Rue des Capucines (Paris)
Apparence
1er, 2e arrts Rue des Capucines
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Situation | ||
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Arrondissements | 1er 2e |
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Quartiers | Place-Vendôme Gaillon |
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Début | 25, place Vendôme, et 1, rue de la Paix | |
Fin | 48, rue Cambon et 43, boulevard des Capucines | |
Morphologie | ||
Longueur | 201 m | |
Largeur | Minimum : 12 m | |
Historique | ||
Création | 1700 | |
Dénomination | Arrêté du | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 1517 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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La rue des Capucines est une voie des 1er et 2e arrondissement de Paris.
Situation et accès
Ce site est desservi par les stations de métro Madeleine et Opéra.
Origine du nom
La rue des Capucines porte ce nom en raison du voisinage du couvent des Capucines.
Historique
Cette rue est ouverte en vertu d'un arrêté du 5 juin 1700, pour prolonger la rue Neuve-des-Petits-Champs :
- « Ordonne Sa Majesté, pour faciliter aux bourgeois et habitants de ces quartiers la communication des Cours pour leur servir de promenade et de commodité par rapport aux issues du Cours, que la « rue Neuve-des-Petits-Champs » sera continuée en droite ligne de la même largeur, depuis l'encoignure du couvent des religieuses Capucines jusqu'à la rencontre du Cours, suivant le plan qui en a été dressé par les Prévôt des marchands et échevins de ladite ville. Fait au Conseil d'État du Moi. Sa Majesté y étant, à Versailles, le 5e jour de juin 1700. Signé Phélipeaux. »
Ce prolongement de la rue Neuve-des-Petits-Champs reçut quelque temps après le nom de « rue Neuve-des-Capucines, » en raison du couvent des Capucines, dont les bâtiments longeaient une partie du côté droit de cette voie.
Durant les Trois Glorieuses, la voie fut le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.
Elle a gardé ce nom jusqu'en 1881, date à laquelle on lui a donné son nom actuel.
Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire
- Le révolutionnaire Gracchus Babeuf habita cette rue.
- Joseph François Dupleix, gouverneur général de la Compagnie des Indes, y mourut dans la pauvreté.
- Au no 4, en 1854, première boutique et maison de Louis Vuitton qu'il revendra en 1871 du fait des ravages de la guerre pour s'installer rue Scribe.
- Au no 7, emplacement où se trouvaient les écuries de la comtesse Louise-Marie-Adélaïde d'Orléans.
- Aux nos 8 à 12, emplacement de l'hôtel qui servit de logement de fonction à Bailly et Pétion, maires de Paris, jusqu'en 1792.
- Au no 9, l'ingénieur et Lieutenant général Pierre-Dominique Bazaine (1786-1838) y habitait lors de son décès[1].
- No 13 bis : ici se trouvait en 1830 le Bureau du recueil de la Société libre des beaux-arts et de l'industrie de Paris.
- No 20 : en 1932, première boutique de Nina Ricci, qui déménage en 1979 pour s'installer avenue Montaigne.
- Nos 22-24 : emplacement de l'hôtel de la Colonnade, qui fut affecté en 1793 à Bonaparte, lorsqu'il fut nommé général commandant l'armée de l'Intérieur. C'était son domicile lorsqu'il se maria en 1796. Cet hôtel appartint en 1807 au maréchal Berthier, prince de Wagram. L'empereur d'Autriche y logea en 1814-1815.
- Ce fut devant l'entrée du personnel, au no 24, que tomba Stendhal frappé d'apoplexie, le 22 mars 1842.
Notes, sources et références
- « Inventaire après décès de Pierre Dominique Bazaine, lieutenant général au service de la Russie, demeurant rue Neuve des Capucines, n° 9, décédé le 28 septembre 1838 », sur France Archives (consulté le ).
- Napoléon Chaix, Paris guide, 1807, Librairie internationale.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).