le « Ramayan hindi »), il s'est tourné vers un autre dialecte littéraire hindi, l'awadhi, qui est la langue du pays d'Avadh (Ayodhyâ)[6], celle-là même donc du pays qui vu naître et grandir Râma.

Traductions

  • [Vaudeville 1977] Le Ramayan de Tulsi-Das (trad. de l'hindi et commentaires par Charlotte Vaudeville, morceaux choisis), Paris, Les Belles Lettres, coll. « UNESCO d’œuvres représentatives / série indienne », , 211 p.
  • Le lac spirituel. Traduction française de l'Ayodhyākāṇḍa du Rāmāyaṇa de Tulsī-Dās (Traduction, introduction et notes de Charlotte Vaudeville), Paris, A. Maisonneuve, , XXIX, 157
    Traduction du livre II du Rāmāyaṇa
  • (en) Tulsī Dās (a transl. of Vinaya-patrikā with introduction, notes and glossary by F. R. Allchín), The Petition to Rām : hindi devotional hymns of the seventheenth century, Londres, Allen and Unwin, , 335 p.

Bibliographie

  • [Mallison 2001] Françoise Mallison, « Tulsî-Dâs et le Ramayana hindi », dans Pierre-Sylvain Filliozat, Dictionnaire des littératures de l'Inde, Paris, PUF, coll. « Quadrige », (1re éd. 1994), 379 p. (ISBN 978-2-130-52135-8), p. 343-344

Notes et références

  1. (en) Dictionnary of Hinduism par W.J. Johnson publié par Oxford University Press, page 328, (ISBN 9780198610250)
  2. a et b Jean Varenne, Dictionnaire de l'hindouisme, Monaco, Éditions du Rocher, , 349 p. (ISBN 2-268-04151-4), Tulsîdâs, p. 295
  3. « Das » in Dictionnaire Héritage du Sanscrit (Consulté le 21 juillet 2020)
  4. Vaudeville 1977, p. 209.
  5. a et b Vaudeville 1977, p. 2.
  6. Vaudeville 1977, p. 1-2.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :