Pedro Carlos d'Orléans-Bragance
Orleans e Bragança
Succession
Depuis le
(16 ans, 10 mois et 8 jours)
Nom revendiqué | Pedro V |
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Prédécesseur | Pedro Gastão de Orleans e Bragança |
Dynastie |
Maison d'Orléans-Bragance (branche de Pétropolis) |
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Nom de naissance | Pedro de Alcântara Carlos João Lourenço Miguel Rafael Gabriel Gonzaga de Bourbon de Orléans e Bragança |
Naissance |
Rio de Janeiro (Brésil) |
Père | Pedro Gastão de Orleans e Bragança |
Mère | María de la Esperanza de Borbón-Dos Sicilias y Orléans |
Conjoint |
1) Rony Kuhn de Souza 2) Patrícia Brascombe 3) Patrícia Alvim Rodrigues |
Enfants |
Pedro-Tiago de Orleans e Bragança Filipe de Orleans e Bragança |
Religion | Catholicisme |
Pedro de Alcântara Carlos João Lourenço Miguel Rafael Gabriel Gonzaga de Orleans e Bragança, prince d’Orléans-Bragance, est né le à Rio de Janeiro, au Brésil. C'est le chef de la branche de Petropolis de la maison d'Orléans-Bragance et, en tant que tel, il est considéré, pour une partie des monarchistes brésiliens, « Pedro V », empereur du Brésil.
Famille
[modifier | modifier le code]Le prince Pedro Carlos est l’aîné des six enfants de Pedro Gastão de Orleans e Bragança (1913-2007), prince d'Orléans-Bragance, et de son épouse María de la Esperanza de Borbón-Dos Sicilias y Orléans (1914-2005), princesse des Deux-Siciles. Il est le frère de Maria da Glória d'Orléans-Bragance, ex-épouse du prince Alexandre de Yougoslavie et actuelle épouse du 20e duc de Segorbe. Par son père, Pedro Carlos est le cousin germain du prince Henri d'Orléans (1933-2019), comte de Paris et prétendant orléaniste au trône de France, ainsi que du prince Duarte de Bragance, duc de Bragance et prétendant au trône de Portugal. Par sa mère, il est également le cousin germain du roi Juan Carlos Ier d'Espagne[1].
Le , le prince épouse à Petrópolis la journaliste brésilienne Rony Kuhn de Souza (1938-1979), qui décède deux jours après avoir donné naissance à leur fils :
- Pedro Tiago Maria de Orleans e Bragança (né le 12 janvier 1979), prince du Brésil et prince du Grão-Pará. En 2004, le prince Pedro Tiago quitte le palais de Grão-Pará à Petrópolis pour s'installer dans le quartier de Jacarepaguá, à Rio de Janeiro, avec sa petite amie de l'époque, la femme d'affaires Patrícia Lima, et entame une carrière de cycliste professionnel, dans la catégorie descente. Il est sélectionné au championnat du monde de sa catégorie sportive, au cours duquel il sort 11e du classement général. En 2020, il se présente aux élections municipales de Petrópolis (pt) comme vice-maire de la ville et investi par le Parti rénovateur travailliste brésilien, un parti d'extrême-droite, mais sans succès électoral.
Le , le prince Pedro Carlos épouse en secondes noces, à la fazenda São Geraldo, à Bonito (Mato Grosso do Sul), Patrícia Alexandra Brascombe (1962-2009). De cette union naît également un fils :
- Filipe Rodrigo de Orleans e Bragança (né le 31 décembre 1982), prince du Brésil. Le 8 décembre 2015, le prince Filipe Rodrigo officialise sa relation avec sa compagne Katia Gysele de Paula Pereira, avec qui il n'est cependant pas marié. Le couple a une fille, Maria Isabel Pereira de Orléans e Bragança (née en 2018), qui ne porte pas le titre de princesse étant née hors mariage. Depuis 2014, le prince travaille comme directeur d'une ferme à Bahia, puis s'installe dans la petite ville d'Ubá, dans le Minas Gerais, où il ouvre une poissonnerie et un restaurant japonais.
