Rue Cujas (Paris)
5e arrt Rue Cujas
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Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Sorbonne | ||
Début | 12, place du Panthéon | ||
Fin | 51, boulevard Saint-Michel | ||
Morphologie | |||
Longueur | 302 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Dénomination | |||
Ancien nom | Rue Saint-Étienne-des-Grès rue Saint-Estienne |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 2483 | ||
DGI | 2487 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue Cujas est une voie située dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La rue Cujas est accessible par la ligne 10 à la station Cluny - La Sorbonne et par la ligne B du RER à la gare du Luxembourg.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle doit son nom à Jacques Cujas (1522-1590), jurisconsulte, en raison de son voisinage de la Faculté de droit[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Ancienne « rue Saint-Étienne des Grès », elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue Saint-Estienne ».
La partie de cette rue qui s'étend de la place du Panthéon à la rue Saint-Jacques existait déjà en 1230, sous le nom de « rue par où l'on va de l'église Sainte-Geneviève à celle de Saint-Étienne ». L'autre partie allant au boulevard Saint-Michel fut terminée en 1846. Elle a été créée sur l'emplacement de l'ancien « passage des Jacobins ». En 1243, cette rue portait le nom de « rue des Grès » et de « rue Saint-Étienne-des-Grès », à cause des grès ou marches qu'il fallait monter pour arriver au perron de l'église. La « rue des Grès » occupait l'emplacement de l'ancien couvent des Jacobins de la rue Saint-Jacques, fondé en 1217.
Rue des Grès
[modifier | modifier le code]Cette voie, d'une longueur de 196 mètres, située dans l'ancien 11e arrondissement, quartier de la Sorbonne, commençait nos 154 et 156 rue Saint-Jacques, et finissait nos 133 et 135 rue de la Harpe. Le dernier numéro impair était le 21 et le dernier numéro pair était le 26[2].
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « des Jacopins » dans « Qui des Jacopins siet bien prèz Encontre est rue Saint-Estienne. »
La rue des Grès était anciennement le « passage des Jacobins ». Cette communauté religieuse avait son entrée dans ce passage[3].
En 1780, l'église tombait en ruines, et en 1790 le couvent tout entier fut vendu et démoli, et sur son emplacement furent percées par la suite, les rues Cujas, Victor-Cousin, Soufflot, de Cluny, et l'ancienne rue Neuve-des-Poirées. Quelques bâtiments cependant furent conservés et servirent jusqu'en 1849, à différents usages : pénitencier pour les jeunes détenus,
écoles puis enfin, caserne des gardes municipaux[2].
Un procès-verbal dressé par le Conseil des bâtiments civils, dans sa séance du 24 thermidor an VII (), porte ce qui suit : « Les domaines nationaux qui bordent le passage des Jacobins ayant été vendus à la charge de fournir le terrain nécessaire pour la formation d'une rue à ouvrir sur ce passage, cette rue, qui, aux termes de la déclaration du mois d'avril 1783, ne pouvait avoir moins de 10 mètres, a été fixée à cette largeur, etc... ». Cette disposition fut sanctionnée le 8 frimaire an VIII () par le ministre de l'Intérieur Laplace, qui décida, le 13 frimaire an VIII (), que le « passage des Jacobins » prendrait la dénomination de « rue des Grés »[3].
Cette voie publique tirait ce nom de sa proximité de l'église Saint-Étienne-des-Grès. Une ordonnance royale du 13 septembre 1846 a maintenu la largeur de 10 mètres.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 2 : entrée de la bibliothèque Cujas (ancienne entrée du collège Sainte-Barbe).
- — Emplacement, en retrait de la rue, de l'ancienne église Saint-Symphorien-des-Vignes, d'époque médiévale (peut-être mérovingienne) et disparue au XVIIIe siècle au plus tard ; dépendant de l'abbaye de Sainte-Geneviève elle est cédée par celle-ci au collège des Cholets[1] (qui suit).
- No 3 : hall Cujas de l'université Panthéon-Sorbonne et de l'université Panthéon-Assas.
- Nos 4 et 8 (et 123 et 125 rue Saint-Jacques) : aile latérale en retour d'équerre du lycée Louis-le-Grand (rebâti de 1885 à 1888) recouvrant :
- au no 4 : l'emplacement de l’ancien collège des Cholets (fin du XIIIe siècle, fermé en 1763) dont le terrain est absorbé dès 1822 par le collège Louis-le-Grand[1].
- No 5 : emplacement de l’ancienne église Saint-Étienne-des-Grès (peut-être d'époque mérovingienne, attestée en 1031), fermée en 1790 et démolie en 1792[1].
- Nos 12-14 : bâtiments classés de la Sorbonne.
- No 16 :
- Hôtel des 3 Collèges, à l’emplacement de l’ancien collège de Cluny.
- Raoul Ponchon y a passé les dernières années de sa vie.
- Miklos Radnoti y habita en 1939.
- No 19 : création du Cercle des Hydropathes le 11 octobre 1878, embryon du Chat noir à Montmartre.
- No 20 : l'ancien cinéma d'art et essai Accattone, précédemment Studio Cujas, qui a cessé son exploitation en 2012. Des travaux effectués en 2022, mettent au jour dans les fondations d'importants vestiges gallo-romains[4].
- no 23 : école maternelle.
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Hall Cujas.
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No 4 : façade latérale sud du lycée Louis-le-Grand.
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No 16 : plaque en l'honneur de Gabriel García Márquez.
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No 16 : plaque en l'honneur de Miklós Radnóti.
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No 20 : ancien cinéma Accattone.
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No 23.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Édition de Minuit, (ISBN 2-7073-1052-2), p.404.
- Gustave Pessard : Nouveau dictionnaire historique de Paris.
- Félix et Louis Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Le Figaro, 23 juillet 2022.