Mega-CD

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Mega-CD

Fabricant
Type
Périphérique de console de jeux
Génération

Date de sortie

JAP : 12 décembre 1991
USA : 15 octobre 1992
EUR : Courant avril 1993
AUS : 19 avril 1993
FRA : 1 septembre 1993

Fin de production
1996 (le périphérique a été délaissé)
Processeur
Média
Contrôleurs

Unités vendues
6 MVoir et modifier les données sur Wikidata
Jeu le plus vendu

Le Mega-CD ou Mega CD[1], également connu sous le nom de Sega CD en Amérique du Nord, est un périphérique destiné à la console de jeu vidéo Mega Drive de Sega. Il s'agit d'un lecteur de CD-ROM permettant de lire des jeux au format CD-ROM, des CD Audio et des CD-G. Il fut commercialisé fin 1991 au Japon, en 1992 aux États-Unis et en 1993 en Europe[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Le développement du Mega-CD était top-secret, les programmeurs de jeux ne savaient pas pour quel produit ils concevaient jusqu'à ce que le Mega-CD ait été finalement montré à l'exposition de jouet de Tōkyō au Japon. Le Mega-CD a été conçu pour concurrencer au Japon la PC Engine, qui avait une unité de lecteur de CD-ROM séparé.

Au début, le Mega-CD était une unité de CD sur plateau, qui était sous la console. Le Mega-CD 2 était une évolution plus petite, meilleur marché, et se branchait à côté de la Mega Drive. Ainsi le Mega-CD 2 s'encastre parfaitement dans la Mega Drive II. Le Mega-CD 2 est compatible avec la première version de la Mega Drive, et afin d'éviter que celle-ci dépasse de son support, un module plastique additionnel maintenu par une plaque métallique et deux vis était proposé, afin d'adapter la longueur du Mega-CD 2 à celle de la Mega Drive.

Japon[modifier | modifier le code]

Le Mega-CD sort d'abord au Japon le . Son prix est alors de 49 800 ¥. Au début, c'est un grand succès en raison des avantages inhérents aux CD (haute capacité de stockage et prix réduit). Le fait qu'il y ait un catalogue intéressant de RPG l'a également aidé. Le système fut vendu à 100 000 unités pendant la première année après sa sortie au Japon. Cependant, le prix empêcha de meilleures ventes.

États-Unis[modifier | modifier le code]

Le Sega-CD est annoncé au Consumer Electronics Show (CES) de Chicago, en novembre 1992.

Europe[modifier | modifier le code]

En Europe, le Mega-CD était hors de prix. Il sort en avril 1993 au Royaume-Uni pour 270 £ et le en France pour 1 990 francs (sortie initialement prévue en [3]), la Mega Drive coute elle 1290 francs en [4]. Seulement 4 % des propriétaires européens de Mega Drive achetèrent un Mega-CD. À la différence de la Mega Drive, qui fut une réussite en Europe, seulement 60 000 à 70 000 Mega-CD envoyés en Europe furent vendus en [5].

La première version du Mega-CD ne fut disponible officiellement qu'au Royaume-Uni et en Italie. Quelques rares exemplaires furent écoulés en France par Micromania. Le reste de l'Europe attendra la sortie de la deuxième version du Mega-CD, version moins chère à fabriquer.

Australie[modifier | modifier le code]

Les Australiens eurent leur Mega-CD le .

Brésil[modifier | modifier le code]

Le Mega-CD 2 a été lancé sur le marché brésilien au même moment qu'en Amérique du Nord. Le Sega CD original n'étant jamais sorti là-bas, il a été simplement appelé Sega CD. Toutefois, en raison de la présence de plusieurs unités de Mega-CD importés du Japon sur le marché, il a été officieusement appelé Mega-CD. Il a été fabriqué localement par Tectoy.

Accueil[modifier | modifier le code]

Sega voulut présenter la puissance du Sega-CD en se concentrant sur l'exportation des jeux en full motion video (FMV), utilisation de films pour illustrer le jeu, laissant de côté des jeux plus traditionnels, moins impressionnants visuellement, mais qui pouvaient tirer profit de l'espace mémoire supplémentaire du média CD. Les jeux FMV sont visuellement réussis, mais ils ennuyèrent les joueurs par leur gameplay et leur interactivité limitée. Une autre critique concernait la bibliothèque de titres, composée de shovelware, jeux déjà existants où sont seulement ajoutées des modifications mineures, généralement une bande sonore remastérisée ou des vidéos, ainsi que le faible développement de titres spécifiques au Mega-CD.

Le lecteur CD simple vitesse ajoutant des temps de chargement aux jeux, les graphismes en 64 couleurs et un processeur sous-puissant pour le rendu vidéo seront les grosses faiblesses de ce système.

Finalement, le Sega-CD ne convaincra pas les joueurs américains, principalement à cause de son prix. Pour toutes ces raisons, la chute des ventes démarra en 1993, et finit avec l'abandon du périphérique en 1996.

