Nina Fedoroff

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Nina Fedoroff
Nina Fedoroff à la New America Foundation.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Nina Vsevolod Fedoroff
Nationalité
Formation
Université Rockefeller (doctorat) (jusqu'en )
Université de Syracuse
Fayetteville–Manlius High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Norton Zinder (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Nina Vsevolod Fedoroff (née le à Cleveland, dans l'Ohio) est une biologiste moléculaire américaine, connue pour ses recherches en sciences de la vie et en biotechnologie, en particulier sur les éléments transposables ou les gènes sauteurs[1] et la réponse au stress des plantes[2],[3].

En 2007, le président George W. Bush lui décerne la Médaille nationale des sciences. Elle est également membre de l'Académie nationale des sciences, de l'Académie américaine des arts et des sciences[2], de l'Académie européenne des sciences et de l'Académie américaine des sciences[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Fedoroff, dont le père était un immigrant russe aux États-Unis et sa mère une immigrante de première génération, est née à Cleveland, dans l'Ohio. Sa langue maternelle était le russe. Quand elle avait neuf ans, sa famille déménage à Fayetteville, dans l'État de New York, une banlieue de la ville de Syracuse.

Elle déménage ensuite à Philadelphie où elle prévoyait d'étudier la musique mais est retournée étudier les sciences à l'université de Syracuse. Elle est diplômée summa cum laude en 1966 de l'université de Syracuse avec une double spécialisation en biologie et en chimie[5],[6],[7]. Elle obtient son doctorat en biologie moléculaire en 1972 à l'université Rockefeller[8].

Carrière de recherche[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu son diplôme de l'université Rockefeller en 1972[8], elle rejoint la faculté de l'université de Californie à Los Angeles, où elle effectue des recherches sur l'ARN nucléaire[9]. Elle déménage en 1978[8] à la Carnegie Institution for Science de Baltimore, dans le Maryland, travaille sur la biologie du développement au Département d'embryologie, où elle devient la pionnière du séquençage de l'ADN et élabore la séquence nucléotidique du premier gène complet[9]. En 1978, elle rejoint également la faculté du département de biologie de l'université Johns-Hopkins, où elle travaille sur la caractérisation moléculaire des éléments transposables du maïs ou gènes sauteurs, pour lesquels Barbara McClintock reçoit un prix Nobel en 1983[9].

Positions académiques[modifier | modifier le code]

En 1995, Fedoroff arrive à l'Université d'État de Pennsylvanie en tant que professeur Verne M. Willaman des sciences de la vie, et fonde et dirige l'organisation maintenant connue sous le nom de Huck Institutes of the Life Sciences[10]. En 2002, elle est nommée professeur Evan Pugh, la plus haute distinction académique de l'université[8],[11]. En 2013, Federoff devient professeur invité distingué à l'université des sciences et technologies du roi Abdallah (KAUST)[12] et membre de la faculté externe de l'Institut de Santa Fe[4],[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1990, Fedoroff reçoit le prix Howard Taylor Ricketts de l'université de Chicago et en 1992, elle reçoit le prix des femmes scientifiques contemporaines exceptionnelles de l'Académie des sciences de New York[10]. En 1997, Fedoroff reçoit la médaille John P. McGovern Science and Society de Sigma Xi[8]. En 2003, elle reçoit la médaille George Arents Pioneer de l'université de Syracuse[7].

