Nicolas Chappuis

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Nicolas Chappuis
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Biographie
Naissance
XVIIe siècle
Rans ou Poligny
Décès
Après 1745
Besançon
Époque
Première moitié du XVIIIe siècle
Domicile

Rans : avant 1703

Recologne : de 1714 à 1729

Besançon : de 1703 à 1714, puis à partir de 1729
Activité
Serrurier

Nicolas Chappuis, parfois orthographié Chapuis ou encore Chapuys, est un artisan serrurier Franc-Comtois, actif lors de la première moitié du XVIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

La date de naissance de Nicolas Chappuis est inconnue. D'après Auguste Castan, il serait né à Rans[1], - dans l'actuel département français du Jura- emplacement de son premier atelier connu[1],[2],[3]. Pour Paul Brune il serait natif de Poligny[1].

Le 14 juillet 1703, il est fait citoyen de la cité royale de Besançon, pour la confection de la grille de l’hôpital Saint-Jacques, qu'il réalisa dans son atelier du Jura[1],[2],[3].

Le 25 novembre 1705, avec l'aval des vicomtes mayeurs[2], il lui est octroyé le titre de maitre, au sein de la corporation des serruriers[1],[2],[3], avec une dispense de chef-d’œuvre[1],[3].

Armoiries de la corporation des serruriers de Besançon.

Les autres maitres de la profession refuseront de l'inscrire dans le registre[2],[3]. Réaction que l'archiviste et historien Maurice Pigallet attribut à de la jalousie[2]. L'un des maitres jurés finira en prison[3]

Grille fermant la cour d'honneur de l’hôpital Saint-Jacques de Besançon, peu après 1900.

Toutefois, Nicolas Chappuis quitte Besançon et s'installe dans un nouvel atelier à Recologne[1],[2],[3], en 1714[1],[2]. À la suite de sa demande[1],[3], en 1729, il retourne à Besançon avec ses quatre fils, contre 100 livres et une exemption de logement militaire[1],[2],[3].

D'après Paul Brune, Nicolas Chappuis serait décédé à Besançon[1].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

En Franche-Comté[modifier | modifier le code]

En 1696, Chappuis réalise un pupitre pour l'ancien prieuré de Vaux-sur-Poligny[1],[2], édifice détruit lors de la Révolution française[4].

En 1703, il termine la conception de la grille de l’hôpital Saint-Jacques de Besançon[1],[2],[3]; Pour un cout de 12 000 livres[2],[3]. Cette dernière est classée monument historique depuis le 20 décembre 1916[2],[5]. Elle est repeinte en 1920[2], puis, entièrement restaurée de 1931 à 1933[5].

De 1705 à 1708, il conçoit la grille séparant le cœur et la nef de la collégiale Notre-Dame de Dole[6].

Dessin de l'ancienne grille fermant le chœur de la cathédrale de Troyes. Charles Fichot, 1894. Bibliothèque municipale de Reims.

En 1745, il fabrique le cadran d'une horloge conçue par l'horloger François Mestregent et destinée à l'ancien monastère du Refuge. Transférée depuis à l’hôpital Saint-Jacques[1],[2],[7], elle est, elle aussi, classée MH le 20 décembre 1916[2],[8].

En 1714, il se proposa de terminer la construction du pupitre de la cathédrale Saint-Jean de Besançon , à condition qu'on le lui amène à son nouvel atelier de Recologne. L'affaire ne sera jamais concrétisée[1].

En Champagne[modifier | modifier le code]

Toutefois, la notoriété de Nicolas Chappuis s'étendit jusque dans la province de Champagne[1],[2],[9],[10].

Vers 1727, il réalise - avec l'aide de ses quatre fils - une grille pour l'abbaye de Morimond, située dans l'actuel département de la Haute-Marne[11]. Il y réalisera aussi avec l'aide de son fils ainé, Claude François Chappuis, un retable, avant l'année 1753[9].

De 1727 à 1732, il réalise 6 grilles et 2 portes pour la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes[1],[2],[10], pour la somme de 10 000[1],[10] ou 12 000 livres, selon les sources[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Brune 1992, p. 51
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Maurice Pigallet, « Besançon - La grille de l'hôpital Saint Jacques », Le Petit Comtois,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  3. a b c d e f g h i j et k Gaston Coindre, Mon vieux Besançon (lire en ligne), p. 322-324
  4. Notice no PA00102048, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. a et b « Clôture de la cour d'honneur et des jardins », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. Roger Ruty, « La collégiale Notre-Dame de Dole », dans Association des amis de l'orgue de Dole, L'orge de Dole, Canevas, , p. 19-20
  7. Éveline Toillon, Besançon, ville horlogère, Éditions Alan Sutton, , p. 14-15
  8. « Pendule », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  9. a et b Jean-Aimar Piganiol de La Force, Nouvelle description de la France, t. Tome troisième, (lire en ligne), p. 85
  10. a b et c Albert Babeau, La décoration intérieure de la cathédrale de Troyes sous Louis XVI, (lire en ligne), p. 5
  11. Auguste Vallet de Viriville, Les archives historiques du département de l'Aube, Bouquot, (lire en ligne), p. 117

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Paul Brune, Dictionnaires des ouvriers d'art de la France : Franche-Comté, Editions Provinciales, (1re éd. 1912), « Chappuis, Chapuis (Nicolas) »

Articles connexes[modifier | modifier le code]