Theodor Tolsdorff
Theodor Tolsdorff | ||
Remise des feuilles de chêne le à la Wolfsschanze, de g. à d. : Adolf Hitler, Paul Schultz (en) (caché), l’Oberst Walter Lange (serrant la main de Hitler), le Major Theodor Tolsdorff, l’Oberst Günther Pape (de), le Major Franz Bäke. | ||
Naissance | Lehnarten (province de Prusse-Orientale) Empire allemand |
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Décès | (à 68 ans) Dortmund Allemagne de l'Ouest |
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Origine | Allemagne | |
Allégeance | Reich allemand | |
Arme | Heer de la Wehrmacht | |
Grade | Generalleutnant | |
Années de service | 1934 – 1945 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants | |
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Theodor Tolsdorff est un Generalleutnant allemand de la Seconde Guerre mondiale, né le à Lehnarten, arrondissement d'Oletzko (Empire allemand) et mort le à Dortmund (Allemagne de l'Ouest).
Il a été décoré de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants, la deuxième plus haute décoration militaire du Troisième Reich[a].
Biographie
[modifier | modifier le code]Theodor Tolsdorff est né en province de Prusse-Orientale. Après ses études, il se destine à reprendre le domaine familial. La crise des années 1930 le pousse à s'engager dans l'armée. Il intègre, comme volontaire en 1934, le 1er régiment d'infanterie. Il est nommé Oberleutnant (lieutenant) en 1936, et se retrouve en 1939 à la tête d'une compagnie lors de l'invasion de la Pologne.
Toujours lieutenant, lors de l'invasion de l'Union soviétique en , il remplace, au pied levé, son chef de bataillon blessé. Son unité se trouve en ce début de la guerre à l'Est dans les pays baltes. Il est blessé à son tour.
Après sa convalescence, il est nommé Hauptmann (capitaine) et retourne au combat près de Leningrad. Il est blessé au pied droit à la frontière finlandaise. Sa carrière semble compromise. Pourtant, après sa convalescence de plusieurs mois, il reprend le chemin des combats du front de l'Est en .
Promu Major (commandant) en , il prend le commandement du 1er bataillon et combat toujours près de la frontière finlandaise au lac Ladoga, au nord-est de Leningrad.
En , à la mort de son chef, il prend le commandement du 22e régiment d'infanterie. Blessé au ventre, il est alors déclaré inapte. Après sa convalescence, il intègre l'école militaire de Metz[1], comme instructeur, avec le grade d’Oberstleutnant (lieutenant-colonel).
Après de nombreuses demandes de mutation, il rejoint à l'été 1944, le front de l'Est, et est chargé de la défense de la ville de Vilnius (Lituanie). Ses actions de retardement permettent l'évacuation de milliers de blessés : il est nommé Oberst (colonel).
En , sur ordre de Hitler, il retourne en formation. C'est en , avec le grade d’Oberst, qu'il participe à l'offensive des Ardennes. Promu Generalmajor (général de brigade) le , Tolsdorff est à nouveau promu le , au grade de Generalleutnant (général de division). C'est à la tête du 82e corps d'armée qu'il se rend aux Américains le . Il est prisonnier de guerre pendant deux ans.
À sa libération le , Tolsdorff entre dans l'entreprise de transport de son beau-père et travaille comme chauffeur de poids lourds. À partir de 1960, il entre dans la société Deutschen Asphalt AG et y reste jusqu'à sa retraite en 1974.
Theodor Tolsdorff meurt en 1978 à Dortmund, à l'âge de 68 ans.
Controverse
[modifier | modifier le code]Au milieu des années cinquante, Tolsdorff est accusé de l'exécution du Hauptmann Franz Xaver Holzhey, deux heures avant la reddition des Allemands aux Alliés.
Il est d’abord condamné à trois ans et demi de prison. La Cour fédérale annule ce jugement au motif que Tolsdorff a appliqué le droit pénal militaire au cas de Holzhey et ordonne le renvoi devant le tribunal de Traunstein.
Tolsdorff est acquitté lors de ce deuxième procès le . Ce jugement déclenche de nombreux débats sur la réalité de la dénazification dans la justice de la jeune République fédérale d’Allemagne. Il provoque l'indignation de la population de Traunstein.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Croix de fer (1939) :
- 2e classe, le ;
- 1re classe, le .
- Insigne de combat d'infanterie en argent.
- Insigne des blessés :
- en or.
- Insigne de destruction de blindés.
- Croix allemande en or le en tant que Hauptmann dans le I./Infanterie-Regiment 22[2].
- Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants :
- croix de chevalier le en tant que Oberleutnant et chef du 14./Infanterie-Regiment 22[3] ;
- 302e feuilles de chêne le en tant que Major et commandant du I./Füsilier-Regiment 22[3] ;
- 80e glaives le en tant que Oberstleutnant et commandant du Grenadier-Regiment 1067 et chef du Kampfgruppe « Tolsdorff »[3] ;
- 25e brillants le en tant que Generalmajor et commandant de la 340. Volksgrenadier-Division[3].
- Mentionné dans le bulletin radiophonique Wehrmachtbericht le .
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Seuls, vingt-sept militaires l'ont reçue.
Références
[modifier | modifier le code]- Fahnenjunkerschule VI des Heeres « Metz » : École des officiers de Metz.
- Patzwall and Scherzer 2001, p. 478.
- Scherzer 2007, p. 747.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
- (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Generalleutnant de la Heer de la Wehrmacht
- Récipiendaire de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants
- Récipiendaire de la croix allemande en or
- Naissance en novembre 1909
- Naissance dans la voïvodie de Varmie-Mazurie
- Naissance dans la province de Prusse-Orientale
- Décès en mai 1978
- Décès à Dortmund
- Décès à 68 ans