Syndicat national unifié des directeurs, instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement public FO

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Syndicat national unifié des directeurs, instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement public
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
Siège
6, rue Gaston Lauriau
93513 Montreuil cédex
Organisation
Secrétaire général
Frédéric Volle
Site web

Le Syndicat national unifié des directeurs, instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement public FO (SNUDI -FO) est le syndicat des enseignants du premier degré de Force ouvrière.

Historique[modifier | modifier le code]

Le SNUDI-FO a été constitué le de la réunion de deux syndicats : le syndicat national des Directeurs et Directrices d'Ecoles Publiques FO (SND) créé en 1949 affilié à la FNEC FO depuis 1971 (après un vote de près de 80 % lors de son congrès de Saint-Germain en Laye tenu du 19 au ), et le syndicat des Instituteurs FO[1], créé par une fraction scissionniste du SNI. Son premier secrétaire général est Jean-Loup Bouvier ancien secrétaire général du Syndicat des instituteurs FO. Le premier congrès se tient du 25 au à Lacanau[2].

Sous le ministère d'Alain Savary, ministre de l'éducation du gouvernement socialiste dirigé par Pierre Mauroy, ce syndicat s'oppose à la doctrine de l'« unification laïque » de l'enseignement défendue par la FEN, à la politique de « désindexation des salaires sur les prix » , à la « décentralisation » du gouvernement et à la « transformation de l'école »[3]. Ses dirigeants sont souvent issus du PCI ou des partis de droite[3]. Ce syndicat permet aussi à FO de lutter contre la prédominance, à l'époque, de la FEN au sein des enseignants[3]. Après avoir percé aux élections professionnelles en 1984[4] , le SNUDI-FO connaît ensuite un tassement aux élections suivantes, réunissant en 1987, 7,4 % des voix chez les instituteurs (contre 11,4 % trois ans plus tôt) et 8,2 % dans le second degré (contre 14,8 %)[3],[5]. Il défend une conception conservatrice de l'école, qui doit rester, pour les membres de ce syndicat, un lieu de transmission des connaissances préservé des influences extérieures notamment de celle des parents d'élèves et des entreprises[5].

Le , le SNUDI-FO manifeste, comme le SNI (FEN) et le SGEN-CFDT, contre le décret des maîtres-directeurs, proposé par René Monory[6],[7].

En 2007, il s'oppose au décret relatif à l’expérimentation des établissements publics d’enseignement primaire[8] qu'il considère comme une menace contre la pérennité de l’école communale, laïque et républicaine et contre l’existence du statut de fonctionnaire d’Etat de ses maîtres[9].

Organisation[modifier | modifier le code]

Les adhérents du SNUI-FO sont groupés en sections départementales dotées d'un Bureau comprenant au moins un secrétaire général, un trésorier, un secrétaire général adjoint.

L’orientation du syndicat et le contrôle de sa gestion appartiennent au congrès national qui se réunit tous les trois ans :

  • Ier congrès à Lacanau du 25 au ,
  • IIe congrès à Sèvres du 13 au ,
  • IIIe congrès à Paris en ,
  • congrès extraordinaire en ,
  • IVe congrès à Creil en 1993,
  • Ve congrès à Auxerre en 1996,
  • VIe congrès au Croisic en 1999,
  • VIIe congrès à Super Besse en 2002,
  • VIIIe congrès à Blainville-sur-Mer en 2005,
  • IXe congrès à Seignosse en ,
  • Xe congrès à Montreuil en ,
  • XIe congrès à Seignosse en ,
  • XIIe congrès à Gravelines en
  • XIIIe congrès à Clermont-Ferrand les 16 et

Le Bureau National du SNUDI-FO assure l’administration du Syndicat. Il est chargé d’exécuter les décisions du Congrès et du Conseil National, de représenter le Syndicat, d’agir en son nom toutes les fois qu’il sera nécessaire[10]. Depuis 2008, Norbert Trichard est le secrétaire général[11], il était auparavant trésorier national du syndicat[12].

Le siège du SNUDI-FO est sis 6, rue Gaston Lauriau - 93513 Montreuil cédex.

Le SNUDI-FO édite une publication : l'Ecole syndicaliste.

Positions[modifier | modifier le code]

Le SNUDI-FO défend le statut de fonctionnaire d’État et les garanties statutaires particulières aux enseignants du premier degré. À ce titre, il s'oppose à la territorialisation de l’école et des services publics contenus dans l’acte III de la décentralisation et combat pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.

Il revendique une revalorisation des rémunérations : 5 % d’augmentation du point d’indice et 44 points d’indice au titre du rattrapage des douze points de perte de pouvoir d’achat par rapport à l’inflation sur les dix dernières années. Il exige l’arrêt du gel du point d’indice[13].

Le SNUDI-FO demande que soient bien distingués le scolaire et le périscolaire[14].

Fidèle aux principes de la charte d'Amiens, le SNUDI-FO refuse toute cogestion, toute compromission avec la hiérarchie, le ministère, les élus politiques et les groupes de pression quels qu’ils soient[15].

Représentativité[modifier | modifier le code]

En 2008, le SNUDI FO devient le 3e syndicat du 1er degré[16], réunissant 7,81 % des voix, derrière le SNUIPP-FSU, qui est prédominant dans le premier degré avec 47,05 %, et le SE-UNSA, qui obtient 22,95 %[17].

Lors des élections professionnelles d', le SNUDI-FO a obtenu 12 997 voix ce qui confirme sa position de troisième organisation syndicale des instituteurs et des professeurs des écoles[18].

Avec 19 964 suffrages lors des élections professionnelles de 2014, le SNUDI FO gagne 6 964 voix et représente désormais 13,40 % des professeurs des écoles[19].

Lien interne[modifier | modifier le code]

Fédération nationale de l'enseignement, de la culture et de la formation professionnelle - FO

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://sites.google.com/site/snudifo71/home/le-snudi-en-saone-et-loire
  2. FO hebdo, n°1747, 30 mars 1983, p.12
  3. a b c et d Bertrand Geay, « Espace social et "coordinations" », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 86-87,‎ , p. 2-24 (DOI 10.3406/arss.1991.2966, lire en ligne)
  4. S. B., « Malgré la percée de FO la FEN reste largement en tête », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. a et b « Le syndicat FO des instituteurs menacé de scission », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Gérard Da Silva, Histoire de la CGT-FO et de son union départementale de Paris (1895-2009), , 702 p. (ISBN 978-2-296-24517-4, lire en ligne), p. 309.
  7. « Branle-bas de combat chez les instituteurs », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « snudifo47.net/spip.php?article… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. « snudifo47.net/spip.php?article… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. « Les statuts du SNUDI-FO », sur fo-snudi.fr via Wikiwix (consulté le ).
  11. « fo-snudi.fr/spip.php?page=sect… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  12. http://www.education.gouv.fr/archives/2003/debatnational/upload/static/auditions/140404-2.pdf
  13. « fo-snudi.fr/spip.php?article57 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  14. http://snudifo93.net/IMG/pdf/journal_10000.pdf
  15. http://snudifo84.fr/chrono_upload/chrono2272_1.pdf
  16. Jean-Louis Auduc, Le système éducatif, , 400 p. (ISBN 978-2-01-181623-8, lire en ligne), p. 368.
  17. Luc Cédelle, « La FSU est en hausse dans le primaire, mais en baisse dans les lycées et collèges », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  18. http://cache.media.education.gouv.fr/vote_electronique_2011/pdf/result_PN615NAT.pdf
  19. http://cache.media.education.gouv.fr/vote_electronique/2014/pdf/PNF00021NAT.pdf