Roger Langlais

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Roger Langlais
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Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
ClichyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Roger Victor LanglaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Roger Langlais était un essayiste et peintre français né à Paris le et mort le à Clichy[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Membre du groupe Spartacus aux côtés de Louis Janover et de Bernard Pécheur (1961-1963), il crée quelques années plus tard le groupe Pour une critique révolutionnaire (1968-1972), qui se réclame tout autant de Jules Bonnot, Nestor Makhno et Buenventura Durruti que des théories situationnistes et fait paraître diverses publications : Le Temps des cerises (1969), Fin de l’ère chrétienne (1970), Le Communisme et le parti de la survie planifiée (1971), Ni de votre mort ni de votre survie (1972).

En 1978, il fonde avec Bernard Pécheur la revue L'Assommoir, dont 7 numéros paraissent jusqu’en 1985. Quoique malmené dès le premier numéro de la revue (« La France stalinienne »), Claude Roy écrit dans Le Nouvel Observateur : « Depuis la disparition de L’Internationale situationniste, L’Assommoir est la plus intelligente des revues radicales et la plus radicale des revues intelligentes. »

De 1976 à 1978, il contribue à la réédition d'écrits d'Émile Pouget, Albert Libertad, Émile Henry et Ernest Cœurderoy, ainsi qu'à celle de la revue belge Les Lèvres nues (1954-1958), de Marcel Mariën, à laquelle ont collaboré Guy Debord, Gil J Wolman et d'autres membres de l'Internationale lettriste.

Ami d’Ivan Chtcheglov (alias Gilles Ivain), de Gil J Wolman, du peintre et graveur Jacques Moreau (dit Le Maréchal) et de Marianne Tischler (alias Manina), en compagnie de laquelle il participe aux activités du groupe vénitien "AZ", Roger Langlais a exposé principalement à Paris (Galerie du Ranelagh, 1975 ; Galerie Michel Guillet, 2001, préface de Sarane Alexandrian), à Venise (Galleria Traghetto ; Galleria Meeting), à Padoue (Stevens Gallery) et à Copenhague (Galerie Unicorn II). Il a par ailleurs participé, en 1976, au 27e salon de la Jeune Peinture et, l'année suivante, au Grand-Palais, à la 88e exposition de la Société des artistes indépendants.

Il a réalisé quelques films, dont Du bon usage du chaos (inachevé) et San Sebastián de los Reyes, Madrid, , court métrage sur le premier meeting de la Confederación Nacional del Trabajo (C.N.T.) organisé dans l'Espagne post-franquiste.

Famille[modifier | modifier le code]

L’un de ses frères, Gaëtan M. Langlais (1935-1982), a appartenu à l’Internationale lettriste, aux côtés de Guy Debord, Gil J Wolman, Mohamed Dahou, Michèle Bernstein et Ivan Chtcheglov et collaboré à la revue Front noir (1963-1967), de Louis Janover, lequel a épousé leur sœur Monique.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • La guerre d'Espagne dans un fauteuil, tract collectif du groupe Spartacus, Paris, .
  • La fin du spectacle, Paris, Pour une critique révolutionnaire, .
  • Malgré l'inexistence de dieu, rien n'est permis, sérigraphie, 1968 (reprod. in A contretemps, no 40, ).
  • Fin de l'ère chrétienne, Pour une critique révolutionnaire, Charenton, 1970.
  • Triomphe de la marchandise, suite de collages et de peintures, 1966-1972 (Paris, Galerie du Ranelagh, catalogue, 1975).
  • Le Père peinard - Émile Pouget, textes choisis et présentés par Roger Langlais, Paris, Éditions Galilée, 1976, notice BNF.
  • Le Culte de la charogne et autres textes - Albert Libertad, choisis et présentés par Roger Langlais, Paris, Éditions Galilée, 1976, (OCLC 2876832), notice BNF.
  • Coup pour coup - Émile Henry, textes établis par Roger Langlais, Paris, Éditions Plasma, 1977, (OCLC 78825918), notice BNF.
  • San Sebastián de los Reyes, Madrid, , court métrage, 1977.
  • Les Lèvres nues (1954-1958), Paris, Editions Plasma, 1978, fac-similé des 12 numéros parus, édition établie par Roger Langlais et Marcel Mariën.
  • Souvenirs du Pays des Météores, 1982, suite de 12 images, édition hors commerce (Paris, 1991).
  • Les Lapins du corridor, suite de 15 images, édition hors commerce (Paris, 1991).
  • L'Eldorado des marsupiaux, recueil d'images et de collages, édition hors commerce (Paris, 1992).
  • Hommage à Emile Pouget, 1995, A contretemps, no 9, Paris, .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cavanna, Subver, L'Hebdo Hara-kiri, no 88, Paris, .
  • Alain Frontier, La Guerre, Cavalier Seul, no 18, Paris, .
  • Sabadell, Le père Peinard (Émile Pouget, Éd. Galilée, Paris, 1976), La Lanterne Noire, no 5, , texte intégral.
  • Raymond Perrot, Francis Parent, Le Salon de la Jeune Peinture, une histoire, 1950-1983, Montreuil, Jeune Peinture, 1983.
  • Le Communisme, catalogue de l'Institut français d'Histoire sociale, Munich, Londres, New York, Paris, K.G. Saur, 1989.
  • Pascal Dumontier, Les Situationnistes et mai 68. Théorie et pratique de la révolution (1966-1972), Paris, Editions Gérard Lebovici, 1990.
  • Laurent Gervereau, La Propagande par l'affiche. Histoire de l'affiche politique en France, 1450-1990, Paris, Editions Syros-Alternatives, et Nanterre, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (B.D.I.C.), 1991.
  • Laurent Chollet, L'Insurrection situationniste, Paris, Editions Dagorno, 2000.
  • Sarane Alexandrian, Roger Langlais à travers les paysages dangereux, Paris, Galerie Guillet, 2001.
  • Guy Debord präsentiert Potlatch, trad. de Wolfgang Kukulies, Berlin, Editions Tiamat, 2002.
  • Laurent Chollet, Les Situationnistes. L'utopie incarnée, Paris, Editions Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Culture et société » (no 463), 2004.
  • Freddy Gomez, L'écart situationniste : généalogie d'une époque, A Contretemps, no 40, .
  • Jacques Leclercq, Ultras-Gauches : Autonomes, émeutiers et insurrectionnels - 1968-2013, L'Harmattan, 2013, page 199.


Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]