Symphonie no 6 de Bruckner

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Symphonie no 6
WAB 106
Die Keckste
Genre Symphonie
Nb. de mouvements 4
Musique Anton Bruckner
Effectif Orchestre symphonique
Durée approximative environ 60 minutes
Dates de composition
Dédicataire Anton Ölzelt Ritter von Newin Mäzene
Création
Vienne Drapeau de l'Autriche Autriche
Interprètes Orchestre philharmonique de Vienne dirigé par Gustav Mahler

La Symphonie no 6 en la majeur, WAB 106, d'Anton Bruckner est composée à partir de septembre 1879 et elle ne fait l'objet d'aucune retouche, d'aucun remords, d'aucune altération ou remaniement. Très fier de ses audaces d'écriture, Bruckner la surnomme : Die Keckste (la plus hardie ou la plus effrontée). En fait, cette symphonie conserve un ton très intime. Bruckner déroule les thèmes et les combinaisons qu'il a eu le loisir d'improviser sur le grand orgue de Linz. Le , la symphonie est achevée à l'Abbaye de Saint-Florian.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Composition : -

Elle est composée en quatre mouvements :

  1. - Majestoso
  2. - Adagio : sehr feierlich
  3. - Scherzo : nicht zu schnell
  4. - Finale : bewegt, doch nicht zu schnell

Première audition : à Vienne sous la direction de Gustav Mahler

Éditions[modifier | modifier le code]

Mouvements[modifier | modifier le code]

Le premier mouvement est empreint d'une lumière rayonnante et d'une palette de sonorités éclatantes. Les mouvements médians, aux couleurs plutôt mates, sont plus sombres, alors que le Finale, qui débute en mineur se termine sur un triomphal la majeur.

I - Majestoso[modifier | modifier le code]

Les violoncelles et les contrebasses introduisent un premier thème impérieux sur un fond de rythme brucknérien : ostinato à triolet de croches et croche pointée. Autour de celui-ci, les violons tracent des figures très décoratives sur un rythme particulièrement heurté.


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Le second thème, molto piu lente, joué par la flûte, est plus mélancolique.

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Enfin, le troisième thème oppose deux unissons : celui des cordes et celui des vents.

Le développement reprend le premier thème en renversement. Il est suivi d'une réexposition qui passe par la majeur puis fa-dièse mineur (son relatif) et enfin majeur. Ce mouvement se termine par une coda grandiose. Une sorte de dialogue entre les cors et les trompettes, au cours duquel le thème initial traverse les tonalités.

II - Adagio : sehr feierlich (très solennel)[modifier | modifier le code]

À l'opposé des mouvements lents en forme lied (ABA’B’A’’) de la plupart des autres symphonies, l'Adagio est de forme sonate.

Les violons présentent un thème immatériel, auquel vient se greffer au hautbois une contre-mélodie. Le second thème éthéré est exposé aux cordes. L'exposition se termine par un chant funèbre exposé aux cordes et soutenus aux trombones. Après un court développement basé sur le premier thème et une reprise des trois thèmes, le mouvement se termine par une coda dans laquelle le premier thème est joué une dernière fois aux cordes.

III - Scherzo : nicht zu schnell (sans précipitation)[modifier | modifier le code]

Basé sur plusieurs motifs, le scherzo est suivi par un court Trio qui offre aux cors et aux cordes l'occasion de s'exprimer en des termes quelque peu lyriques et au cours duquel Bruckner fait une citation du thème principal de la précédente 5e symphonie.

IV - Finale : bewegt, doch nicht zu schnell (pas trop rapide)[modifier | modifier le code]

Le premier thème confié aux violons se dresse face aux trémolos des violoncelles et des contrebasses et est suivi par des fanfares menaçantes aux trompettes et aux cors. Un second thème plus passionné est répété aux violons. La fin reprend le thème principal de la première partie.

Instrumentation[modifier | modifier le code]

Instrumentation de la symphonie no 6
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos,

violoncelles, contrebasses

Bois
2 flûtes, 2 hautbois, deux clarinettes (la), 2 bassons
Cuivres
4 cors (en fa), 3 trompettes (en fa), 3 trombones (alto, ténor, basse), un tuba basse
Percussion
timbales (en la, mi)

Discographie sélective[modifier | modifier le code]

Édition Doblinger (1896)[modifier | modifier le code]

Édition Haas (1935)[modifier | modifier le code]

Édition critique de Nowak (1952)[modifier | modifier le code]

Édition Cohrs (2015)[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • Anton Bruckner, Sämtliche Werke, Kritische Gesamtausgabe – Band 6: VI. Symphonie A-Dur (Originalfassung), Musikwissenschaftlicher Verlag der internationalen Bruckner-Gesellschaft, Robert Haas (Éditeur), Vienne, 1935
  • Anton Bruckner: Sämtliche Werke: Band VI: VI. Symphonie A-Dur 1881, Musikwissenschaftlicher Verlag der Internationalen Bruckner-Gesellschaft, Leopold Nowak (Éditeur), Vienne, 1952
  • Casper Höweler (trad. de l'allemand par Renée Harteel), Sommets de la Musique [« X-Y-Z der muziek »], Paris/Gand, Flammarion/Éditions Daphné, (réimpr. 1951, 1953, 1954, 1956), 6e éd. (1re éd. 1947), 470 p. (OCLC 460637886, BNF 33043678)
  • Paul-Gilbert Langevin, Anton Bruckner, apogée de la symphonie, Éditions L'Âge d'Homme, Lausanne, 1977 (OCLC 680825756).
  • William Carragan, Anton Bruckner - Eleven Symphonies, Bruckner Society of America, Windsor, 2020 - (ISBN 978-1-938911-59-0)

Liens externes[modifier | modifier le code]