Le [2], Pedro Carlos épouse civilement en troisièmes noces Patrícia Alvim Rodrigues, puis religieusement le [2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Pedro Carlos de Orleans e Bragança est ingénieur forestier. Il cofonde en 1981 et dirige depuis 1984 le jardin botanique de Brasilia[3] (Jardim Botânico de Brasília (pt)), qui est officiellement inauguré et ouvert au public le .
La question dynastique
[modifier | modifier le code]Pour une partie des monarchistes brésiliens, Pedro Carlos de Orleans e Bragança est le chef de la maison impériale du Brésil depuis la mort de son père en . Son grand-père, Pedro de Alcântara, le dernier prince du Grão-Pará, avait renoncé en 1908 à ses droits dynastiques et à ceux de sa descendance (condition préalable posée par la princesse impériale Isabelle) avant d'épouser une femme issue d'une famille non régnante, mais par la suite, sans s'opposer frontalement à son neveu Pedro Henrique (qui se présentait comme l'unique héritier du trône brésilien), il avait déclaré que sa renonciation n'était pas valide[4], et qu'à tout le moins elle ne s'appliquait qu'à lui et non à ses descendants.
Fidèle à l'idéal de son grand-père — qui s'en remettait à la volonté du peuple brésilien[5] — et à la formule consacrée de désignation des empereurs du Brésil (por graça de Deus e unânime aclamação dos povos signifiant "par la grâce de Dieu et unanimement acclamé par le Peuple"), Pedro Carlos de Orléans e Bragança a déclaré en 2008 au journal espagnol Público que sa branche était républicaine car il fallait s'adapter à la réalité (le plébiscite de 1993 n'avait donné que 13,4 % de suffrages exprimés monarchistes, contre 86,6 % républicains), et que si un nouveau référendum avait lieu au Brésil pour définir le régime politique du pays, ils défendraient le système républicain contre la monarchie[6]. Pedro Gastão, le père de Pedro Carlos, avait d'ailleurs refusé que ses partisans du Mouvement parlementariste monarchiste (Movimento Parlamentarista Monárquico) s'organisent en parti politique après les résultats de la consultation populaire de 1993. Lors de la mort de Pedro Gastão, le journal Tribuna de Petrópolis, dont il était propriétaire, affirme que Pedro Carlos est le nouveau chef de la maison impériale du Brésil[7].
Titulature et décorations
[modifier | modifier le code]Titulature
[modifier | modifier le code]Les titres portés par les princes d'Orléans-Bragance n'ont aucune existence juridique au Brésil, ils sont considérés comme des titres de courtoisie accordés par le prétendant au trône :
- depuis le : Son Altesse impériale le prince Pedro Carlos de Orleans e Bragança.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand-maître de l'ordre de Pierre Ier (27 décembre 2007, maison d'Orléans et Bragance)[8]
- Grand-maître de l'ordre de la Rose (27 décembre 2007, maison d'Orléans et Bragance)[8]
- Grand-maître de l'ordre du Christ (27 décembre 2007, maison d'Orléans et Bragance)[note 1]
- Grand-maître de l'ordre impérial de Saint-Jacques de l'Épée (27 décembre 2007, maison d'Orléans et Bragance)[note 1]
- Grand-maître de l'ordre de Saint-Benoît d'Aviz (27 décembre 2007, maison d'Orléans et Bragance)[note 1]
- Commandeur de l'ordre du Mérite culturel (république fédérative du Brésil)
- Grand-croix de justice de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges (maison de Bourbon-Siciles)[8]
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le prince Pedro Carlos d'Orléans et Bragance a temporairement cédé la grand-maîtrise des ordres du Christ, de Saint-Jacques de l'Épée et d'Aviz, à son fils aîné, le prince Pedro Tiago d'Orléans-Bragance, de 2019 au 9 octobre 2021, tant que son troisième mariage religieux (avec Patrícia Alvim Rodrigues) n'était pas encore célébré[9].
