Stanley Greene

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Stanley Greene
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Stanley Greene during a workshop in Uzès, France, July 2008
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Stanley Greene, né le à Brooklyn (New York)[1] et mort à Paris le 19 mai 2017[2], est un photojournaliste de guerre américain. Il était basé à Paris et à New York.

Il est surtout connu pour sa couverture de la guerre en Tchétchénie. Il a reçu, entre autres, le prix W. Eugene Smith et le World Press, qui lui a été décerné cinq fois.

Biographie

Stanley Greene a photographié les guerres et la pauvreté en Afrique, en ex-Union Soviétique en Amérique centrale, en Asie et au Moyen-Orient, mais son travail le plus connu est sa couverture de la guerre en Tchétchénie. Il a reçu, entre autres, le prix W. Eugene Smith et le World Press, qui lui a été décerné cinq fois.

Il a publié plusieurs livres, dont Plaie à vif : Tchétchénie 1994-2003 aux éditions Trolley et Black Passport [3]. Stanley Greene est membre fondateur de l'agence Noor.

Stanley Greene est né dans une famille de la classe moyenne. Ses deux parents étaient des acteurs. Son père était un syndicaliste et un des premiers Afro-américains élus en tant que dirigeant dans le Screen Actors Guild[4], et au mouvement Renaissance de Harlem. Son père a été placé dans les années 1950 sur une liste noire des communistes et a été forcé à ne jouer que des rôles subalternes anonymes au cinéma[5].

Ses parents lui ont offert son premier appareil photo à l'âge de onze ans [6].

Stanley Greene a commencé sa carrière en tant que peintre, mais il prenait également des photos comme moyen de rassembler les scènes qu'il peignait. En 1971, alors membre du mouvement révolutionnaire afro-américain Black Panthers et contre la guerre du Viêt Nam, son ami, le photographe William Eugene Smith lui a offert une place dans son studio et l'a encouragé à étudier la photographie à l'école des arts visuels de New York et l'institut d'art de San Francisco[4].

À cette époque, Stanley Greene a effectué quelques travaux en tant que photographe, y compris prendre des photos de groupes de rock et travailler chez Newsday[4]. En 1986, il a photographié des défilés de mode à Paris. Il se considérait comme étant un amateur. Il était habitué des cafés, prenait des photos de filles et consommant de l'héroïne [6]. Après le décès d'un de ses amis du SIDA, Greene a abandonné la drogue et a commencé à prendre plus au sérieux sa carrière de photographe [6]. Il a commencé le photojournalisme en 1989, quand sa photo Baisers à tous, le mur de Berlin d'une ballerine avec dans sa main une bouteille de champagne, soit devenue un symbole de la chute du mur de Berlin [4].

Alors que Stanley Greene était photographe pour le compte de l'agence de photographes parisienne l'Agence VU, Greene a été emprisonné à la maison blanche à Moscou et a risqué sa vie lors de la tentative de coup d'état sanglant contre Boris Eltsine.

Stanley Greene a couvert des pays déchirés par la guerre comme le Haut-Karabagh, l'Irak, la Somalie, la Croatie, le Cachemire, et le Liban [4],[5]. Il a pris des photos du génocide Rwandais en 1994[5] ainsi que de la côte de Golfe aux États-Unis en 2005 au lendemain de l'ouragan Katrina[4].

Dès 1994, Stanley Greene est devenu célèbre pour sa documentation de la seconde guerre en Tchétchénie qui a été publiée en 2004 dans un livre, Open Wound (Plaie à vif)[4]. Ses photos ont attiré l'attention du public sur « la souffrance qui a marqué la dernière résurrection Tchétchène après des décennies de lutte pour l'indépendance »[5].

En 2008, Stanley Greene a révélé avoir contracté l'hépatite C, probablement au Tchad en 2007, à cause d'un rasoir contaminé. Après une cure, il est allé en Afghanistan où il a photographié une histoire intitulée crise de toxicomanie et des maladies infectieuses[7],[8].

Il meurt en mai 2017 d'un cancer du foie.

Ouvrages

Années 1990

  • Somnambule (éditions Marval, 1990) avec Delacorta.

Années 2000

  • Open Wound: Chechnya 1994-2003 (Trolley Books, 2004). Avec Andre Glucksmann et Christian Caujolle.
  • Katrina: An Unnatural Disaster (2006). Avec Thomas Dworzak, Kadir van Lohuizen, et Paolo Pellegrin.
  • Chalk Lines: The Caucasus (2007).
  • Black Passport (2009)

Références

  1. [vidéo] Le coureur de monde sur YouTube, 24 janvier 2012.
  2. « Stanley Greene, célèbre photographe de guerre américain, est mort », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  3. Benjamin Favier, « Interview Stanley Greene », .
  4. a b c d e f et g (en) Lester Sloan, « Heroes of photography: Stanley Greene », Pop Photo.com,‎ (lire en ligne).
  5. a b c et d (en) Alan Riding, « Finding his calling in Chechnya's images of war; A photojournalist's new book portrays the devastation of a bitter conflict », New York Times,‎ (lire en ligne).
  6. a b et c (en) Dana Thomas, « Giving back », Newsweek,‎ (lire en ligne).
  7. (en) Daryl Lang, « Stanley Greene: Photographing illness while confronting his own », Photo District News,‎ (lire en ligne).
  8. « Interview accompagnant l'histoire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Liens externes