Roger Henquet
Apparence
Roger Henquet
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Roger Henquet (Paris 10e, - Neuilly-sur-Seine, [1],[2]) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret américain du Special Operations Executive. Parachuté en en France occupée, il y organisa un réseau action, HERMIT, qui opéra au nord de la Loire dans les départements d'Indre-et-Loire, de Loir-et-Cher et d'Eure-et-Loir. Le réseau arma les résistants et participa activement à la libération.
Identités
[modifier | modifier le code]- État civil : Roger R. Henquet
- Comme agent du SOE, section F :
- Nom de guerre (field name) : « Robert »
- Nom de code opérationnel : HERMIT (en français ERMITE)
- Pour les résistants : Roland.
Parcours militaire :
- OSS
- SOE, section F ; grade : second lieutenant
Éléments chronologiques 1944
[modifier | modifier le code]- Après qu'ils ont reçu ensemble leur entraînement, l'association des trois hommes qui vont former le réseau action HERMIT est décidée le : • Roger Henquet « Robert », chef du réseau • Herbert Brücker « Sacha », opérateur radio • Henri Fucs « Abel », instructeur en armement.
- Dans la nuit du 27 au , Roger Henquet et Herbert Brücker « Hubert », son opérateur radio, sont parachutés près de Saint-Viâtre. Ils sont réceptionnés par un comité de Philippe de Vomécourt, comprenant Marcel Matron et Robert Sologne. Ils s’installent à Saint-Viâtre quelques jours, le temps de rencontrer Philippe de Vomécourt pour convenir de la zone d’action.
- Récit[3]. Le « dropping » a lieu la nuit de Pentecôte, près de Saint-Viâtre, entre l'étang de Marcilly et de La Grande Corboy. Une partie du précieux matériel radio tombe dans un étang, dont une génératrice de courant, pièce maîtresse de l'arsenal radio d'Herbert Brücker « Hubert ». Pendant que les résistants de Saint-Viâtre ramassent les containers de matériel largués par la même occasion, Roland et Hubert vont se restaurer dans la ferme de La Pinsonnière, proche du terrain.
- Un morceau de jambon et un coup de vin blanc de France, quel réconfort. Rien de meilleur, bien sûr.
- Le 28 (ou le 29) mai, ils rencontrent brièvement Philippe de Vomécourt : grosso modo, la zone de Philippe de Vomécourt sera située au sud de la Loire et celle d’Henquet au nord. Philippe de Vomécourt donne à Roland l'adresse de Chouzy-sur-Cisse.
- Le , Herbert Brücker fait sa première émission, qui réussit. Ils planquent leur équipement et le poste émetteur en forêt et sont emmenés en voiture[4] à Chouzy-sur-Cisse (à six kilomètres en aval de Blois, sur la rive droite de la Loire), où Henquet fixe son poste de commandement.
- Récit[5]. L'accueil du Père tranquille de Chouzy est enthousiaste. Rien n'est trop beau pour les voyageurs du ciel. Roland s'inquiète : Aurai-je un contact ? Oui, ce soir, vous aurez quelqu'un.
- Ce quelqu'un, c'est Marcel Bozon. Ainsi donc, c'était vrai. Tous ces sacrifices n'auront pas été vains. Les copains auront des armes. Le contact est favorable. « Hubert » est logé chez les parents de Raymond Compain, un jeune résistant de Coulanges. Le garagiste de Chouzy, Camille Marnet, fonce avec sa voiture-dépanneuse chercher le précieux matériel laissé en zone sud.
- Tout s'organise rapidement. Roland demande à voir les terrains et entreprend une tournée du propriétaire avec Marcel.
- Le , premier parachutage.
- Dans la nuit du 7 au , arrivée de Henri Fucs, parachuté à Saint-Viâtre.
- Courant juin, mise en place des groupes de Résistance, sur cinq secteurs :
- Secteur 1 : Indre-et-Loire, Amboise ;
- Secteur 2 : Indre-et-Loire, nord de la Loire (Château-Renault) ;
- Secteur 3 : Loir-et-Cher, nord de la Loire et sud de Vendôme ;
- Secteur 4 : Nord du Loir-et-Cher (Montoire, Droué, Mondoubleau) ;
- Secteur 5 : sud de l’Eure-et-Loir (Châteaudun, La Bazoche-Gouet, Douy, Civry), à partir de fin juin.
- Du au , parachutages (la plupart dans le secteur 3, en juin et juillet, et dans les secteurs 1 et 2 en juillet et août)
- Le , début de la guerre ouverte.
- Le , les Allemands évacuent Blois.
- Le , fin d'activité.
- Le , Henquet quitte le terrain.
- Le , réunion à Orléans pour élaborer les plans de synchronisation entre les FFI et la 3e armée US. Participants : lieutenant-colonel Robert Powell, Philippe de Vomécourt « Antoine », Roger Henquet, Henri Fucs, Eble, les responsables FFI.
- Le , Henquet est de retour à Londres.
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]Roger Henquet a reçu les distinctions suivantes :
- France : Croix de guerre 1939-1945
- États-Unis : DSC
Annexes
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Acte de naissance à Paris 10e, n° 2804, vue 17/31, avec mentions marginales du mariage à Nomeny en 1929 et du décès à Neuilly-sur-Seine le 7 novembre 1966.
- Roger Henquet participa aux cérémonies du vingtième anniversaire, le Grand Lugny, Seillac, .
- Source : Caza, p. 189-190.
- Source : rapport Henquet.
- Source : Cazas.
Sources et liens externes
[modifier | modifier le code]- Fiche Roger Henquet : voir le site Special Forces Roll of Honour.
- Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8) / (EAN 9782847343298). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.Ce livre présente la version « officielle » britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
- Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographié (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable à la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 8A, HERMIT CIRCUIT.
- Jean-Marc Delecluse, Mission accomplie en 1944, nom de code : Hermit et Sussex, Association du musée de Blois, 2002, (ISBN 2-9518476-01) édité erroné (BNF 38901669). Ce document contient la traduction en français, par Raymond Compain, des rapports des trois membres du réseau HERMIT : Roger Henquet (p. 20-47), Herbert Brücker (p. 48-50) et Henri Fucs (p. 53-57).
- Raymond Cazas, Les Volontaires de la Liberté ou les FFI du Loir-et-Cher (1944-1945), amicale des anciens du CFAVV, 1982.
- Texte de la citation DSC.
- Dossier personnel aux National Archives britanniques : réf. HS 9/695/6