Société nationale des poudres et des explosifs

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Société nationale des poudres et des explosifs
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Dates clés 17-10-2014 immatriculation de la société actuelle
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique SA à conseil d'administration
Siège social Paris (16)
Direction Philippe Schleicher
Activité Location de terrains et d'autres biens immobiliers (code 6820B)
Société mère Giat Industries
Sociétés sœurs Europrulsion

Eurenco

Pyroalliance

Safran Ceramics

Strudil

Snecma

Veryone

Effectif 25 en 2017
SIREN 712-013-432

Chiffre d'affaires 9 727 000 € en 2017
Résultat net 74 666 000 € en 2017

La SNPE (anciennement : Société nationale des poudres et explosifs), est une entreprise française créée en 1971. Elle est une filiale de Nexter depuis 2013.

Elle est spécialisée dans la fabrication d'explosifs et de propergols solides pour la propulsion d'engins balistiques, à destination militaire et civile (aérospatial). Elle est également un des tout premiers producteurs de charges actives pour airbags, et est ainsi présente dans la plupart des modèles européens d'automobiles.

Ses activités militaires ont été reprises par les entreprises ArianeGroup ou Nexter.

Son rôle se limite à la gestion immobilière du groupe[1].

Histoire

Logo du groupe SNPE dans les années 2010.

La Société nationale des poudres et explosifs est créée le pour succéder au Service des poudres de la délégation ministérielle pour l'armement et elle est, à ce titre, l'héritière d'un monopole des poudres institué par l'État en 1336 et administré directement depuis l'institution de la Régie spéciale des poudres et salpêtres en 1775 sous Louis XVI.

La société est rebaptisée SNPE en octobre 1998[2].

Dans les années 2000, le groupe SNPE emploie aux alentours de 5 000 personnes (chiffres en baisse constante : 5 773 en 2002, 4 719 en 2005) et a un chiffre d'affaires aux alentours de 800 millions d'euros.

À la suite de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse (), la SNPE décide d'arrêter la production de phosgène[3]sur le site de Toulouse et met en place un plan social pour réduire le nombre d'employés de l'usine de Toulouse. Ce plan social a touché environ 380 personnes entre fin 2001 et 2003. Cela concernait environ les deux tiers du personnel. Le gouvernement Jospin de l'époque avait décidé que la SNPE devait arrêter la fabrication du phosgène qui représentait plus de la moitié de l'activité de l'usine. Le plan social suivait les recommandations du gouvernement.[source insuffisante][4],[5],[6].

En 2007, les activités du groupe se répartissaient entre quatre pôles :

  • Matériaux énergétiques (Eurenco pour les poudres et explosifs, SNPE Matériaux énergétiques - SME pour la propulsion, Roxel pour la propulsion tactique, PB Clermont) ;
  • Explosifs civils (Nobel Explosif France ou NEF) ;
  • Chimie fine (Isochem) ;
  • Spécialités chimiques (Bergerac NitroCellulose, Durlin).

Fin 2007, Nobel Explosif est racheté par un fonds d’investissement de la Banque Lazard[7].

En 2009 la privatisation de l'entreprise donne lieu à d'importants débats au parlement[8].

En février 2010, la filiale Isochem est vendue aux fonds Aurélius[9]. En juin, Durlin est cédée[10]. En 2011, Bergerac NC cède une partie de ses filiales et arrête son activité de production de nitrocellulose industrielle, fortement déficitaire[11]. La même année, SME (et sa filiale Roxel) est racheté par Safran puis est fusionnée avec Snecma Propulsion Solide pour créer Herakles[12], qui sera ensuite absorbée dans ArianeGroup[13].

En 2013, Giat-Industries, société de tête du groupe Nexter et appartenant à l’État, fait l’acquisition de la totalité des titres du groupe qui ne comprend plus qu’Eurenco[14],[15].

Implantations

Ses principaux sites sont[16] :

Présidents-directeurs généraux

  • Contrôleur général des Armées Guy-Jean Bernardy
  • Général Bernard Philipponnat
  • Émile Blanc
  • Jean-Paul Béchat
  • Jean Faure
  • Jacques Loppion : octobre 2001 - juin 2004
  • Jacques Zyss : juin 2004 - décembre 2008
  • Antoine Gendry

Notes et références

  1. « SNPE (PARIS 16) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 712013432 », sur www.societe.com (consulté le )
  2. Décret n° 98-894 du 7 octobre 1998 portant changement de la dénomination sociale de la Société nationale des poudres et explosifs, Journal officiel de la République française, 9 octobre 1998.
  3. J.-F. Industrie.com, « Toulouse/SNPE redéploie ses activités de chimie fine sur Isochem », http://www.industrie.com,‎ (lire en ligne).
  4. « Plan social à la SNPE », Libération,‎ (lire en ligne).
  5. J.-F. Lardy-Gaillot, « La SNPE prépare sa reprise et un plan social », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne).
  6. « Groupe SNPE instaure des préretraites à 50 ans à Toulouse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  7. Didier Hugue, « Titanobel : naissance d'un géant des explosifs industriels », sur usinenouvelle.com, .
  8. « Privatisation de la Société nationale des poudres et explosifs - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
  9. Ana Lutzky, « La reprise d’Isochem (SNPE) par Aurelius entérinée ce vendredi », sur usinenouvelle.com, .
  10. Colette Goinère, « Durlin passe dans le giron de l’italien Chromavis », sur usinenouvelle.com, .
  11. « Rapport sur l'État actionnaire », sur www.ape.minefi.gouv.fr, .
  12. Astrid Gouzik, « Safran rapproche ses filiales SME et Snecma Propulsion », sur www.usinenouvelle.com, .
  13. Jean-Philippe Déjean, « En Gironde, Herakles condamné à disparaître », sur objectifaquitaine.latribune.fr, .
  14. Michel Cabirol, « Défense : Giat Industries s'offre SNPE », sur www.latribune.fr, .
  15. « NEXTER Group - Giat Industries fait l’acquisition de SNPE », sur www.nexter-group.fr (consulté le )
  16. http://www.eurenco.com/content/our-company/locations/

Voir aussi

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Liens externes