Spirit of St. Louis

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Spirit of St. Louis
Ryan NYP
Image illustrative de l’article Spirit of St. Louis
Spirit of St. Louis exposé au National Air and Space Museum

Constructeur aéronautique Ryan Airlines Company, San Diego, Californie
Type Monoplan
Premier vol
Date de retrait
Motorisation
Moteur Wright Whirlwind J-5C 9-cylindres de 223 ch
Dimensions
Envergure 14 m
Longueur 8,41 m
Hauteur 2,99 m
Surface alaire 29,7 m2
Réservoirs 1 réservoir de 1 700 L (450 gallons) situé juste derrière le moteur L
Masses
Masse à vide 975 kg
Masse maximum 2 330 kg
Performances
Vitesse de croisière 180 km/h km/h
Vitesse maximale (VNE) 210 km/h km/h
Plafond 5 808 m m

Le Spirit of St. Louis est le monoplan utilisé par l'aviateur américain Charles Lindbergh pour effectuer la première traversée aérienne de l'Océan Atlantique de New York à Paris en solitaire et sans escale, les 20 et .

Contexte

Charles Lindbergh posant devant le Spirit of St. Louis.

À l'issue de la Première Guerre mondiale, les aviateurs tentent de démontrer l'utilité pacifique de l'aviation en établissant de nouveaux records de distance, d'altitude ou de vitesse. En mai 1919, le pilote américain Albert Cushing Read rallie Long Island, aux États-Unis, à Plymouth, en Grande-Bretagne, en vingt-trois jours et cinq escales. L'homme d'affaires américain d'origine française Raymond Orteig décide alors d'offrir un prix de 25 000 dollars au premier aviateur qui effectuera un vol transatlantique sans escale entre Paris et New York dans les cinq années qui suivent. Dès le mois suivant, les aviateurs britanniques Alcock et Brown, partis de Terre-Neuve, sont les premiers à traverser l'Atlantique sans escale en se posant à Clifden, en Irlande. Personne n'ayant relevé son défi, Orteig renouvelle son offre en 1924. En 1925, le Français François Coli est le premier aviateur à s'inscrire, bien que d'autres aviateurs, comme René Fonck, aient tenté leur chance grâce aux progrès techniques effectués au cours des années 1920.

Avion

Également appelé « Ryan NYP » (acronyme de « New York - Paris »), le monoplan a été conçu sur la base du Ryan M-2 par l'ingénieur Donald Hall de la Ryan Airlines, alors propriété de Benjamin Franklin "Frank" Mahoney. Bien que destiné au vol New York - Paris, et construit à San Diego, il est nommé Saint-Louis officiellement en remerciement à l'aide financière indispensable à la réalisation du projet de Lindbergh offerte par de généreux financiers de cette ville parmi lesquels Albert Bond Lambert.

Dans le souci d'alléger l'appareil, et donc d'emporter un maximum de carburant, Lindbergh n'embarque avec lui que le « strict nécessaire » en se passant notamment de parachute (pesant dix kilogrammes, soit environ douze litres de carburant) et de radio. Son avion est surchargé à l'extrême par l'ajout de réservoirs destinés à augmenter son autonomie de vol. Pour des raisons de sécurité (Lindbergh ne veut pas se retrouver écrasé entre le moteur et le réservoir en cas de crash), et pour minimiser le déplacement du centre de gravité au cours du vol, le réservoir principal est situé devant lui, entre le moteur et le cockpit, et ne permet aucune visibilité vers l'avant. Le tableau de bord comprend quatorze instruments. Pour voir devant lui, Lindbergh utilise un périscope installé sur le côté gauche de l'appareil ; pour naviguer, il se sert de ses instruments de bord : altimètre, anémomètre, gyroscope et compas magnétique terrestre. Il dispose d'une fenêtre de chaque côté, lui permettant de voir sous lui en basculant légèrement l'appareil.

Traversée

Le matin du , à h 52 (heure de NYC), Charles Lindbergh prend son envol à bord du Spirit of St. Louis de l'aérodrome Roosevelt de Long Island, près de New York. Il remonte vers le Nord en longeant la côte américaine jusqu'au Nouveau-Brunswick, puis prend le cap de Terre-Neuve. Il aborde les côtes d'Irlande le lendemain vers 17 h (heure de Paris), survole la pointe Sud de l'Angleterre vers 19 h, puis Cherbourg à 20 h 25. Après 10 minutes passées à repérer la piste, qui ne sera éclairée qu'après plusieurs passages, il atterrit le à 22 h 22 (heure de Paris) à l'aéroport du Bourget en Seine-Saint-Denis (France) devant près de 200 000 spectateurs[1]. Il a parcouru près de 5 808 kilomètres en 33 h et 30 min. Sur les 1 700 L de carburant emportés, il en restait 320 L à l'arrivée.

Conséquences

Le , Charles Lindbergh reçoit le Prix Orteig, une récompense de 25 000 $ offerte au premier aviateur allié à réaliser le vol sans escale et sans assistance entre New York et Paris.

En , l'avion effectue son dernier vol, de Saint Louis à Washington DC, où il est offert à la Smithsonian Institution par Charles Lindbergh lui-même.

Le Spirit of St. Louis est actuellement en exposition à Washington, D.C., au National Air and Space Museum. De nombreuses répliques du Spirit ont été réalisées.

Cockpit du Spirit of St. Louis.
Nez et moteur Wright Whirlwind du Spirit of St. Louis.

Références

  1. Articles Charles Lindbergh a volé de New-York à Paris et La soirée du 21 mai au Bourget dans la revue hebdomadaire les Ailes du 26 mai 1927, lire en ligne sur Gallica

Liens externes

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