Opération Highjump

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le USS Sennet lors de l'opération Highjump
Hélicoptère Sikorsky R-4 de la United States Coast Guard se posant sur le brise-glace USCGC Northwind durant l'Operation Highjump

L’opération Highjump (OpHjp), officiellement dénommée The United States Navy Antarctic Developments Program, 1946-47[1], était une opération américaine organisée par l'amiral Richard Byrd en Antarctique et placée sous le commandement de Richard Cruzen. Elle fut lancée le et dura jusqu'en 1947. Cet impressionnant déploiement de forces fit appel à 5 000 hommes, 13 navires et 26 avions.

La tâche principale[modifier | modifier le code]

L'objectif principal de cette opération était l'exploration de l'Antarctique. Cependant, d'autres projets furent menés parallèlement à cela, notamment :

  • réaliser quelques tests et des expériences sur le matériel et sur la psychologie des soldats sous conditions glaciales,
  • créer quelques bases pour établir la souveraineté des États-Unis,
  • en général, explorer la région,
  • dresser des cartes géographiques de cette région,
  • expérimenter de nouvelles armes,
  • développer de nouvelles technologies.

Tous ces objectifs avaient leur importance, mais la raison principale était d'établir la souveraineté des États-Unis ; en effet, à cette époque, la guerre froide en était à ses débuts et le traité sur l’Antarctique n'existait pas encore.

Unités mobilisées[modifier | modifier le code]

Eastern Group (Task Group 68.3)[2]

CAPT George J. Dufek, USN, Commanding.

Western Group (Task Group 68.1)

CAPT Charles A. Bond, USN, Commanding.

Central Group (Task Group 68.2)

RADM Richard H. Cruzen, USN, Commanding Officer.

Carrier Group (Task Group 68.4)

RADM Richard E. Byrd Jr. USN, (Ret), Officer in Charge.

Base Group (Task Group 68.5)

CAPT Clifford M. Campbell, USN, Commanding.

L'opération[modifier | modifier le code]

L'opération elle-même connut quelques incidents :

  • Le , l'avion « George I » entra en collision avec une montagne lors d'un vol de patrouille, alors qu'il photographiait la région. On retrouva les survivants deux semaines plus tard, mais trois des neuf occupants de l'appareil étaient déjà décédés (Wendell K. Hendersin, Fredrick W. Williams et Ensign Maxwell A. Lopez) ;
  • Le sous-marin USS Sennet entra en collision avec un grand bloc de glace lors d'une exploration, et dut repartir vers la Nouvelle-Zélande ;
  • Le le groupe central arriva à la baie des Baleines. On y fonda la base de « Little America IV », qui existe encore aujourd'hui. On y bâtit également une piste d'atterrissage pour avions. Pendant les travaux, le soldat Vance N. Woodall trouva la mort accidentellement, en déchargeant du matériel d'un bateau.

La fin de l'opération[modifier | modifier le code]

Tous ces événements désastreux ont joué un rôle dans la décision de l'amiral Richard E. Byrd, responsable de cette opération, d'interrompre celle-ci. Une grande partie des photographies de cette région était sans valeur, car les boussoles y étaient inutilisables, ce qui rendait impossible la localisation des clichés. De nos jours, ce sont principalement les satellites qui cartographient cette zone à des fins de surveillance météo essentiellement.

Film documentaire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Comprendre « programme de la marine américaine pour l'installation de bases en Antarctique, 1946-47 ».
  2. (en) David A. Kearns, Where Hell Freezes Over : A Story of Amazing Bravery and Survival, New York, Thomas Dunne Books, , 286 p. (ISBN 0-312-34205-5, lire en ligne), « Operation Highjump: Task Force 68 », p. 304.