Parti démocratique slovène

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Parti démocratique slovène
(sl) Slovenska demokratska stranka
Image illustrative de l’article Parti démocratique slovène
Logotype officiel.
Présentation
Président Janez Janša
Fondation 1992
Siège Ljubljana (Slovénie)
Vice-présidents Zvone Černač
Sonja Ramšak
Positionnement Centre droit à droite[1],[2],[3],[4],[5]
Idéologie Libéral-conservatisme[6],[7]
Conservatisme[8]
Populisme de droite[9]
Europhilie[10]
Opposition à l'immigration[11]
Affiliation européenne Parti populaire européen
Affiliation internationale Internationale démocrate centriste
Union démocrate internationale
Couleurs Jaune et bleu marine
Site web http://www.sds.si/
Présidents de groupe
Assemblée nationale Jože Tanko
Parlement européen Manfred Weber (PPE)
Représentation
Députés
25  /  90
Eurodéputés
3  /  8

Le Parti démocratique slovène (Slovenska demokratska stranka, en slovène, SDS) est un parti politique slovène de centre droit, fondé en 1992 et dénommé ainsi depuis 2003.

Histoire

Fondation

Le Parti social-démocrate de Slovénie (Socialdemokratska stranka Slovenije, en slovène, SDSS) est fondé en 1992, sur les restes de l'Union sociale-démocrate de Slovénie (SDZS), fondée en 1989 comme parti d'opposition au régime communiste de l'époque. Il est alors présidé par Jože Pučnik.

Lors des élections législatives qui se tiennent au mois de décembre suivant, le SDSS se contente de 3,3 % des voix et quatre députés sur 90. Il entre cependant dans le gouvernement de coalition du libéral-démocrate Janez Drnovšek, Janez Janša étant ministre de la Défense. Celui-ci prend, en , la présidence du parti, mais est exclu du gouvernement en . Le SDSS se retire en conséquence de la coalition au pouvoir.

Le tournant de Janez Janša

Sous la direction de son nouveau président, le parti prend un tournant plus conservateur, se posant ainsi en force de centre droit, avec des éléments de rhétorique parfois nationalistes et populistes. Cette stratégie s'avère payante puisqu'aux élections législatives de , la formation remporte 16,1 % des suffrages et 16 parlementaires, se classant ainsi au troisième rang des forces politiques.

À la fin de la législature, en , un changement d'alliance à l'Assemblée nationale permet au Parti populaire slovène (SLS+SKD) de prendre la direction du gouvernement, avec l'appui du SDSS. Celui-ci obtient quatre ministères, dont la Défense pour Janša, et les Affaires économiques.

Alors que les législatives qui se tiennent en octobre suivant voient la victoire de la Démocratie libérale slovène (LDS), le SDSS, qui recule à 15,8 % des voix et 14 députés, dépasse le SLS et devient le premier parti de l'opposition.

À l'élection présidentielle de 2002 (en), le SDSS appuie Barbara Brezigar (en), indépendante, largement défaite par le président du gouvernement Drnovšek lors du second tour. L'année suivante, il prend son nom actuel.

La victoire de 2004

Avec 17,7 % des voix et deux sièges sur 7, les démocrates se placent troisième à l'occasion des premières élections européennes slovènes, le .

Les élections législatives du 3 octobre suivant, les premières auxquelles Janez Drnovšek ne participe pas, aboutissent à une victoire du SDS sur la LDS, avec 29,1 % des suffrages et 29 parlementaires, six de plus que le parti alors au pouvoir. Janez Janša forme ensuite une coalition avec la Nouvelle Slovénie (NSi), le SLS et le Parti démocrate des retraités slovènes (DeSUS), et se fait investir président du gouvernement.

À l'occasion de l'élection présidentielle qui se tient fin 2007, le parti soutient le député européen de la NSi et premier chef du gouvernement slovène démocratiquement élu, Alojz Peterle. Favori du scrutin, il est pourtant écrasé au second tour par l'indépendant Danilo Türk, candidat du centre-gauche.

Un aller-retour entre pouvoir et opposition

Environ un an plus tard, aux élections législatives du 21 septembre 2008, le SDS remporte 29,3 % des voix et 28 parlementaires, soit un de moins que les Sociaux-démocrates (SD) de Borut Pahor. Le centre gauche, qui dispose de 42 sièges, s'associe avec le DeSUS et renvoie ainsi Janša dans l'opposition.

Les élections européennes de confirment la bonne tenue du parti, qui conserve ses deux sièges avec 26,7 % des voix.

Par la suite, le délitement de la coalition dirigée par Pahor conduit à des élections législatives anticipées le . Bien que le SDS arrive finalement deuxième, juste derrière le parti Slovénie positive (PS), avec 26,2 % des voix et 26 élus, il constitue une coalition de cinq partis, avec la Liste civique (DL), le DeSUS, le SLS et NSi, Janez Janša remportant l'investiture des députés le . À la fin de l'année, le parti présente un de ses députés européens, Milan Zver, à l'élection présidentielle, mais il ne franchit pas la barre du premier tour.

Au bout d'un an, la DL, le DeSUS puis le SLS quittent le gouvernement, du fait des accusations de corruption visant le président du gouvernement. Le , l'Assemblée nationale vote à son encontre une motion de défiance et le remplace par Alenka Bratušek, présidente de PS, qui constitue son gouvernement le suivant. Janša renonce alors à reprendre son siège de député et annonce sa mise en retrait de la politique.

Le parti a reçu 20,69 % des suffrages exprimés lors des élections législatives du , et a remporté 21 sièges à l'Assemblée nationale[12]. Après les deux ans de prison ferme de condamnation de son leader, le SDS accentue son positionnement à l'extrême droite, en semblant définitivement s'éloigner de son positionnement centriste initial. Son discours radical lui permet de dépasser 25 % des voix lors des élections de juin 2018 et de devenir le principal parti slovène[13].

Notes et références

  1. (en) « Anti-Immigrant Party Set to Make Gains in Slovenia Vote », sur nytimes.com, .
  2. (en) MacDowall, « 'Drain the swamp': rightwing leader pulls ahead in Slovenia's polls », sur the Guardian, .
  3. (en) « Explained: Slovenia's election and Orban's populist influence », sur euronews.com, .
  4. (en) « Anti-immigrant party set to make gains in Slovenia vote », sur go.com, .
  5. (en) « Orban ally Janez Jansa expected to top Slovenia's election », sur dw.com, .
  6. (en) Igor Guardiancich, Pension Reforms in Central, Eastern and Southeastern Europe: From Post-Socialist Transition to the Global Financial Crisis, Routledge, (ISBN 978-1-136-22595-6, lire en ligne), p. 194.
  7. (en) Alfio Cerami, Social Policy in Central and Eastern Europe: The Emergence of a New European Welfare Regime, LIT Verlag Münster, (ISBN 978-3-8258-9699-7, lire en ligne), p. 29.
  8. (en) « Slovenia », sur www.parties-and-elections.eu (consulté le ).
  9. « En Slovénie, la droite populiste favorite des législatives », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  10. (en) « Slovenian Democratic Party (SDS) | The Democratic Society », sur www.demsoc.org (consulté le ).
  11. (en) « Anti-immigrant stance helps Slovenia's SDS party to poll lead », sur reuters.com, (consulté le ).
  12. Predčasne Volitve V Državni Zbor 2014 Republika Slovenija - Državna volilna komisija
  13. « En Slovénie, une fausse victoire pour la droite pro-Orbán », sur courrierinternational.com, .

Annexes

Articles connexes

Lien externe