Naïma Laouadi

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Naïma Laouadi
Image illustrative de l’article Naïma Laouadi
Biographie
Nationalité Algérienne
Naissance (48 ans)
Tizi Ouzou
Poste Milieu de terrain
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
2000-2002 Évreux AC
2002-2006 Celtic de Marseille 096 0(18)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1998-2006 Algérie 045 0(17)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).
Dernière mise à jour : 29 janvier 2016

Naïma Laouadi, née le à Tizi Ouzou, est une footballeuse algérienne, et entraîneuse de foot. Elle a été l'une des porte-drapeaux au Maghreb du droit des femmes à pratiquer ce sport.

Biographie[modifier | modifier le code]

À la fin du XXe siècle et début du XXIe siècle, le sport féminin prend progressivement une dimension incontournable en Algérie grâce, notamment, aux succès dans des rencontres internationales. C’est le cas dans les années 1990 de Hassiba Boulmerka en athlétisme puis de Nouria Benida-Merah et de Baya Rahouli toujours en athlétisme, ou encore de Soraya Haddad en judo[1]. Comme en Europe occidentale, le football est toutefois un des sports où la pratique féminine se heurte aux préjugés les plus tenaces[2].

Après avoir fait de l’athlétisme et du judo, Naïma Laouadi crée en 1997, dans sa ville natale de Tizi Ouzou, une équipe féminine de football par passion pour ce sport, avec le soutien du dirigeant de la jeunesse sportive de Kabylie[3].

Peu de temps après, toujours en 1997, sur son initiative, une dizaine d’autres clubs apparaissent[3]. Avec cette fois le soutien du ministère de la Jeunesse, Naïma Laouadi crée en 1998 la première équipe nationale féminine algérienne de football[3], et en devient la capitaine. Cette équipe naissante joue son premier match international le contre l’équipe féminine nationale française et concède sa plus lourde défaite historique.

La tension introduite par la guerre civile algérienne dans les années 1990 crée un contexte peu favorable, mais, bien qu’inquiète, Naïma Laouadi et ses émules maintiennent le cap et continuent à développer cette activité[4].

L’appui de la fédération algérienne reste cependant limité. En 2003, Naïma Laouadi continue sa carrière de joueuse comme professionnelle, et passe sous contrat en Europe, notamment en France, au Celtic de Marseille (club devenu en 2010 le Football Association Marseille Féminin - FAMF), alors en Division 3, qui remporte ce championnat et passe en 2004 en Division 2[5]. « Mais j’étais obligée de travailler à côté comme caissière à Lidl », indique-t-elle, « il faut être vraiment courageuse et avoir un mental d’acier pour pratiquer notre sport »[6].

En 2004, l’équipe féminine d’Algérie se qualifie pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations féminine de football. La prestation de Naïma Laouadi en milieu de terrain est particulièrement remarquée et elle inscrit un but contre le Mali. Elle est nommée pour le prix de la meilleure joueuse africaine, en compagnie de Perpetua Nkwocha, dans l'équipe du Nigéria, et de Françoise Bella dans l'équipe du Cameroun[7]. C'est finalement Perpetua Nkwocha qui remporte ce prix[8].

En 2006, pour le 1er Championnat arabe des nations de football féminin en 2006, du 19 au à Alexandrie, l’équipe féminine algérienne sort première de son groupe, constitué du Maroc et du Liban et retrouve le Maroc en finale. L’Algérie remporte cette finale 1 à 0.

Elle devient ultérieurement entraineur du CLT Belouizdad, puis sélectionneuse de l’équipe nationale féminine d’Algérie[6]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Avec l'équipe d'Algérie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. DDK 2011, Depêche de Kabily.
  2. Prudhomme-Poncet 2003, p. 291-295.
  3. a b et c Serrand 1998, FR3.
  4. Picot 2013, p. 2465.
  5. Rédaction 20 minutes 2004, 20 minutes.
  6. a et b Kessous 2019, Le Monde.
  7. Rédaction LS 2005, Le Soir d'Algérie.
  8. « Perpetua Nkwocha : La biographie », sur africatopsports.com.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Classement par date de parution.

  • Jean-Yves Serrand, « L'émancipation par le foot : équipe de football féminin en Algérie », FR3,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction 20 minutes, « Football féminin Celtic – Bischheim 2-2 », 20 minutes,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction LS, « Sports : CAF awards : Naïma Laouadi nommée », Le Soir d'Algérie,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction LS., « Sports : en prévision du premier championnat arabe. L’EN féminine en stage », Le Soir d'Algérie,‎ (lire en ligne).
  • M. D., « Sports : Championnat arabe de football féminin. Algérie - Maroc en finale aujourd’hui », Le Soir d'Algérie,‎ (lire en ligne).
  • « Naïma Laouadi : Footballeuse en Algérie », Tout pour les femmes,‎ (lire en ligne).
  • B. M., « Sports : la CAN-2010 Dames s’achève par une troisième défaite des algériennes. Des enseignements à tirer… », Le Soir d'Algérie,‎ (lire en ligne).
  • DDK, « Sport féminin. Un réel potentiel qui attend son éclosion », Depêche de Kabilye,‎ (lire en ligne).
  • Jacqueline Picot, « Laouadi, Naïma [Tizi Ouzou 1976] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 2465.
  • M. -A. D., « Football féminin : Naïma Laouadi honorée », DZFoot,‎ (lire en ligne).
  • Amel Bouazza, « Football féminin : « Il faut oser pour effacer les préjugés » », Tout sur l'Algérie,‎ (lire en ligne).
  • Mustapha Kessous, « Coupe du monde féminine : en Afrique, l’irrésistible ascension du football féminin », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Le contexte.

Liens externes[modifier | modifier le code]