Références
[modifier | modifier le code]- (es) « Se casa el príncipe Pedro Carlos, primo carnal del rey Juan Carlos y pretendiente del trono de Brasil », sur Vanity Fair, (consulté le ).
- Nicolas Fontaine, « Mariage du prince Pedro Carlos d’Orléans-Bragance avec sa troisième épouse », sur histoiresroyales.fr, (consulté le ).
- (pt) Jornal do Brasil, 27/09/2001
- (pt) Caio Júlio César Vieira, « Disputa de príncipes », Diário da Noite (pt), no 2529, 27 janvier 1936 (7e édition), p. 1-2 (lire en ligne).
- Pedro de Alcântara de Orleans e Bragança avait déclaré en 1936 : « si la restauration monarchique se confirme, il appartient à notre noble peuple de choisir qui doit diriger ses destinées : si c'est moi, qui ai la dévolution héréditaire du trône impérial, ou si c'est mon neveu dom Pedro Henrique, qui détient seulement, avec la mort de mon frère, le prince Luiz, ma renonciation personnelle » (Diário da Noite, 27 janvier 1936, op. cit.)
- (es) Bernardo Gutiérrez « La familia real brasileña defiende los nuevos ideales » dans Público, 09/01/2008
- « Tribuna de Petrópolis, 28 décembre 2007 »
- « Brazil4 », sur www.royalark.net (consulté le )
- (en) « Registre des ordres de chevalerie (édition 2021) » : « Dom Pedro Carlos of Orleans e Bragança (b. 1945), who declares himself a republican and so then not interested in the pretension; whose heir (first-born male) is H.R.H. Prince Dom Pedro Tiago, Prince of Orleans e Bragança, that from 2019 to 2021, due to the absence of the canonical marriage of his father H.I. & R.H. Prince Dom Pedro Carlos, assumed the Grand Magisterium of the Orders of Avis, Santiago and of Christ, resigning on 9 October 2021 at the time of the canonical marriage of the father. », p. 40
Liens externes
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- [PDF] (pt) Victor Villon, « Porque continuo a ser gastonista: Em defesa da legitimidade monárquica » (version du sur Internet Archive), sur le site de l'Instituto Brasileiro de Estudos Monárquicos do Rio Grande do Sul (IBEM-RS), : article de l'historien Victor Villon, défenseur des droits de la branche de Petrópolis (« Pourquoi je continue à être gastoniste : en défense de la légitimité monarchique »).
- (en) Astrid Bodstein, « The Imperial Family of Brazil » (version du sur Archive.is), sur le site de The International Commission on Nobility and Royalty, .
- (pt) Elisabeth Dobrzensky Von Dobrzenicz, "Imperatriz do Brasil" par Victor Villon.
- [PDF] (en) Elisabeth Dobrzensky von Dobrzenicz “Empress of Brazil” par Victor Villon (traduction en anglais par Colin Foulkes).
- (pt) Instituto Brasileiro de Estudos Monárquicos do Rio Grande do Sul (IBEM-RS)
- (pt) Instituto Brasil Imperial (IBI)
- (pt) Instituto Cultural Dona Isabel I a Redentora ou Instituto D. Isabel I (IDII)
- (en) Dom Pedro Carlos de Orléans-Bragança e Borbon [sic], sur le site The Peerage.
- (pt) "Sou monarquista e mulher trans", afirma a historiadora Astrid Beatriz Bodstein : interview (en 2018) de l'historienne, généalogiste, journaliste et professeure brésilienne Astrid Bodstein, qui reconnaît Pedro V Carlos (Pierre V) comme « chef de la famille impériale du Brésil ».