Modèles[modifier | modifier le code]

La Mega Drive II couplée à un Mega-CD II.
Sega Multi-Mega

Les modèles suivants ont été produits :

  • Sega Mega-CD I (Sega CD I en Amérique du Nord) ;
  • Sega Mega-CD II (Sega CD II en Amérique du Nord), conçu pour la Mega Drive/Genesis II et pour réduire les coûts de fabrication ;
  • Victor (JVC) Wondermega modèle « RG-M1 », unité tout-en-un intégrant une Mega Drive et un Mega-CD, sorti le au Japon au prix de 82800 yens[6] ;
  • Sega Wondermega « HWM-5010 », sorti le au prix de 79800 yens[6],[7] ;
  • Victor (JVC) Wondermega modèle « RG-M2 », sorti en juillet/ au prix de 59,000 yens ;
  • JVC X'EYE, sorti en pour le marché américain au prix de 499,99 $ ;
  • Sega Multi-Mega (Genesis CDX en Amérique du Nord (, 399 $), Multi-Mega CDX au Brésil), unité tout-en-un intégrant une Mega Drive et un Mega-CD, cette console est également un lecteur de CD portatif ;
  • Sega PAC (PAC-S10/PAC-S1), périphérique pour le LaserDisc Pioneer LaserActive, permettant de jouer aux jeux Mega Drive, Mega-CD et Mega LDs (jeux spécialement conçus par Sega et sortis au format LaserDisc) et lecteur CD+G.

Spécifications techniques[modifier | modifier le code]

Carte mère du Mega-CD

Processeur principal[modifier | modifier le code]

Graphisme[modifier | modifier le code]

  • Processeurs graphiques : ASIC
  • Nombre de couleurs simultanées sur l'écran :
    • 64 (cette limite peut grimper jusqu'à 128 couleurs par l'intermédiaire du mode « Hold And Modify » HAM)
    • 128 à 256 couleurs disponibles dans les modes Cinepak et de TruVideo
  • Résolution : 320 × 224 pixels et 256 × 224
  • Effets de sprite, tels que l'agrandissement et la rotation

Mémoire[modifier | modifier le code]

  • Mémoire principale: 512 kio
  • Mémoire cache du lecteur CD : 128 kbit
  • Mémoire de sauvegarde : 64 kbit

Stockage[modifier | modifier le code]

  • Taux de transfert du lecteur CD : 150 ko/s (1x)
  • Stockage : CD-ROM de 500 Mo (équivalents à 62 minutes de données audio, entre 1,5 et 4 heures de vidéo d'1/4 d'écran en noir et blanc, et 45 minutes en couleurs)

BIOS[modifier | modifier le code]

  • Taille : 1 Mo
  • Temps d'accès moyen : 800 ms
  • Mise à jour logicielle
Révision du BIOS Machine
0.6 Mega CD original. Ce périphérique a été vendu 5 mois avant sa sortie officielle avec un BIOS inachevé et flashable. Ce Mega CD était cadencé à 16,73 MHz, mais après la mise à jour 1.0, la cadence est passée à 12,5 MHz.
1.0 Mega CD original
2.00 Mega CD2 (Sega CD2 en Amérique du Nord)
2.05 Mega CD2
2.10 Mega CD2
2.21 Sega Mega LD (Japon), Sega Multimega (Europe) (CDX en Amérique du Nord)

Son[modifier | modifier le code]

  • Son : Le Mega-CD ajoute 10 canaux sonores supplémentaires au SPU existant de la Mega Drive (le YM2612).
    • 8 canaux PCM stéréo
    • Mémoire sonore PCM : 64 Ko
    • Taux d'échantillon maximum : 32 kHz (44,1 kHz pour CD-DA) 16 bit
    • Filtre numérique de suréchantillonnage interne, 8x
    • Plage de fréquence : 20 Hz - 20 kHz, rapport signal/bruit : > 90 dB à 1 kHz, séparation des canaux : 90 dB

Autres[modifier | modifier le code]

  • Sorties : RCA stéréo, péritel
  • Dimensions : 301 × 212,5 × 112,5 mm
  • Poids : 1,4 kg

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Médias externes
Images
Identités visuelles du Mega-CD et de ses dérivés
Vidéos
Animations de l'écran-titre du Mega-CD et de ses déclinaisons

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La graphie « Mega CD » est employée dans le manuel d'instructions ; cependant c'est la graphie stylisée « MEGA-CD » qui apparaît sur le logo du périphérique dans sa version européenne. Il semble que l'usage se soit arrêté sur la graphie intermédiaire « Mega-CD ».
  2. Régis Monterrin, « Mega-CD : Sega, c'est (presque) plus fort que toi ! » (Mook), Pix'n Love, Éditions Pix'n Love, no 30,‎ , p. 29-40 (ISBN 9782953050134).
  3. Player One no 23 p. 7 (magazine mensuel, septembre 1992)
  4. Magazine Tilt,
  5. Information du site obsolete-tears.com
  6. a et b Joypad no 7 avril 1992 p. 16
  7. Joypad no 8 mai 1992 p. 22