En 2001, le président Bill Clinton nomme Fedoroff au National Science Board, qui supervise la National Science Foundation[10] et attribue les prix scientifiques. Fedoroff était conseillère scientifique et technologique des secrétaires d'État américains Condoleezza Rice et Hillary Clinton[5],[13], et de 2007 à 2010 de l'administrateur Rajiv Shah pour l'Agence des États-Unis pour le développement international[14]. En 2007, le président George W. Bush lui décerne la Médaille nationale des sciences dans le domaine des sciences biologiques, la plus haute distinction pour l'ensemble de ses réalisations dans la recherche scientifique aux États-Unis[10]. Fedoroff a été présidente de l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS) de 2011 à 2012[15]. Elle est membre de l'Académie nationale des sciences, de l'Académie américaine des arts et des sciences[2], de l'Académie européenne des sciences et de l'Académie américaine de microbiologie[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Fedoroff a trois enfants et sept petits-enfants. Elle aime la musique, le théâtre et le chant[3]. Fedoroff est une ancienne mère célibataire et, alors qu'elle étudiait et essayait de gagner sa vie, elle a pu élever seule ses trois enfants[16].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • (en) Fedoroff, Nina, The dynamic genome : Barbara McClintock's ideas in the Century of Genetics, Cold Spring Harbor Laboratory Press, (ISBN 9780879694227)
  • (en) Nina Fedoroff, Mendel in the Kitchen: A Scientist's View of Genetically Modified Foods, National Academy Press, (ISBN 0-309-09205-1)
  • (en) Nina Fedoroff, Plant Transposons and Genome Dynamics in Evolution, Barnes & Noble, Wiley, John & Sons, Incorporated, (ISBN 9781118500101)

Essais et reportages[modifier | modifier le code]

  • (en) Fedoroff, Nina, « Battle lines : will agriculture be a victim of its own success? », Cosmos, vol. 55,‎ , p. 40–41 (lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) Claudia Dreifus, « An Advocate for Science Diplomacy », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c (en) Friedberg, « Nina Fedoroff », Nature Reviews Molecular Cell Biology, vol. 9, no 10,‎ , p. 744–745 (PMID 18819172, DOI 10.1038/nrm2511, S2CID 30721901).
  3. a et b (en) Elder, Andy, « Faces of Penn State, 2002: Nina Fedoroff », Pennsylvania State University, PennState Eberly College of Science, (consulté le ).
  4. a b et c (en) Fagan, Adam, « Plant Biologist Nina Fedoroff Assumes AAAS Presidency » [PDF], American Society of Plant Biologists, Press release, (consulté le ).
  5. a et b (en) Jaime Winne Alvarez, « SU alumna, new National Medal of Science recipient, named science and technology adviser to U.S. Secretary of State Condoleezza Rice », SU News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « Women in science and University Syracuse University - Nina Vsevolod Fedoroff », Syracuse University, Syracuse NY 13210, (consulté le ).
  7. a et b (en) « Syracuse University to Award 4 Honorary Degrees at 2022 Commencement », Syracuse University News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a b c d et e (en) Department Of State. The Office of Electronic Information, « Fedoroff, Nina V. », 2001-2009.state.gov, (consulté le ).
  9. a b c et d (en) « Nina Fedoroff | Santa Fe Institute », santafe.edu (consulté le ).
  10. a b c et d (en) Staff, « Fedoroff to Receive National Medal of Science », sur PennState Eberly College of Science, Pennsylvania State University (consulté le ).
  11. (en) « The Huck Institutes », huck.psu.edu (consulté le ).
  12. (en) « Nina Fedoroff: Director, Center for Desert Agriculture, Distinguished Professor, Bioscience », Faculty of the King Abdullah University of Science and Technology (consulté le ).
  13. (en) Pincus, « The Science and Technology Adviser to the U.S. Secretary of State », Science & Diplomacy, vol. 3, no 4,‎ (lire en ligne).
  14. (en) Staff, « Nina Fedoroff, Professor of Life Sciences, Pennsylvania State University », The Economist Conferences 2012 (consulté le )
  15. (en) « Nina Fedoroff: 21st-Century Challenges Require Global Focus by Scientists », Science, vol. 331, no 6016,‎ , p. 422–425 (DOI 10.1126/science.331.6016.422, Bibcode 2011Sci...331..422.).
  16. (en-US) Claudia Dreifus, « Nina Fedoroff, Advocate for Science Diplomacy », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]