Raphaël Saller
Raphaël Saller | |
Fonctions | |
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Ministre des Finances, des Affaires économiques et du Plan | |
– 6 ans, 8 mois et 22 jours |
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Président | Félix Houphouët-Boigny |
Gouvernement | Houphouët-Boigny I, II et III |
Prédécesseur | Jean Delafosse |
Successeur | Félix Houphouët-Boigny |
Sénateur de la Communauté | |
– 1 an, 10 mois et 17 jours |
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Ministre du Plan | |
– 1 an et 11 mois |
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Premier ministre | Auguste Denise |
Sénateur | |
– 6 ans, 7 mois et 5 jours |
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Élection | 7 novembre 1948 |
Circonscription | Guinée |
Groupe politique | RGR (1946-1952) IOM (1952-1955) |
Prédécesseur | Fodé Mamadou Touré |
Successeur | Fodé Mamadou Touré |
Biographie | |
Nom de naissance | Raphaël Saller |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Marin, (France) |
Date de décès | (à 76 ans) |
Lieu de décès | Neuilly-sur-Seine, (France) |
Nationalité | Français |
Profession | Administrateur colonial et homme politique |
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Raphaël Saller, né le à Le Marin (Martinique), mort le à Neuilly-sur-Seine, est un haut fonctionnaire colonial et homme politique français, sénateur de la quatrième République, député de Côte d'Ivoire, sénateur de la Communauté et premier ministre de l'Economie et des Finances de Côte d'Ivoire.
Formation et carrière dans l'administration coloniale
[modifier | modifier le code]Né en Martinique à Le Marin le 29 septembre 1899[1], il étudie au lycée Victor Schœlcher à Fort-de-France où il obtient un baccalauréat ès sciences[2]. Il intègre l'administration coloniale en septembre 1920, comme commis de troisième classe des affaires indigènes. Admis à l'École coloniale en 1927, il devient administrateur-adjoint de 3e classe en 1928. Il est nommé en Guinée, Côte d'Ivoire puis Cameroun. En poste à la direction des finances au Cameroun lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il devient délégué du colonel Leclerc en .
En 1943, il est promu gouverneur et nommé en Côte française des Somalis par la France libre ; il prend son poste le . En , il devient directeur de cabinet de René Pleven, alors commissaire aux Colonies à Alger[2], puis directeur du plan de mise en valeur des colonies françaises au ministère de la France d'Outre-Mer à Paris en 1945.
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Sénateur de la quatrième République
[modifier | modifier le code]Il est élu au Conseil de la République le , pour le deuxième collège de Guinée, avec 17 voix sur 26, face au conseiller de la République sortant Fodé-Mamadou Touré[2]. Il rejoint l'intergroupe gaulliste au sein du groupe du Rassemblement des gauches républicaines (RGR). Il siège aux commissions de la France d'outre-mer et des affaires étrangères ainsi qu'à celle des finances. Il siège également aux commissions chargées du suivi du traité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier et du deuxième plan de modernisation et d'équipement de 1953 à 1955, puis à la commission de la reconstruction et de la presse à partir de 1955.
Rapporteur de la commission des finances, ses interventions portent principalement sur les budgets successifs de la France d'outre-mer. En 1954, il est également rapporteur des commissions de la France d'outre-mer sur l'ouverture de crédits en vue de la commémoration de la présence française en Nouvelle-Calédonie, et des affaires étrangères sur le protocole signé entre l'Ethiopie et la France.
En 1952, il quitte le groupe RGR pour présider le groupe des indépendants d'outre-mer (IOM). Il se présente au renouvellement de son mandat de sénateur de Guinée le 19 juin 1955, mais il est battu par le candidat socialiste Fodé Mamadou Touré[2].
Il est nommé à l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe en 1952.
En Côte d'Ivoire
[modifier | modifier le code]Parlementaire
[modifier | modifier le code]Il poursuit alors sa carrière politique en Côte d'Ivoire comme député à l'Assemblée législative puis à l'Assemblée nationale, jusqu'en novembre 1960[2]. Le 27 avril 1959, délégué par l'Assemblée législative, il devient également sénateur de la Communauté, membre du groupe de l'Alliance pour l'unité de la Communauté et Gauche démocratique. Il y membre de la commission des affaires financières et du plan. Son mandat de sénateur se termine le 16 mars 1961.
Au gouvernement
[modifier | modifier le code]En mai 1957, Raphaël Saller est nommé ministre du plan au sein du gouvernement dirigé par le gouverneur Ernest De Nattes, puis il est reconduit dans ses fonctions dans le gouvernement dirigé par le président du Conseil Auguste Denise à partir du 26 juillet 1956.
Lorsque Félix Houphouët-Boigny est nommé premier ministre, il est nommé ministre des Finances, des Affaires économiques et du Plan le 5 mai 1959. Après l'indépendance, il est reconduit à ce poste au sein du premier gouvernement de la Première République, qu'il conservera jusqu'en janvier 1966.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Médaille de la Résistance française
- Chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur (1946)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Anciens sénateurs IVème République : SALLER Raphaël », sur www.senat.fr (consulté le )
- (en) Cyril K. Daddieh, Historical Dictionary of Cote d'Ivoire (The Ivory Coast), Rowman & Littlefield Publishers, , 3e éd., 704 p. (ISBN 978-0810871861), p. 420
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives à la vie publique :
- Sa notice comme sénateur de la quatrième République, sur le site du Sénat
- Sa notice comme sénateur de la Communauté, sur le site du Sénat
- Sa notice sur le site du ministère de l'Economie et des Finances de Côte d'Ivoire