Stupa de Mankiala

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Stupa de Mankiala
Image illustrative de l’article Stupa de Mankiala
Présentation
Culte Bouddhisme
Type Site archéologique
Géographie
Pays Drapeau du Pakistan Pakistan
Province fédérée Pendjab
District Rawalpindi
Coordonnées 33° 26′ 53″ nord, 73° 14′ 36″ est

Carte

Le stupa de Mankiala est un stūpa bouddhiste du IIe siècle, situé dans la province du Pendjab (Pakistan).

Description[modifier | modifier le code]

Le stupa en 1897

Le stupa de Mankiala est ainsi appelé car il se situe à Mankiala (en), commune au sud de Rawalpindi dans le Pendjab[1]. C'est le seul stupa encore intact du lieu, les autres ayant été rasés lorsque la ville a été transformée en garnison par l'armée anglaise[2]. Visible de loin, ce stupa est une coupole en pierres de carrière cimentées à la chaux, d'environ 25 m de hauteur et 100 m de circonférence. La maçonnerie intérieure est en grès et granite. Le seul ornement architectural est une rangée de petites colonnes près de la base[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le stupa de Mankiala aurait été bâti sous le règne de Kanishka[4]. L'histoire du monument relève essentiellement de traditions orales ou de légendes. Selon l'un des Jātakas, le Prince Sattva (en), une des réincarnations du bouddha Siddhartha Gautama, aurait nourri en ce lieu de jeunes tigres avec des parties de son corps, et le stupa aurait été érigé à sa mémoire. Il est aussi dit que sous le stupa aurait été inhumé Bucéphale, le cheval d'Alexandre le Grand[5],[2].

Fouilles[modifier | modifier le code]

Planche extraite du livre d'Henry Prinsep

Voulant vérifier l'hypothèse que la ville puisse être l'emplacement de l'ancienne Taxila, Mountstuart Elphinstone, sur sa route de retour de Kaboul, se rend à Mankiala (en) en 1808, et repère le stupa[5],[6].

C'est le 28 avril 1830 que Jean-Baptiste Ventura entreprend de fouiller le stupa, en ouvrant le sommet de cette coupole. Il met au jour de nombreuses pièces de monnaie de grande valeur monétaire et archéologique. En mai 1832, Alexander Burnes, sur sa route vers Boukhara, collecte également de nombreuses pièces. James Prinsep rend compte de ces découvertes en 1833[7].

De retour en France en 1834, Allard offre au roi Louis-Philippe « la splendide collection de monnaies dite de Ventura » contenant « 328 pièces d'or, d'argent et de bronze, dont 26 gréco-bactriennes et indo-grecques »[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Amy Tikkanen, « Rawalpindi », Encyclopædia Britannica,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b (en) Ali Ammad, « The forgotten stupa », The News International,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Prinsep, p. 113-114
  4. (en) Salman Rashid, From Landi Kotal to Wagah : Cultural heritage along the Grand Trunk Road, UNESCO Publishing, , 250 p. (ISBN 9231003879), p. 118.
  5. a et b (en) Hassan Shiraz, « The forgotten Mankiala Stupa », Dawn,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Tauqeer Ahmad, « The Discovery and Development of Buddhist Archaeology of Gandhara : An Appraisal », Ancient Pakistan, Université de Peshawar, vol. XXIV,‎ , p. 25-34 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. Prinsep, p. 116-117
  8. Jean-Marie Lafont, « Les Indo-Grecs. Recherches archéologiques françaises dans le royaume sikh du Penjab 1822-1843. », dans Topoi. Orient-Occident, vol. 4/1, , p. 20-23.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) « reliquary », sur britishmuseum.org (consulté le ).