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Olivier Chesneau

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Olivier Chesneau

Naissance
Angers (Maine-et-Loire, France)
Décès (à 41 ans)
Nice (Alpes-Maritimes, France)
Nationalité Française
Institutions Observatoire de la Côte d'Azur (Nice)
Renommé pour Nébuleuses planétaires, étoiles massives, novae
Distinctions Voir section dédiée

Olivier Chesneau, né le à Angers (Maine-et-Loire)[1] et mort le à Nice (Alpes-Maritimes), est un astronome français.

Il a contribué à une meilleure compréhension des phénomènes physiques dans les étoiles évoluées, notamment les nébuleuses planétaires, les étoiles massives et les novae.

Parmi ses découvertes marquantes, on peut compter la taille inattendue et la binarité de HR 5171 A (l'« étoile cacahuète »)[2],[3],[4], le fait que les novae explosent en forme de sablier dès les premiers jours (par exemple son travail sur RS Ophiuchi[5]), ou encore la détection de disques au centre des nébuleuses planétaires[6].

Olivier Chesneau est né en 1972 à Mozé-sur-Louet, dans le département français de Maine-et-Loire. Il est mort le à Nice, dans les Alpes-Maritimes[7].

Instruments

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Olivier Chesneau, après sa thèse, a participé aux tests et la mise en place de l'instrument MIDI, notamment par sa contribution au logiciel de réduction des données de l'instrument. Il a par conséquent été associé aux premiers articles de l'instrument[8].

Il a ensuite participé à l'exploitation des instruments AMBER et VEGA.

Nébuleuses planétaires

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Étoiles massives

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Vue d'artiste de HR 5171.

Sur les étoiles massives, Olivier Chesneau s'est fait connaître surtout par son travail d'observation à très haute résolution angulaire avec NACO et MIDI de l'étoile très massive Eta Carinae[9], et plus récemment par son travail sur la plus grosse étoile supergéante jaune connue de notre Galaxie[4],[10],[11].

La contribution d'Olivier Chesneau sur l'étude des novae est l'utilisation de l'interférométrie, et notamment le Very Large Telescope, pour résoudre la forme de la boule de feu dans les premiers instants de l'explosion (de quelques jours à quelques mois).

  • Son premier travail porte sur la nova RS Ophiuchi observée juste 5 jours 1/2 après l'explosion avec AMBER. Il a notamment découvert que la boule de feu est allongée dans la direction perpendiculaire à un anneau vu en ondes radio. Ce travail est publié dans A&A en 2006[12] et est cité par un communiqué de presse de l'ESO[5].
  • Il observe ensuite la nova V1280 Scorpii pendant 6 mois avec le VLTI et publie un article[13] où il observe de multiples évènements de formation de poussières et calcule la distance de la nova[14]. Il observera plus tard cette même nova quelques années plus tard pour confirmer ce dont il se doutait déjà en 2008 : l'explosion est en forme de "sablier"[15].
  • Enfin, il observe la nova récurrente T Pyxidis avec le VLTI quelques jours après l'explosion pour découvrir qu'il s'agit en fait d'une nova récurrente vue par le pôle[16], d'où l'apparence circulaire des éjectas.
  • Il observe aussi l'objet de Sakurai (qui n'est pas une nova mais un "objet transitoire à luminosité intermédiaire" tel que V838 Mon) et y découvre un disque de poussière[17].

Distinctions et récompenses

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Il a reçu le prix Michelson[18] en 2012.

Plusieurs entités ont été nommées en son honneur :

La conférence sur la physique des étoiles évoluées organisée du 8 au à Nice avait été dédiée à sa mémoire[23].

Références

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Bibliographie

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Articles biographiques

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Publications

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Articles de presse généraliste

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  • Tristan Vey, « Une étoile jaune 1300 fois plus grosse que le Soleil », Le Figaro,‎ publié le 13 mars 2014, mis à jour le 14 mars 2014 (lire en ligne)
  • Guillaume Cannat, « Découverte de l’une des dix plus grosses étoiles de notre galaxie », Autour du ciel/Le Monde,‎ (lire en ligne)
  • ?, « Sciences. Un Angevin découvre une étoile hypergéante », Ouest-France,‎ , dernière mise à jour le (lire en ligne, consulté le )
  • Josué Jean-Bart, « Olivier Chesneau a rejoint ses étoiles », Ouest-France,‎ , dernière mise à jour le (lire en ligne, consulté le )

Documents de l'ESO

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Communiqués de presse

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